The Walking Dead RPG

Les paupières closes, je serrai Isalín tout contre moi. Lové dans sa chaleur et celle de la fourrure, je restais dans cette bulle de bonheur, complètement hors du monde. J’étais épuisé, mais serein. Nos retrouvailles étaient à notre image, un mélange de tendresse et d’ardeur. Sentir à nouveau sa peau contre la mienne me faisait un bien fou. J’avais trop longtemps été privé de cette sensation.

Je sombrai peu à peu dans les brumes de sommeil quand Isalín rompit subitement le silence pour me parler finalement de ses projets. Je rouvris un œil pour la fixer, un peu interrogateur. « Tu veux dire… Vancouver ? Ou encore plus au Nord ? » Je connaissais très mal le Canada, mais il suffisait de suivre la côte depuis Seattle pour tomber sur la capitale de la Colombie-Britannique. C’était dans mes cordes. Un sourire rêveur naquit sur mon visage à cette idée. « J’adorerais te voir patiner sur la glace. Tu m’apprendrais ? » Je serais sans doute bien plus gauche qu’elle, mais j’avais envie de découvrir cette passion qui l’avait animée pendant toute son enfance. C’était important pour moi. Je ris un peu à écouter ses projets toujours plus fous. Elle plaisantait pour l’Alaska, non ? Peut-être pas.

« Moi ? » Elle me retourna la question, me prenant un peu au dépourvu. « Hm… » Je réfléchissais à ce qui pouvait me faire vraiment plaisir de découvrir, et la première chose qui me vint à l’esprit était impossible maintenant. « Je voudrais voir les chutes du Niagara. » Je lui souris doucement. « J’ai toujours voulu aller à un parc d’attraction aussi. Il y en a des vraiment impressionnants ! Enfin sans doute plus maintenant… » Je me demandais à quoi ils devaient ressembler après sept ans sans service. En vrai, j’étais sûr que ce serait quand même quelque chose de voir ces montagnes russes sortirent de terre comme un géant issu d’un autre temps. Il y aurait bien moyen de profiter de quelques attractions même sans électricité, non ? « Voir le grand canyon aussi, et ses hordes de chevaux sauvages… » Mais tout était affreusement loin entre le Texas, la Floride et le Québec. Il n’y avait pas besoin de traverser l’océan, mais c’était à l’autre bout de l’état. « Je crois que je voudrais retourner à Three Lakes aussi, chez mon père… c’est moins loin, et j’adorais cet endroit. » Je la fixai longuement, avec un bref sourire. « J’aimerais bien te montrer ce que c’était. » Ca serait une première étape, non ? Ou une deuxième… « On devrait pas trop tarder à partir si tu veux que les lacs soient gelés quand on arrivera au Canada. D’ici février, peut-être ? »

- Bien sûr que je t’apprendrai !

C’est l’évidence même. Isalín est aux anges. Il ne la traite pas de tarée, il n’essaye pas de la faire changer d’avis. Au contraire, il ajoute des destinations à son projet un peu fou. Les chûtes du Niagara, le Grand canyon, un parc d’attraction… mille fois oui. La jeune femme ne peut s’empêcher de sourire, imaginant tout ce que cet avenir tracé à l’encre de la liberté leur réserve. Ce ne serait pas facile, mais elle n’a pas besoin que ce soit « facile », justement. Au contraire, elle veut se sentir vivre jusqu’au bout des ongles.

- On a qu’à commencer par-là… Three Lake. Ça me plairait de voir à quoi ça ressemble, ce serait un bout de lui, de sa vie, de son passé, et l’Islandaise veut le connaître tout entier, après, le Canada. On s’arrête dès qu’on trouve des lacs gelés, et on y passe le reste de l’hiver ! Ensuite…

Tracer au nord pour l’Alaska ? Partir à l’Est pour le Niagara ? Redescendre droit sur la Californie pour Disneyland ? Trop d’options, toutes aussi tentantes. Isalín hausse les épaules, sans se prendre plus la tête que de raison sur cette incertitude.

- On verra à ce moment-là ! Kaya voudra peut-être voir des trucs aussi.

En théorie, sa meilleure amie sera de la partie. La jeune femme songe « en théorie », car la native lui a aussi fait comprendre que sa famille lui manque et qu’elle a l’intention d’aller la retrouver, un jour ou l’autre. Sans trop vouloir spéculer, Isalín s’imagine néanmoins que sa cadette ne voudra pas vadrouiller plus de quelques mois avant de s’en retourner auprès de sa mère et de son frère. Mieux vaut ne pas en parler pour l’instant.

- Tu m’apprendras à faire du cheval toi ? J’ais qu’j’ai jamais voulu avant, mais… c’est un peu différent maintenant ! Et puis, Anoki pourra pas nous porter tous les trois, s’amuse-t-elle – déjà qu’à la longue, deux cavaliers doivent sacrément lui peser, aussi svelte soit-elle, et tu sais ce qu’on doit ABSOLUMENT se trouver ? Un appareil photo qui sort des photos en carré là… comment vous appelez ça déjà ? La dénomination anglaise lui échappe, ça nous ferait des souvenirs de partout…

Un bucket list et un carnet de voyage. Ça sonne comme un sacré bon plan !

« C’est au Nord-est de Seattle. C’est sur la route pour le Canada. » Je lui offris un sourire franc qui monta jusqu’à mes yeux. J’étais ravi qu’elle veuille m’accompagner là-bas. Ce n’était pas si loin, et pourtant ce lieu regorgeait déjà de paysages à vous couper le souffle. Au bord du lac, il y avait même une salle de cérémonie assez convoitée comme lieu de mariage. « Peut-être même qu’il reste des chevaux là-bas… » L’espoir faisait vivre, non ? « Ou que mon père y est retourné. » Est-ce que j’avais vraiment envie de le revoir ? Je ne savais pas vraiment. Le sentiment d’abandon était violent, mais je m’inquiétais pour lui.

Le plan de route se dessinait. Après Three Lakes, nous n’aurions plus qu’à suivre les pancartes rongées par le temps tout droit en direction de Vancouver. De là, trouver des lacs gelés devrait être bien plus aisé. J’hésitais un peu, avant d’émettre l’idée : « J’ai une amie qui adore le patinage artistique comme toi… j’aimerais bien te la faire rencontrer. C’est la sœur de Lukas. » Elle ne l’avait pas encore lui-même rencontré, mais je lui avais déjà décrit comme étant celui qui nous avait permis de nous retrouver à cet avant-poste. « Peut-être… qu’elle voudrait venir aussi ? » Si elle me disait que Kaya serait bien des nôtres, ce n’était plus une sortie en couple mais entre amis non ? Elle ne devrait pas prendre ombrage que j’invite d’autres personnes, même si c’était encore une fille. « On s’organisera un truc à Gig Harbor, pour que vous fassiez tous connaissance ! Ils m’ont vraiment aidé tous les deux, à chaque fois que je me sentais perdu… »

Je quittai un peu le renfort des couvertures en fourrure pour rapprocher ma besace. Je fouillai rapidement dedans pour en extirper un carnet de notes et un crayon. En temps normal, c’était utile pour faire du repérage et des annotations concernant nos trajets. Aujourd’hui, je trouvais à ce carnet une toute autre utilité. « Tu devrais tout écrire là-dedans. » Je marquai nos noms en haut des pages, et également celui de Kaya. « On va tous mettre ici ce qu’on a envie de faire. » J’écrivais sur la couverture toutes les idées qui m’étaient passées par la tête plus tôt : les parcs d’attraction, les chutes du Niagara, le grand canyon et les chevaux sauvages… Je prendrais le temps d’étayer cette liste plus tard, tendant le carnet à Isa’ pour qu’elle en fasse de même. « Tu veux un polaroïd ? C’est une super idée ! On pourrait faire un album photo de toutes nos aventures après… tu me donnes envie de faire un selfie avec un rôdeur maintenant. » Je rigolai un peu, avant de me rejeter en arrière, les mains passées derrière ma tête. « Et bien sûr que je t’apprendrais à monter à cheval. En vrai, il nous faudrait davantage de chevaux pour faire tout ça. »

- Ah ?

Une amie qui adore le patinage artistique ? Son cœur semble soudainement rebondir sur un lit de guimauve, sa respiration se coupe brièvement, mais heureusement que l’obscurité l’aide à ne rien laisser paraître. Joachim ne lui a jamais parlé d’elle. Est-ce ça date du temps pendant lequel elle était à Fort Ward ? Bizarrement, c’est sans fausseté qu’Isalín sourit en approuvant.

- Ouais, pourquoi pas !

Plus on est de fous, plus on rit. Pas question que la jalousie ne gâche son moment ! Et puis… tous les deux, ils ont vécu de sacrées choses. La vie n’a pas été tendre, et pourtant, ils se sont trouvés et retrouvés. Joachim l’a convaincue sur le fait que ses sentiments sont réels, l’Islandaise n’a plus aucune raison de douter de lui. Ils s’aiment, probablement plus que deux êtres humains ne se sont jamais aimés. Sans ça, ils meurent. Obligé.

- T’as noté l’Alaska ? Demande Isalín en jetant un regard mutin sur ce qu’il écrit, marque aussi, hum… j’veux carrément voir un ours polaire en vrai ! Ce serait carrément trop classe ; et finalement, elle reçoit le carnet pour y griffonner ses propres idées, et moi aussi j’veux un selfie avec un monstre ! Avec des grimaces et toute la panoplie, c’est une bonne idée l’parc d’attraction… j’te préviens, je ferai d’la grande roue, même si j’dois grimper moi-même tout en haut. J’ai jamais testé c’genre de truc d’américain !

Depuis son île modeste, ce type d’extravagance semble saugrenue et captivante à la fois. Et surtout, la vue de là-haut doit être incroyable. Ceci dit, celle qu’elle a maintenant n’est pas nulle non plus. Elle le trouve beau Joachim, dans la semi-pénombre fracassée par la lueur de la lune. Il a les cheveux ébouriffés de leurs ébats et les yeux qui brillent d’excitation. Il est avec elle, ça se sent. Et c’est ce qui la pousse à poser le carnet pour s’appuyer sur ses coudes, mentons dans les mains, et mettre les pieds dans le plat avec humour :

- On revient à ton « amie qui aime le patinage » alors ? Son visage s’ouvre d’une risette espiègle, tu connais beaucoup d’filles toi, non ? Y’en a d’autres dont j’ai jamais entendu parler ? Elle ne peut s’empêcher de rire, rien qu’à voir sa tronche de gêné, en vrai… genre honnêtement, tu m’mens pas, ok ? Tu crois qu’tu voudrais le faire avec une autre fille un jour ?

Ce n’est vraiment pas la question d’une fille insecure, elle en a fini avec ça. Il y a dix-huit mois, quand il se sont découverts pour la première fois, elle était encore une gamine dans l’âme, bardée de peurs, de complexes et de craintes, alors elle lui avait demandé de lui appartenir. Mais maintenant, elle a grandi. Et elle a pris conscience que les relations humaines sont complexes : on ne peut pas juste enfermer son petit ami dans une boîte, il faut parler de ces choses-là, ouvertement.  

« C’est pas agressif, les ours polaires ? » Je me souvenais encore de l’histoire que mon père m’avait racontée, après qu’ils aient échappé à la bande de Marlon dans les tunnels… il avait bien failli par se faire déchiqueter par un ours ! Et Isa’ était là pour le voir, non ? « C’est pas toi qui t’étais faite poursuivre par un ours aussi ?! » Apparemment, elle en redemandait !

Je roulai des yeux en notant tout ce qu’elle me disait, que ce soit l’Alaska ou l’ours polaire donc. Un sourire amusé étira mes lèvres devant son enthousiasme débordant à nos idées les plus farfelues. « Moi aussi je veux monter en haut de la grande roue, même si je mettrais plus de temps que toi. » La vue, de là-haut, serait imprenable. On pourrait justement en faire un cliché mémorable avec son polaroïd !

Des rêves plein la tête, je ne remarquai pas immédiatement le regard intense qu’elle me lançait en retour. Sa façon de poser le carnet et de s’appuyer sur notre matelas de fourrure, menton dans les mains, n’augurait rien de bon. « Hein ? Quoi ?! » Pourquoi elle revenait subitement à la charge concernant Jodie ? Heureusement que la pénombre couvrait un peu le rose qui me monta aussitôt aux joues, alors que ma petite copine m’accusait de connaître beaucoup de filles… « Mais pas du tout ! Non, je… » Mon regard dévia un peu. « N-non, je crois pas… » Son rire me prit complètement à contrepied, comme si elle venait de me faire une mauvaise blague en jouant le rôle de la petite amie jalouse.

Mais si je pensais que l’instant gênant était passé, elle me détrompa bien vite en renquillant sur quelque chose d’encore pire. « Qu-quoi ?! Mais non, enfin, je… » Je la fixai plus longuement, m’interrompant subitement dans ma vaine tentative de me justifier. Elle n’avait pas l’air du tout jalouse, que ce soit dans sa posture, son regard ou même sa façon d’en parler. Elle avait clairement mûri au fil des années, mais aussi des épreuves que nous avions traversées ensemble. Elle ne pouvait pas douter de moi comme je ne le pouvais pas d’elle. J’avais tout sacrifié pour pouvoir la ramener en vie de Portland. Elle en avait fait de même dans sa quête désespérée pour m’arracher aux Scarecrows. A chaque fois, nous y avions laissé des plumes. On s’était disputé même assez souvent. Mais au final, nous nous étions toujours retrouvés pour ne plus vouloir se quitter. « Je t’aime beaucoup trop pour songer à ça, Isa’. Je t’ai dans la peau, vraiment. Si je le fais avec une autre fille, ce serait… je sais pas… pour l’expérience ? » Lâchai-je finalement timidement. Et j’embrayai aussitôt : « Et… et toi ? Tu y as déjà pensé ? Je sais que ta première fois, c’était avec moi… au final, tu n’as connu que moi je veux dire. Si tu me poses la question, c’est pas parce que tu voudrais essayer de voir… comment c’est ailleurs, je veux dire ? » Je la savais curieuse, avide de nouvelles sensations. On avait déjà essayé d’autre chose pour ne pas mourir bête. Parfois, c’était vraiment agréable, et d’autres… trop bizarre ! Mais Isa’ et moi pouvions tout nous dire, même si parfois il me fallait encore lire entre les lignes. Mais c’était aussi ce qui la rendait si attirante pour moi. Et aimer, ce n’était pas emprisonner quelqu’un.

Elle le trouve mignon quand il bégaye comme ça. Même dans le noir, elle devine qu’il rougit et rien que d’imaginer sa bouille agrandit son sourire. Isalín est déjà amoureuse, jusqu’au bout des ongles, mais il arrive à la faire craquer encore en assurant qu’il « l’a dans la peau ». La jeune femme se mord la lèvre inférieure pour retenir en vain une moue flattée. C’est réciproque, elle ne le dit même pas à haute voix tellement c’est évident. Elle l’aime comme une folle.

Et le terme est posé. Il pourrait coucher avec d’autres « pour l’expérience ». L’Islandaise accueillit la réponse avec une sérénité à la hauteur de sa curiosité. Au-delà de leur engagement, c’est justement parce qu’elle avait découvert le beau livre de la sexualité avec son copain, qu’elle se pose ce genre de questions. Parce qu’elle sait objectivement désormais qu’elle ne saura pas forcément toujours le combler. Et il y a des tas de raisons à ça, qui n’ont rien à voir avec leurs sentiments.

- En vrai, j’sais pas…, confie-t-elle en ce qui la concerne, enfin, j’ai jamais pensé « j’voudrais tester maintenant » ni… ni été attiré par quelqu’un d’autre. Y’a une part d’moi qui s’dit que ce sera toi, pour toujours ! Mais…, sa mine à demi dissimulée par la pénombre se fait pensive, en même temps, j’me dis que c’qui fait qu’on s’aime, c’est un truc super fort qui se voit pas. C’est juste… là. L’sexe, c’est qu’un bonus !

Et certes, ils s’entendent bien à ce niveau-là aussi – très bien ! – ; malgré leur situation et les craintes de tomber enceinte, ils ont toujours su se créer leur petite bulle de plaisirs et d’expériences. Et ça aussi, personne ne lui volera jamais que Joachim est le premier. Celui qui lui a donné confiance, qui lui a fait aimer ce jeu un peu fou des corps. Rien que pour ça, aucun garçon ne lui arrivera à la cheville.

- Du coup, j’crois que l’envie, ça a rien à voir… et que c’est pas impossible de voir ailleurs, Isalín hausse les épaules, ou juste de vouloir tester un truc qui fait pas l’autre rêver ! Y’en a certainement, ils ne peuvent pas être e osmose sur tout, euh… j’suis pas en train d’te dire d’courir voir ailleurs hein ! Se rattrape soudain l’Islandaise, qui percute la portée de son discours, c’juste que… j’comprendrais. Mais à condition qu’tu m’en parles avant, ok ? Si y’a une autre fille qui t’plait.

Et pour conclure, elle se penche en avant, jusqu’à pouvoir voler un baiser à son petit ami. Ce n’est pas un piège. C’est même un mode de penser qui s’aligne avec ses ambitions d’avenir. La liberté de la jeunesse, au lieu des engagements étriqués des vieux.

Elle était attendrissante, à sa façon. Isalín était entière, sans concession. C’était ce qui la mettait constamment en danger, mais qui la faisait vibrer également. Elle était pleine de vie, avec des idées plein la tête, et une curiosité débordante même pour des sujets qui pouvaient me paraître aussi gênants. Elle les abordait avec un naturel déroutant, ce qui était en vérité une belle preuve de confiance. Il y avait une époque où elle jalousait toutes les filles qui m’entouraient, constamment dans l’insécurité me concernant. Mais maintenant… elle avait largement dépassé ce stade.

Je m’interrogeais sur mes propres sentiments. Est-ce que je serais prêt à la laisser partir, pour essayer avec quelqu’un d’autres ? « Hmm… » Ce qu’elle disait faisant sens, quelque part. Le sexe n’était que du bonus. « Je sais pas… il y a quelque chose de dérangeant pour moi dans l’idée que tu sois aussi intime avec quelqu’un d’autre, parce que… ça n’appartient qu’à nous, non ? » Mais, en même temps, ça ne m’avait pas gêné de coucher avec Ellie seulement pour l’expérience justement. Ce que j’avais ressenti pour elle, ce jour-là, avait été de la curiosité mêlée de tendresse, mais rien d’aussi fort que ce que je pouvais éprouver pour Isalín. « J’ai pas peur que tu ailles voir ailleurs, mais c’est juste… » Je lâchai un bref rire, parce que nous étions visiblement sur la même longueur d’ondes. Elle non plus ne voulait pas sous-entendre par là que je pouvais courir voir ailleurs. « Bref, si tu as envie de le faire avec quelqu’un, juste… » Elle m’ôta à nouveau les mots de la bouche. Je lui souris doucement avant de l’embrasser. « Bien sûr que je te le dirais. Et toi aussi, d’accord ? Enfin il faudra juste que tu me promettes de ne pas la tuer dans son sommeil quand même… » Un bref rire me secoua de nouveau. « Et sinon, si tu me parles plutôt de ces trucs que t’as envie de faire et qui ne me font pas rêver ? » Il y avait des trucs un peu fous qu’elle souhaitait faire ? Je ne pouvais pas m’empêcher de me demander à quoi elle pouvait faire référence. « Je te préviens, on ne les marquera pas dans la bucket list ! »