The Walking Dead RPG

William hocha brièvement la tête à l’attention de Zack, sans répondre pour autant. C’était moche oui, mais c’était le lot de bien des gens. Eux avaient seulement quelqu’un pour entendre leur histoire et se sentir désolé pour eux, contrairement à bien des gens. Tout le monde ne pouvait pas survivre, de toute façon. Inutile pour lui de s’appesantir là-dessus, il était plus judicieux de continuer à parcourir le lycée, en se préparant au pire… qui n’arrivait jamais, alors qu’ils prenaient un long moment à parcourir des salles vides, dépourvues de pièges et d’intérêt. C’était ça de moins à réhabiliter mais la pression n’aidait pas à avancer sereinement. Arrivé dans la pièce où ils s’arrêtent tous, s’il pose son sac, il garde son arme en main, cherchant à fouiller les meubles présents, sans rien voir d’autre que de la poussière qui s’est déposée dessus. « Rien ici… »

Se retournant vers les autres, il sonda Locke et Zack du regard avant de se tourner vers Zi, et le dictaphone. Avant d’écouter les voix qui en sont sorties. « Au moins, on sait que ça a déjà été fouillé et pillé. Ils ont dû faire le ménage. » Ce qui expliquait les salles vides. Même si ça ne les exemptait pas d’autres pièges. « On peut chercher ce qu’ils ont utilisé, pour leurs recherches… S’ils ont d’autres comptes rendus. Même si on peut tomber sur de mauvaises surprises. »

Spoiler:

WE ARE SOLDIERS

It's time to strap our boots on
This is a perfect day to die
Wipe the blood out of our eyes
In this life there's no surrender

Des bombes à clous ? Des pièges sonores ? Les deux me paraissaient plausibles. Je n’allais pas encore leur répéter de rester prudents et attentifs, ils allaient finir par croire que je les maternais. Pendant qu’on se répartissait les tâches pour la suite, Zi nous annonça qu’elle avait mis la main sur un vieux dictaphone visiblement encore en état de fonctionner. Et, en élève modèle, elle avait pensé à amener des piles pour l’en équiper.

Nous interrompîmes nos discussions stratégiques pour écouter longuement la bande son. Si les premiers comptes-rendus me parurent d’un ennui mortel, la suite attisa un vif intérêt chez moi. « Attends… tous les adultes sont morts parce qu’ils faisaient des expériences dessus pour un soi-disant vaccin qui n’a pas fonctionné ? » Cette information, si elle ne semblait pas perturber Will, me glaça les sangs. « Il faut qu’on mette la main sur ses recherches, ça pourra intéresser nos scientifiques dans leurs recherches, surtout s’ils ont cherché à en faire une arme bactériologique. Par contre, on peut s’attendre à des mauvaises surprises si certains spécimens sont encore en vie, enfin façon de parler. » Même si j’imaginais qu’ils ne devaient pas être bien vifs si des enfants avaient pu les maîtriser, n’est-ce pas ? A écouter les quelques échanges captés par erreur, ils les avaient surtout enfermés quelque part, mais où ? « On doit trouver une entrée pour le sous-sol. » Ce n’était pas si important contrairement aux recherches qui pourraient mieux nous expliquer à quoi nous avions affaire exactement.

J’essayais de ne pas m’appesantir sur le sort de ces gosses, contrairement à Zack. Ce qui s’était passé entre ces murs était peut-être atroce… mais je n’étais pas certain que notre propre vaccin ne se soit pas créé sans quelques sacrifices non plus. « On y va. » Je me levai aussitôt. « Salle 259 pour Zack, Zi et Junior. 270 pour les autres. » Décidai-je, pour équilibrer les forces en présence, avant de me mettre en route.

Spoiler:

"It's holding me, morphing me, And forcing me to strive To be endlessly cold within, And dreaming I'm alive And I'm not breaking down I'm breaking out Last chance to lose control"

Comme tous les autres, j’écoute en silence la voix désincarnée quand le dictaphone se met en route. 2017, ça commence à sacrément dater, surtout vu l’univers dans lequel on évolue. Et, si les comptes-rendus sur les recherches me parlent pas vraiment, j’suis persuadé que pour la doc, ce sera une autre histoire. C’est plutôt sur le reste que je tilte, arquant un sourcil quand ça parle de créer un poison. Et je laisse filer un sifflement, sans trop savoir à quel point tout ce merdier pourra nous impacter. Et, à la question de Locke, j’ai une grimace. « On dirait bien ouais. » Qu’ils sont tous crevés comme ça. Comme quoi, jouer à l’apprenti-sorcier, ça marche pas toujours très bien.

De toute façon, y a qu’un moyen d’le savoir, c’est d’aller voir dans leur foutu sous-sol. D’ailleurs, c’est ce que Locke précise quand il parle d’en trouver l’entrée. « Va falloir être prudents. Surtout s’ils sont pas totalement morts et qu’ils grognent dans le coin. » On pourrait tomber sur des spécimens qu’on a pas encore croisés. Pour autant, j’ai un hochement de tête et je vérifie mon arme avant de me focaliser sur ce qu’il nous reste à fouiller. Et j’ai un bref sourire à l’attention de la doc et de Junior quand Locke fait les groupes. « Allez, on est partis. » Pas la peine de passer 107 ans à tergiverser sur ce qui a pu se passer d’autre dans le coin de toute façon. On aura des réponses qu’en fouillant davantage. J’ouvre la marche, ma lampe-torche braquée sur ce qui peut se passer autour de nous, avant d’arriver à la salle qu’on doit vérifier. 259 donc. En essayant de voir si j’repère des indications pour trouver le fameux sous-sol en cours de route.

Spoiler:

The stuff that dreams
are made of.

ANAPHORE

Remonter le couloir que nous avions préalablement passé au peigne fin ne représenta aucune difficulté supplémentaire. Après un rapide tour au Nord comme convenu ensemble, chacun se sépara pour affronter la porte qui lui faisait face. Je fis signe à William et Melinda de rester un peu en retrait, reprenant mon masque par mesure de sécurité. Mais, comme toutes les salles auparavant, la 270 ne représenta aucun intérêt quelconque. « Rien, encore. » Sauf que quelque chose vint rapidement me détromper. Un coup d’œil de Melinda dans le couloir d’à côté permit de mettre en évidence un escalier qui descendait probablement au sous-sol du lycée. « Bingo. On a notre porte d’entrée. » Je leur fis signe de me suivre, me munissant à nouveau de ma lampe-torche, braquée au-dessus de mon arme de poing, pour avancer à pas prudents à travers le couloir plongé dans le noir le plus total…

La double-porte de sécurité au bout du couloir, reliée par une chaîne cadenassée, nous annonça rapidement la couleur. On pouvait s’attendre à ce que des rôdeurs soient présents de l’autre côté. Le faisceau de ma lampe mit en évidence un fil brillant qui retint également toute mon attention sur la porte. « Piège. » Leur signalai-je aussitôt, avec calme. Je n’avais eu de cesse de les mettre en garde que nous risquerions d’en trouver d’autres, au fil de nos découvertes. « Will, tu peux prévenir les autres qu’ils nous rejoignent ? » Je lui tendis mon talkie, me préparant pour ma part à sectionner le fil à la base du clou. « Je vais couper le fil. » Je leur fis signe de reculer un peu, manœuvrant avec beaucoup de prudence pour ne pas tirer dessus par inadvertance. Je me positionnai moi-même contre le mur, pour éviter au maximum de me trouver dans l’embrasure de la porte. Ce n’était pas dit que ce système-là soit rouillé et dépassé… et je n’avais pas envie de le découvrir à mes dépends.

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"It's holding me, morphing me, And forcing me to strive To be endlessly cold within, And dreaming I'm alive And I'm not breaking down I'm breaking out Last chance to lose control"

« Au mieux, on aura à affronter que les gens qui ont fouillé en dernier. Ça devrait en limiter le nombre. » Dans le plus optimiste des cas, ils étaient même partis et n’étaient pas morts ici. Dans le moins optimiste, il y aurait les résultats des expériences et les pilleurs qui se seraient fait attraper. Partant à la suite de Locklan et de Melinda pour la salle suivante, il entra dans la salle en premier, aussi vide que les autres, avant que leur coéquipière n’attire leur attention sur l’escalier. Et sur la puanteur qui s’en dégageait, à laquelle Will ne s’était toujours pas habitué malgré les fois où il y avait été confronté.

« Au pire, si ça libère quelque chose, ce sera enfermé pour le moment. » Si tant est que ça ne soit pas un gaz ou le résultat d’une de leurs expériences spécifiques. William regarda Melinda alors qu’elle mettait son masque, se mettant lui-même plus en retrait, au cas où. « Compris, dit-il en saisissant le talkie, on a trouvé l’entrée des sous-sols. Dépassez la salle 270, vous trouverez l’escalier. La porte est piégée, Locke va désactiver le piège. Mettez vos masques. »

Flingue en main, il le braquait en direction de la porte, au cas où. Même s’il aurait du mal à viser sans toucher Locke ou Melinda.

Spoiler:

WE ARE SOLDIERS

It's time to strap our boots on
This is a perfect day to die
Wipe the blood out of our eyes
In this life there's no surrender