The Walking Dead RPG

- J'en ai marre de c'te ville !

Genre... Vraiment marre ! Ce n'est pas chez elle, ici. Fort Ward lui manque et elle s'inquiète pour ceux qui s'y trouvent. Leur talkie hors service, elle imagine qu'on les suppose peut-être morts. Que Ka' va lui reprocher cette trop longue absence à son retour, et le manque de nouvelles. Ca va chauffer pour son matricule !

Et pendant ce temps-là, elle se balade avec Levi dans ces rues qu'elle juge malfamée. Ce n'est pas la crasse ou les privations qui l'ennuient réellement, Zelda. Mais plutôt cette faune à laquelle l'israélien s'acclimate sans problème et qu'elle, de son côté, elle peine toujours à apprivoiser. Il faut encore ajouter à ça le fait qu'ils piétinent un peu au sujet d'Achilles. Les quelques informations glanées ci et là n'ont toujours pas permis de remonter jusqu'à lui. Et pour une fille qui manque clairement de patience, ça ressemble plus ou moins à une torture.

En fait, même si elle ne le dit pas, elle commence à penser qu'ils courent après un fantôme. Une simple invention d'un esprit résigné à la mort, et bien décidé à leur faire perdre leur temps. Si le prisonnier qui a crachait cet info n'était pas déjà mort et qu'il se trouvait en face d'elle, elle se défoulerait sur lui. Mais ici elle ne peut frapper personne. Ni Levi, ni les locaux qui semblent si précieux aux yeux de son camarade. Alors que faire sinon ronchonner ?

Et faudra vraiment qu'on trouve un point d'eau parce que j'pue la vieille belette crevée, là ! L'australienne sniffe l'une de ses aisselles et grimace. À force d'traîner avec des gueux, on va finir comme eux ! J'te l'dis ! Et ça l'agace. Surtout qu'au fil du temps et de ses rencontres, d'accord, elle se rend compte qu'ils ne sont pas si différents que ça. Si ce n'est, peut-être, au niveau des fonctions cognitives. On appelle ça l'mignétisme ! On fait pas gaffe et pouf, on commence à imiter les gens ! C'est un truc humain quoi. Quelque chose qu'on ne maîtrise pas trop, semble-t-il. C'qui veut dire que pendant l'temps qu'on a passé ensemble, j'ai forcément adopté quelques mots d'ton vocabulaire. Et toi aussi, d'ailleurs ! C'est peut-être le seul point rassurant dans tout ceci. Le fait qu'elle le marque de son empreinte sans même avoir à lui demander son consentement ou à faire des efforts particuliers. Conclusion ? Faudra qu'on rentre avant que tu m'transformes en psychopathe, tiens ! Ce serait une bonne chose. Et en prime, c'est une manière plutôt subtile de lui indiquer qu'elle est blasée par ces recherches.

Et c'est à ce moment-là que, par-dessus l'épaule de Levi, elle perçoit une silhouette connue. L'australienne plisse les yeux et sonde sa mémoire à la recherche d'un souvenir qu'elle pourrait lui relier. Oh putain ! J'la connais, elle ! Ca y est, ça lui revient ! C'est la meuf qui truque les combats à la cage ! Et ça tombe bien parce que les fifrelins de ce genre-là, c'est peut-être exactement ce qu'il leur faut pour obtenir des informations vraiment utiles sur Achilles. Viens, j'ai une idée ! De toute façon elle n'attend pas trop l'autorisation avant de bondir vers la femme en question, se planter devant elle, écarter les bras en souriant puis hésiter lorsqu'elle se rend compte qu'elle ne se souvient plus de son prénom, par contre. Eeeh, Elektra ! Elektra ? Il faut qu'elle l'aide, là, la gueuse. Ambrosia, non ? Bon au pire c'est pas si important que ça. Bref ! Ca t'dirait de répondre à quelques questions ? Autant aller droit au but. Pas le temps de niaiser, comme qui dirait ! Pas de stress, c'est pas un sondage ! Personne n'aime les sondages. Même ses parents, pourtant conciliants, faisaient des détours lorsqu'ils voyaient des gens alpaguer les autres avec un porte-documents dans la main. Faut plus voir ça comme un interrogatoire informelle dans une ambiance détendue ! Ouais, un truc du style ! Alors, partante ? Oh et ça, c'est Levi ! Mon daddy ! Mais seulement parce que ça lui fait chier quand elle dit ça...

Zelda Anderson

Power, real power, doesn’t come to those who were born strongest, or fastest,
or smartest. No. It comes to those who will do anything to achieve it.

On peut dire que le métier de forgeron ne connait pas la crise. Au moins, que je suis ici ou a providence, la demande ne manque pas, c’est plus les moyens de la clientèle qui diffère. Tant que je peux me remplir le ventre continuer mon métier et tenter de glaner des informations, je ne vais pas me plaindre. Qui plus est, l’endroit est loin d’être déplaisant pour une geek gniste comme moi.

Je suis tranquillement en train de profiter de la lumière du jour pour finir de travailler une pièce de cuir qui sera un futur mors quand j’entends une voix familière qui me fait dresser la tête. Je ne mets pas longtemps pour reconnaitre la singulière jeune femme que j’avais croisée dans la cage. Dès que je l’entends s’emmêler dans le prénom je ne peux pas m’empêcher de rire, aussi singulier que soit mon rire. C’est le plus Jovialement du monde que je lui réponds :

« Tu as toujours du mal a retenir un prénom on dirait ? Même si j’aime bien l’idée de porter le Mme prénom que la fille d'Agamemnon ou du nectar des dieux, je crois que vais rester sur un nom de déesse… mon côté modeste. »

Mon sourire s’élargit a sa demande qui va avec son personnage. Zelda ne semble pas être capable de faire les choses simplement et c’est compliqué de ne pas s’en amuser. Avec une petite grimace je dis :

« Si c’est pour me redemander si le combat était truqué, la réponse n’a pas changé : je me suis faite honteusement pliée par un gamin taillé comme une asperge à la loyale. Si tu as d’autres questions de j’écoute. »

Elle finit par me présenter l’homme qui est avec elle et je pose mon ouvrage pour lui tendre la main. C’est avec un clin d’œil et une spontanéité qui m’est propre que je lui assure :

« Enchantée Levi, moi c’est Demetra ! Tu n’es pas un peu trop bogoss ou jeune pour être le Daddy de Zelda ? »

Sugar ou pas. Un peu plus sérieusement, consciente que de croiser la Remant allergique a ceux qui ne sont pas de chez elle n’est surement pas le fruit d’un voyage touristique pour le plaisir, je propose :

« J’ai un container ou je loge, pas loin. Vous voulez qu’on se pose dedans pour discuter ou vous préférez rester ici ? Je vous préviens tout de suite, c’est un peu le bazar, je suis sur une grosse commande et il fallait bien stocker le cuir et le fer que j’ai récupérés. »

	«Je forge mon propre avenir »

©️crackintime

Et lui en avait marre de Zelda. Depuis quelques jours, la jeune fille ne faisait que se plaindre. Lorsqu'elle ne faisait pas, la gueule de six pieds de longs qu'elle tirait augurait déjà son agacement assumé. Et travailler à côté de mère-la-bonne-humeur, c'était rarement aussi plaisant qu'on pouvait le penser. Il contenait ses nerfs, notamment parce que dans toutes les collaborations, mieux valait une personne apte à se poser calmement et réfléchir sans piquer un coup de sang. Dieu savait qu'il lui était difficile d'endosser ce rôle à côté de la morveuse, mais puisque Zelda était partisane pour ne faire aucun effort, alors Levi en ferait pour deux le temps au moins de la journée.

Le lendemain serait un autre jour, probablement qu'il pourra l'enterrer pour de bon, lui faire une jolie tombe et inventer une histoire tragique sur sa mort. Qui lui en voudrait, sincèrement ? Alors qu'ils évoluaient à nouveau au milieu de ce foyer de vie, Levi porta le regard dans la direction que lui indiqua Zelda, lorsqu'elle mentionna connaitre la personne qu'elle désignait. Une jeune femme, brune, occupée de son côté vraisemblablement. Il haussa les épaules et s'approcha aussi d'elle. Il n'eut pas un air tendre avec elle, mais n'affichait aucune hostilité particulière. Même s'il roula clairement des yeux à la remarque de Zelda.

Il laissa l'adolescente poursuivre son laïus, portant sur Demetra un air blasé. Beau gosse et trop jeune pour être son père, effectivement : C'est clairement pas ma gosse, précisa-t-il rapidement pour confirmer son propos et ce qu'elle pensait. Elle dormirait dans le congélo sinon, annonça-t-il en portant sur la blonde à côté un air moqueur. Qu'elle essaie seulement de le contredire. On te suit, si tu es partante pour "un interrogatoire informelle dans une ambiance détendue", répéta-t-il en lui faisant signe de lui indiquer la direction. Il pourrait très probablement l'aider en échange, notamment pour porter quelques charges lourdes. Vous vous connaissez de la cage, c'est bien ça ? Demanda-t-il pour la confirmation. Et tu es forgeronne, donc ? Qu'est-ce que tu fais comme armes ou équipement ?

Inachevés

La médiocrité commence là où les passions meurent. C'est bête mais j'ai besoin de cette merde pour sentir battre mon cœur. J'ai tellement misé sur mes faiblesses et mes failles, j'mérite une médaille au final j'ai fait qu'briller par mes absences.

- Ca dépend des prénoms, on va dire !

Mais globalement, entre l'herbe et une indifférence crasse, Zelda n'a pas pour habitude de retenir les prénoms des gueux. Et puis elle se souvient des personnes qui les portent et c'est déjà pas trop mal. Elle ne peut pas être parfaite partout, non plus. Ce serait... indécent ! Mais toi, tu m'as marquée ! Il faut dire que ce n'est pas tous les jours que l'on rencontre quelqu'un qui se vante d'avoir perdu contre un type comme Milow, aussi !

Zelda écoute l'autre déblatérer sur un Agamêmetruc et un nectar des dieux, avant d'opter pour le prénom d'une déesse. Ouais ouais, d'accord ! S'tu veux ! Elle peut choisir le prénom qui l'intéresse mais Zelda, elle, veut surtout des informations. Et pas celles que son interlocutrice imagine. J'maintiens que c'est beaucoup trop louche de crier partout que t'as été vaincue à la loyale par l'asperge locale mais non, c'est pas pour ça qu'on est là ! Parce que oui, il y a Levi ! Il ne faut pas l'oublier. Et la gueuse n'avait de toute façon pas dans l'idée de le faire puisqu'elle se présente en y allant d'un petit commentaire sympathique pour l'israélien, et désobligeant pour elle. Trop beau gosse pour être mon père ? Vraiment ? L'australienne croise les bras et renifle, dubitative. Non mais surtout faites comme si j'étais pas là, hein ! Entre l'autre qui refuse toujours d'entrer dans le rôle de son père et la sauvageonne qui la traite de moche, elle se demande presque pourquoi elle s'inflige ça ! Mais au cas où, juste comme ça, il a une meuf ! Et une fâcheuse tendance à enterrer les gens dans son jardin, aussi ! Avec un peu de chance ça devrait tuer dans l'oeuf l'idée d'un flirt parfaitement dégueulasse.

Dans l'intervalles Levi et elle se font surtout inviter dans un container. Son camarade accepte avant qu'elle ait eu le temps de donner son avis et la voici donc presque obligée d'acquiescer à son tour. Bien sûr, pourquoi pas ! ironise-t-elle. Ca fait longtemps qu'j'ai pas visité un container rempli de fer et d'conneries en tout genre, en plus ! Mais puisqu'on ne lui demande jamais son avis... Et le pire n'est pas encore arrivé puisque l'israélien commence à taper la discussion sur le métier de la forgeronne, ou sur les circonstances dans lesquelles où elles se sont rencontrées En quoi ça l'intéresse, franchement ? C'est encore une de ses techniques pour faire ami-ami avec les informateurs potentiels ? J'suis sûre que ça doit être passionnant ton boulot, c'que tu fabriques, tout ça... Mais bon, j't'assure que Levi n'en a rien à secouer d'ta vie ! C'est juste sa technique pour s'faire bien voir ! explique-t-elle. Puisque l'intéressé s'acharne à la faire passer pour une conne lorsqu'elle le présente pour son père, elle voit mal pourquoi elle devrait faire preuve de collégialité en retour. En vrai on cherche un type ! Achilles, qu'il s'appelle ! Ca te dit quelque chose ? L'adolescente observe la réaction de la gueuse avec un mélange de curiosité et d'espoir. Il est sensé traîner dans les parages ! Avec un peu de chance il t'a p't-être défoncée lui aussi, j'me dis ? Avec un peu de chance, si c'est le cas, elle s'en souviendra aussi bien que Milow...

Zelda Anderson

Power, real power, doesn’t come to those who were born strongest, or fastest,
or smartest. No. It comes to those who will do anything to achieve it.

« Laissez-moi deviner : on vous a imposé de faire équipe tous les deux ? »

L’œil brillant d’espièglerie, je regarde cet étrange duo et j’ai du mal a ne pas pouffer de rire en les écoutant s’envoyer des pics. On dirait moi et mon frère.

« Je ne suis pas sure qu’elle rentre encore dans un congélo, après 2 ans ca devient compliqué de les faire entrer. Et pour ta gouverne Zelda, ce que tu trouves louches : ca s’appelle simplement être bonne perdante. »

Je glousse toujours en leur faisant signe de me suivre. Il y a peut-être un peu trop d’armes qui trainent chez moi, il ne me reste plus qu’avoir la foi dans le fait qu’ils ne vont pas s’entretuer. Je signe une moue de déception quand Zelda m’annonce que son camarade est maqué :

« C’est malheureusement la grande tendance du moment: les beaux mecs ont tous déjà une copine et des cadavres pas que dans les placards. Je pense que je vais finir par me mettre aux tricots et a collectionner les chats en acceptant mon sort. »

J’ai du mal a ne pas rire sur le fin alors que c’est tristement vrai. Les seuls similis rencarts que j’ai eu c’est avec un violeur potentiel et j’ai préféré décliner, preuve que je ne suis pas si désespérée que ca au final. Je les laisse s’installer dans ce qui me sert autant de coin de stockage que de maison. Je vais répondre a Levi quand Zelda me coupe en m’expliquant que la question n’était que de pure politesse. Un peu frustrée, parce que j’adore parler de mon travail, je décide de le prendre avec humour.

« Et visiblement, tu penses que ce faire bien voir pour obtenir des renseignements ne sert a rien ou tu as juste envie que vous rentiez bredouille en disant que c’est de sa faute ? »

Je regarde Levi et, avec ce même ton joyeux je lui demande :

« Tu peux la remercier, j’allais surement te montrer une belle collection de lame et armure. »

Puis avec un grand sourire malicieux, en pensant a Max qui serait fière de moi, je pose, a moins tour, une question qui me semble pertinente avant de parler de leur Achille.

« Maintenant, petite question matérielle, vue que vous ne semblez pas avoir envie de jouer la carte de la sympathie, j’imagine que c’est parce que vous avez envie de monnayer les informations ? En admettant que j’en ai, ou que je sache où en trouver, puisque je ne suis pas censeur bien vous voir, on part sur du marchandage ? C’est bien ça ?»

	«Je forge mon propre avenir »

©️crackintime

Elle m'adore et peut pas vivre sans moi, la réciproque est pas forcément vraie, précisa-t-il simplement en haussant les épaules, alors que Zelda en profitait pour râler et surtout préciser des morceaux de sa vie privée. Le plus désespérant avec cette fille, c'est cette manie qu'elle avait de leur tirer à tous les deux une bonne balle dans le pied quand ça lui prenait comme une envie de pisser. Il glissa le regard vers elle : elle n'apprendrait donc jamais à se taire tout simplement. Sans voir qu'user du flirt - même pour Levi qui n'était pas un expert dans le domaine - pouvait leur amener des informations sans avoir à allonger le prix.

Elle était éreintante, vraiment. Il regrettait de l'avoir amener, d'être avec elle. Pour Zelda avait au moins le bon sens de connaitre cette Demetra et donc de les avoir présenté, mais c'était bien tout et forcément dommageable pour eux actuellement. Il ne désespérait pas encore qu'elle puisse aligner les trois neurones de son crâne pour commencer à penser correctement. En vérité il n'en demandait pas énormément, seulement qu'elle puisse la boucler pour de bon. Mais peut-être que s'arranger pour lui coudre les lèvres et lui fusionner les dents ensemble pourrait suffire à obtenir gain de cause.

Ça ou, lui arracher les cordes vocales. La paix des peuples n'avait peut-être qu'un coût qui n'était pas aussi coûteux qu'il le présumait. Factuellement, j'adorerais voir tes couteaux, pour de vrai. Aucune trace de mensonge chez lui, même s'il était bon menteur, pouvoir se former au lancer de couteau dans les plus brefs délais l'intéressait vraiment. Il releva les yeux vers Demetra, alors qu'elle parlait et posait des questions sur cet Achille : C'est l'idée en effet, souffla-t-il. Si tu as des informations sur Achilles, on aimerait beaucoup retrouver cette personne, précisa Levi.

On peut même t'expliquer pourquoi, puisque tu connais Zelda et que vous êtes bonnes copines toutes les deux, glisse-t-il en portant les yeux sur l'australienne ; dernière chance d'être maline. Si elle foirait encore, c'était elle qui servirait de cible pour l'entrainement qu'il se prévoyait. Et certainement que ça ne l'amuserait pas autant que lui.

Inachevés

La médiocrité commence là où les passions meurent. C'est bête mais j'ai besoin de cette merde pour sentir battre mon cœur. J'ai tellement misé sur mes faiblesses et mes failles, j'mérite une médaille au final j'ai fait qu'briller par mes absences.

- C'est la meilleure, celle-là...

Zelda ricane lorsque l'israélien ose prétendre qu'elle ne peut pas vivre sans lui. Et, en prime, que la réciproque n'est même pas vrai. L'australienne roule des yeux à la manière des adolescentes puis hoche la tête de manière désapprobatrice. Et résignée. En fait, techniquement, il est dans la mienne ! C'est elle qui est venue le recruter et personne ne lui a imposé sa présence. C'est aussi pour ça qu'elle se demande depuis leur départ de Fort Ward qu'est-ce qui a bien pu lui prendre en demandant à son pire ennemi de l'accompagner...

Ah oui, elle a besoin de ses compétences !

Seulement à part se montrer affreusement sympathique avec les personnes qu'ils croisent, franchement, elle ne voit pas trop ce qu'il a de si indispensable. Et dans un registre totalement différent l'adolescente ne comprend davantage pourquoi Demetra s'entête à accepter sa défaite contre Milow. Ètre bonne perdante, en soi, ça reste super louche ! On se bat pour la victoire et, à défaut de l'obtenir, on essaie au moins de refuser la défaite. Le stoïcisme de cette femme, Zelda le trouve mal placé. Mais après tout ce n'est pas elle qui doit vivre avec une fierté défectueuse...

Dans la foulée l'adolescente met un point d'honneur à gâcher l'espèce de petit manège de séduction qui se met en place entre Levi et la gueuse. Simplement en précisant à la seconde que le premier est casé. À son grand dépit, d'ailleurs, visiblement. C'est quoi encore cette histoire de tricot et de collection de chats ? Bah tu peux faire ça, ouais, si tu peux pas vivre sans câlins ! Après tout ce n'est pas sa vie, hein. Et Zelda a passé l'âge de se questionner sur cette obsession malsaine qu'ont les gens à vouloir se caser. Comme si c'était la priorité absolue sur une planète peuplée de cadavres ambulants...

Quant à cette histoire de se montrer agréable pour obtenir des renseignements... L'australienne hausse les épaules  la question de Demetra et se contente de répondre avec la plus pure des sincérités : Ouais ! Clairement, elle préfère l'option où elle rendre bredouille que celle où elle s'abaisse à minauder pour obtenir ce qu'elle souhaite. Et toi ? Tu préfères que j'sois hypocrite et que j'te lèche le derche comme si t'étais ma bestie ? Ou plutôt qu'je sois sincèrement désagréable ? Ce n'est pas respecter quelqu'un que lui montrer un visage qui n'est pas le vôtre simplement pour profiter de lui. Mais si c'est ce que Demetra préfère alors ouais, Zelda devrait sûrement la laisser avec le manipulateur qui l'accompagne.

Mais c'est plutôt mal, donc. Visiblement ils n'auront pas la chance de voir la collection de couteau de la bonne perdante. A part si... Levi tente visiblement de rattraper le coup en affirmant qu'il aimerait beaucoup y jeter un coup d'oeil. Et accepte même l'idée de marchander, de toute évidence. L'adolescente roule à nouveau des yeux et désapprouve en soufflant du nez mais à au moins le bon goût de ne pas trop la ramener.

En fait c'est même Levi qui finit par la solliciter lorsqu'il est question de raconter pourquoi elles en ont après Achilles. Il lui faut quelques instants pour être certaine que l'israélien lui demande de s'y coller, hausse les épaules puis fait une petite moue dubitative : Franchement... Qu'est-ce que ça peut lui foutre, hein ? Est-ce qu'ils ont vraiment de se justifier ? Et on est pas d'bonnes copines... Si c'était l'cas elle envisagerait pas d'nous faire payer des renseignements ! Ca tombe sous le sens, non ? Il faut bien dire ce qui est ! L'adolescente croise les bras et toise la femme. En faisant de son mieux pour rester aussi agréable que Levi l'exige. Tu veux marchander ? Alors j'ai une offre à t'faire, moi ! reprend-t-elle sur le ton de la discussion. Tu nous dis c'que tu sais et nous, en échange, on laisse tes rotules en paix !  Et elle n'a même pas utilisé de vilains mots, en prime. Quelque part on peut même dire qu'elle reste parfaitement dans les clous de la menace amicale. Fair Trade, Baby ! conclue-t-elle en levant les mains à la manière de David Goodenough. Tout le monde y trouve son compte !

Zelda Anderson

Power, real power, doesn’t come to those who were born strongest, or fastest,
or smartest. No. It comes to those who will do anything to achieve it.