The Walking Dead RPG

Si elle était convaincue de l’importance d’être là, elle regrettait de s’être approchée d’Hailey, à l’instant. Parce qu’elle était trop exposée à la vue des miliciens qui la mettait mal à l’aise, même s’il y avait le père de sa meilleure amie. Elle craignait qu’ils ne répliquent, comme lorsque de Lynn avait été blessée. Ils avaient tous été effrayés et elle ne voulait pas leur infliger ça à nouveau. Parce qu’Hailey lui rappelait leur conversation, aussi. Et le fait qu’elle n’ait pas tout à fait dit la vérité. Elle lui parlerait, après tout ça. « Je suis contente d’être là. » Souriant à Hailey, elle rapprocha Mia d’elle en lui tirant la main. « Je suis contente que Maelys m’ait amenée avec elle. » Même si elle avait menti pour elles deux. Saisissant toutes les deux des fleurs, elles imitaient les adultes, essayant toutes les deux d’avoir l’air sûre d’elles, même si elles étaient sûrement les plus jeunes. « Merci Nell ! Elles sont très belles. » Nerveuse, l’adolescente disait tout ce qui lui passait par la tête, essayant de ne pas regarder les miliciens – ou Hailey – de manière à paraître suspicieuse.

Elle s’approcha de sœur Mary, qui émettait ses doutes, surprise de la voir là. Elle ne la connaissait pas vraiment personnellement mais l’avait rencontrée quand Jena l’avait amenée à une des collectes faites pour les orphelins… si elle se souvenait bien. Elle aurait voulu lui promettre que rien ne leur arriverait, mais elle avait du mal à y croire. « On connaît l’un d’eux, le milicien là-bas, on pourra peut-être le raisonner si besoin… » Elle regardait avec inquiétude Nell se diriger vers eux, grimaçant à l’idée qu’Elijah les voit, chuchotant pour Mia. « Tu crois qu’on devrait se montrer pour appuyer les paroles de Nell ? Ou attendre ? » Bien sûr, on leur reprocherait mais… Tant qu’il l’ignorait, tout allait bien, non ? « On verra s’il vient ici. Mais il ne nous dira rien devant tout le monde. » A Mia peut-être, mais à elle… ? Mae n’en était pas si sûre, mais elle acquiesça, gardant la main de Mia dans la sienne et une fleur dans l’autre, reprenant le chant entonné par Hailey, en marmonnant les paroles qu’elle ne connaissait pas, et en chantant à voix plutôt basse, refusant de l’admettre.

Spoiler:

En surveillant la foule grandissante, le regard d’Elijah croise celui d’Ela et Anjali: et à leurs signes, il leur répond d’un simple hochement de tête discret. Son attention reste focalisée sur le nombre grandissant de participants, et ainsi, c’est à peine s’il ne prête attention au regard d’Hailey dans sa direction. L’ancien agent du FBI la reconnait vaguement, sans y donner de l’importance, tandis qu’il surveille attentivement la direction emprunté par la marche. Plus ils seront nombreux, moins ce sera contrôlable, commente Meyer, tout en faisant signe de remonter la foule qui ne cesse de se déplacer.

Ici Hawksley. Il faut du renfort, ils sont de plus en plus nombreux. Les patrouilles aux alentours ne seront pas suffisantes, du moins pour surveiller la totalité de la foule, et le temps que d’autres y parviennent… Le trio de miliciens se retrouve de nouveau vers la tête du cortège: et c’est à ce moment qu’Elijah remarque la présence de Maelys, bien que furtivement. Accompagnée par… Mia. Bordel, qu’est-ce qu’elles foutent ici ? Mais il a à peine le temps de s’y attarder, ou de garder un oeil sur elles, que deux femmes viennent vers eux. Si la première est une totale inconnue, il n’en est pas de même pour son accompagnante… Tiens donc, une Épouse présente ici. C’est une première.

Bonjour mesdames, répond-t-il simplement. Meyer et Walsh, sont à proximité: l’un se contente d’un hochement de tête, et l’autre reste méfiant, son regard fixé sur les deux femmes. Mais Elijah n’y prête pas attention, tandis qu’il écoute la femme: si cette dernière lui parle de calme, de bonne humeur et de pacifisme, lui perçoit néanmoins les choses bien différemment. Notamment vis à vis du danger que tout ceci représente: un nombre de personnes trop conséquent, les mouvements de foule…

Tant que cette marche reste pacifique, son encadrement le sera. La réponse est claire -quoique polie-, et sans le moindre doute possible: pour le moment, tant que cela reste ainsi, ils se contenteront de l’encadrer. Mais si ce n’est pas le cas… ils interviendront. Il accepte la fleur qu’elle lui tend, sans mot dire, la tenant d’une main. Puis il tique légèrement à ses derniers propos: juste pour marcher, cela n’enlève pas le fait qu’il y a des revendications derrière. Soit. Je vois. Assurez vous que le calme dure, dans ce cas.

L’israélienne est tendue, évidemment. Mais autour d’elle, les femmes qui l’entourent se veulent confiantes et déterminées. La présence de Selina l’apaise un peu, mais même si elle est l’épouse d’un grand Général, elle n’est qu’une femme parmi tant d’autres. Veillez à contrôler votre foule. Le conseil est avisé quand on voit le monde qui les a rejoint grâce à leur parole et leur volonté de bien faire. Elle y croit. Il le faut.

Les portes du deuxième District se présentent et la diplomatie est de mise pour convaincre les gardes de laisser toute cette foule entrer. Daisy s’avance et se présente pour aider, les femmes du Couvent sont là également. Tout le monde semble souffler sa bonne humeur malgré la crainte des représailles. Les propos de Nell viennent adoucir les visages des miliciens en faction, la présence d’Elijah n’est pas pour la surprendre.

A son tour, la trentenaire s’avance, digne et humble alors que la foule contenue se presse aux portes du deuxième District. Elle y va avec une certaine assurance tout en gardant son attitude passive et non provocante : « Messieurs, permettez-nous d’entrer pour continuer notre marche. » Commence-t-elle, les fleurs de Nell à la main. Son visage n’est pas inconnu du District, elle espère faire jouer cela en leur faveur. « Nous ne sommes pas là pour apporter le trouble, nous sommes là pour montrer notre soutien aux familles, aux pères, aux mères et aux enfants contre les violences de ces dernières semaines. Permettez-nous de montrer ce soutien à ce District également. » Demande-t-elle, toujours posément et en ne relevant son regard sombre et savamment résilient vers le garde en faction qu’en dernier instant.

La foule semble sous contrôle néanmoins, l’objectif clair. Le regard du garde la pousse à croire qu’il n’y aura pas lieu d’insister davantage.

Spoiler:

If I could start again, A million miles away I would keep myself, I would find a way.

(c) AMIANTE

Je souris à Nell, avant d’inspirer profondément à la remarque de Madame Ortega. Même si je crains de voir la situation m’échapper, je suis on ne peut plus d’accord avec elle, et je ne peux qu’acquiescer à ce semblant d’ordre. Nous devons toucher les gens, nous devons leur montrer qu’ils ne sont pas seuls et leur apporter réconfort et soutien. Nous devons prouver à tout le monde, civils comme miliciens ou même trônes, que nous pouvons être unis et bienveillants… et calmes donc.

Je salue Sœur Mary et les autres qui nous rejoignent au fur et à mesure. La foule grandit, mais l’ambiance reste bon enfant, et notre chant s’élève alors que nous atteignons le district deux. Je sens un sourire poindre sur mon visage en voyant plusieurs personnes prendre les devants pour aller parler aux gardes, pour qu’ils nous laissent passer. Je m’avance à leur côté, mais je n’ai pas besoin de prendre la parole, les jeunes femmes s’étant montrées particulièrement convaincantes. Peut-être ont-ils reconnus certains visages, peut-être sont-ils convaincus, peut-être ont-ils tout autant besoin de cela que nous.

Malheureusement, ce ne sera pas aussi facile pour le district suivant. Evidemment la zone blanche n’est pas aussi facile d’accès. Je salue le commandant qui s’approche de nous d’un signe de tête, lui offrant un sourire en le reconnaissant. « Commandant Beckett. » Je les croise régulièrement, sa femme et lui, à l’église. Je les aime bien. Mon sourire vacille malgré tout quand il prend la parole. « Autorisée ? Oh, je ne savais pas, je… Je suis désolée. Je pensais qu’une marche blanche en l’honneur des victimes des actes barbares des dernières manifestations serait… bienvenue par les temps qui courent. » Je baisse le regard et reprends avec hésitation. « Nous voulons apporter un peu d’amour et d’espoir aux citoyens et… nous voulions le partager avec Adonai. Mais vous avez des ordres, je comprends. » Je le fixe avec un mélange d’incertitude et de déférence. « Vous connaissez O Praise The Name ? Vous pourriez chanter avec nous… peut-être. Ou… nous pourrions vous offrir une chanson ? »

Silencieux, je me mêle à la foule qui ne cesse de grandir à mesure que nous avançons. A notre arrivée devant les portes du deuxième district, je reste en retrait, observant d’un œil attentif les discussions qui se trament entre manifestants et miliciens. Après quelques minutes, ils nous ouvrent les portes et nous pouvons poursuivre notre marche dans les rues du second district.

J’aperçois Sœur Mary se joindre au mouvement et d’autres personnes encore. Cette masse calme et disciplinée qui avance de concert ravive quelque chose en moins. Une lueur d’espérance, éteinte depuis longtemps. Un mince sourire étire légèrement mes lèvres tandis que je cale mes pas à la cadence de la foule.

Mais tout ne se passe pas aussi bien lorsque nous parvenons devant les portes de la zone blanche. Les hommes armés ne comptent pas nous laisser passer cette fois. Mon sourire disparaît ; mais encore une fois, je ne prends pas part aux discussions. J’observe, j’écoute… Et lorsque Hailey prend finalement la parole, proposant de chanter, je jette un œil autour de moi. Et si quelques-uns hésitent, je ne tarde pas à m’avancer, pour me poster à côté de la jeune femme, face aux hommes qui gardent les portes du premier district. Puis, d’une voix puissante et juste, je commence à chanter les premières paroles, « I cast my mind to Calvary, where Jesus bled and died for me… » espérant donner le la aux personnes derrière moi.

Love means never having to say

you're sorry

Et comme son instinct le lui dicte, la marche blanche se poursuit sans heurt jusqu’au Deuxième District. Un sentiment de confiance la parcourt alors que leurs prières et leurs sourires parviennent entre ces rues, rassemblent et réchauffent les coeurs. Autour d’elle, la tension semble se dissiper quelque peu. Devient-il clair que cette marche est vouée à ne pas dégénérer ? L’israélienne y croit et sa voix douce s’élève un peu plus fort à présent, pour accompagner les chants religieux des femmes qui l’entourent. Ce n’est pourtant rien. Un coup dans l’eau peut-être. Pour autant, il semble important d’apaiser les esprits - il existe d’autres façons de combattre. Ela en est persuadée. Sur le perron de sa maison, elle peut apercevoir un drap blanc et puis Sylvia sur les premières marches qui sourit avec Micah dans les bras. Le soutien de cette foule semble toucher tout le monde et c’est réellement, une bonne nouvelle.

Mais cette marche s’arrête aux portes de la Zone Blanche, solidement gardée. Le commandant n’hésite pas à les réprimer en leur demandant de s’écarter. Hailey prend les devants, s’excuse et honnêtement, si l’architecte a quelques instants retenu son souffle à la crainte de son discours, la jeune épouse de militaire trouve les mots justes. Alors Ela s’avance à son côté, vient placer une main sur le bras de la rousse alors que le garde semble hermétique à la proposition de chant d’Hailey. « Ce n’est rien, nous pouvons toujours prier pour nos âmes parties trop tôt sur la place. Je suis sûre que nos chants lui parviendront d’une manière ou d’une autre… » Dit-elle, avec affection. L’épouse Hawksley voulait éviter à tout prix une confrontation avec les miliciens. Alors, tant que ça resterait pacifique. Ils pouvaient chanter à quelques pas de la Zone Blanche, n’est-ce pas ?

Et puis un jeune homme s’avance, s’approchant d’Hailey et des gardes pour se mettre à chanter les premières notes. L’israélienne recule d’un pas, se tourne vers les soeurs du couvent dont Soeur Mary, au bras de Neela. Puis elle vient donner de sa voix également, non pas en se tournant effrontément vers les gardes, mais en se tournant à demi vers la foule rassemblée.

Spoiler:

If I could start again, A million miles away I would keep myself, I would find a way.

(c) AMIANTE