The Walking Dead RPG

Alors que le bras décharné s'engouffre dans l'espace créé entre les battants, Zi a un sursaut de recul. Elle scrute, avec applications, en articulant sans relever les yeux vers William : Je ne peux pas savoir si ça a été arraché avant ou après le début de la décomposition, explique-t-elle d'un ton ferme : Si c'est avant, il faut une sacrée force pour ça, en somme, des prédateurs plus dangereux que les humains en seraient capables : Peu probable, donc, que ça date d'avant la mort. Après, sans doute. Des examens plus poussés permettraient de le savoir, mais Zi réalise qu'ils n'ont pas le temps.

Le talkie résonne, ils doivent faire marche arrière et revenir auprès de Locklan et Zack. Le groupe s'est rassemblé quand ils arrivent, avec leurs observations. La voie est ouverte de toute façon : Vous laissez le vôtre ? Propose-t-elle à William, prête à se séparer du sien s'il le faut. Mais le pilote s'exécute néanmoins sans rechigner et elle le remercie d'un signe de la tête : Il y a des morts à l'intérieur, celui qu'on a vu était maigre, décomposé depuis un moment, un enfant d'une dizaine d'années, explique-t-elle aux autres, par sécurité. Au moins, tout le monde est au fait. Plus qu'à rentrer.

Spoiler:

who's on first ?

ANAPHORE

Will avait lui aussi reculé, alors que quelque chose s’infiltrait par l’interstice qu’ils avaient créé, sans reconnaître ce dont il s’agissait de prime abord. Il écouta attentivement le médecin, refermant brutalement la porte après avoir observé lui aussi le mort-vivant. Il arqua un sourcil, impressionné par sa rapidité d’analyse, se contentant toutefois de hocher la tête. « Elle avait l’air jeune. Si les gens du collège se sont réfugiés et sont morts ici, ils sont peut-être plus qu’on ne pouvait l’espérer. » Ca ne changerait pas grand-chose à ce qu’ils devaient faire, mais le menace viendrait du nombre, davantage que des capacités des enfants revenus à la vie.

Suivant Zi, il rebroussa chemin, rejoignant le reste du groupe. Acquiesçant à nouveau, il passa le talkie à Melinda, avant de préciser les propos de leur médecin. « Peut-être des gens qui étaient dans le collège, qui se sont regroupés avec ceux d’ici. » Rien d’insurmontable, mais à ne pas prendre à la légère pour autant. Il avait déjà vu Locke à l’œuvre, savait que Zack s’entraînait, Zi semblait vive et réactive, mais on n’était jamais trop prudents. « Difficile d’estimer combien d’autres pouvaient s’y trouver malgré tout. » Ils ne tarderaient pas à le savoir, quoi qu’il en soit. Vérifiant que son couteau était accessible, tout comme le flingue, il s’écarta légèrement pour faire passer Zack.

Spoiler:

WE ARE SOLDIERS

It's time to strap our boots on
This is a perfect day to die
Wipe the blood out of our eyes
In this life there's no surrender

La mince concentrée, je m’affaire à nous débarrasser de ces planches de concert avec Locke en essayant de faire le moins de bordel possible. Et j’ai une grimace à sa remarque. « Ouais, ils ont clairement pas fait ça à l’arrache. » C’est qu’ils voulaient vraiment que ça reste en place, c’était pas juste un leurre ou j’sais pas quoi du genre. Quand il zieute rapidement à l’intérieur, j’ai un bref hochement de tête avant d’aviser les alentours. « Ca me parait être une bonne option. » Ca a l’air d’être un peu plus calme que le reste. C’est ptet juste une impression trompeuse, surement même, mais j’ai pas particulièrement envie de m’retrouver directement nez à nez avec ce qui a été bloqué par des chaines. Allez savoir pourquoi.

Un nouveau coup d’œil à l’intérieur quand Locke me dit de jeter un nouveau coup d’œil alors que les autres se ramènent et j’ai une brève inspiration au topo qu’ils font. Forcément, l’idée de m’retrouver face à des rôdeurs de 10 ans est pas pour m’enflammer plus que ça. Dans le genre glauque, ça s’pose là quoi. Et quand Locke me dit d’ouvrir la voie, j’fais quelques vérif’ pour le principe, chopant mon couteau avant d’me lancer. « Bon bah, c’est parti hein… » Et j’prends appui sur le rebord de la fenêtre, prêt à voir ce qu’il y de l’autre côté. Dans la joie et la bonne humeur. Ou un truc du genre.

Equipement/mode:

Résumé:

The stuff that dreams
are made of.

ANAPHORE

Les nouvelles, au retour de Zi et Will, me firent grimacer. J’étais assez peu enchanté par la perspective d’affronter encore des rôdeurs à l’aspect enfantin. Certains d’entre nous en seraient certainement soulagés, parce qu’ils ne constituaient pas une menace sérieuse, mais ce n’était pas vraiment mon cas. « Compris. On rentre. Junior et Melinda, faites le guet. » Le talkie du pilote avait été justement confié à cette dernière, en prévision.

Je me glissai juste derrière la silhouette imposante du technicien. Le silence, à l’intérieur, était presque oppressant. Malgré le bruit que nous avions dû produire en démontant la barricade, aucun rôdeur n’était venu pour nous compliquer la tâche. « R.A.S. » Indiquai-je aux autres, avant d’allumer ma lampe-torche pour y voir plus clair. Je leur fis signe de rentrer, puis leur indiquai d’un mouvement de main de fouiller la pièce. Je suivis, pour ma part, Zack jusqu’au couloir le plus proche.

« Putain ! » Soufflai-je d’une voix atone, en braquant ma lampe-torche sur le mécanisme au niveau de l’entrée principale. « C’est quoi ce truc ? » Par un système ingénieux de bois et de cordes, les anciens résidents de cette place-forte avaient réussi à créer une catapulte mortelle… toute droit pointée sur l’entrée principale. J’en eus des sueurs froides, à imaginer qu’une seule mauvaise décision aurait pu condamner Zack et moi. Stanley me manquait subitement un peu. « Tu peux démonter le mécanisme sans le détruire, Zack ? » On ne pouvait pas la laisser armée de la sorte. « Ca pourra peut-être resservir. Ensuite, on brise ses chaînes pour se libérer une porte de sortie, et on avance. »

Je me rendis pour ma part dans le long couloir pour m’assurer qu’aucun danger n’y rôdait. Je levai ma lampe-torche en direction des portes des salles de classe, afin de me faire un bref aperçu de chacune. Je m’arrêtai ensuite au niveau du message difficile à décrypter entre deux d’entre elles, quelque peu sceptique. « A ton avis, ça veut dire quoi ? » Demandai-je au premier qui finit par me rejoindre. Je relevai ensuite ma lampe-torche pour apercevoir tout au bout du couloir une échappatoire possible. « C’est pas la porte de secours là-bas ? »

Spoiler:

"It's holding me, morphing me, And forcing me to strive To be endlessly cold within, And dreaming I'm alive And I'm not breaking down I'm breaking out Last chance to lose control"

Elle laisse les hommes faire ce qu'ils savent faire de mieux, pendant qu'en pénétrant à son tour dans la salle de classe, elle se permette un petit tour d'horizon. L'endroit a pris la poussière, mais la présence du gros outillage la laisse songeuse. Elle pince les lèvres, entame une fouille minutieuse, d'autant que les autres n'ont pas besoin qu'elle se rajoute au compteur pour les aider. Alors avec précaution, elle ouvre les placards, les tiroirs du bureau, avant de se tourner vers le petit débarras.

Il fait sombre à l'intérieur, elle doit s'éclairer à la lampe torche un instant pour parvenir à trouver des petits bouts de papier déchirés au sol. Curieuse, la voilà qui extirpe d'une petite cachette un journal imbibé d'humidité. Les pages collées entre elles, l'encre a bavé et tout n'est pas lisible. D'autant que l'écriture dessus n'est pas forcément des plus nettes non plus. En évitant de déchirer le papier, elle parvient à trouver une page lisible et s'attèle à comprendre ce qu'il s'est passé ici.

Le carnet appartenait à un adolescent vraisemblablement, qui y raconte ses déboires. Mais dans son discours, elle cerne quelques éléments du lore autour d'eux. Un jeune semble avoir tenu un carnet, annonce-t-elle aux autres : Ou un journal, qu'importe : Il y avait un médecin ici, est-ce que les mécanismes vous semblent ancien ou usé ? A manqué d'entretien ? Ce qui peut impliqué que le camp est tombé il y a un moment, puisque la date donne 2018. Ses yeux reviennent à Locklan : Si tu me l'autorises, je peux continuer à chercher s'il y a d'autres informations là-dedans, lui souffle-t-elle, en désignant le carnet. Elle trouvera peut-être d'autres éléments utiles.

Spoiler:

who's on first ?

ANAPHORE

Will regarda la catapulte d’un air impressionné alors qu’ils entraient les uns après les autres par la fenêtre ouverte. Vu son état, impossible de savoir si elle pouvait fonctionner ou non, mais l’ignorer aurait été stupide malgré tout. Regardant Zack puis l’outil mortel, il reprit la parole. « Tu as besoin d’aide, ou je vais juste t’empêcher de faire quoi que ce soit ? » S’il s’y connaissait un minimum en ce qui concernait les avions et les hélicoptères, ce genre de mécanisme, c’était autre chose. Laissant le temps à l’ingénieur de lui répondre, il finit par hocher la tête et rejoindre Locke, ayant armé son flingue avant de sortir dans les couloirs, histoire d’être prêt si l’un des rôdeurs du coin leur sautait dessus. Son couteau était accessible facilement aussi si nécessaire.

Profitant de la lumière provenant de lampe-torche de Locke, William observa l’autre moitié du couloir avant de le rejoindre. « Va savoir… Des paranos, qui estimaient que tout ça n’était qu’un mensonge, au début ? » Sans plus d’indication, difficile de savoir à quoi ça faisait référence. A moins que ça ne date d’avant la catastrophe. « Si, celle qui doit être libre, si tant est que les rôdeurs n’ont pas bougé. Ce qui veut dire que celui qu’on a vu était plus loin. Il peut nous prendre en embuscade n’importe où. » Après tout, il avait claqué la porte sur lui pour le repousser.

Spoiler:

WE ARE SOLDIERS

It's time to strap our boots on
This is a perfect day to die
Wipe the blood out of our eyes
In this life there's no surrender