The Walking Dead RPG

William sourit légèrement, à la réaction de la jeune. « Eh bien, que diriez-vous de boire encore quelques verres et de venir le constater par vous-même ? » De quoi attiser sa curiosité et la laisser y réfléchir, pour la pousser à accepter. « Je ne sais pas si je dois prendre cela pour un compliment ou non. » Son sourire ne quittait pas son visage alors qu’il la taquinait encore, pour le plaisir de voir ses réactions presque trop franches. « Mais je serai sage, je vais vous laisser un peu de répit et simplement vous offrir ma compagnie – sans taquineries. » Assez longtemps pour la surprendre en recommençant, peut-être.

La conversation prenait de toute façon un tournant plus terre-à-terre, et sérieux, alors qu’elle évoquait sa survie et les compétences indispensables qui étaient les siennes. « Vous devriez en être fière et le revendiquer : ça vous rend indispensable, fiable aussi parce qu’il faut supporter le pire pour être médecin dans un monde tel que le nôtre où l’on doit tout faire, et dévouée. » Il cherchait peut-être à la flatter, mais n’en disait pas moins des choses vraies. « Ce presque, c’est parce que je ne porte pas d’uniforme, c’est ça ? Si ce n’est que ça, je peux retrouver le mien chez moi. » Il n’en avait jamais eu dans ses emplois mais s’en était acheté un, justement pour des occasions comme celle-ci. « Je pourrais vous compter mes atterrissages en zones accidentées ou mes missions de pilote, mais j’aurai peur de vous éblouir. » Lui adressant un petit clin d’œil, il finit par s’asseoir et boire une gorgée de son verre : il était à peu près certain qu’elle ne veuille pas lui fausser compagnie.

« En quelque sorte, oui. Surtout sachant que je ne tiens pas en place. Mais j’ai eu la chance de pouvoir sortir de notre camp… Non sans risquer ma vie, malheureusement, mais je ne tourne pas en rond ici, au moins. » Il ne l’aurait probablement pas supporté, en réalité – mais il était bien plus à l’aise aux commandes d’un hélicoptère ou d’un avion qu’en sortie avec les soldats, quoi qu’il en soit. Ecoutant la jeune femme, William lui saisit la main, tentant de plonger ses yeux dans les siens, dans lesquels la détresse semblait bien visible. « J’en suis désolée pour vous. Est-ce… Vous savez, si vous le vouliez, vos enfants seraient en sécurité, ici, et vous avec. Plus qu’ailleurs. Il marqua une hésitation, avant de prendre. Bien sûr, il n’est pas en mon pouvoir de vous accueillir, mais je saurai vous présenter la personne qui s’en charge. » Si tant est qu’elle pouvait y venir avec ses enfants. Se confierait-elle davantage à leur sujet ? S’il était honnête, il y était plutôt indifférent, mais il était doué pour écouter. « L’un n’empêche pas l’autre, mais je suis votre obligé, vos désirs sont des ordres ! » Se penchant un peu plus, il parla un ton plus bas, effleurant sa joue d’une de ses mains. « Mais je suis ravi de savoir que vous me trouvez charmant. »

« Je ne manquerai pas de les féliciter. Un couple âgé vivait dans la maison que j’occupe actuellement mais ils avaient peut-être des petits enfants – si vous voulez vous servir pour Analya. C’est un joli prénom. » Et ces affaires ne serviraient de toute façon à personne, dans les meubles de sa maison. Il serra malgré lui ses poings, légèrement, à sa question, soupirant et détournant le regard. « Pas qui n’ai eu la chance de naître… » Cela pouvait vouloir dire beaucoup de choses, mais il n’était pas vraiment motivé à développer. « Mais c’était dans une autre vie. J’ai plus important, plus crucial, à faire pour tous les gens ici, maintenant. » Par le passé aussi. « Même avant, je n’aurai pas eu le temps nécessaire à élever un enfant. » Quand on était dans des pays en crise une grande partie du temps, difficile d’être parent.

William l’écoutait avec attention, bien déterminé à lui faire comprendre qu’elle était tout ce dont il se préoccupait actuellement. De toute façon, elle semblait déjà bien convaincue de répondre à ses avances, s’il en croyait ses réactions. Plaquant un sourire charmeur sur ses lèvres, il se contenta de hocher la tête avec malice. « Eh bien, peut-être pourrais-je retrouver mon uniforme, pendant que je fais couler votre bain… » A condition qu’elle ne lui demande pas de l’y rejoindre, mais il saurait s’y faire inviter. « Vous ne devriez pas vous excuser, c’est charmant. » Sa gêne était totalement attendrissante, d’ailleurs.

« Vous n’êtes pas obligée de vous décider maintenant, quoi qu’il en soit. Si vous voulez régler ces… soucis, et l’envisager après cela. » Si tant est qu’elle en avait envie. Ce n’était de toute façon pas ce qui changerait sa vie à lui, même s’il jugeait plus sécuritaire lorsque l’on était mère de profiter de la sécurité d’un groupe comme le sien. Il n’aurait d’ailleurs pas dû s’engager sur ce terrain glissant – et peut-être aurait-il dû éluder sa question sur la paternité. Mais, malgré la douleur qui ne cesserait jamais dès qu’il y pensait, la réaction d’Emilie en revanche était bien plus plaisante. Il ne prétendrait pas savoir si elle désirait changer de sujet au point de lui proposer de sortir et de répondre favorablement à ses avances mais qu’importait la raison.

« Je vous amène jusqu’à chez moi ? » Si son intonation laissait entendre une question, c’en était une plutôt rhétorique, alors qu’il lui tendait la main une fois son verre fini, pour l’entraîner dehors. « Vous préférez le bain ou le massage ? » Il lui sourit d’un petit air malicieux. « Ou le massage dans le bain ? » Après tout, ce serait tout aussi plaisant. Quoi que moins relaxant et probablement plus actif, mais cela, elle le découvrirait.

Ouvrant la porte de sa maison après une courte marche, il fut surpris par le silence ambiant. « Mes colocataires ne sont pas là, a priori. » Il haussa légèrement les épaules, avant de se retourner vers son invitée. « Rassurez-vous, je ne tiens pas une garçonnière. Un couple et un père célibataire vivent avec moi. » Du moins pensait-il Stan célibataire. « Venez. » L’incitant à s’avancer dans la maison, il la mena à la salle de bain, où il entreprit de faire couler le bain. « Je reviens rapidement. » Elle pouvait l’entendre monter les escaliers, et il lui faussa compagnie plusieurs minutes, pour qu’elle se mette à l’aise, avant de frapper à la porte de la salle de bain. « Je peux entrer ? J’ai une surprise. » Il avait retrouvé son uniforme de pilote, bien qu’il n’ait jamais vraiment eu à le porter pour son métier.

Le rouge sur les joues de la femme qui lui faisait face était adorable, et lui donnait presque envie de l’accentuer, alors qu’elle accepte sa proposition et, selon lui, l’option la plus intéressante. « Vos désirs sont des ordres, madame. » Lui tendant sa main, il finit par l’entraîner avec lui pour la guider jusqu’à sa maison, l’amenant directement à la salle de bain, alors que lui-même s’éclipsait. Il se figea un instant dans l’embrasure de la porte, alors qu’elle lui faisait face en sous-vêtements. S’il avait le moindre doute concernant ses intentions, elle les dissipa bien vite, encore plus alors qu’elle se rapprochait de lui, abolissant toute distance entre eux. « Je crois qu’il est temps de me tutoyer, non ? » Surtout alors qu’ils laissaient tour à tour tomber les vêtements, pour finir se glisser dans l’eau chaude.

« N’était-ce pas déjà la moitié du plaisir, que de remédier au fait que j’étais trop habillé ? » Le contact des mains d’Emilie, en tout cas, même si elle n’avait fait que l’effleurer, l’avait été pour lui. Lui rendant son baiser, il se releva légèrement pour masser ses épaules, dans un premier temps, avant de parcourir le reste de son corps, s’assurant à ses réactions qu’elle était ouverte à ce qui semblait avoir été engagé entre eux, prenant son temps pour le découvrir, et la sentir se détendre sous ses doigts. Avant qu’ils ne sortent finalement, pour poursuivre la soirée dans sa chambre – même s’ils étaient seuls, ça ne durerait peut-être pas.

***

Si c’était le cas, il n’en avait rien entendu, profitant de la compagnie plus qu’agréable de la femme maintenant à ses côtés. Il caressait distraitement le haut de son dos, alors que sa tête reposait sur son bras, dévisageant son corps nu sans vergogne. « C’est une vue dont je ne me lasserai pas… » Si elle voulait saisir l’occasion, en tout cas, de revenir, avant son départ. « En tout cas, sache que tu es libre de revenir ici quand tu veux. Même pour juste prendre un bain. » Il ne refuserait pas la partie moins sage de la proposition, mais elle tenait avec ou sans ça.