The Walking Dead RPG

Un soupir lui échappe quand Tariq l'interrompt dans son mouvement. Elle porte un regard sur lui, soucieux et fatigué par les derniers jours qu'ils ont passé à la merci des températures négatives, des éléments aussi et surtout de la météo. Sa mauvaise humeur n'en est que plus vive, mais quand on la connait, on a l'habitude. Dans ce cas, on jette un coup d'œil rapide et on revient ce soir s'il y a en effet du monde... Elle ne peut pas proposer mieux que ça. La nuit offre une belle couverture en effet, mais Ana-Lucia n'est pas totalement en confiance.

Parce que c'est l'heure où les loups se réveillent, et il n'y a pas pire qu'un Oblivion dans le genre de mauvais prédateur. Elle lui fait signe de la suivre, ils sont évidemment armés. Le temps de traverser le bois, les voilà embusqué dans un buisson en avisant de ce qu'il se passe. Première remarque ? Elle n'entend rien. Pas un chat. Si ce n'est les bruits de la nature. Et pire encore, il n'y a pas de pièges sur la route. Quelques-uns devant eux sont encore montés par les soins des occupants mais...

Pas d'occupants, justement. Elle se relève, les sourcils froncés, sans prendre plus la peine d'être embusquée. Et la voilà qui s'avance d'une grande enjambée. Ce campement est abandonné, annonce-t-elle à Tariq. Ce n'est pas franchement pour l'enthousiasmer, quelque chose ne colle pas et elle n'aime pas ça. Est-ce que les Oblivions sont arrivés avant eux ? Depuis plusieurs semaines... poursuit-elle en regardant autour d'elle avec intérêt, à la recherche du moindre détail pouvant annonce l'auteur du crime.

Pas la trace d'un seul corps, de sang non plus, elle ne voit rien. Son Coeur s'emballe, en dégainant son kukri, elle éventre une tente sans trouver de morts à l'intérieur ou de cadavre à défaut. Les sacs de couchages sont encore en place pourtant. Ils ont laissé beaucoup de choses... Ajoute-t-elle, démunie. Ils peuvent récupérer une partie s'ils le veulent, ça se refourguera facilement au marché noir. Tu trouves un truc ? Demande-t-elle à son complice, soucieuse pour sa part...

Go ahead

Make my day

Tariq a bien conscience des risques et préfères ne pas mettre en danger sa vie et celle d'Ana-Lucia inutilement. Et le temps passés tous les deux ne rendaient aucunement moins leurs relations plus que tendus.
Il faisait froid, il fallait faire attention à la nourriture et l'eau, l'endroit où dormir. En tout cas, la brune semble prendre son avis en considération et c'est tout ce que le brun réclame.

- Ca me va.

Qu'il ajoute simplement. Suivant de prêt l'hispanique, fusil entre ses mains, Tariq fait attention à ce qu'il se passe autour de lui. Que ce soit la végétation, les bruits qu'il pouvait bien entendre. Le bois traversé, planqué dans un des buissons, Tariq n'entends simplement rien du tout. Et il remarque bien vite qu'Ana-Lucia est tout aussi surprise de cette confirmation. Elle se relève la première et Tariq se redresse tout autant bien qu'il ne prends pas autant de grandes enjambés qu'elle. Cinglé comme elle peut être.

- Je vois ça.

Qu'il réplique à Ana-Lucia. Mais ce qui le gène tout de même, c'est l'absence de morts, le fait que tout soit resté aussi intacte. Alors que Tariq passait un sac de couchage et allait répondre à la question de sa partenaire, il ne voit pas le trou sous ses pieds et le voilà qui s'écrase plus bas. Son cri de surprise fut d'ailleurs retenu, au cas où.

Il s'écrase sur trois corps inertes. Trépanés à en juger par les trous qu'il pouvait voir dans les crânes. Voilà où sont donc passés certains corps. Tariq se redresse finalement. Le trou n'est pas bien profond mais sert de tombe à n'en pas douter.

- Trois corps. Ils sont trépanés...

Dit-il en frottant ses genoux couverts de boue. A la place, il cherche les poches. Peut-être qu'il y aurait deux ou trois choses. Mais rien. Sans doute déjà dépouillé. Tariq sorti de la tombe en se hissant comme il le pouvait. Se redressant sur ses jambes en ignorant le regard sûrement plein de jugement de la jeune femme.

- Ils sont bien conservés. Est-ce que tu les connais ? On peut fouiller un peu le camp. S'il y a des objets personnels.

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So take what you want
And take what you need
You eat me alive just like a disease

(c) Miss Pie

Elle n'a pas le temps de faire quoi que ce soit pour Tariq alors qu'il se décide à tomber dans le seul trou à des kilomètres à la ronde. Inquiète dans un premier temps, en le voyant se relever et lui expliquer que ça va, elle a un soupir contenu : Ils sont bien morts ? Demande-t-elle en se penchant vers l'avant pour lui tendre la main et l'aider à sortir de là : C'est une cha-AH ! Elle ne tient pas non plus, le bord de la tombe se dérobe soudainement et à elle de glisser à l'intérieur sans réaliser quoi et comment.

Un grognement agacé lui échappe, elle s'est fait avoir comme une idiote. Puta madre... C'est assez profond pour rendre la sortie laborieuse en plus de ça, à croire que c'est fait exprès pour lui briser les ovaires. Aucun commentaire... ajoute-t-elle à l'égard de Tariq, pour qu'il ravale son petit sourire amusé, elle est surtout frustrée de la tournure des choses. Mais bon, maintenant qu'elle est là, elle se penche sur les corps en remontant son col sur son nez. L'odeur de décomposition est bien prononcée. Je ne sais pas s'ils ont été tués par eux, explique-t-elle.

Elle ne discerne pas vraiment de plaie particulière en retirant les vêtements. Sans vrai ménagement, respect ou scrupule, d'ailleurs. Il y a cependant des plaques, qui ont dû contenir du pus sur les corps. Je ne trouve pas de blessures particulières sur eux, ils ont pu tout aussi bien mourir de maladie et être enterré avant qu'ils ne partent, explique-t-elle. Et puis, qui sont-ils ? Elle trouve un gant qu'elle croit reconnaitre, un masque au fond qui lui dit quelque chose par ailleurs. C'est probablement un ancien campement Oblivion, non ? Quelque chose les a fait fuir d'ici, sans emporter leurs affaires, c'est sûr... souffle-t-elle à Tariq en lui faisant signe de s'approcher du bord : On devrait sortir, on s'expose peut-être à des saloperies, dans cette tombe, ajoute-t-elle pour qu'il lui fasse la courte échelle.

Go ahead

Make my day

- Oui où je serais déjà en train d'hurler à la mort en me faisant bouffer de tous les côtés. Ils sont morts.

Tariq tend finalement la main dans sa direction, attrapant finalement celle-ci. Sauf qu'il tire peut-être trop de son côté ou peut-être qu'Ana-Lucia tient simplement aussi bien que Tariq. Puis qu'elle glisse à son tour dans la tombe. Elle s'écrase aussi lamentablement que lui et Tariq ne peut qu'afficher un sourire amusé. Aucun commentaire, non. Mais la chute à le don de l'amuser. Tariq la laisse finalement fouiller à son tour les corps.

- Ce serait surprenant.. Sauf en cas de maladie.

Et c'est ce qu'elle trouve au final. Sans certitude évidemment. En tout cas, elle trouve un gant et un masque. En revanche, Tariq aimerait bien savoir ce qui a provoqué la fuite du groupe. Tariq hoche toutefois la tête, se hisse finalement hors de la tombe. Plutôt facilement. Les mains dans la boue, par contre. Il tendit la main en direction d'Ana-Lucia et alors qu'il tentait de la hisser, il glisse à nouveau et dans un cri de surprise, Tariq s'écrase à nouveau avec elle dans la tombe.

- Putain de bordel de merde. Désolé...

Qu'il grogne finalement en se redressant rapidement. Parce que presser Ana-Lucia entre lui et les cadavres, non merci. Tariq se hissa à nouveau et tendit à nouveau la main. Après avoir bien vérifié ses appuies pour ne pas tomber à nouveau.

- C'est bon, je te ferais plus tomber.

Qu'il promet finalement. Un regard vers ses pieds et il repose le regard vers la brune. Il l'espère du moins. Parce qu'une troisième chute et il était persuadé qu'Ana-Lucia allait tenter de l'assassiner. Et frapper sa belle-soeur n'était pas dans ses projets dans l'immédiat.

- Le masque que tu as trouvé, c'est quoi ?

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(c) Miss Pie

Put- Elle ne parvient pas à atteindre la surface, se retrouve embarqué par Tariq au sol, écrasé par lui. Le choc lui coupe le souffle un moment et elle rive sur lui un regard furieux : Vraiment ? Grogne-t-elle, agacée, alors qu'il se reprend finalement. Elle se garde de rajouter un commentaire incisif, pour lui faire bien comprendre qu'il ne va pas s'amuser à mal la porter comme ça. Surtout qu'elle n'est pas si lourde non plus, alors qu'il concentre ses biceps et fournisse des efforts...

Extirpée, elle l'aide à en faire autant, et à la surface, un soupir lui échappe. La question de Tariq la renvoie loin en arrière, dans un passé derrière elle mais terriblement oppressant encore. Je crois que ça leur appartient, grogne-t-elle, frustrée : Il est abimé et il y a des marques de chair putréfiée dessus, ça a abimé le cuir et la structure, fait-elle en le lui montrant, en le lui confiant même, s'il veut le voir de plus près. Ils portent ça en extérieur, pour cacher leur identité, ajoute-t-elle.

En fait, ça n'est pas vraiment le terme, avec eux. Un monstre sans visage fait toujours plus peur que lorsqu'on peut lui mettre des traits, c'est une lubie du Grand Maitre pour effacer aussi les identités et les rendre plus malléable, explique-t-elle d'un ton froid, elle met de la distance avec ces évènements, comme elle le peut. Très peu parviennent à s'ériger autrement auprès des Oblivions, c'est comme le passage obligatoire. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé ici, je ne comprends pas pourquoi ils ont fui en abandonnant tout derrière eux, ajoute-t-elle alors en sondant le campement vidé de ses forces. Ils se sont toujours battus, ça n'est pas du tout leur genre d'abandonner, d'une quelconque manière... articule-t-elle en pinçant les lèvres avant de se tourner vers Tariq : On devrait partir, s'ils reviennent et qu'on se retrouve au milieu, ils nous saigneront sans attendre...

Go ahead

Make my day

Tariq commence à se demander s'il n'a pas un karma négatif à ce stade. Il a l'impression de tout faire de travers la chose commence sérieusement à lui casser les couilles. Ana-Lucia enfin sorti de la tombe, Tariq à son tour, le brun se concentre sur les quelque choses qu'ils ont pu enfin trouver.

Notamment, le masque qu'elle a en main. Abimé, couvert de marque qu'il devine aisément comme de la chaire. En tout cas, le masque servait clairement à faire peur et à cacher l'identité de son porteur. Tariq glissa les doigts sur le masque pour l'examiner de plus près alors même qu'Ana-Lucia indique plus de détails sur la raison mais aussi l'utilisation.

- C'est aussi plutôt vrai. Parce que ça entretient l'image d'être invincible, increvable du point de vue de ceux qui subissent...

Bien qu'il écoute attentivement les informations que peut donner Ana-Lucia, Tariq ne peut empêcher cette pointe d'inquiétude de remuer de nombreuses choses complexes chez elle. Mais Tariq pense la même chose, pourquoi abandonner un camp quand les oblivions sont connus pour leurs violences, pas pour fuir pour un rien.

- Une horde à proximité ou alors ils devaient rejoindre un endroit rapidement.

Mais elle a raison. Il est préférable de s'en aller. Maintenant qu'ils ont quelques indices de plus. Mais s'en aller où. Tariq leva les yeux vers Ana-Lucia et fit un simple mouvement de la tête pour se mettre en route vers leurs chevaux. The Store, c'était fait. Ce camp déserté, aussi.

- On va suivre les traces. Est-ce que tu as trouvé quelque chose indiquant que le départ était récent ? Il faudra qu'on s'arrête dans tous les cas.

Comme des braises encore chaudes par exemple. Mais la nuit tombera rapidement et il faudra trouver un abri au plus vite.

- - -

2h30 du matin. La main de Tariq s'abat sur la bouche d'Ana-Lucia et s'il a conscience de la peur qu'il doit lui faire subir, le brun lui somme de se taire. Il avait entendu des bruits, des voix. Et si l'abri, une cabane, permettait une planque certaine, il avait préféré réveiller Ana-Lucia pour murmurer.

- J'ai entendu des voix. Reste sur tes gardes.

Autour d'eux, des craquements sonores se font entendre autour de la cabane. Plusieurs pas comme si des gens tournaient autour de la petite bâtisse.

- Va falloir sortir..

Spoiler:

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(c) Miss Pie

Il fait froid, et elle a peiné à trouver le sommeil. Prostrée dans son sac de couchage, elle en a été à chercher la chaleur de Tariq au passage, en chassant ses rêves au mieux. Pour ne surtout pas se réveiller avec l'impression que Matias pourrait être toujours là, auprès d'elle. Que ces dernières semaines ne seraient qu'un cauchemar, d'une nuit bien trop longue de laquelle elle n'aurait pas réussi à émerger. C'est trop douloureux de l'envisager et encore plus de réaliser ensuite qu'il ne s'agit que de sa vie, de son monde désormais, où elle doit faire sans lui, et ne courir qu'après une ombre au mieux, un cadavre au pire.

Un sursaut la saisit quand elle sent une main sur sa bouche. Sortie de sa torpeur d'un coup, d'un seul, elle va pour coller un coup de poing dans la gorge de Tariq quand son autre main saisit un poignard trop proche d'elle. L'homme l'en empêche, la somme au silence et à ne pas en faire qu'à sa tête. L'espace d'une longue, très longue, seconde, elle s'attend à ce qu'il tente de la prendre dans son sommeil, mais il s'agit d'autre chose. Il a entendu un bruit, des pas, des hommes. Qu'est-ce que tu racontes ?! Grogne-t-elle tout bas lorsqu'elle le peut, en se redressant d'un bond.

Elle attrape son arme, la saisit fermement, jetant un regard courroucé à Tariq qui lui indique qu'ils doivent sortir. Un geste vers la porte, encore groggy, elle se réveille en une seule fois quand la poignée tourne dans le vide et qu'on tente d'ouvrir la porte de leur cabane. Pas par-là, annonce-t-elle dans un chuchotement à Tariq. Elle est encore glacée, leurs nuits sont suffisamment difficiles comme ça. Elle avise une issue : Je passe par la fenêtre, dans un silence complet, l'hispanique se glisse à l'extérieur, kukri à sa ceinture, fusil dans sa main, ses pas sont étouffés par la légère couche de neige qui couvre déjà le sol.

Elle contourne la cabane qu'ils ont pris comme abri, découvre la présence de trois hommes. Un à la porte, un autre passe à son opposé, un dernier avec un fusil se rapproche. D'un geste ferme, elle l'indique à son complice. Trois hommes. Un vieux par ici. Un autre à la porte. Un contourne. Ils doivent rester silencieux. Agir, ou fuir ? Elle ne compte pas laisser ça glisser. S'en prendre à eux à quasiment trois heures du matin, ça n'est pas anodin.

Go ahead

Make my day