The Walking Dead RPG

Ce qu'il se sentait con. Son arrivée à Crescent Bay ne présageait pas tout ce qu'il venait d'apprendre, de la bouche de Valérian dans un premier temps, et de Sebastian qui avait compléter de son timbre enroué par la maladie et la fatigue, ce qu'il ne savait pas encore. La route de Telve jusqu'à la baie n'avait pas été de tout repos, et depuis quelques jours, Connor était papa une seconde fois. La découverte l'avait figé sur place, d'autant plus quand on lui expliqua que l'accouchement s'était fait en catastrophe, dans le froid, au bord d'une route accidentée et de nuit.

Il avait cru halluciner. Mais grace aux bons soins de Sebastian, Valérian et la contribution d'Olivia, la greque était en vie, et son fils également. Toujours stupéfait, l'homme avait eu le réflexe très étrange de prendre ses deux interlocuteurs dans ses bras, connement. Si l'étreinte avec Valérian fut accompagné d'une grimace de douleur, celle avec Sebastian laissa le chef d'entreprise statufié. Mais Connor n'avait pas fait cas de la situation, il voulait voir Elena, il voulait l'enlacer, l'engueuler et se faire pardonner en même temps.

Alors, quand il pénétra dans l'infirmerie des Exiles, il la vit très rapidement dans son lit, à côté d'elle, un berceau de fortune où Keith reposait, à poings fermés : Valérian m'a tout expliquer, fit-il d'entrée de jeu, en fixant la grecque. Il trépignait sur ses jambes, revenait lui-même d'une situation difficile - il sentait toujours le rôdeur d'ailleurs, et c'était là qu'il s'en rendit compte, ou à peine. Tu es vraiment une bourrique ! Commença-t-il en la désignant de son index.

Il ne savait même plus ce qu'il voulait lui dire, tout compte fait. La confusion de ses émotions l'empêchait de réfléchir correctement : Pourquoi tu as fait ce voyage ? C'était super risqué, Elena ! La disputa-t-il sans attendre, avant de soupirer : Tu- A quoi bon ? C'était trop tard pour se plaindre, et frustrant surtout : J'aurais dû être là pour toi, ajouta-t-il alors en baissant la tête, penaud évidemment. Ce qu'il s'en voulait de ne pas avoir été plus rapide, de ne pas... Avoir réagi plus vite ? Tu es infernale, tu le sais, ça ? Fit-il dans un soupir : Je t'aime, conclut-il en se sentant infiniment idiot.

Si vient l'orage, le tonnerre et la foudre, le cœur solide

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Il lui était difficile de se reposer dans ces conditions. D’abord, la situation précaire dans laquelle se retrouvait plongé son ami et hôte la laissait complètement démunie et révoltée. Le récit que lui avait relayé Sebastian l’avait glacée d’effroi tant elle mesurait la détresse du grec face à cette crise qui venait une fois encore frapper son groupe avec une violence inouïe. Leur répit avait hélas été de courte durée. A croire que le sort s’acharnait sur eux. Il fallait ajouter à cela la menace de cette mystérieuse femme des bois qui n’avait pas hésité à mutiler le chef d’entreprise pour se venger des méfaits auxquels avait été lié le Baron Rouge et qui pourrait toujours, selon son degré de rancœur, précipiter l’homme dans un engrenage mortel avec ses anciens geôliers. Enfin, entre tout ça, il y avait ce minuscule petit être qui monopolisait une grande partie de son temps.

Elle était allongée dans son lit, le visage incliné sur le côté, ses orbes sombres scrutant sans parvenir à s’en lasser le spectacle que lui offrait son fils endormi. Cette vision-là lui offrait un écrin de quiétude incomparable jusqu’alors. Il était parfait. Absolument parfait. Le bruit de pas feutrés l’invita à se retourner vers la porte et son cœur manqua un battement. Dans l’encadrement, l’allure trahissant les épreuves fraîchement traversées, le visage à l’expression indescriptible, c’était lui. « Connor ? » fit-elle d’une petite voix, comme si elle soupçonnait un mirage prêt à se dissiper au moindre tressaillement. Mais il n’y avait qu’à attendre les premiers échanges pour le confirmer : c’était bien lui. Un vague sourire ourla ses lèvres, alors que son regard brillait d’une espièglerie qui lui était propre. Elle le dévisagea, mi amusée mi attendrie.

Evidemment, il était sans doute passé par mille émotions en l’espace de quelques secondes, et elle devinait sans peine combien l’ascenseur émotionnel l’avait bouleversé. Mais, alors qu’il fusait dans tous les sens, entre accusations, excuses, et déclarations, elle se contenta de sourire, en déposant son index sur ses lèvres pour l’inviter à se taire. Et au lieu de répondre à ses viles réprobations, elle lui fit plutôt signe de s’approcher silencieusement pour qu’il vienne rencontrer leur fils. Elle se redressa légèrement dans son lit -bien plus agréable que la calèche- pour se pencher au-dessus du berceau de Keith, l’observant sans un mot, littéralement fascinée. « Il est bien plus beau que toi. » fit-elle dans un murmure avant même de lui laisser prétendre qu’il lui ressemblait. Elle saisit ensuite la main du sportif du bout des doigts pour l’inviter à s’asseoir sur le bord du lit avec elle. « Tu dois une thérapie de longue durée à Olivia. » Elle évita scrupuleusement de citer Sebastian pour des raisons évidentes. Mais l’ancien Oblivion n’avait clairement pas démérité non plus.

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Elle lui fit un signe pour qu'il se taise. Connor hocha fermement la tête. A ce niveau, il avait juste besoin d'obéir à quelqu'un, parce que sa tête partait dans tous les sens et il peinait à se concentrer sur quelque chose. Il y avait une forme d'impatience en lui, alors qu'il avait les yeux posés sur Elena, et ne pouvait s'empêcher de bifurquer vers ce berceau à côté. Il voulait le voir. Le connaitre. Le rencontrer. Il voulait ressentir la même chose que lorsqu'il avait pris le temps de rencontrer Elliot pour de bon. Il voulait être le père de leur enfant, aussi.

Trop de choses se bousculaient, et il s'approcha alors : Ok, ok, soupira-t-il en venant, saisissant la main d'Elena. Ses yeux se posèrent sur le bébé, fermement endormi. Ce fut comme un choc, alors qu'un sourire crétin fit son apparition sur ses lèvres. Il était ému évidemment. Son fils était tout petit, minuscule même, c'était... Bizarre. Quand il le prendrait dans ses bras, il aurait l'impression de tenir la chose la plus fragile et précieuse au monde, c'était sûr. Pour autant, il n'ose pas. Connor raccrocha avec la réalité pour bondir sur ses jambes et relâcher Elena.

Aucune nervosité : il avisa surtout sa tenue : Je... J'ai besoin d'une toilette, fit-il tout bas à sa compagne en se détournant. Pas loin, il y avait de quoi faire. Il lui fit signe qu'il revenait au plus vite, hors de question de sentir la puanteur et la décomposition pour les premiers instants avec son enfant. Il s'éloigna à grandes enjambées, trépignant toujours d'une impatience folle alors qu'il attrapa une éponge et se débarrassa de sa veste, son pull, son t-shirt. Les mains plongées dans l'eau, il s'aspergea le visage, les cheveux. La bassine devint rapidement brune à cause des restes qu'il y avait sur lui.

Ses vêtements devraient peut-être être brulé, vu l'odeur incrustée dedans. Mais là encore, Connor s'en fichait totalement. Il fit au mieux et au plus vite, attrapant de quoi se rendre présentable. Epongeant son visage, il reprit son t-shirt rapidement pour le remettre et essayer de... Il ne savait plus. Ses pas le ramenèrent vers Elena. Exactement à la même place. Il reprit sa main fermement. Et tout bas : Explique-moi, lui demanda-t-il. Il voulait tout savoir. Tout apprendre. Pour rattraper ce qu'il n'avait pas pu vivre avec elle : Raconte-moi tout, supplia-t-il presque.

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La brune ne retint pas sa surprise lorsque son conjoint sembla se raidir tout à coup et se redresser dans une même impulsion. Elle fronça les sourcils en le dévisageant, l’air parfaitement stupéfait et un brin interrogateur. La seconde suivante, un ourlet amusé se dessina à la commissure de ses lèvres jointes. Une douche était sans doute indispensable dans son état, c’était bien vrai. Sans rien perdre de son sourire, elle le regarda quitter la pièce, avant de retrouver son fils des yeux. La sérénité qu’il dégageait était contagieuse. Elle propageait son aura dans toute l’infirmerie, éclipsant presque l’infortune qui semblait poursuivre leurs hôtes. Son attention rivée sur lui, coula avec une tendresse exclusive sur son visage rose, sur ce pyjama légèrement trop grand pour lui… Elena découvrait l’amour sous un nouveau jour. Pour la première fois, elle aimait avec une absolue sincérité, de façon si pure et inconditionnelle que c’en était percutant et effrayant en même temps.

Elle déposa instinctivement sa tête contre l’épaule de Connor lorsqu’il retrouva sa place à ses côtés, joignant ses doigts fuselés aux siens. « Je suis une bourrique, tu l’as dis toi-même. » résuma la grecque en préférant en rire maintenant. Sur le moment et les deux jours qui avaient suivi ? Elle s’en était terriblement voulue d’avoir mis en danger Olivia et Sebastian, et imposé une telle situation à ce dernier… Jamais, dans l’infini des scénarios qu’elle avait envisagé, elle n’aurait pu imaginer une telle catastrophe. Mais l’important était que tout le monde allait bien, n’est-ce pas ? C’était peut-être les hormones ou l’euphorie de la naissance de Keith, mais elle préférait se concentrer sur ça pour l’instant. Viendraient bien vite les problèmes à gérer…

« Seb et Liv ont bien géré, je n’étais pas seule pour ça. » Puisqu’elle comprenait qu’il était vraiment embêté et désolé de ne pas avoir été présent pour elle. « Ils n’ont pas cessé de m’encourager, de me conseiller. Ils feraient de supers sages-femmes, je n'y ai vu que du feu ! »fit-elle pour le rassurer en partie. De toute façon, même s'ils avaient atteint Crescent à temps, sans Emilie Valérian n’aurait sans doute pas fait une grande différence. Il aurait été une main de plus à broyer dans le meilleur des cas. « Mais clairement, l’accouchement est la pire expérience de toute ma vie. » fit-elle, en se redressant pour fixer le blond l’air très sérieux. La douleur était encore très distinctement imprimée dans sa mémoire. « Et peut-être aussi la meilleure… » souffla-t-elle avec une œillade complice.

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La pire de toutes, souffla-t-il avec un sourire complice à l'égard d'Elena. En fait, il réalisait qu'il n'y avait pas plus borné qu'elle. Et pourtant, Connor pouvait bien parler : il n'était pas mieux loti. La différence étant que la grecque était capable d'entendre raison lorsque les arguments étaient pertinents, quand lui était un forcené, un obstiné. Tu as du être vraiment persuasive pour qu'ils acceptent de t'amener ici... Ou les menacer avec une bombe hormonale, je vois que ça, ajouta-t-il simplement en venant poser ses lèvres contre sa tempe en douceur, portant à nouveau son regard sur Keith.

C'était si bizarre de le regarder. Il était minuscule. Connor avait envie de le prendre dans ses bras, mais l'idée de troubler son sommeil lui était impossible. Keith, comme Elliot, étaient capables de lui donner une force inimaginable lorsqu'il pensait à eux. Les lèvres pincées, il prêta évidemment l'oreille aux histoires de sa compagne, avant de rire doucement. Je crois qu'ils n'imaginaient pas s'adonner à ce genre de carrière, l'un comme l'autre, soupira-t-il. Je... Je viens de réaliser que j'ai pris Sebastian dans mes bras avant de venir ici, analysa-t-il rapidement.

Je perds totalement la tête à cause de toi, fit-il en posant son regard sur Elena après un temps de réflexion, partageant avec elle une oeillade amoureuse. Je peux pas te dire que je comprends, je passerais jamais par-là, la grossesse, l'accouchement, c'était une place très étrange lorsqu'on était un homme. Difficile à tenir. Finalement : à quoi avait-il servi durant tout ce temps sinon à... S'inquiéter pour tout et rien. Maintenant que Keith était là, ses angoisses semblaient terriblement stupides. Tu as besoin de quelque chose ? Demanda-t-il alors.

Une pointe soucieuse passa dans ses yeux clairs tandis qu'il se raidit pour fixer Elena : Comment tu te sens, vraiment ? Demanda-t-il. Fatiguée ? Encore ? Il était prêt à retourner tout l'état pour lui trouver tout ce qu'elle voulait. Il avait entendu parlé du fait que sa dernière lubie tournait autour des fraisiers. Mais sa remarque lui arracha un sourire : C'est pas contre toi, on a un fils magnifique maintenant, insista-t-il. Mais on a qu'a attendre un peu avant d'en faire un troisième, tu veux bien ? Pour qu'elle vive quelque chose d'aussi terrible et merveilleux. Te connaissant, tu vas vouloir faire un accouchement encore pire que celui-là, mon coeur suivra pas la cadence, surtout avec elle.

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« Tu doutes encore de mes talents de persuasion ? » s’offusqua la méditerranéenne en prenant un air froissé. « Voyons, nul besoin de menace quand on s’appelle Elena Hortos. » fanfaronna théâtralement la brune avant d’esquisser un sourire complice. « Disons que j’étais tellement furieuse de la manœuvre secrète de Phelbs à Providence qu’une armée n’aurait pas suffi à me tenir en place au domaine… J’avais besoin de voir Val pour parler de tout ça. Et sans doute aussi de bouger pour me sentir plus utile que ces neuf derniers mois… Seb et Liv ne m’auraient jamais laissée prendre la route seule et ils avaient leurs intérêts aussi ici. » expliqua-t-elle en laissant son sourire s’évanouir en même temps. Elle avait le sentiment d’avoir manqué à ses responsabilités et ses obligations envers tout le monde ces derniers temps.

Elena releva un regard rond vers son compagnon à sa prise de conscience surprenante. « Wow ! Dans tes bras carrément ? Tu as de la température ? » fit-elle, feignant l’inquiétude. Elle posa brièvement sa main sur son front, l’air soucieux, avant de croiser le regard perçant de son amant et de se défendre. « On sait jamais, une grippe, un peu de fièvre, et hop, on tombe dans les bras de son plus grand rival sans s’en apercevoir ! » Un léger rire secoua sa poitrine, alors que l’idée d’une relation plus apaisée entre les deux hommes faisait déjà naître la flamme d’un mince espoir dans son esprit.

La jeune femme secoua la tête avec un sourire. « J’ai absolument tout ce dont j’ai besoin à l’heure actuelle. » ses orbes bruns s’étaient accrochés au berceau de leur fils, tandis que ses doigts s’enroulèrent entre ceux de Connor. Keith semblait anormalement tranquille en comparaison avec ses deux tornades de parents. Il dégageait tellement d’innocence, de pureté, qu’il semblait stériliser son environnement de toutes les horreurs qui les menaçaient continuellement. C’était comme s’il était capable à lui seul de créer une bulle impénétrable qui les isolaient du reste du monde. Elena espérait que jamais il ne perdrait cette capacité-là.

« Je me sens encore un peu diminuée physiquement, mais ça va, je crois que je m’en sors miraculeusement bien pour un accouchement sauvage au milieu de nulle part. Faith m’avait prévenue qu’il faudrait du temps pour que je retrouve mes capacités, mais j’ai hâte de reprendre l’entraînement. » confia-t-elle en sachant pertinemment qu’elle ne le retrouverait pas avant au moins quatre à six semaines selon les indications de la sexologue. « Je suis impatiente de pouvoir bouger comme je l’entends aussi. C’était un supplice que d’être alitée sur les dernières semaines. » Pour quelqu’un comme elle qui ne s’arrêtait jamais, l’épreuve était plus que difficile.

Les lèvres de la grecque glissèrent contre ses dents alors qu’elle riait doucement. « Je te rassure, je ne suis pas sûre d’en vouloir un autre. » Elle aimait Keith à s’en damner, mais elle avait détesté toute la période de grossesse. Et puis comment aimer un autre enfant aussi fort quand tout son cœur semblait déjà conquis par ce petit être ? « Tu aurais vu la tête de Val quand on est arrivé avec Keith ! » pouffa la jeune maman, encore hilare de la réaction indescriptible de son ami. « Le pauvre… Il en bave sérieusement en ce moment… » souffla-t-elle, le ton plus sérieux. Elle était tellement navrée pour lui. « On ne peut pas le laisser tomber, il faut qu’on trouve une solution pour l’aider à se sortir de ce bourbier. »

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Ce qu'il s'est passé à Providence ? Il interrogea longuement Elena du regard, pas certains de tout comprendre : J'ai raté un wagon, je n'y suis pas passé depuis longtemps et les informations mettent du temps à revenir... Tu en sais plus que les autres ? Demanda-t-il alors en fronçant les sourcils, à l'écouter de ce qu'elle aurait à dire. June s'était permis quoi ? De raser Providence ? De chasser les New Eden ? Et elle n'était pas au courant de ça, donc ? Quelque chose lui échappait forcément.

Un rire amusé plus tard, il porta le regard sur sa voisine qui se jouait un peu trop de lui : Je crois que j'ai des sentiments pour lui finalement, je comprends mieux ce que tu lui trouvais, glissa-t-il avec un air sérieux : Enemies to lovers, ça claque quand même non ? même s'il n'y avait pas un monde où Connor Gary Shepard changeait de bord, surtout quand la femme qu'il aimait était Elena Hortos. Il partagea avec elle un regard complice : Tu vas avoir besoin de quelques jours encore, certainement, mais tu retrouveras rapidement tes forces, lui souffla-t-il.

Il entendait parfaitement sa frustration à devoir garder le lit. A sa place, il détesterait tout autant qu'elle : Je vais rester avec toi pour t'aider avec Keith, et faire ma part pour que tu te reposes au maximum, promit-il. Il n'avait pu être là que sporadiquement pour elle, quelques passages en coup de vent. Mais avec la naissance de Keith, il était impensable de les quitter. Ne va pas trop vite pour reprendre tout ce que tu as envie de faire, ok ? C'est compliqué pour toi et tu en as marre, j'entends bien... Mais si tu t'y remets trop tôt, surtout après l'accouchement que tu viens de vivre, tu risques de trainer encore un moment...

Il lui offrit un sourire, il avait besoin de sa parole : Tu vois, là tu me rassures, rigola-t-il. Son coeur n'était pas prêt pour un accouchement rocambolesque, et Elena pouvait s'avérer étrangement obstinée sur toutes ces questions. Hors de question de mourir d'une crise cardiaque aussi jeune. Et tu n'as pas pensé à prendre ça en photo ? Plaisanta-t-il finalement avant de secouer la tête : Tout se perd, mais son ton se fit immédiatement plus grave. Qu'est-ce que tu veux faire ? Demanda-t-il. En fait, qu'est-ce que tu sais ? Je débarque un peu...

Il écouta de fait la brune lui expliquer les tenants et les aboutissants de ce qu'elle savait, ça ne serait pas inutile. Il faudrait qu'il en parle à Alex notamment : Je vois... souffla-t-il, songeur. Des otages pris, une situation difficile, ça lui rappelait forcément la situation du ranch à l'époque : On fournira plus de munitions, et on planquera le reste pour le jour où ils trouveront une occasion de se défaire de leur prise, analysa-t-il. Tous les deux avaient déjà conscience de ce que ça impliquait. A notre échelle, c'est tout ce qu'on peut faire dans l'immédiat, en tout cas, ce qui lui venait. Et chercher des pistes pour les aider...

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