The Walking Dead RPG

J'ai entendu parler d'un groupe apparemment, auquel Achille pourrait être lié, sa plaie se refermait, elle guérissait, mieux que bien. Les points faits par la jeune Chiara avaient été propre d'ailleurs, et les soins poursuivis ensuite lui avaient sauvé la mise. Plus de fièvre, plus de frisson, une réussite selon lui donc, qui y avait laissé quelques tubes de médicaments à l'irlandaise pour rembourser ses services. Tout ça n'était pas de gaiété de cœur, mais il fallait ce qu'il fallait pour se faire accepter de toute façon. Il porta son regard sur Zelda, portant une cigarette roulée à ses lèvres : Brotherhood, ça te parle ? T'as pu entendre ça autour d'une conversation ici ?

L'australienne s'était mêlée plusieurs fois à la foule d'ailleurs en essayant de glaner quelques données dont ils manquaient cruellement. Il eut un soupir de circonstances, s'il était encore marqué par ces derniers jours plus compliqués, Levi commençait vraiment à retrouver son énergie et surtout des couleurs. La vie a l'extérieur demandait une concentration dont il n'avait plus l'habitude, mais l'israélien savait que les habitudes, ça se retrouvait, et finalement ça lui faisait plutôt du bien de revenir aux sources. Cette sortie lui faisait réaliser qu'il n'avait jamais été plus lui-même que dehors, d'ailleurs.

Il eut une risette moqueuse à l'égard de Zelda cependant, avant qu'elle n'intervienne trop vite : Pas la peine de me raconter ton coup d'éclat de la dernière fois, Cliff m'a déjà raconté à quel point tu t'es affichée, pour tout dire, Levi avait même plaider sa cause. Oh, pas en bon terme. Mais si à l'avenir, l'australienne recroisait l'armurier, il était probable qu'il lui parle comme à une débile. Une sombre histoire de cordon autour du cou à la naissance, il avait plaidé que Zelda oscillait entre stupidité légère et grosse connerie pour lui sauver ce qu'il restait de réputation.

L'occasion de te rattraper, fit-il en lui montrant finalement un duo qui venait tout juste de débarquer au Store et qui prenait place pour entamer des discussions : Eux là-bas, désigna-t-il simplement. Un homme, typé, une jeune fille, afro-américaine ou métissée. Elle devait avoir l'âge de Zelda, l'occasion de nouer des relations. Ils sont réguliers, et très appréciés dans le coin, précisa-t-il à l'australienne. Fais-toi apprécier d'eux, et je passe l'éponge sur ta connerie, ajouta-t-il rapidement, d'un ton sérieux.

Inachevés

La médiocrité commence là où les passions meurent. C'est bête mais j'ai besoin de cette merde pour sentir battre mon cœur. J'ai tellement misé sur mes faiblesses et mes failles, j'mérite une médaille au final j'ai fait qu'briller par mes absences.

- Ca devrait ?

Les gueux adorent nommer leurs petits groupes pathétiques avec des noms qui défient la logique, et le bon goût. Ca fait déjà un moment que Zelda a appris à ne plus trop prêter attention à leurs délires pour se concentrer sur ce qui lui semble vraiment essentiel. D'ailleurs elle doute que cette Fraternité puisse leur apprendre quoi que ce soit de vraiment utile. Ils ont tous des blazes merdiques... L'australienne hausse les épaules mais se fait déjà couper par un israélien qui a visiblement retrouvé des couleurs, et donc sa faculté à pourrir ses journées...

Elle lève les yeux de la lame avec laquelle elle s'amuse pour les poser sur son camarade alors qu'il évoque sa rencontre avec Mendoza et les emmerdes qui en sont nées. Cliff a tout balancé ? Quel connard... Ton p'tit copain parle trop ! Ils sont vraiment en train de vivre le parfait amour, ces deux-là. On peut dire qu'ils se sont bien trouvés ! Et j'ai jamais prétendu que j'étais l'atout charme du groupe non plus... Quand on y pense elle s'en est même pas trop mal tirée puisqu'elle n'a pas été bannie des lieux. Qu'est-ce qu'il lui reproche, au juste ? De n'avoir pas fait des courbettes inutiles ?

Mais t'es sérieux, là ?! Zelda pose le regard sur les deux survivants qui viennent de faire leur apparition, et avec lesquels il veut désormais qu'elle sympathise. Pour la dernière fois, Levi, j'sais pas faire ça ! Des sourires, parler de la pluie, du beau temps ou carrément de ce qui intéresse les gens dont elle se fout complètement. L'israélien voit là une technique efficace pour obtenir ce qu'on veut et elle, l'expression de la pire des hypocrisies. Mais okay, d'accord ! Pourquoi pas, hein ? S'il a besoin d'une preuve supplémentaire que la diplomatie n'est définitivement pas son truc, il n'a qu'à observer. Quoi qu'elle fasse, de toute façon, ça finit toujours mal.

La voici donc qui s'approche des deux gueux ciblés par son camarade en se raclant déjà la gorge. Sérieusement... Elle est sensée leur dire quoi ? Eh, vous deux ! hèle-t-elle malgré tout le duo. L'adolescente vient se planter devant eux, les mains sur les hanches. Bon bah au moins ils semblent l'avoir remarquée. Zelda se retourne pour décocher un regard plus ou moins assuré à Levi et reporte son attention sur ses futurs potes. Si vous voulez j'vous offre mes services ! Protection d'personnalités, assassinats d'trouducs, retour de l'être aimé... J'fais tout ! se hasarde-t-elle à demander. Sans toutefois parvenir à leur adresser un sourire. Ca se mérite, ce genre de trucs... L'australienne hoche la tête avant de reprendre d'un air un brin gêné : Les gens comme vous, clairement, ils ont besoin des gens comme moi ! Alors... Soyons amis ?! Elle hésite, tend sa main pour serrer une éventuelle copine offerte en retour puis se ravise et la range à nouveau dans sa poche. Levi sort à peine d'une infection, elle va éviter de toucher n'importe quoi...

Zelda Anderson

Power, real power, doesn’t come to those who were born strongest, or fastest,
or smartest. No. It comes to those who will do anything to achieve it.

La métisse redoutait de se rendre au Store, alors qu’elle n’avait normalement rien à y craindre. Elle y avait ses habitudes, avec Tariq, avec les autres, aussi. Mais ça ne servait à rien, d’avoir des habitudes. De connaître des gens. Il suffisait d’une mauvaise rencontre, et tout pouvait basculer en un claquement de doigts. Ils avaient tout juste un peu de répit, et un nouveau malheur survenait. Elle avait trouvé sa place au sein de la famille et du domaine de Matias qui s’agrandissait, mais ils n’avaient pas été épargnés pour autant. Elle ne voulait pas compter les malheurs qui leur étaient tombés dessus, mais elle était plus méfiante qu’avant, restait sur ses gardes, dès lors qu’elle devait sortir de leur havre de paix. Ce n’était pas comme si elle avait vraiment le choix, cela dit. Parce qu’elle ne voulait pas s’enfermer dans une bulle de confort illusoire, et parce que chacun devait mettre la main à la pâte, en plus de leurs tâches quotidiennes.

C’est pourquoi elle se trouvait là avec Tariq. Ils venaient régulièrement pour faire du troc, ou simplement se renseigner sur les nouveaux arrivants ou les mouvements autour du Store, mais s’ils étaient présents ce jour-là, c’était pour trouver des fourrures, s’ils le pouvaient. L’hiver s’annonçait rude, le climat étant déjà assez froid, et s’ils avaient des vêtements en laine, ils avaient besoin de plus.

Ils n’étaient d’ailleurs arrivés que depuis quelques minutes, échangeant avec les habitués qu’ils reconnaissaient facilement et voyaient régulièrement, quand ils furent interpellés par une voix inconnue alors qu’ils se dirigent vers l’arrière de la galerie. Se retournant, Amy dévisagea la fille qui leur faisait face, alors qu’elle se retournait vers un homme un peu plus loin. « Ton pote surveille qu’il t’arrive rien ? Il peut se joindre à nous, tu sais. » Enfin, si tant est qu’elle ait une raison pour les interpeller, mais l’inconnue ne se fit pas prier pour… balancer un tas de conneries. Qui disait de but en blanc à des étrangers qu’elle pouvait en assassiner d’autres pour eux ? Et assurer leur protection ? Comme s’ils allaient faire confiance aussi facilement à quelqu’un dont ils n’avaient jamais entendu parler, deux minutes avant. Comme si tout le monde n’était pas obligé de se défendre un minimum, à cause des rôdeurs. Ils ne cachaient pourtant pas spécialement leurs armes. Amy portait son fusil dans le dos, et elle avait un large couteau de cuisine accroché à sa ceinture, dans un fourreau de fortune qui payait pas de mine. Et le retour de l’être aimé ? Elle se prenait pour un médium ou un gourou ?

La tisserande jeta un regard circonspect à Tariq, avant de se retourner vers la gamine. « Tu veux dire ‘faisons affaire’, non ? » Qui demandait à se faire des amis, alors qu’elle parlait de ses services, juste avant ? « On a pas vraiment besoin de tout ça. On cherche des fourrures, alors à moins que tu n’aies la peau d’un ours, tannée, ou d’un loup… » Elle avait balancé les premiers noms d’animaux qui lui venaient en tête, elle était même pas sûre qu’il y ait l’un ou l’autre dans la région. « Mais on peut peut-être te rendre un service dont tu aurais besoin, de la part de gens comme nous ? » La formulation n’était pas tombée dans l’oreille d’une sourde, et elle déplaisait à Amy, qui avait souvent subi insultes et brimades, parce qu’elle n’était pas comme les autres.

L'hiver pointait le bout de son nez et le besoin de se tenir au chaud était non négligeable. Il fallait de quoi se tenir chaud et le troc au Store paraissait être la solution la plus simple dans l'immédiat. Sanctuary Point avait bien des vivres à échanger et le brun ne doutait pas le moins du monde que le retour vers le camp sera avec le matériel nécessaire.
Accompagné par Amy, Tariq venait tout juste d'arriver au Store, s'attardant déjà à jouer les êtres un peu plus sociables avec les habitués. Ceux qu'ils pouvaient voir à chaque arrivée aux Store. Certains appréciés et d'autres, un peu moins.

Alors qu'ils allaient progresser un peu plus vers l'arrière, une voix féminine les interpelle. Pas celle d'Amy, évidemment. Il la reconnaitrait entre mille. Lorsqu'il se retourne en même temps qu'Amy, c'est une adolescente pas bien âgée qui se tient finalement devant eux.
Allons bon. Qu'est ce qu'elle veut, celle-là ? Un regard dans son dos pour la voir fixer un homme un peu plus loin. Un homme qui ne dit rien non plus à Tariq. Et le brun est assez physionomiste pour pouvoir se souvenir des quelques visages qu'il pouvait croiser ici.

- Ca ne doit pas beaucoup payer d'être assassin. On sait tous se défendre.

Assassin dans ce cas. Pas utile. Protection... Tariq ne doutait pas que l'adolescente savait se défendre. Pour autant, il ne voyait pas non plus l'utilité. Glissant les mains dans ses poches, Amy soulève un certain point. "Les gens comme vous", Tariq à presque l'impression d'être un vieux gueux sorti de la campagne avec une telle appellation.

- Elle a raison. J'ai plus l'impression que c'est toi, vous, qui avez besoin de nous.

Levant le regard vers l'homme un peu plus loin, Tariq leva la main, faisant un simple signe pour lui indiquer de les rejoindre. S'ils sont ensembles, Tariq préfère qu'il ne soit pas trop loin à regarder comme un voyeur. Tariq ne savait pas la raison qui les poussaient à les rencontrer. Mais il ne faisait aucunement confiance à l'un ou l'autre.

- Vous êtes au Store pourquoi ? Je ne crois pas vous avoir vu ici avant.

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So take what you want
And take what you need
You eat me alive just like a disease

(c) Miss Pie

Décidément, fit-il en se passant une main sur le visage. Il avait eu l'occasion d'écouter son approche, et il était dépité de cette manie qu'elle avait de toujours tout faire de travers. Elle s'obstinait dans les mauvaises décisions, et l'ardoise ne serait pas nettoyée du tout à ce train-là. Formidable. Il s'approcha en comprenant qu'elle n'avait aucune subtilité, et se planta face aux deux autres avec le même air dépité qu'il avait toujours lorsque Zelda était dans les environs. Pas vraiment de peau d'ours sous la main, mais on peut t'en trouver une qu'il faudra tanner toute seule si tu veux, fit-il à la brune.

Cette dernière avait annoncé clairement sa recherche, et Levi se disait qu'il valait mieux se concentrer sur ça. Et pour la peine, il préféra aussi faire un autre pas vers eux : Et on est pas des assassins, c'est sa dernière lubie apparemment... Certains ont la période gothique, d'autres comme elle préfèrent passer pour des cons, ironisa l'homme en lançant un sourire à Zelda. Le genre qui, pour qui le connaissait, voulait dire "ça, ma grande, tu vas en entendre parler jusqu'à la fin des temps". Je cherche plus à comprendre, et il n'essayait pas. Il y avait quelque chose de casser dans la tête de Zelda, quelque chose que personne ne pourrait jamais réparer, pas même l'amour et la tendresse la plus pure au monde.

Il eut un soupir de circonstances en se montrant cependant plus avenant. Main tendue vers eux, pour officialiser des présentations efficaces : Je m'appelle Levi, elle, c'est Zelda, fit-il fermement. Il permit à la jeune fille d'améliorer sa réputation. L'occasion de placer une phrase pleine de bon sens par exemple, si elle se sentait le coeur de faire un effort de circonstances pour ne plus passer pour une idiote, notamment. On est là depuis peu, on a entendu parler d'vous, annonça-t-il alors en revenant vers eux : En fait, on cherche quelqu'un qu'vous pourriez peut-être connaitre, et il laissa Zelda développer son propos.

Inachevés

La médiocrité commence là où les passions meurent. C'est bête mais j'ai besoin de cette merde pour sentir battre mon cœur. J'ai tellement misé sur mes faiblesses et mes failles, j'mérite une médaille au final j'ai fait qu'briller par mes absences.

- Lui ? Oh non, pas du tout !

Zelda s'est retournée pour observer Levi. Car oui, c'est bien lui que la femme à qui elle s'est adressée semble considérer comme son pote. L'idée lui semble saugrenue. Tant celle qu'elle ait besoin d'être protégée que celle que l'israélien puisse être considéré comme son ami... C'est pas vous qu'il surveille, c'est moi ! C'est bien ce qu'il craint, non ? Qu'à un moment ou à un autre, agacée, elle s'en prenne à eux ! Pour votre sécurité ! Mais ils n'ont pas besoin d'épiloguer là-dessus non plus. C'est un détail, rien de plus. Et puis elle n'a même pas dans l'idée de leur faire du mal pour l'instant.

Mais ça commence !

Surtout au moment où l'homme la ramène pour préciser que ceux qui semblent avoir besoin d'aide, ce sont bien Levi et elle. Ou encore qu'ils savent tous se défendre et qu'ils n'ont pas besoin de ses éventuels service.. C'est plus fort qu'elle : l'adolescente lâche un petit Mais ouais, c'est ça... empli de scepticisme. il ne pense quand même pas vraiment ce qu'il dit, hein, celui-là ?! Mais dans le doute... Tu veux parier ? Non parce qu'elle peut bien prendre quelques secondes pour le ramener sur terre, à ses pieds. Même qu'elle le ferait gratuitement !

Seulement ces deux-là, ils semblent plus intéressés par des fourrures que ses services. Parce que j'ai la tronche d'une fourrurière, p't-être ?! Elle n'a qu'à aller le chasser tout seul, son ours. Ils viennent d'essayer, eux, Et pour un peu ça leur a presque coûté la vie alors bon. Et puis ils veulent en faire quoi, hein, de leurs fourrures ? Les porter ? Z'avez qu'à mettre des fringues si vous avez froid ! Comme les gens normaux ! Et il n'y a même plus besoin de payer, en prime, puisque le pillage est devenu la nouvelle façon de faire du shopping !

Bon, bref, c'est à peu près à ce moment-là que Zelda se demande pourquoi elle s'inflige cette discussion. Et aussi celui et, en parallèle, que Levi intervient. Ils sont vivants, hein ! lui claque-t-elle comme pour lui indiquer qu'elle gérait, et qu'il aurait quand même pu lui laisser davantage de temps avant de l'afficher et que non, elle ne cherche pas à se faire passer pour une conne ! Une lubie, une lubie... On est quand même un peu des tueurs, hein, quand on y pense ! grogne-t-elle également lorsqu'il tente à nouveau de la dénigrer dans la foulée. C'est même plutôt classe de le dire, non ?

Après dans les faits, ouais, elle est plutôt contente qu'il reprenne les choses en main. Ainsi l'israélien leur explique plus ou moins ce qu'ils attendent d'eux après avoir fait les présentations. Et elle, pendant ce temps, elle se place un peu en retrait. Pour surveiller les deux gus et les observer de haut en bas. Parfois avec dégoût ou curiosité. En fait elle ne réagit à nouveau que lorsque l'israélien leur explique ce qu'ils attendent d'eux : des informations sur quelqu'un qu'ils pourraient sans doute connaître. Un type qui s'appelle Achilles, ça vous parle ? Autant aller droit au but et gagner du temps. De toute façon elle ne pense pas qu'il existe de manières plus subtiles de poser la question. Et non, pas celui qui bossait pour César ! Au cas où ils auraient envie de faire un peu d'esprit et de laisser libre cours à ce qu'ils semblent considérer comme de l'humour...

Zelda Anderson

Power, real power, doesn’t come to those who were born strongest, or fastest,
or smartest. No. It comes to those who will do anything to achieve it.

Amy hocha la tête presque imperceptiblement alors que Tariq affirmait qu’être assassin était une perte de temps, maintenant. Ça l’incitait, elle, tout au plus à se méfier d’elle. Pour parler d’assassinat, il fallait vouloir tuer quelqu’un de sang froid, sans se soucier du pourquoi du comment. Elle-même avait du sang sur les mains, mais pas celui d’innocents ou d’inconnus – pas totalement, pour le second point, du moins. Suffisamment pour savoir que c’était des crevures. En tout cas, elle était rassurée de ne pas être seule face à elle, ici. Parce qu’elle était franchement bizarre, et que la métisse était bien incapable de prédire ses réactions. Même si elle semblait avoir un garde-fou qui, d’ailleurs, semblait se joindre à eux après qu’elle l’ait regardé et que Tariq l’y ait invité.

« Il t’accompagne mais il te surveille ? » Amy ne se départit pas de son air dubitatif : ils faisaient un drôle de duo, quand même. Elle failli d’ailleurs s’esclaffer, certaine que Zelda n’était pas sérieuse, mais elle le semblait presque trop. Même Amy, qui était maladroite, s’y prenait mieux qu’elle pour converser avec les gens, et négocier. Et ce n’était pourtant pas son fort. « Tu veux que je te montre comment j’utilise mon fusil ? » Des fois qu’elle ne l’ait pas vu, dans son dos. Même si la tisserande n’en ferait rien, pour ne pas gâcher ses précieuses balles.

Arquant un sourcil, elle se concentra plutôt sur son compagnon, se retenant de lever les yeux au ciel alors qu’elle les qualifiait, encore une fois, de gens anormaux. Ce serait vraiment grave, si elle l’insultait ? Ça la démangeait. « Une peau à tanner ? Ok, ça peut peut-être le faire. » Peut-être, à voir ce qu’ils voulaient en échange. A voir ce qu’ils pouvaient donner d’autre, aussi, si ça n’était pas suffisant à ses yeux. Mais il était bizarre aussi quand même, à prendre comme ça l’attitude de la fille… Elle était si bizarre ? Pas que ça surprenne Amy, elle semblait franchement pas nette, mais quand même. Peut-être qu’il faisait une bonne action en essayant de tenir compagnie à une fille très simple d’esprit. Même si elle était surprise qu’elle ait survécu aussi longtemps.

« César ? C’est qui ça ? » Elle adressa un regard perdu à Tariq, y’avait un mec à ce nom ici ? Pas qu’elle sache. « Mais ouais on le connaît, lui. Achille. Vous voulez savoir quoi ? » Parce que les infos étaient pas gratuites. Et si ça pouvait éviter à la folle de tenter de les attaquer, vu qu’elle se ventait d’être très douée pour tuer…