The Walking Dead RPG

« N'importe quoi... » Que je souffle lorsqu'il évoque la décision de l'oncle d'Eliza, ne cachant pas ma rancœur à l'encontre du Général. « Oh je vois, il a peur de quoi au juste ? Que j'retourne le cerveau de Liz' et que sa fasse tâche dans son dossier ?! Et elle ? On lui a demandé son avis ?! Non, bien sûr ! » A cause de ce connard, je ne peux même plus aller voir ma fille. On ne faisait rien de mal... Elle voulait simplement m'aider... Elle aussi doit bouillonner de son côté, j'imagine...

Mon vieux poursuit son sermon, continuant les leçons de morale. Je finis par croiser les bras sur ma poitrine, lui lançant simplement un regard sombre. Puis quand il a terminé, je l'imite, haussant également les épaules. « Et toi ? Quand est-ce que tu vas enlever tes œillères et commencer à ouvrir les yeux Papa ? Si Phoebe, Tasya et Grace ont fait tout ça, tu ne crois pas que c'est parce qu'elles en avaient assez d'être simplement considérées et réduites à leur rôle d'épouse et de mère ? De femme ? Donc si je veux récupérer ma fille, il faudrait que je reproduise encore le même schéma ? Épouser une femme qui n'a rien demandé, qui ne m'apprécie pas ? Tu trouves ça normal de lui imposer ça ? Est-ce que River lui a demandé son avis ?! Dis-moi ce que tu en penses ?! Est-ce que tu trouves ça normal ?! »

Love means never having to say

you're sorry

Et que veux-tu que j'y fasse au juste ? Grogne-t-il en plantant un regard dur sur Victor, agacé de son immaturité : On s'est installés ici avec les mêmes certitudes sur New Eden, et tu me tiens responsable de ne pas avoir deviné que, quoi ? Insiste-t-il sèchement : Qu'est-ce que j'aurais dû faire à ton avis ?! Puisque visiblement, le jeune homme a un avis sur tout mais surtout un avis. Et qu'est-ce que tu as fait, toi pour les protéger ?

Il veut bien l'entendre, sa version des faits. Pourquoi Grace a été prise ? Pourquoi tu ne lui as pas dit de tout stopper ? Insiste-t-il simplement. Qu'est-ce que tu crois que j'ai fait, pour Tasya, hm ? Qu'est-ce que tu sais du pourquoi de leur arrestation, et de ce qu'elles ont subi toutes les deux lors de ces interrogatoires ? Rien, il ne sait rien. Il n'a rien vu, Victor est encore ce gros bébé qui traine dans les jupes de sa mère, et qui ose lui faire des leçons. J'ai tout fait pour empêcher que ça arrive, mais Bon Dieu, Victor, je ne produis encore de miracle, je ne suis pas un saint ! Donc on fait quoi ? On tombe tous et on emporte tout le monde avec nous ?

On my skin

Witness Marks

A quoi bon essayer de discuter avec lui ? Chacun se retourne la faute, les reproches... Mais quand il évoque brièvement notre arrivée ici, cela me met en colère. Il aurait dû se douter de quelque chose, il aurait dû savoir. « Mais putain j'avais quinze ans quand on est arrivé ici Papa ! Quinze ans ! » Oui je lui en veux et je ne le cache pas.

Puis quand il me parle finalement de Grace, Phoebe et Tasya, mon regard devient plus sombre encore. « Parce que tu crois que je n'ai pas essayé ?! Je lui ai demandé d'être prudente. » Dis-je l'air contrarié et agacé. Mais Grace n'en faisait qu'à sa tête. Et je lui en veux suffisamment pour ça ! Et je n'ai pas envie d'en parler davantage... « Je suis allé les voir après la naissance d'Isabella. Plusieurs fois. Pendant que tu étais à Seattle. » Mes derniers mots sonnent comme des reproches... Encore une fois...

Love means never having to say

you're sorry

Comment voulais-tu que je devine que ça allait se passer ainsi ? Il en tombe des nues, outré par les propos de son fils qui s'obstine, comme à chaque fois, dans la même direction absurde. Et il ne peut pas lutter contre ça. Car aux yeux de son aîné, il est évidemment responsable de tout, par son aveuglement dans un premier temps. Pourtant, Jacob n'a pas été le premier ou le seul à plaider pour rejoindre New Eden. Tout le monde l'a accepté quand la proposition a été mise sur la table. Victor a dû oublier la fatigue des premiers temps, l'épuisement qui a suivi tout ça.

Il a dû oublier, mais pas Jacob, il en est parfaitement incapable. Quand ils sont arrivés, nous ont-ils expliqué tout ce qu'il se déroule ici ? Les lois, le bidonville, les mariages forcés, les enfants retirés à leurs parents ? Remet-il au centre, en scrutant son fils droit dans les yeux, avec la même dureté que lui. C'est trop facile d'oublier le passé pour ne retenir que ce qui l'arrange pour son discours puérile : Mais tu me crois assez idiot pour vouloir vous amener ici, au prix de la vie de ta tante qui en a été la première à souffrir ? Ajoute-t-il avec un soupir. Du reste ? Il pose les mains sur ses hanches : Fort bien, et qu'en as-tu tiré comme leçon ? De ces visites.

On my skin

Witness Marks

Forcément, mon père trouve une parade, me renvoyant violemment la balle. Et l'envie de répliquer est forte, je ne sais pas quoi répondre à ça... Je hausse les épaules avant de croiser les bras. « C'était trop beau pour être vrai... Leurs promesses... Et le reste... » Je me contente de marmonner, me disant qu'il aurait peut-être fallu se douter que tout ça finirait par arriver. Encore une fois, mon regard se plante dans celui de mon père et de nouvelles paroles provocantes sortent de ma bouche avant même que je prenne le temps de réfléchir « Grand-père n'aurait jamais accepté ça. » Mon ton est froid, sans émotion, mais je sais déjà que je vais regretter cette énième provocation...

Quand à ma tante, mon regard s'assombrit « Suffisamment pour savoir qu'elles vont finir par crever là-bas si on ne fait rien... » J'ai vu l'endroit où elles vivent, j'ai compris ce que Phoebe est obligé de faire pour avoir de quoi se nourrir, j'ai vu ce qu'ils ont fait à son oeil, bien qu'elle ait refusé de m'en parler... Je ne sais pas tout, mais bien assez pour comprendre qu'elles ne tiendront pas longtemps là-bas.

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Et on a eu tous envie et besoin d'y croire, rappelle-t-il froidement, la voix vibrante d'une colère qui monte malgré lui et qu'il essaie de canaliser. Bon sang, être violent avec son propre enfant ne lui a jamais effleuré l'esprit, mais il a quand même très envie de secouer Victor actuellement pour qu'il cesse d'être cette tête de mule bornée. On a tous décidé de nous y rendre, ajoute-t-il sèchement d'ailleurs avant de soupirer et secouer la tête. Mais il se fige à la mention que fait son fils, qui lui fait serrer les points.

C'est vrai, rétorque-t-il. Son père n'aurait jamais accepté ça, effectivement. Jamais il n'aurait apprécié qu'on touche à un cheveu de sa petite fille, mais comme tous les hommes qui se révoltent et évoquent le fait de ne pas être d'accord, il n'aurait pas fait long feu. Et il serait au bidonville, avec ta tante et ta belle-mère, ou à Colville de ce qu'on en saurait, probablement mort dans les charniers qu'il reste dehors, ajoute-t-il simplement. N'invoque pas le nom de ton grand-père là-dedans, lui conseille-t-il. Bonne journée, Victor, lâche-t-il, dépité.

On my skin

Witness Marks

Je vois bien que mes mots le touchent, je ressens cette colère froide qui monte en lui. Je n'ai besoin que d'un regard de sa part pour comprendre que je suis allé trop loin. Mais la culpabilité viendra plus tard, certainement. Là, je ne ressens qu'une rancœur - sûrement exagérée - qui ne me permet pas d'écouter ce qu'il a à me dire.

Lorsque qu'il reprend la parole, je me contente d'écouter vaguement. Sa voix est froide, son ton est dur et il me confirme que j'ai dépassé les bornes cette fois. Peut-être qu'il faudra arrêter avec cette surenchère ? C'est sûrement préférable. Alors quand il me souhaite finalement une bonne journée, je me contente d'acquiescer ses dires d'un bref mouvement de la tête avant de tourner les talons et de retourner me terrer chez moi sans lui adresser le moindre mot. Je referme la porte avant de rejoindre le salon où je donne un violent coup de pied dans l'une des chaises, une vaine tentative de défoulement...

Love means never having to say

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