Et puis l'idée que l'autre l'imagine la supplier pour des soins dans un hypothétique futur lui arrache un sourire amusé. La seule supplique qu'elle obtiendrait, c'est une lame sous la gorge pour l'inciter à faire son job. Et essaie déjà d'survivre à c'te journée ! Parce que c'est pas gagné, ça ! Chacune des secondes qui s'écoulent lui donnent envie de sauter à la gorge de cette apprentie infirmière pour lui faire bouffer ses mots. En fait, si elle n'était pas aussi utile, ce serait sûrement déjà fait !
Pour l'heure, cependant, elle ne peut que patienter. Et user des mots plutôt que des poings pour marquer son agacement. T'en fais pas, il adore souffrir ! commente-t-elle ainsi lorsque la gueuse prévient l'israélien que ça va piquer. Avant d'y aller plus franchement et d'insulter la garce qui a le bon gout de réagir. Zelda se fend d'un nouveau sourire goguenard lorsque l'autre lui demande ce qu'elle a dit. Comme si t'avais pas entendu la première fois... grogne l'australienne. M'enfin bon ! T'es la reine des putes ! rèpète-t-elle distinctement. Comme si elle était du genre à s'écraser, ou à se laisser intimider par une doc sauvage. Doc sauvage qui exige qu'elle sorte. Ben vas-y, sors-moi toi-même ! J't'attends ! En fait elle ne demande que ça ! Et si cette fille porte le premier coup alors elle aura toutes les raisons de faire preuve de cette fameuse légitime défense, en plus. Qui pourra lui reprocher de lui briser une rotule ou deux en retour, hein ? Qui ?
Mais pour l'instant la gueuse n'en reste qu'aux mots. Zelda les encaisse un bref instant, faisant même une boue dubitative lorsqu'elle se fait traiter de pétasse à peine réglée. Ou que l'autre se met à lui hurler dessus. Bon bah t'as gagné ! J'vais faire comme dans Hancock, meuf ! Prendre ta tête et t'l'enfoncer dans l'cul ! En tout cas elle est bien motivée à essayer. Mais voilà que Levi intervient pour calmer un peu le jeu. Ce qui a aussi le mérite de rappeler à l'australienne qu'il a besoin de cette conne pour survivre. Ouais, merde, c'est juste...
Un nouveau sourire fuit sur les lèvres de l'adolescente lorsque Levi évoque le fait que l'autre rentre dans son jeu. Ouais, c'est vrai, elle l'a un peu provoquée. Et ça a fonctionné puisque l'autre a réagit. Enfin ça, c'était avant qu'il intervienne. Eh ! proteste-t-elle quand il compare sa maturité à celle d'une huître. C'est pas cool, ça ! Elle aime bien jouer l'outrée, Zelda, mais c'est clairement pas le pire truc qu'il ait dit. Et puis au final l'autre se faisant engueuler autant qu'elle, Zelda est plutôt satisfaite. Ouais ! Réfléchis ! insiste-t-elle avec son petit air provocateur, faisant écho à la dernière phrase de l'israélien. Avant de s'écraser pour de bon. Parce qu'elle aussi, elle a envie de se tirer de cette infirmerie merdique !
Alors elle se balade tranquillement dans les lieux, effleurant du doigt certains des objets présents et se demandant parfois à quoi ils peuvent bien servir. Elle hésite même à demander à la gueuse lorsque la curiosité devient trop forte mais se ravise : l'autre penserait avoir un peu trop d'importance ! Et puis elle ne lui répondrait sûrement pas, aussi. T'es au courant qu'faut nettoyer un peu les instruments et tout ça ? préfère-t-elle plutôt reprendre lorsque le calme devient plus gênant encore que son désir de savoir. Sinon ça transmet des maladies et des trucs comme ça... C'est Ivy qui le lui a expliqué une fois, à Fort Ward, lorsqu'elle lui demandait pourquoi elle passait sa vie à nettoyer ses outils de torture. Enfin bref... À tout hasard tu connaîtrais pas un Achilles, Ta Majesté ? Rapport à la reine des putes, tout ça. Si ce désagréable instant pouvaitt au moins leur permettre d'obtenir des infos sur ce connard, ce serait toujours bon à prendre...
C'est qu'elle me menace ? Putain ce qu'elle m'agace. Et elle continue avec ses provocations et ses menaces, se permettant même de citer un film que j'la soupçonne d'avoir jamais regardé. J'suis prête pour aller la cogner dehors si c'est c'qu'elle veut mais j'essaye encore de garder un minimum de contrôle. De le retrouver plutôt, après m'être mise à hurler et sentant une bouffée de chaleur malsaine revenir, c'est la voix d'mon patient qui m'ramène les pieds sur Terre.
C'qu'il dit fait sens. C'qu'il dit me fait relativiser. C'qu'il dit anime une prise de conscience. J'suis là pour soigner, il est vrai. Plus vite je le ferais et ils déguerpiront, sans que j'ai à castagner la gamine. Ouais, la gamine. Il a raison aussi, c'est que j'l'aurais comparé à autre chose qu'une huître mais j'comprends l'idée. J'mets ma fierté de côté. J'suis un peu gêné en un sens, d'être tombée dans le piège. Heureusement que Faith est pas là pour m'surveiller. Autant laisser dire.
"Si... Te soigner." Il est là mon intérêt. Puis c'pas en tremblant de fureur que j'vais arriver à quelque chose. Apaiser la douleur, nettoyer, recoudre. C'est pas en papotant avec une débile que j'vais avoir mon gain. Alors j'écoute l'arabe et j'reprends c'que j'ai commencé, sans écouter la p'tite connasse. Dans d'autres conditions, j'aurais même souri à c'qu'il disait et en l'entendant s'offusquer, elle, mais là j'dois souffler un grand coup et y aller. "On y va." Lui affirmais-je alors, l'expression déterminée pour faire comprendre que j'étais ok. On concluait l'incident.
J'me focalise sur la blessure, nettoyer, recoudre, panser, ça prend du temps parce que j'veux faire les choses bien, pas qu'il clamse dans deux jours à cause d'une erreur toute bête. Puis, au vu de sa température, j'finis par lui injecter un antibiotique, en esquivant les questions de la blonde, jusqu'à la mention d'un homme.
"Le héros grec ? Nan, j'suis pas fan de mythologie." Que j'réponds sans la regarder. Puis finalement, autant revenir sur ses réflexions. "J'nettoie mon matériel. Mon but c'est pas que ton "Daddy" choppe une infection à peine sorti d'ici." D'ailleurs à ce point, j'plonge mon regard dans le sien. "Vous avez des antibiotiques ?"
Ca serait nécessaire et ça ferait grimper le prix si j'devais les fournir. En attendant je prenais mon plateau pour foutre compresses et autres merdouilles direction la poubelle et balancer c'qui devrait être désinfecter; plus tard; en passant devant la p'tite conne sans un regard. J'sais c'que j'fais, j'l'emmerde.
"Ah, concernant ton Achilles, possiblement en direction du Japon, faut traverser à la nage."
J'ai pas mieux comme répartie. J'crois que les mots du sémite ont fait leur effet, même son p'tit "Ta Majesté" me passe au dessus de la tête.
Il eut l'impression que ça s'apaisait, et en fut sincèrement soulagé. Sauf que Zelda restait Zelda, et que visiblement sa soignante n'était pas en reste en matière de répartie. Son laïus fut un appel au calme un peu plus sec que prévu mais Levi ne s'en formalisait pas : il avait la tête comme une barrique vide, qui résonnait mille fois trop, en l'état, c'était impensable d'arriver à réfléchir dans son état, et de garder patience d'une manière ou d'une autre. Son intérêt était dans le fait que l'irlandaise garde son calme avant tout, et ignore royalement l'australienne. La suite ? Il s'en moquait, il voulait être recousu, que sa fièvre baisse et... Fin de l'histoire.
Termine juste ça rapidement que je puisse me tirer d'ici, demanda-t-il comme une faveur à la blonde : Vous vous battrez après si ça vous chante... il ne s'en mêlerait même pas, si ça pouvait permettre à Zelda de se prendre une petite piqure de rappel sur le fait qu'elle ne pouvait pas faire tout ce qui lui prenait comme une envie de pisser. Ses yeux se relevèrent vers la jeune femme un temps : Oui, j'en ai, souffla-t-il simplement au sujet des antibiotiques. Les stocks allaient en prendre un coup s'il devait les consommer mais bon, sa vie passait avant le reste : C'est pour que je les prenne ou pour échanger ?
Il attendait les explications sans forcément s'attarder sur la discussion. Zelda eut le bon sens de poser la question au sujet d'Achilles, mais la blonde n'avait pas l'air de vouloir collaborer avec elle, pour des raisons évidente. Zelda n'apprenait rien, à croire que l'idée d'être intelligente représentait pour elle l'équivalent d'un touché rectale. T'as jamais eu un patient d'son nom par le plus grand des hasards ? On est là parce qu'on le cherche, expliqua-t-il alors simplement : On nous a parlé d'lui quand on était encore à Seattle, on a dû en partir rapidement, il pourrait nous aider à retrouver une autre personne, dans l'histoire qu'ils se racontaient en tout cas, pour ne pas attirer de trop l'attention sur eux.
Inachevés
La médiocrité commence là où les passions meurent. C'est bête mais j'ai besoin de cette merde pour sentir battre mon cœur. J'ai tellement misé sur mes faiblesses et mes failles, j'mérite une médaille au final j'ai fait qu'briller par mes absences.
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CASIER DE SURVIVANT
Sujet: Re: Another level Ven 13 Jan 2023 - 13:05
- Putain, en plus elle fait d'l'humour...
Zelda roule des yeux et écarte ses bras pour demander l'arbitrage de Levi. Avant de les laisser retomber contre ses flancs, et soupirer comme les adolescents blasés aiment tant le faire. Le Japon, ouais, très drôle... Et moi j'imagine que j'peux toujours pas lui montrer comment on fait transplaner un poing dans sa gueule ? L'adolescente pose la question sans le moindre espoir, sachant déjà la réponse que l'israélien donnerait - s'il se donnait la peine de répondre ! - et que cette fille est plus utile vivante qu'emplâtrée. Mais vraiment...
L'australienne fait alors ce qu'elle fait franchement rarement : elle la boucle ! Et elle s'appuie contre une table pour observer la scène d'un regard critique. Attendant patiemment que la jeune femme ait terminé son oeuvre et que son utilité touche à sa fin. Quant à Levi, il use de ce qui doit ressembler à du charme pour tenter d'obtenir les informations que la doc lui refuse. Ouais, il est bien meilleur qu'elle à ce petit jeu-là. Et elle, elle est assez sage pour savoir que l'israélien est rancunier et qu'il pourrait se venger si elle met en péril les soins qu'il reçoit.
Quoi qu'il en pense, en plus, elle n'en a pas rien à foutre. Alors elle revient à la charge un peu après, visiblement calmée, au sujet des médicaments. Son camarade prétend qu'ils en ont assez et même qu'ils pourraient en troquer. Mais est-ce qu'il sait seulement s'ils ont ce qu'il lui faut pour se remettre d'une griffure d'ours ? Il aurait besoin de quoi exactement ? demande-t-elle ainsi, curieuse. Et à quelle dose ? Parce que même si elle ne doute pas que l'israélien pourrait endurer la douleur, elle préfère le voir remis sur pied le plus vite possible. C'est un connard, ouep, mais il reste son allié. Un allié dont elle a sérieusement besoin, en prime...
Quant à cette stratégie que Levi met en place, Zelda décide finalement d'y apporter sa petite contribution. Un truc bien, pas de nature à tout foutre en l'air. Cet Achilles... Si on l'trouve, on s'montrera très reconnaissants ! Après tout leur groupe peut offrir pas mal de choses à une gueuse comme elle. Et mieux encore : il est suffisamment puissant pour ne pas avoir à honorer un marché ! Comme preuve d'bonne volonté, j'suis même prête à t'laisser tes dents ! La fond est sincère même si la forme, comme toujours, est perfectible. Toutes tes dents ! Autant être claire. De toute façon elle peut lui promettre à peu près n'importe quoi... Et pour le reste... Bah, demande ? Elle ne sait pas trop ce que cette arrogante peut bien aimer, elle. L'australienne échange un regard avec Levi et hausse les épaules.
Rapidement ne rime pas avec efficacement mais j'hoche la tête. Je ferais du mieux que je pourrais. Il suffisait juste, juste de continuer à ignorer la sale petite peste. Ses menaces doivent me passer au dessus de la tête... C'est dur. Ouais. Ne répondre que calmement et me reconcentrer sur mon taf à chaque fois que j'entends sa voix... Terminé.
"Nan, pour que tu les prennes, pour ta guérison. Si c'est moi qui fournit, c'est plus cher." Allez, autant le tutoyer pour lui annoncer l'évidence. J'reconnecte avec l'entièreté d'mon poste de travail, donc, avec la présence de la gamine insupportable qui pose les questions à la place de l'arabe. En soit, elle pose les bonnes questions, j'vois pas de raisons de l'envoyer chier, même si c'est tentant... De revenir sur l'histoire de poing dans la gueule. "Ca dépend. Est-ce que t'es allergique à la pénicilline ?" De l'amoxicilline-acide clavulanique ferait parfaitement l'affaire dans ce cas, j'me lève et j'sors un pilulier d'un tiroir pour leur montrer. "Autrement ou en complément, j'vous conseille une pommade type Baytril."
J'essaye d'être sûre de moi, la convalescence, c'est aussi important que les soins que j'viens de lui apporter. S'il veut rester en vie. De fait, j'accueille les questions sur ce fameux "Achilles" en levant le menton, mon visage exprime mon dédain pour la p'tite et s'pose avec le même air sur le type, malgré que j'ai rien contre lui.
"Alors déjà, tout doux... Tu vas pas courir les routes dès demain." Répondis-je, que ce soit bien clair pour les deux. D'ailleurs maintenant que mon travail est "presque" terminé, j'peux me permettre de répondre aux menaces. "J'aimerai bien voir ça petite conne."
J'vais même pas attendre pour la frapper. J'vais chopper le premier instrument qui traîne et lui enfoncer dans la gorge histoire de lui clouer définitivement le bec... Calme Chiara... Calme... Pour le rester, faut que j'continue à éviter son regard.
"J'suis pas bien sûre d'avoir des informations." Repris-je en soupirant à l'attention du Daddy, j'fouille réellement dans ma mémoire mais... Y'a pas grand chose. "J'ai vu passer du monde. Parfois les gens donnent pas leurs noms." Comme eux. J'sais même pas comment il s'appelle. "Parfois j'sens qu'ils utilisent des pseudonymes." Est-ce que Achilles en était un ? Peut-être que je l'avais rencontré sans même le savoir. "Vous savez à quoi il ressemble ?" M'intéressais-je tout de même, pour l'hypothétique paiement que j'pourrais recevoir si finalement, j'avais des informations. "Vous cherchez qui en fait ?"
J'ai autant de questions qu'ils en ont si on table sur ce terrain. Maintenant, j'ai un doute qui s'installe. Au final, j'les connais pas. Est-ce qu'ils sont de New Eden. Est-ce qu'ils sont du genre à porter des masques quand il n'y a pas d'urgence vitale ? En faisant mine de refaire mon lacet, je glisse la brosse à dents taillé qui s'y trouve dans ma manche avant de m'accouder sur un des plans de travail.
"Pour le reste, arrêter de me menacer, ça serait pas mal." Que j'réponds à la blonde. Et s'enfiler le balai qui traîne derrière son dos dans l'cul, encore plus. "Pourquoi vous le cherchez, cet Achilles ?"
J'essaye de paraître détendue mais c'est difficile. J'les connais, ces histoires où une fois qu'on a eu c'qu'on veut d'toi, on t'laisse pour morte... Bon, mon assassinat passerait pas inaperçu mais mieux valait prévenir que guérir. Pour pas montrer que j'ai pris un virage serré dans mon comportement, j'rajoute en montrant la paume de ma main :
"Ca serait pas mal de m'payer les soins maintenant aussi."
Spoiler:
J'dis p'tet de la merde niveau soin, j'ai que Google sous la main...
Alors je saurais m'en procurer moi-même oui, annonça Levi fermement au sujet du traitement. Il n'avait pas besoin de prendre des notes pour enregistrer l'information qu'elle lui donna, les termes étaient limpides et la blonde avait fait un travail plus que correct. Il s'appliquerait à suivre ses instructions pour éviter de mourir bêtement. Voilà ton paiement, annonça-t-il en laissant à la jeune femme un chargeur plein, le calibre le plus courant pour qu'elle puisse l'utiliser. Voilà qui devrait être suffisant, non ? Ses yeux se tournèrent vers Zelda dans la foulée, alors qu'elle tentait vraiment de faire des efforts.
Il ne serait pas encore rongé par la fièvre qu'il se chargerait de lui expliquer en quoi elle est à côté de ses pompes. Tu y étais presque, lui fit-il simplement en soupirant. C'était décevant mais il ne pouvait pas ambitionner trop gros trop vite avec elle, Zelda y allait pas à pas. Dans la mauvaise direction mais, les rares fois où elle se prenait les pieds dans ses lacets pour agir comme il fallait, c'était quand même une avancée. Non, on a pas grand chose sur ce type, annonça simplement Levi avant de hausser les épaules. A nouveau, il allait tenter quelque chose et... Il fallait que l'australienne se taise.
Déjà pour lui faire des vacances. Sinon, il ne donnerait pas cher de sa migraine. Un nom surtout, c'est un peu compliqué de réunir des informations mais on le cherche, on a vraiment besoin de le trouver pour parler avec lui d'une chose importante, expliqua-t-il à la blonde. Elle n'avait pas besoin de savoir autre chose à ce sujet : Ecoute : Achille, c'est pas un nom si commun que ça. Si tu notes la venue de ce type, ou si tu entends ce nom quelque part, je saurais me montrer généreux pour ton attention et tes informations, fit-il. Elle en faisait ce qu'elle voulait. En attendant, Zelda et lui purent partir après coup. Plus tard, une autre fois peut-être, il repasserait la voir.
FIN
Inachevés
La médiocrité commence là où les passions meurent. C'est bête mais j'ai besoin de cette merde pour sentir battre mon cœur. J'ai tellement misé sur mes faiblesses et mes failles, j'mérite une médaille au final j'ai fait qu'briller par mes absences.