The Walking Dead RPG

Elle n'avait pas osé fermer les yeux une seule fois, de peur de se réveiller d'un rêve qui ne prenait que trop de temps à s'arrêter avant de la renvoyer dans une réalité trop crue et douloureuse. Pourtant, dès l'instant ou Connor avait passé les portes de Telve en compagnie d'Otis, Hope et Aaron... C'était comme si le poignard constant dans son coeur avait cessé de la malmener. L'autorisant à reprendre un oxygène qui lui avait manqué terriblement en venant retrouver les bras de l'ancien gardien de prison, devinant une maigreur effarante sous le tissu de ses vêtements, cette fatigue dans son regard, ou encore cette épaule que chaque mouvement qu'il exécutait semblait faire souffrir milles fois. Et les retrouvailles n'avaient été que de courtes durées, sitôt qu'il avait pu rejoindre l'infirmerie pour s'allonger et s'endormir presque aussitôt, alors qu'elle le veillait en silence, à l'instar d'une fausse veuve qui n'avait plus besoin d'être éplorée, le tissu noir de ses vêtement masquant ses propres côtes saillantes, quand la cigarette à ses lèvres soulageait un tant soit peu ses nerfs. Quoi qu'elle se refuse à fumer, en la présence du blessé à ses côtés. Avisant en silence sa silhouette amaigrie avant de se relever brièvement quand elle le voit doucement bouger, venant poser une main contre son front avec une infinie douceur pour venir en chasser les mèches de cheveux éparses. Croisant enfin son regard quand elle sent le sien la brûler d'un cocktail explosif de soulagement et de tensions contenue des derniers mois, sa main glissant de son front à sa joue en reprenant dans un murmure.

Vas-y doucement. Je t'ai donné de quoi soulager ton épaule, mais ça ne veut pas dire que tu peux commencer à te relever d'un bond. Parvenant à esquisser un sourire avant de l'aider à se rasseoir, venant se laisser tomber sur le côté du lit pour s'y asseoir et être à sa hauteur, revenant glisser sa main dans la sienne. Pour s'assurer que ce n'était pas un rêve. Que le silence alentour était bien le signe de la fin d'une tempête interne qu'elle avait mené des mois durant, et qu'il était ici, bel et bien présent. Même Gawain semblait décidé à ne pas se réveiller, profondément endormi dans son lit parapluie pour la première fois depuis plusieurs semaines. Ses yeux bruns revenant s'ancrer dans ceux de Aaron, lui offrant un regard soucieux.

Comment tu te sens ? souffle la brune, focalisée sur cette volonté de l'aider à aller mieux dans l'immédiat, n'osant venir contre lui de peur de le voir disparaître à nouveau.

'Cause my monsters are real

ANAPHORE

Les retrouvailles avec les Expendables ont à peine eu lieu qu'Aaron s'est retrouvé embarqué pour le campement des Inglorious Fuckers. Il n'était clairement pas en état de faire le voyage dans son état, mais il n'aurait manqué les retrouvailles avec Faith pour rien au monde. Il n'a pas eu à batailler bien longtemps pour convaincre Connor de l'emmener avec lui. De toute manière, il avait posé ses fesses dans la voiture et gare à celui qui l'en aurait délogé. Durant tout le trajet, il a somnolé, douloureux, épuisé. Il se souvient à peine de son arrivée, avoir serré Faith avant de s'effondrer à l'infirmerie. Combien de temps a-t-il dormi ? Bien trop probablement.

A son réveil, il met quelques secondes à se souvenir d'où il est. La présence d'un lit, de draps propres lui donnent une sensation étrange. A dormir à même le sol au sein de la forêt, Aaron a perdu l'habitude du confort. Ses doigts se serrent autour du linge et il ouvre les yeux. L'ancien surveillant pénitencier sent une main sur son front et il tourne son regard vers celle qui se tient à côté de lui. « Faith » murmure-t-il. Un sourire soulève ses lèvres. Elle lui demande d'aller doucement et il hoche la tête. « Je ne vais pas pouvoir aller bien loin de toute manière, j'ai l'impression de peser une tonne. » Son corps est lourd de courbatures, de fatigue.

Le barbu accepte l'aide de la jeune femme pour se mettre assis. Lorsqu'elle veut se reculer, il l'arrête en la rattrapant par la main et la tire vers lui pour la serrer contre son corps. « Mieux... » murmure-t-il. « Je vais beaucoup mieux » Depuis qu'elle est à ses côtés, il sent son cœur se remplir d'une nouvelle énergie. Il glisse son visage dans les boucles brunes de sa bien-aimée. « Tu m'as manqué » Sa voix est grave, sérieuse.

Il passe une main dans sa barbe, bien trop touffue. « J'aurais aimé être plus présentable » soupire-t-il. Au moins, il avait pris une douche, la première depuis de longues semaines. Il n'était pourtant pas certain de pouvoir se débarrasser un jour de cette odeur de bois, de feu de camp et de végétation. Elle semble incruster en lui. Il s'était changé aussi, parce qu'il était hors de question qu'il vienne avec des vêtements en peaux d'animaux.

Retrouver son regard, sa manière de prononcer son prénom, ont le don de faire battre son coeur un peu plus vite dans sa poitrine. Lui rendant son sourire malgré la fatigue, laissant sa main s'égarer encore un peu sur sa peau avec cette volonté de ne plus jamais s'en séparer. C'est si tu étais en pleine forme que je me serai inquiétée. Surtout après les horreurs qu'ils avaient encourus avec Alex. Et si la crainte de voir la silhouette d'Aaron s'évaporer dans un rêve éveillé, sentir la pression de sa main pour l'attirer à elle rejoindre ses bras à le don de briser sa volonté de garder prudence. Venant lui rendre son étreinte avec force, veillant à ne pas appuyer sur une plaie encore fraîche, fermant les yeux une courte seconde. Redécouvrant ces battements de coeur dans sa poitrine, qui viennent rythmer les siens dans une litanie des plus agréables, quoi que son aveu ne lui donne envie de pleurer, à nouveau. De soulagement, de cette angoisse non feinte des derniers mois. Mais la brune se contient, se contentant plutôt de resserrer un peu plus ses bras autour de sa nuque. Si tu savais comme toi aussi... murmure la brune du même ton grave, revenant s'imprégner du parfum de sa peau. J'ai eu tellement peur.

Elle n'a pas honte de le lui avouer, dans l'obscurité de cette pièce. S'autorisant à revenir croiser son regard malgré ses yeux bruns embués, esquissant un sourire tendre en l'écoutant évoquer son apparence. Tu crois que je suis un modèle de beauté, là tout de suite ? fait-elle remarquer non sans un rire. Elle sait qu'elle fait peur à voir. De par ses côtes saillantes, ses cernes noircies ou cette absence de toute coquetterie qui pourtant la caractérise peu importe la gravité des situations.

Tu es toujours impeccable à mes yeux. Ce n'était pas une barbe un peu plus fourni qui allait l'effrayer. Venant poser brièvement ses lèvres contre sa peau, en mémorisant le derme avant de reprendre.

J'ose espérer que tu ne comptes pas m'annoncer repartir de suite, au moins ? qu'elle demande néanmoins, masquant son inquiétude derrière un sourire sincère.

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ANAPHORE

Le contact de la brune contre lui, réveille une multitude de sensations agréables. Il en oublierait presque la douleur qui tambourine dans son corps un peu partout. Il a mal particulièrement au niveau de la clavicule. Il relève doucement son menton pour lui voler un baiser. « Désolé » murmure-t-il, tout confus quand sa compagne lui avoue qu'elle a eu très peur. Il aurait préféré lui épargner ce mal-être, il se doute que ces dernières semaines sans nouvelle n'ont pas été simple pour elle.

« Tu es toujours la plus belle, tu sais ? » murmure-t-il pour toute réponse. Aaron la trouve belle et désirable en toutes circonstances. Faith a cette aura, cette énergie qui la rend toujours positive, toujours admirable. « Tu as maigrit » remarque-t-il cependant tandis que ses doigts se posent sur sa hanche dont il sent un peu plus la cambrure. Sa bien-aimée lui répond également que lui aussi est présentable en toutes circonstances « On en parle de cette barbe de 3m ? On dirait le père Noël » Il grimace. « Et j'ai les cheveux plus longs que toutes les femmes des Inglorious Fuckers » Il exagère un peu mais la réalité est bien là : ces longues semaines à errer dans la nature ont laissé quelques traces : de nouvelles cicatrices, un teint plus hâlé et une pilosité plus... importante. « D'ailleurs, si tu veux jouer à la coiffeuse, n'hésite pas » glisse-t-il.

« Non, je crois que nous allons passer Noël ici » Aaron se montre prudent car il n'en est pas encore totalement certain. « Et si les autres repartent, je pense que je pourrais demander à rester un peu plus longtemps ici. » Il ne pense pas que ça posera soucis à Connor. De toute manière, le voyage a été épuisant, suffisamment en tout cas pour qu'il doive se reposer quelques jours ici.

« Que s'est-il passé ici pendant mon absence ? » Il hésite avant de continuer : « Quelqu'un t'a raconté ce qu'il nous ait arrivé ? » Il saurait difficilement par quoi commencer, tout lui semble un peu confus encore. Il a l'impression que l'attaque de Colville s'est passé il y a de longs mois, presque une année alors qu'ils n'ont été absent qu'un mois et demi environ.

Il n'avait pas à s'excuser de quelque manière que ce soit. Esquissant un sourire à son compliment, venant lui rendre son baiser avec une douceur contrôlée, secouant doucement la tête dans un rire sans joie. Au royaume des aveugles, sans doute. mais le compliment à au moins le mérite de réchauffer son coeur malmené, frissonnant au contact de ses doigts contre sa peau. Disons... Que je suis retombée dans quelques vieux travers. Pourquoi mentir, après tout ? Elle n'avait pas pour habitude de cacher quoi que ce soit à Aaron. Jamais. Moins encore, face à ces côtes saillantes, ou son regard épuisé. Venant glisser ses doigts dans cette barbe trop longue, secouant doucement la tête de nouveau.

Je t'ai toujours aimé les cheveux longs. Réalisant le terme, se reprenant. Enfin... C'est un style qui me plaît. Chez toi. Qui m'a toujours plu, à dire vrai. Même si elle à plutôt l'impression de s'enfoncer et confirmer sa première parole, en usant de tant d'arguments.  

Ils n'avaient jamais été du genre à se faire des déclarations d'amour enflammées, après tout. Et si le risque de le voir disparaître lui donnait envie de dire ces choses qu'elle n'avouait que par quelques regards discrets, il n'empêchait. Ce n'était sans doute pas le moment idéal... Rebondissant volontiers sur cette perche tendue, reprenant. Oh, tu serai surpris. Je ne me suis pas si mal débrouillée avec Anya.

... A peu près, du moins. Mais sans doute qu'une coiffeuse ferait une attaque. Retrouvant son mutisme quand il s'intrigue des mois passés éloignés l'un de l'autre, baissant brièvement le regard pour revenir ancrer ses yeux bruns dans les siens.

Les grandes lignes, seulement. Seb m'a expliqué votre disparition et ... La suite n'en était que moins détaillée. Tu te sens de commencer ? qu'elle lui demande comme une faveur, revenant joindre ses lèvres aux siennes pour imprimer dans sa mémoire cet instant de douceurs. Moins amère, que le mois et demi écoulé, à ses yeux.

Ici ... C'était plutôt l'attente. De la vie, de la mort. D'une réponse qui avait semblé ne jamais vouloir arriver, avant qu'enfin, le poids sur ses épaules s'était envolé à une vitesse qui lui en avait donné le vertige, en découvrant la stature de l'ancien gardien de prison.

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ANAPHORE

« Ah oui ? » s'inquiète-t-il quand Faith évoque d'anciens travers dans lesquels elle serait retombé. Doucement, Aaron vient enserrer sa taille pour la rapprocher de lui. Il s'en veut pour tout cela, de lui avoir causé autant de crainte et de peur.

« Il y a long et.. long » souffle-t-il à propos de ses cheveux. « Là, c'est vraiment trop long » Il prend une de ses mèches entre ses doigts pour en mesurer la taille. « Allez, une petite coupe ? » la supplie-t-il du regard. Il lui fait confiance pour ne pas lui massacrer tous les cheveux. « Je te ferais un prix pour abuser de mon corps autant que tu le veux » Il lui lance une œillade complice. « Sinon, je vais devoir demander à Connor de me les couper et je ne sais pas... Je ne suis pas confiant à 100% » Et puis, elle semble accepter et a visiblement déjà exercé ses talents de coiffure sur Anya. Quant à sa petite phrase sur le fait qu'elle l'ait toujours aimé avec les cheveux longs, il se contente de sourire et de la tirer un peu plus vers lui pour l'embrasser.

Par quoi commencer ? « Hmm, et bien, comme tu sais, nous avons été attaqué de manière assez brutale à Colville. New Eden a riposté et plus fort que nous ne l'aurions pensé. Notre voiture a été touchée et c'est là que j'ai été blessé. » Il montre sa clavicule dont la déformation montre un os mal consolidé « New Eden s'est lancé à nos trousses et nous avons dû fuir en nous jetant dans le fleuve. Nous avons été recueillis par une femme, Sybille. Elle a pris soin de nous pendant plus d'un mois où nous avons pu nous rétablir, et reprendre des forces. Elle vit dans la nature et semble se satisfaire de cette vie en solitaire. Nous n'avons pas appris grand chose sur elle. » Sybille est et restera probablement un grand mystère. « Lorsque nous avons été en état de reprendre la route, nous l'avons fait. Cela n'a pas été simple. Trouver de la nourriture, trouver son chemin, survivre en pleine forêt... » Il a un bref haussement d'épaules. « Et puis, nous sommes tombés par miracle sur ceux de The Haven. Ils partaient dans leur nouveau domaine. Ils ont pu nous raccompagner sur Seattle... Et me voilà ! » Il écarte brièvement les bras.

Oui... Des petits travers. Comme exploser tout ce qui l'était, fumer plus que de raisons, et être incapable de manger, dormir, ou rester calme. Disons que j'ai su éviter les pires travers. Référence à ses auto mutilations qu'elle s'était efforcée de ne pas reprendre, malgré la tentation de certaines nuits plus sombres et solitaires que d'autres. Esquissant un sourire à sa demande proche de la supplication pour cette fameuse coupe, réussissant même à esquisser un sourire provocateur à sa proposition.

Parce que ce n'est pas déjà acté dans notre contrat ça ? Et quand bien même elle se savait souvent quémandeuse, l'état d'Aaron ne l'incitait pas à vouloir le jeter tout de suite sur la balançoire. Préférant plutôt répondre à son baiser avec force pour masquer ses aveux semi déguisé sous une histoire de coupe de cheveux, lui mordant brièvement la lèvre avec douceur, avant de céder.

Va pour la coupe. Et je te serai gré de m'empêcher de sortir de la chambre trois jours d'affilé, sitôt que tu te sentiras plus en forme. sous-entend finalement la brune avec un air lourd de sous entendu, revenant effleurer l'une des longues mèches entre ses doigts.

On pourrait aussi tenter de les laver un peu, si tu veux. Et tu m'indiquera à quel niveau tu veux conserver ta longueur ? propose t-elle finalement avant de se faire silencieuse, quand il évoque son parcours. Venant poser le regard sur la déformation de sa clavicule, hochant la tête avec lenteur alors que le tableau infernal se peint un peu plus sous ses yeux, baissant brièvement le regard.

Ca devait être ... L'enfer. Mais les mots lui manquent, alors qu'elle inspire profondément pour chasser ses angoisses des derniers mois et se concentrer sur l'instant présent, venant plutôt se blottir dans les bras qu'il vient d'écarter pour revenir goûter à sa chaleur. Fermant brièvement les yeux pour en apprécier chaque seconde, du grain de sa peau aux battement coeurs réguliers de sa cage thoracique, avant de reprendre à son attention.

Mais du coup est-ce que les paysa- les survivants de Haven vont bien ? N'était-ce pas Elena et Connor, qui connaissaient pas mal de monde la-bas, après tout ? Et surtout, cette clavicule. Venant effleurer la peau sous laquelle se dessine un os malmené par le choc, veillant à ne pas réveiller une ancienne blessure, avant de relever le regard vers Aaron.

Si c'est ma consolidé, il va falloir opérer... Et l'idée de ne l'enchante pas vraiment, pour ainsi dire. Tu as déjà quelques pistes à ce sujet ?

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