The Walking Dead RPG

Il y avait ce truc qu’elle avait toujours apprécié chez Stan, c’était sa spontanéité. Il lui faisait penser à Eli quelque part. Dans le genre direct, incapable de se filtrer, nature. Il y avait dans cette liberté d’agir ce charme de l’éternelle jeunesse, comme si à l’instar de beaucoup de gens, la musicienne courait inconsciemment après les feeling de l’adolescence. Le bel âge où on se sentait invincible ; où tout était permis. Alors elle aurait pu se rétracter, ou rire, pour feindre ne pas le prendre au sérieux. Mais… ses lèvres s’étirèrent plutôt avec malice. S’agissait-il d’un rencard ?

- Hum…, fit-elle en feignant la réflexion.

Mais Stan n’eut pas besoin de réponse pour accepter. Elle, elle le dévorait de ses yeux bleus. C’était un peu comme si… comme s’il venait d’accepter l’idée que l’ambiguïté de leur relation n’était pas éteinte. Car jusque-là, depuis son arrivée, leur complicité avait été franchement amicale. Rien de plus. Selene glissa ses mains dans ses cheveux, lissant ses boucles brunes en réfléchissant à la question.

- Une comédie je pense… un truc très con, qui permet de déconnecter complètement.

Car comment apprécier les drames et les films d’action aujourd’hui ? Leur vie était tellement pire qu’un long-métrage ne serait qu’un pastiche à la limite de l’insulte. La pianiste n’avait pas envie de se divertir en voyant des gens mourir, ça, c’était sa réalité.

- Le must, ce serait un teen movie ! Un truc avec l’héroïne complexée, son meilleur ami nerd amoureux d’elle depuis la primaire mais friendzoned comme jamais, son crush sportif qui la capte même pas et la vilaine cheerleader qui lui fait des croche-pied, la totale en somme, le cliché à l’état pur, ça n’a rien de… culturellement remarquable, mais je suis sûr qu’on rigolerait bien !

En vérité, elle n’imaginait pas Stan devant ce genre de film. Mais justement, c’était ça qui était amusant ! Et s’il la surprenait avec des goûts aussi cheesy et bien… c’était d’autant plus marrant que de se faire une séance ensemble. Win-win.

- Je vais essayer de trouver un titre qui correspond à cette description, promit-elle avec un air exagérément sérieux, mais… ça changerait quelque chose ? Que ce soit un « rencard » ?

Oui, elle avait osé. Comme lorsqu’il avait tenté de l’embrasser, elle se jetait à l’eau, sans savoir ce qu’elle attendait. Selene avait conscience que ses sentiments pour Juliet lui bouffaient encore le cœur et qu’il avait sa femme. Elle savait que c’était « compliqué ». Mais entre eux, ça n’était pas obligé de l’être. Ça ne pourrait être que des moments, volés au reste de leurs déboires et obligations.

« Dum spiro spero »

Go back and forward, but all is melting like the snow ♪ Taking all from us, all we thought was left to know ♪ On what we treasure falls a dusty snow ♪ taking us backwards, but where we will never know.

Récompenses:

Elle flirtait. Quand elle fit semblant de réfléchir à sa question, avec un air badin, avant de lui jeter ce regard intense. Il inspira, concentré, tâchant de se contenir. Car c’était typiquement dans ces moments qu’il ne pouvait plus prétendre une parfaite indifférence. Depuis la Ferme, il avait conscience de l’effet que cette fille pouvait continuer à exercer sur lui. Pas tout le temps, mais parfois, comme maintenant. C’était un jeu dangereux, il ne prétendrait pas le contraire. Il aurait pu tout faire pour l’éviter, mais en dépit de l’assurance de ses sentiments pour Casey et de tous leurs projets, il en était incapable. La preuve en était : il s’était déplacé à Agate avec elle. Jill aurait très bien pu la former, il n’allait plus en poste à Agate depuis des années ! Il était comme à l’entrée de l’un de ces labyrinthes papier pour enfants. Son objectif était clair, limpide. Mais le chemin pour y parvenir était parsemé de détours et de virages. Parmi eux : Selene. Elle l’attirait comme une force gravitationnelle. Et Stanley n’était pas homme à aller à l’encontre des forces de l’univers.

- Tu m’as hyper mal cerné, j’adore m’éduquer d’vant la télé, affirma-t-il faussement sérieux, alors qu’elle lui expliquait son projet. J’ai toujours bien aimé les films indépendants… un peu engagés, tu sais, comme… Mission Impossible et American Pie ! Mais bon, j’peux faire un effort. Il haussa les épaules, avant d’esquisser un sourire.

En réalité, l’idée de regarder un mauvais film, un peu ridicule, et bourré de clichés, l’amusait réellement. Il ne prenait jamais le temps de ce genre de choses. Ils pourraient définitivement rigoler ensemble, il n’en doutait pas un instant. Surtout pour se moquer si ça s’avérait être pour elle un petit plaisir coupable. Il émit un ricanement d’ailleurs devant son air sérieux.

- J’suis sûr que tu kiffes vraiment ces films, avoue ! Un nouvel éclat de rire perça, juste avant qu’elle ne se lance, pour le questionner. Stan la regarda quelques secondes, la bouche légèrement entrouverte, sans savoir vraiment quoi répondre. Ses yeux acier partirent un court instant vers le feu. Il afficha un sourire, comme en réponse à une réflexion personnelle, avant de reporter son regard vers elle. Il hésita, il inspira. Non, souffla-t-il, ses yeux dans les siens. Faudrait juste être sûrs qu’ta coloc soit pas là.

- Je suis démasquée, plaisanta-t-elle.

Son minois ivoirin pétillait de malice. Elle était complètement à l’aise avec lui désormais, et c’était assez rare pour le souligner. Certes, elle n’était pas avare en hilarité lorsqu’ils étaient en bonne compagnie la veille – avec Jill et Rocco – mais ces derniers temps, seul Stan avait droit à ses rires les plus spontanés. Selene flirtait oui. Elle jouait de sa crinière sauvage et de ses yeux glacier, comme les chants silencieux d’une sirène blessée. Une manière d’être qui n’était ni complètement inconsciente, ni complètement innocente. Et le militaire ne la repoussait pas, il entrait dans la danse.

- Ni mes coloc’, ni ma fille et définitivement pas mon ex, lista-t-elle en complément, comptant sur ses doigts.

C’était en partie une boutade, car Juliet n’avait pas pour habitude de venir passer des soirées avec elle, mais elle soulignait par le même coup qu’elle avait bien saisi le caractère « secret » de cette rencontre. Et… purement égoïstement, ça l’amusait. La musicienne n’ignorait pas qu’il avait une famille, une femme ; elle devinait qu’il avait un couple à reconstruire, et que sa situation « compliquée » n’était pas censée être compatible avec un rencard extra-conjugal. Mais, surtout maintenant, il y avait quelque chose de terriblement grisant à avoir ce rôle. Celui de la tentation défendue, de l’amante, de « l’autre ». La conquête de l’ombre, le plaisir simple, dénué du poids des disputes et des angoisses. La passion sans les dégâts causés par le temps. Ce serait mentir que de nier le fait que pour elle aussi, ça avait quelque chose de cathartique. Selene hésita alors un instant, rongea l’intérieur de sa lèvre inférieure, et…

Elle plongea. Sans réfléchir. Elle déplia ses jambes pour retrouver sa liberté de mouvement, puis tendit son cou jusqu’à ce que ses lèvres effleurent celles de Stan. Elle ne l’embrassa pas tout de suite. Elle laissait leurs souffles se mêler, leurs chairs s’aimanter. Son esprit s’évadait, lâchait les manettes de ce corps qui ne lui appartenait parfois qu’à moitié.

- Comme maintenant. Il n’y a ni mes coloc’, ni ma fille, ni mon ex.

Et ni sa femme. Certainement pas sa femme. Peut-être allait-elle prendre un revers, comme un miroir de leur ultime entrevue sur la plage. Ou peut-être allaient-ils prendre ce virage à travers champ, plongé dans le noir, sans destination. Qu’importe, c’était le voyage qui comptait.

« Dum spiro spero »

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Le temps parut se figer. Elle était si proche qu’il put sentir son odeur, comme son souffle glisser sur sa peau aux mots qu’elle prononçait. Il n’était pas trop tard pour se raviser. Dans sa cage thoracique, les battements de son cœur avaient commencé à s’emballer. Stan ne bougea pas d’un cil, la laissant finalement écraser ses lèvres contre les siennes. Finalisant le mouvement qu’il avait amorcé six mois plus tôt sur le rivage de Kitsap. Il ne répondit pas immédiatement à son baiser, comme si son cerveau effectuait un reset. Il lui fallut deux, trois secondes peut-être, avant de s’y adonner réellement à son tour. Ses pieds avaient quitté le pouf et trouvé la surface glacée du carrelage. Sa bouche s’entrouvrit sur celle de la pianiste et sa langue se mêla à la sienne avec désir. L’une de ses mains attrapa en même temps son visage. Stanley n’embrassait jamais à moitié. L’autre passa dans son dos pour l’attirer davantage vers lui et l’inciter à l’enjamber. La température grimpa de quelques degrés.

- Attends, murmura-t-il toutefois l’instant suivant.

Il posa le bout de ses doigts sur la bouche de la jeune femme un instant, alors qu’il se concentrait sur ce qu’il entendait. Il lui avait semblé percevoir du mouvement à l’étage. La seconde suivante, ils entendirent tous les deux nettement le bruit d’une porte qui s’ouvrait. Sérieusement ? Un échange de regards et Selene reprenait place avec hâte à ses côtés. Déjà Rocco descendait l’escalier. Quand il déboula dans le salon, ils étaient chacun d’un côté du canapé. L’homme fut certainement interpelé par le silence qui régnait.

- Qu’est-ce que vous faites ? Demanda-t-il, l’allure un peu chiffonnée.
- On discute un peu, répondit Stan feignant le naturel, en haussant les épaules. Il s’était penché en avant, les avant-bras sur ses cuisses, pour éviter toute déconvenue. Il avait relevé la tête vers leur camarade et tâchait de contrôler sa respiration. Il n’était pas très bon menteur, alors il n’ajouta rien. Le regard de Rocco s’attarda un peu sur la jeune femme, mais il ne chercha pas davantage.
- J’ai hésité à me lever, mais j’ai vraiment trop soif. L’orque, là, on s’en souviendra, déclara-t-il dans un soupir avant de rejoindre la cuisine, pour se servir un verre d’eau.

Elle sauta la première.

Ses lèvres s’écrasèrent sur celles de Stan, qui ne répondit pas tout de suite, mais ne la repoussait pas non plus. Et à la manière d’une mèche qui s’embrasait, l’incendie prit. Son ami s’anima, lui rendit son baiser avec fougue. Il ne faisait rien à moitié, elle n’était pas de celle qui bridait la passion. Avec la même ardeur, elle l’embrassa langoureusement, grisée par une sensation de plaisir qui chassait totalement la moindre notion de culpabilité. Lorsque le bras de Stan passa dans son dos, elle l’enjamba sans se faire prier. Un demi-sourire mutin collé à ses lèvres rougies par l’échange, Selene s’amusa à mordiller les pétales de son… amant ? Ses mains épousèrent sur son torse vigoureux, remontèrent jusqu’à planter tendrement ses ongles dans la chair de son cou. Elle-même basculait la tête en arrière, lui offrant sa gorge, frissonnante, lorsque la parenthèse prit fin.

La musicienne ne comprit pas tout de suite. Avait-il des arrières pensées maintenant ? Non, ce n’était pas ça Elle aussi perçut les bruits à l’étage. Ils eurent cet échange de regards, comme deux adolescents pris en faute dans le salon de leurs parents, puis bondit à l’autre bout du canapé. Elle put essuyer les contours luisant de sa bouche, vaguement rediscipliner sa crinière brune, mais rien à faire pour les battements de son cœur et le rouge qui enflammait ses joues. Il n’y avait plus qu’à espérer que Rocco ne soit pas très perspicace. Un index s’entortillait dans ses mèches sauvages, mélange de nervosité et d’envie frustrée.

- C’est clair, on va s’en souvenir un bail, renchérit-elle maladroitement, après avoir laissé Stan faire le début de la conversation.

Il y ce moment de blanc, pendant lequel leur camarade se servait de l’eau et buvait en prenant touuuut son temps. Selene ne voyait pas quoi dire. Non seulement elle avait peur de ne pas sonner suffisamment naturelle mais en plus, elle était sûre que de savoir que son ami saurait qu’elle jouait la comédie la ferait éclater de rire. Elle glissa une œillade à Stan, malicieuse, pétillante, complice. Une promesse silencieuse, un aveu de faiblesse. Un autre soir.

C’était physiquement déchirant, mais maintenant que Rocco avait cassé l’instant, elle y réfléchissait – un peu – et c’était sans doute pour le mieux. Sa rupture était récente, il ne fallait pas qu’elle s’emballe. Se laisser consumer par les passions éphémères, qui à faire du mal autour d’elle, c’était sa spécialité autrefois. La musicienne s’éclaircit donc la gorge et quitta le canapé.

- Je vais monter me coucher aussi, elle avait ses médoc’s à prendre de toute façon, à plus tard les gars.

Un dernier signe à Rocco, qui semblait trainer volontairement, et elle monta les escaliers, s’empêchant volontairement de jeter un regard en arrière.

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- Tu vas pas t’coucher ? La voie libre, Rocco avait finalement terminé son verre et alpagua celui qui occupait dans la chambre le lit jumeau au sien.
- Si si, j’vais v’nir… dans deux minutes. Bonne nuit.

Stan força un sourire, mais resta les fesses sur le canapé jusqu’à ce que son copain ait à son tour filé. Il se laissa alors retomber contre le dossier. Il passa les deux mains dans ses cheveux et se figea dans cette position un moment, le regard ancré dans le feu mourant. Puis toujours absorbé par les braises, il caressa ses lèvres du bout des doigts. Bon sang… Il avait les idées qui partaient dans tous les sens et mit plusieurs minutes à calmer ses émotions. Il finit par se lever, récupéra ses chaussettes et s’enfila à son tour un verre d’eau. Avant de rejoindre sa chambre à l’étage.

***

- Bien dormi ?

Quand ils prirent le relai des autres, avant l’aube, Stanley accueillit Selene qui descendait l’escalier. Il avait zippé sa veste et enfilait des gants épais. Il leva simplement les yeux vers elle, haussant ses sourcils et lui offrant un regard perçant. Il s’était couché, la veille, clairement chamboulé. Mais une fois de plus, le sommeil avait remis ses idées au clair. Rocco faisait couler le café dans les thermos. L’instant suivant, ils se retrouvaient dehors. L’italien se proposa d’accompagner la jeune femme pour la ronde sur la plage, le militaire n’y trouva rien à redire et la matinée fila comme ça.

Il y eut un peu de passage sur le pont et le convoi vers Belfair déposa notamment Lenore et Deborah. Une petite heure plus tard, ils en profitèrent pour réorganiser les roulements, tandis que Prince et Sun restaient en surveillance. Le talkie grésilla.

- Une fumée, nord, nord est, annonça la voix du garçon. Du côté d’Indianola.

En ni une, ni deux, ils grimpaient quasiment tous dans l’une des chambres et se passèrent des jumelles pour observer, depuis les fenêtres de l'étage, une colonne de fumée grise qui s’élevait effectivement au loin vers le ciel étonnament dégagé. Stanley appuya sur le bouton du talkie pour prévenir Prince.

- On va aller voir, déclara-t-il. Ce n’était pas directement à côté, mais ça restait trop près pour prendre le moindre risque. C’était leur rôle aussi à cet avant-poste : surveiller au-delà du pont qui reliait Bainbridge au continent. Il se retourna vers ceux autour de lui. Selene, tu viens avec moi. On continue la formation. On s’équipe, rendez-vous dans trois minutes, en bas. Ils prendraient l’un des petits zodiacs qui dormaient à Agate. Ça tombait pendant leur quart de repos, mais qu’importait : le travail d'abord !

Cette fois, elle avait bien dormi. Un combo entre la fatigue de la journée, et la plénitude coupable qu’elle ressentait en rejoignant ses draps. Ils s’étaient embrassés. C’était déjà cool comme ça, mais Selene savait que ça ne voulait rien dire. Un seul dérapage, aussi passionné soit-il, pouvait n’être qu’un hasard de la chimie ; une erreur – ou un coup d’éclat – sans lendemain. Ce serait à partir de deux fois que leur relation prendrait un autre nom, si cette deuxième fois arrivait. La musicienne s’endormit là-dessus.

*

Le lendemain, elle était vraiment fraîche cette fois. Habillée et cheveux tressés un peu avant l’heure, elle cogita un peu avant de descendre. Que faire ? Jouer la partition des excuses ? Le coup du « j’aurais pas dû / c’est de ma faute » ? Non. Ce n’était probablement pas le genre de Stan, elle ne regrettait rien… et ce n’était pas que de sa faute. Ce n’était qu’un – long – baiser, inutile d’en faire toute une histoire. C’était une parenthèse pour l’instant, pas une occurrence.

La jeune femme se persuada en ces termes d’agir comme si de rien était, et justement, son ami en fit de même. Elle lui rendit sa politesse et n’échangea que quelques d’usage. Castée avec Rocco pour la matinée, Selene accepta même avec plaisir. L’italien était aussi sympa que drôle, et cela lui permettrait de se vider la tête. Tandis qu’elle humait le contenu d’un thermos de café, son partenaire confia qu’il n’y en avait pas beaucoup, mais que le bon café, c’était sa vie – il appuya ses dire d’un geste typique de la main, doigt réunis et pointés vers le haut.

*

Elle avait froid aux pieds. Il ne pleuvait pas pourtant, mais l’humidité ambiante était telle que ses chaussettes étaient trempées. Selene les avait mises à sécher pas loin du poêle, et copiait la position qu’occupait Stan la veille. Dans le canapé, talons sur un pouf non loin des flammes. Moins de quinze minutes plus tard, elle était en mer avec son ami, vent en plein visage et fusil automatique dans les bras. Elle découvrait qu’Agate, c’était tout un rythme. Toujours aux aguets, toujours à tout suspecter. L’organisation du camp était à la limite de la paranoïa, mais c’était compréhensible, quand on était en guerre contre New Eden…

La musicienne n’adressa à son aîné que des regards « professionnel » et, heureusement, les bourrasques rendaient tout conversation impossible. Ils longèrent le cadavre d’un ponton, effondré dans les eaux comme les ossements d’un immense serpent préhistorique, puis accostèrent face à une baraque de plein pied, tout en bois, flanquée d’une grande baie vitré. La peinture s’était écaillée, remplacée par des rideaux de mousse et de lierre. Quant au verre, il était explosé, évidemment. La fumée semblait provenir de plus loin dans les terres, mais…

- Y’a des traces de pas, là, elle désigna quelques portions boueuses de la côte, qui n’était pas envahies de mauvaises herbes, la pluie d’hier après-midi aurait dû les effacer, donc ça date d’après. Par contre, je peux dire que c’est pas un rôdeur qui a fait ça, mais pas plus…

Trop peu de surface exploitable pour exploiter les enseignements de Nima : si la personne était blessée ? Combien ils étaient ? Ce genre de choses. Par défaut colla l’œil dans l’alignement du viseur de son arme pour étudier les environs…

« Dum spiro spero »

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