Sujet: Who you selling for now Lun 28 Nov 2022 - 23:34
Ils étaient là depuis quelques jours. Clairement, ils n’avaient pas été de trop de cinq à faire le trajet pour se couvrir mutuellement. Ils n’avaient que peu d’équipement, Joachim était convalescent, Selene devait ménager son bras gauche… rien de bien glorieux. A destination, dans cette ferme que Nisqually avait aidé à remettre en état, la musicienne avait fait de son mieux pour se rendre utile. Il lui fallait tuer le temps, car on lui avait raconté que suite aux événements de Tahlequah, Fort Ward avait pris des dispositions supplémentaires. A l’heure actuelle, toutes les personnalités décisionnaires étaient retranchées au QG.
Au sixième jour passé à participer aux récoltes de pomme de terre, elle entendit que l’intendante était arrivée. A voir le stress du personnel qui rassemblait les inventaires avant son passage, Selene déduisit qu’il s’agissait effectivement de quelqu’un d’important et quelle ne fut pas sa surprise en reconnaissant la femme qui mettait tout l’avant-poste en émoi. Elles s’étaient croisées, des années auparavant, dans le camp de Jackson. Le temps de négociations tendues, elles avaient partagé un cabanon avec quelques autres…
- Layla, si je me souviens bien ?
Son accent britannique suffit à définitivement réactiver sa mémoire. De l’eau avait coulé sous les ponts et la pianiste ne pouvait pas dire qu’elles avaient un « lien ». Tout juste pouvait-elle espérer que ne partant pas de zéro, la discussion serait plus aisée.
- Est-ce que je peux vous parler ?
Selene n’était pas chez elle et pour la première fois, elle venait ici sans avoir le poids de Nisqually avec elle. Elle se plia donc aux conditions de son aînée en terme de lieu et de moment le plus opportun pour échanger. Quand enfin elle put se retrouver en tête-à-tête avec Layla, elle commença par la mettre au courant de la situation :
- On est désolés de s’être invités ici, on venait pour… différentes raisons, mais on nous a appris qu’aucun responsable n’était présents. On s’est rendus utiles en attendant, précisa-t-elle – et les locaux pourraient confirmer, vous devez savoir que notre communauté a déménagé et… je n’ai pas souhaité les suivre, je suis restée me battre à Tahlequah, elle avait donné son sang et son âme pour la guerre qu’ils menaient en commun, aujourd’hui… je cherche un endroit sûr où m’installer avec ma famille.
La question n’était que sous-entendue, mais la perche était tendue…
« Dum spiro spero »
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Sujet: Re: Who you selling for now Jeu 1 Déc 2022 - 16:55
Les premiers véhicules arrivèrent avant le sien, bien. Ils auraient le temps d’avertir les responsables de se préparer pour l’inventaire. Aujourd’hui Layla se déplaçait en personne pour discuter à l’avant-poste grenier. L’hiver s’annonçait rude, il n’y avait pas à dire. Elle avait dû prendre de difficiles décisions récemment. Des choix qui la touchaient toute particulièrement d’ailleurs…
Bref, il fallait voir s’il était possible d’optimisé les cultures actuelles, mais surtout l’intendante avait besoin des chiffres exacts pour baser ses futurs calculs.
L’on venait donc rapidement l’accueillir dans une certaine fébrilité. Chose qu’elle utiliserait à son avantage pour que les choses soient faites comme elle l’entendait. Il fallait dire que son air glacial exacerbé par les derniers événements aidait grandement à asseoir son autorité. Tandis que l’intendante entrain dans le vif du sujet avec le responsable des lieux, on l’interrompit en la hélant. Gardant un air impassible, Layla était tout de même agacée par la chose, cependant en découvrant le visage de la malotrue, elle ne put s’empêcher d’arquer un sourcil. Les souvenirs lui revenaient rapidement, car après tout il n’était pas si commun d’être enfermée dans un cabanon tous les dimanches. Alors, même si cela datait de quelques années maintenant…
- Selene. Vu la demande au moins, la femme devant elle ne venait pas simplement pour faire la discussion. Laissez-moi terminer ici. Nous pouvons nous retrouver d’ici une petite demi-heure à l’entrée. C’était à prendre ou à laisser, mais il semblait que la brune devant elle patienterait.
Bien. La laissant s’éloigner, l’Anglaise reprenait là où elle avait laissé les choses avec le responsable. Les minutes défilaient et les nouvelles ne satisfaisaient pas l’intendante. Il faudrait allouer plus de personnel aux cultures et développer encore un peu plus d’espace de plantation, cependant les munitions restaient la priorité actuelle vu la menace New Eden. Il semblerait qu’il faudra se tourner vers une alliance commerciale extérieure… Et sans The Haven… Peut-être était-ce une bonne nouvelle en fait de retrouver cette Selene ici ?
Après cet entretien, la Britannique se rendait au point de rendez-vous avec la membre de The Haven. Poliment, elle lui offrait un signe de tête pour la saluer.
- Que puis-je pour vous Selene. Et la réponse qu’elle obtint était loin d’être celle espérée. Son air poli était remplacé par un visage de marbre où il était impossible d’y lire les réelles émotions de l’Anglaise.
Donc non seulement il ne s’agissait pas d’une possibilité d’aider la situation des Remnants, mais en plus il s’agissait d’en pomper encore plus les ressources ?! Depuis combien de jours était-elle ici avec sa famille à être nourrie gratuitement aux dépens du rationnement en cours à Fort Ward ?! Combien étaient-ils ?! Un peu à cran ces derniers temps, l’intendante prenait le temps de reprendre son calme intérieurement.
- Et cette famille est constituée de combien de membres exactement ? Premièrement. Vous ne serez pas sans savoir que nous avons énormément donné pour cette guerre jusqu’ici, nous avons plusieurs mesures en place actuellement qui complique votre demande. Deuxièmement. Forcément en trainant ici, elle en avait sans doute entendu parler. Connaissez-vous le monde de fonctionnement de notre groupe ? Sauriez-vous vous y faire ? La vie est bien différente chez nous de celle de Fort Nisqually. Et troisièmement.
Ce n’était pas encore un non, mais extrêmement loin d’un oui. Encore loin d’un peut-être, même.
Sujet: Re: Who you selling for now Ven 2 Déc 2022 - 0:55
La musicienne serra les mâchoires. Layla n’était pas tendre et son visage glacial lui faisait l’effet d’un mur. Pourtant, elle pouvait comprendre : à sa place, elle ferait sans doute la même chose – et se montrerait encore moins aimable. La porte était ouverte, et clairement, il y avait de quoi y mettre le pied. Surtout que l’une des phrases de son aînée l’avait piquée au vif :
- Moi aussi, j’ai tout donné pour cette guerre. Tout, son corps, son âme, son couple, son foyer, rien n’était sorti indemne de ses participations aux batailles, et ma famille en a aussi payé le prix.
Juliet était meurtrie à vie, Effy ne voyait pratiquement plus sa maman. Si elle pouvait s’ouvrir la tête pour lui montrer à quel point la cause lui avait pris, si c’était le coût de l’intégration, elle le ferait. Mais au lieu de ça, elle ne pouvait que répondre aux question.
- Il y a moi, ma petite amie et notre fille de 4 ans… et notre jument aussi, on ne peut pas la laisser dehors.
Selene savait qu’elle en demandait beaucoup. Fury aurait besoin de céréales et de soins en quantité bien supérieure à celles d’autres animaux domestiques ; et Elizabeth ne pouvait pas encore travailler pour sa part. La balance ne jouait pas en sa faveur, sur le papier.
- Je vous promets qu’à deux, on peut se rendre utile pour quatre. Je… je sais me battre, les gens qui m’ont vue à Kitsap peuvent témoigner pour moi. J’ai parlé avec Stan, il a laissé entendre que je pourrais rejoindre son « armée », à l’époque, elle avait déclinée – et elle n’était toujours pas sûre d’accepter – mais si ça servait d’argument…, je peux aussi travailler aux champs ou… pour d’autres trucs physiques, j’ai l’habitude. Ma copine aussi peut bosser en extérieur, et elle a des notions médicales, elle pourrait aider dans votre dispensaire…
Que pouvait-elle dire d’autre ? C’était terrible de se trouver dans cette situation. Selene prenait la mesure de ce qu’elle avait fait subir à des gens qui avaient voulu intégrer Nisqually, du temps où elle avait encore son mot à dire là-dessus.
- Je m’engage à m’occuper de ma jument toute seule. Si je dois me priver pour qu’elle ait à manger, je le ferai, Fury était devenue sa plus fidèle alliée après juliet, il était impensable de l’abandonner, et dites-vous que parfois, elle pourra me servir sur des déplacements et ça économisera le carburant ! Et elles savaient toute les deux comme c’était précieux, on pourra se faire chez vous, promit-elle, en espérant que ce soit le cas.
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Sujet: Re: Who you selling for now Mer 14 Déc 2022 - 16:08
L’intendante arque un sourcil devant la rétorque de cette Selene. Elle n’est pas impressionnée ni touchée pas ces supposés sacrifices. Il ne s’agit que d’une simple équation mathématique, pas d’une décision émotive.
- Ne vous m’éprenez pas. Je ne diminue pas ce que d’autres ont aussi donné dans cette guerre. Je vous explique seulement que nous sommes en rationnement. Que nous n’avons pas nécessairement la nourriture pour remplir le ventre de votre famille, que nous n’avons pas suffisamment d’armes pour protéger les vôtres, que nous n’avons plus les médicaments pour soigner la fièvre qui pourrait emporter votre fille un bon matin.
Layla ne pouvait pas être plus clair, pour autant elle n’avait pas encore officiellement refusé. Bon, ce ne serait que trois bouches de plus à nourrir, mais si on réfléchissait toujours de cette façon, au bout du compte ils finiraient sans doute par cinquante individus de plus à pomper les ressources. Néanmoins… Elles étaient de The Haven auparavant. Il y avait certainement quelque chose à en tirer, mais quoi ? Pour l’instant, tout cela était encore flou dans l’esprit calculateur de l’Anglaise.
Elle se retenait d’ailleurs de serrer les mâchoires en entendant que Mister Maverick prenait les devants pour inviter de nouvelles recrues chez eux. À proprement dit et en temps normal, cela ne poserait pas tant de souci, mais actuellement… Sans doute que l’offre datait d’avant les restrictions qui venaient d’être imposées. Mister Maverick n’était pas un idiot.
Le compte était donc : deux femmes adultes, une enfant de quatre ans et une jument… L’une sait se battre, l’autre aurait des connaissances en soins. Toutes deux savent se débrouiller en extérieur. Sortant son calepin, Layla prenait tout cela en note devant cette mendiante.
- Pourquoi avoir quitté The Haven. Demandait l’intendante de but en blanc.
La question s’imposait et le regard froid de l’Anglaise revenait s’ancrer dans celui de la brune qui lui faisait face. Elle attendait visiblement des détails, puisque son crayon planait déjà au-dessus de la page de son carnet.
- J’ai besoin d’en savoir plus sur vos états de santé et vos états mentaux. Pas la peine de mentir, car si par miracle nous acceptons que vous nous rejoigniez, vous passerez des tests. Rien n’était encore fait, c’est ce qu’il fallait comprendre. Layla pesait toujours le pour et le contre.
Sujet: Re: Who you selling for now Jeu 15 Déc 2022 - 11:36
Selene était mal à l’aise. Cette position était atroce, elle commençait à se demander si c’était une bonne idée. Le crissement du crayon sur le papier du bloc-notes ne l’aidait en rien. Elle ouvrit la bouche, sur le point de rétorquer quelque chose à chaud, mais elle perdit le fil. Ils étaient en rationnement, cette excuse lui tournait en boucle dans le crâne. Tiraillée, la musicienne avait l’impression qu’on lui fouillait l’estomac à la main. Elle pouvait comprendre le dilemme, honnêtement, elle comprenait. Mais en même temps, elles n’étaient que deux bouches et demi de plus à nourrir – voire moins, car elle était prête à se sacrifier. Et leur coût serait vite compensé. Alors… n’y avait-il pas la place pour une petite exception ?
Et les questions tombèrent, de but en blanc. Inutile de botter en touche, elle n’y échapperait pas de toute façon, et ce groupe connaissait déjà certaines choses sur elle. Selene se libéra d’un soupir, échappant brièvement aux prunelles glaciales de Layla.
- Le Conseil a fait plusieurs choix auxquels je ne peux pas adhérer. J’ai accepté, j’ai respecté le fonctionnement pendant longtemps, mais… au moment de la bataille de Tahlequah, nos dirigeants ont prévenu que ceux qui resteraient se battre seraient laissés en arrière, la pianiste haussa les épaules, j’ai choisi de rester, et de ne pas les retrouver par la suite.
C’était un divorce en l’occurrence, le plus à l’amiable possible. Selene ne nuirait pas à ses anciens partenaires, elle n’avait de toute façon aucun moyen de le faire, mais… la vie commune était terminée. Ses mâchoires se serrèrent légèrement. Elle avait la désagréable sensation que son aînée essayait de la disséquer, de chercher la petite bête. Et le pire, c’était qu’elle n’avait aucun intérêt à mentir : son cas était déjà connu à Fort Ward…
- Vous savez déjà ce qu’il y a à savoir de moi… vous fabriquez les médicaments dont j’ai besoin et j’ai été vue par Zi, à Kitsap…, et ça aussi, elle devrait continuer de le payer, d’une façon ou d’une autre, ma compagne va… bien. Aussi bien que peut l’être une personne qui a été séquestrée par New Eden l’année dernière, son regard accrocha brièvement celui de l’intendante, intensément, mais elle n’en dit pas plus, elle est apte, physiquement et psychologiquement. Et ma fille… c’est une enfant normale… avec des besoins classiques.
Son organisme était forcément plus fragiles, surtout en hiver. Les bronchites, les angines et les bronchiolites étaient les principaux fléaux à traquer. Selene se pinça à nouveau les lèvres, cherchant ce qu’elle pouvait faire, ou dire, pour faire la différence.
- Ecoutez, je comprends… vous ne pouvez pas prendre tout le monde, je ne vous juge pas pour ça. Je…, elle s’éclaircit la gorge, juste un essai, on ne demande que ça. Un mois. Au bout de ce temps-là, si vous estimez qu’on vous coûte plus qu’on ne vous aide, on repartira sans faire d’histoire.
Un mois pour faire ses preuves, c’était tout ce qu’elle demandait. Et mieux valait qu’elle ne réfléchisse pas trop à la situation ; au fait qu’elle négociait sa place avec ceux qui avaient tué la grand-mère d’Elizabeth. Mais les temps changeaient, les gens changeaient, les dirigeants changeaient. Et rester dans le passé ne la sauverait pas…
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Sujet: Re: Who you selling for now Ven 6 Jan 2023 - 18:15
L’intendante notait scrupuleusement les dires de cette Selene. Dans l’essence, lorsqu’on lui avait donné le choix, elle avait quitté, avant cela, elle restait malgré les différends. Il s’agissait d’un point un peu en sa faveur, du moins en quelques sortes. Même si Layla avait insisté sur le fait qu’il faudrait suivre le fonctionnement à Fort Ward, un doute persistait dans son esprit quant au bon vouloir de ces gens.
C’est que de ce qu’on lui avait rapporté de The Haven… La vie à la campagne, l’aspect village qui vote pour les décisions… Bref !
Revenant à cette demande d’asile, il semblait qu’il y avait un dossier sur Selene et de ce que devinait Layla, il devait s’agir d’une médication pour un état psychologique, si de surcroît la brune avait vu Docteur Sheng. Sa compagne avait elle subi une séquestration de la part de New Eden et il n’était pas difficile d’imaginer ce que cette dernière avait pu subir entre leur main. Il lui était assuré cependant qu’elle était apte d’un point de vue psychologique et physique. Donc, pas une loque humaine qui ne servirait à rien.
De nos jours de toute façon, peu était les chanceux qui n’avait pas subi de traumatismes ou de maltraitances marquantes.
L’enfant n’avait pas de soucis de santé ou psychologique ou du moins, jusqu’ici. Selene plaidait de nouveau sa cause, proposant une période d’essai. Arquant un sourcil, à la fois agacé et opportuniste, l’Anglaise semblait peser le pour et le contre mentalement. Un silence pesant semblait s’installer, briser seulement par le tapotement du crayon contre le carnet de l’intendante.
D’anciennes de The Haven. Bien que ces deux groupes soient désormais alliés, ils sont d’anciens ennemis. L’un n’est toutefois pas une menace réelle pour l’autre… Il y a peu de chance pour que ceci soit une traite de tentative quelconque. Y aurait-il quoique ce soit à tirer d’elles en revanche ? Peu de chance pour cela, si elles avaient quitté The Haven avant ce déménagement massif… Mister Maverick avait cependant vu en cette femme une soldate possible et on avait besoin de renflouer les troupes…
- Un mois. Nous avons besoin de main-d’œuvre pour les cultures et la fabrication de munitions en priorité. Vous passerez bien entendu d’abord les interviews d’arrivée, comme n’importe qui joignant notre groupe. Si au bout de ce mois, vous vous êtes prouvé, vous pourrez rester. Nous pourrons par la suite discuter d’emploi, d’école, de demeure plus permanente, etc. Si cependant vous n’êtes plutôt d’aucune utilité probante, vous partirez sans faire d’histoires. Reprenant les mots exactement formulés par cette Selene, Layla posait les conditions.
Le ton ne laissait aucun doute, c’était à prendre ou à laisser.
Sujet: Re: Who you selling for now Lun 9 Jan 2023 - 10:34
Le ton était sec, tranchant, sans équivoque, mais la musicienne savait qu’elle ne venait pas là pour se faire une nouvelle copine. L’important était le contenu du discours de son aîné, et il était libérateur.
- Merci.
Ce fut le seul mot que Selene se sentit capable d’articuler. Ce n’était pas anodin, le nœud dans ses entrailles se desserra un petit peu. La perspective de ce nouveau groupe, cette nouvelle vie, lui donnait le tournis. Les cultures, la fabrication des munitions, c’était dans leurs cordes. La musicienne se déterminait déjà à faire ce qu’on lui demandait, et même plus. Tout pour gagner son ticket d’entrée, ne plus vivre aux crochets d’une communauté qu’elle désirait quitter pour de bon et mettre sa fille en sécurité. Avec les récents événements, elle ne pouvait plus fantasmer sur une maison isolée, car il n’y aurait plus Nisqually à proximité pour compléter leurs besoins. Et surtout, elle avait perdu Hope déjà… elle ne pouvait pas sciemment faire durer une situation qui causerait la mort d’Effy. La chair de sa chair.
- Je… je vais devoir retourner à la prison de Gig Harbor pour préparer ma famille au déménagement et… on reviendra ici, pour attendre de pouvoir rejoindre votre QG, cela laissait donc encore un peu de temps, avant que les filles n’emménagent définitivement à Fort Ward, on se rendra utile en attendant. Travailler aux champs, ce n’est pas un problème, assura-t-elle immédiatement.
Sans suivi alors une petite hésitation. Devait-elle s’en aller comme ça ou Layla attendait-elle autre chose ? Une poignée de main ? Un contrat écrit ? Selene ouvrit la bouche, puis la referma. Elle avait des fourmis dans les doigts et les jambes en mousse. Pour reprendre contenance, elle s’éclaircit la gorge et reprit la parole :
- Merci, Layla. Je… je ne vais pas vous déranger plus longtemps, à moins que je puisse vous aider pour quelque chose ?
Sa proposition était somme toute sincère. La pianiste souhaitait aider ici, ne serait-ce que pas principe, parce qu’ils l’avaient hébergée quelques jours déjà, pendant qu’elle attendait le passage d’un ou d’une responsable. Un peu raide donc, bien droite, elle attendit de connaître les attentions de la britannique pour la suivre, ou prendre congés.
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