The Walking Dead RPG

“Ça n’est probablement pas pour ça, non.” Qu’elle est idiote. Avoir grandi dans une telle société n’aurait pas pu combler son manque de maturité. Cela dit, il y a un détail que Ray relève : elle semble le croire, sur la tentative d’agression de l’évêque. “River ne m’a pas cru.” fait-il en plissant légèrement le regard, presque jalousement. Lui et le reste de la milice auraient sans doute écouté l’adolescente. Les religieux sont bien connus pour leurs cas de pédophilie après tout, plus que d’autres déviances.

Il ignore tant bien que mal le grognement du chien lorsqu’elle le renvoie à sa cage, qu’il plaque sa main sale sur la bouche de l’insolente. Le silence qu’il lui impose est plus qu’appréciable. Ses bavardages le fatiguent, et il voudrait juste finir son travail en paix.

Quelques précieuses secondes avant qu’il ne la relâche. Elle lui crache dessus.

Dans la mélasse de merde et de sang qui le couvre déjà, dans toute l’humiliation et le mépris qu’on lui fait subir chaque jour, ça ne le touche pas. Son attention est bien davantage attirée par le paquet de biscuits qui s’échappe de la veste de la jeune fille. Comme ces chiens devant les entrailles qu’il vient de leur servir, son regard s’y fige avec l'urgence de s'en saisir.

Il ne voit pas Maelys fondre sur lui, recule, trébuche sans basculer, sa peau le brûle et ses muscles amaigris se crispent sous son contact.

“C’était du sarcasme.” Siffle-t-il avec agacement en la repoussant à son tour. Elle est petite et assez frêle. Mais lui n’a presque plus de forces. Alors ni l’un ni l’autre ne prendra vraiment le dessus. “Ne me touche pas.” En dardant sur elle un regard froid, “Il paraît que c’est contagieux.” C'est craché sur le même ton sarcastique, mais il ne se cache pas de la prendre pour une abrutie. Nul doute qu’elle le croit, comme tous ces pseudos-savants rendus aveugles par ce qu’ils prennent pour de la foi, et tant mieux si ça la garde à distance.

I tak nikt tego nie przetłumaczy,
Ale moja żona zrobiła
x Moodboard x

Awards:

L’adolescente regarda Ray, avec un mélange de défiance et d’incompréhension. Qu’est-ce qu’il essayait de dire ? Est-ce qu’elle avait vraiment envie de le savoir ? L’air contrarié, elle croisa les bras, pas bien sûr de ce qu’elle pouvait dire. De ce qu’elle voulait lui dire alors que, de toute évidence, il la méprisait. Elle plissa les yeux, pourtant, alors qu’il lui disait que River ne l’avait pas cru. Pourtant… Pourtant, l’homme, si on pouvait encore le qualifier ainsi, devant elle n’avait pas l’air de mentir. Il n’avait plus rien à perdre, pourquoi aurait-il inventé ça ? Elle savait que les gens ici ne voulaient pas entendre ce qui les dérangeait, elle en avait fait les frais quand on avait menacé Jena à travers elle mais River… Il ne lui avait pas dit de se taire, mais de comprendre que certains gens étaient effrayés par ce qu’il y avait dehors et qu’ils ne pouvaient pas tout entendre. Ça n’avait pas de sens, qu’il ne le croit pas, si ? Perdue, elle laissa le silence s’installer, incapable de savoir quoi lui répondre. Est-ce qu’elle pourrait demander à son beau-père ? Mais c’était compliqué…

Mais déjà, il lui mettait de la merde dans la bouche, la forçant à l’avaler alors qu’elle s’étouffait et essayait de s’éloigner de lui. Elle aurait pu lui mordre la main s’il n’avait pas eu le dessus à cause de la surprise et il lui fallut un peu de temps pour réagir, incapable de le faire sans qu’il ne la lâche, pour se contenter de lui cracher tout ça à la figure. Pour reprendre son souffle, avant de lui sauter dessus pour le frapper, renversant les rôles. « T’es pas très bon pour ça ! » Hors de question d’admettre qu’elle était trop remontée pour le comprendre. « Tu crois que tu me fais peur ? Des gens pires que toi, j’en ai vu plein. Tu crois que tu vas me transmettre quoi ? Ta faiblesse ? » Profondément agacée, elle ne mesurait plus ses paroles. Ni ses gestes, alors qu’elle essayait de le griffer, sans vraiment se défaire de sa prise ou lui mettre la misère.

• lilie

Le coup que lui porte l’adolescente le repousse dos contre la grille métallique de l’une des cages. Le chien qui l’occupe n’apprécie pas le dérangement et se met à aboyer, se redressant sur ses pattes arrière pour tenter de glisser le museau dans le dos du kiné qui sursaute et repart aussitôt en avant, se raccrochant maladroitement aux parois en béton.

D’un bras, il repousse toujours comme il peut les assauts de Maelys, essaie même de lui asséner un coup qui la ferait renoncer, sans jamais y parvenir. Le kiné est beaucoup trop fatigué, ralenti, en comparaison de l’adolescente qui a toute sa rage à dépenser.

“Arrête - ça… Putain !” Les ongles pénètrent sa peau comme les griffes d’un chat enragé. La moindre petite égratignure pourrait le mener à la septicémie là où il doit passer sa journée à ramasser des excréments et distribuer de la viande crue.

Ray se retrouve rapidement à même le sol, reculant contre l’un des murs, acculé par l'adolescente et les cris de tous ces chiens qui résonnent dans l’enceinte de la cour. Un vacarme terrifiant qui l’enferme dans une angoisse dont il ne sait plus se sortir alors qu’il se recroqueville, perçoit les rires de deux employés du chenil qui traversent l’endroit et passent tout près d’eux sans se soucier le moins du monde de ce qu’ils voient, bien trop amusés de voir la fille de River mettre une raclée au larbin de service, "Fais le chialer, gamine !" L'encourage l'un des hommes alors que l'autre la gratifie d'une petite tape sur l'épaule avant qu'ils ne poursuivent leur chemin.

I tak nikt tego nie przetłumaczy,
Ale moja żona zrobiła
x Moodboard x

Awards:

Si elle ne le surplombait pas, sa petite taille ne l’y aidant pas, elle prenait l’ascendant comme elle le pouvait, même si Ray ne renonçait pas. Elle n’était pas vraiment consciente de l’affrontement qui avait lieu, ayant réagi au geste de Ray sans même réfléchir et se déchaînant sur lui, laissant son instinct prendre le dessus, déversant toute la rage qu’elle contenait depuis son arrivée à Walla Walla, à jouer la petite fille docile. Elle frappait, essayait d’esquiver, ou peut-être même pas, griffait, repoussait son ennemi temporaire. Si elle entendit les trois mots qu’il prononça, elle ne les écouta pas, n’en prit pas vraiment conscience, alors que les chiens excités par les bruits métalliques contre la cage de l’un d’eux et l’odeur du sang se mettaient à aboyer.

Rien n’aurait pu l’arrêter, sinon ces voix d’hommes, cette main tapotée sur son épaule – un peu trop fort pour l’adolescente qui ressentit une légère douleur après son geste. Ces voix moqueuses, encourageantes. Reculant subitement, l’air horrifié, elle regarda Ray, acculé et apeuré, elle-même peu sûre de ce qu’elle ressentait. Il ne chialait pas, mais c’était bien pire, n’est-ce pas ? Toute énergie semblait l’avoir quitté, et elle avait l’impression que s’ils n’avaient pas été là, elle aurait continué à le frapper longtemps sans s’arrêter. Peut-être jusqu’à lui casser quelque chose. Aurait-elle pu le tuer ? Horrifiée, elle s’en alla en courant vers la sortie, croisant River. Elle le savait là mais… Paniquée, elle lui raconta tout ce qu’il s’était passé, pêle-mêle, sans être sûre de sa cohérence. Elle accusa Ray, évidemment, mais… L’aurait-elle dû ? Elle aurait pu prétendre qu’elle était tombée, mais les hématomes qu’elle allait avoir, la merde sur tous ses vêtements, ses cheveux… Rien n’était normal, on lui aurait posé des questions. Mais est-ce qu’elle voulait vraiment empirer la situation de Ray ? C’était trop tard, de toute façon. Elle s’apprêtait à faire demi-tour quand elle demanda à se nettoyer un minimum avant, ou à voler un manteau pour cacher tout ça, même si l’odeur la suivrait.

Grossière erreur, alors qu’elle revenait à proximité des cages pour voir les chiens se jeter sur Ray. Elle cria malgré elle, cri étouffé par le vacarme assourdissant des chiens et des cris de Ray. Quand est-ce que les larmes se mettaient à couler sur ses joues ? Elle n’en avait aucune idée, ne se rendait même pas compte de ce fait, alors qu’elle partait en courant, ces images de Ray dévoré gravées sur sa rétine. Et c’était sa faute… C’était… Il avait déjà été puni pour rien, et elle empirait la situation. Elle n’oublierait pas de sitôt ce qu’ils faisaient d’elle, ou les images qui peupleraient ses cauchemars.

• lilie