The Walking Dead RPG

Oui, j'ai beaucoup aimé mon travail, elle n'a pas à en rougir, elle en était fière même, comblée. Aujourd'hui, la musique n'est qu'un pansement au coeur, sur des plaies qui ne se refermeront jamais. A peine une consolation, même si elle sait que pour beaucoup, c'est d'un vrai réconfort. C'est pour ça aussi qu'elle aime ce qu'elle peut faire, malgré le fait qu'elle n'ait pas pu jouer pendant de long mois après sa rencontre avec Luke, et les viols subis. C'était très difficile et compétitif, j'ai dû travailler comme hôtesse dans des bars pour payer mes études aussi pour soulager mes parents, explique-t-elle.

Un temps révolu, où elle a mis à rude épreuve son foie pour accompagner des hommes en mal de compagnie et de chaleur humaine. Certains diront qu'il s'agit de prostitution, mais Tori n'est jamais allée plus loin que la conversation, l'accompagnement, avant de rentrer chez elle, éreintée. Ensuite sortir par moment avec une violoncelliste était très bien vu, surtout d'être avisé en sa compagnie. Au Japon, lorsque son couple avec son mari s'est su dans le milieu, c'était surtout pour l'image qui en était renvoyé : Mais je ne regrette rien même si aujourd'hui, ça n'a aucune utilité, ajoute-t-elle simplement.

Elle écoute Evan et écarquille les yeux d'étonnement : Hoani ? bien sûr qu'elle a entendu parler de la soeur de Peter, et d'à quel point il a tout fait pour la retrouver. De même pour Reed qui n'a accepté de rentrer que lorsqu'elle l'a supplié de revenir au campement malgré sa quête perdue d'avance. Tori ne sait pas comment vivre cette information, Peter s'est gardé de lui en parler. Peter est au courant ? Demande-t-elle par curiosité : Nous n'en avons pas parlé tous les deux, si tu le lui as dit, pour ça qu'elle a l'air aussi surprise, donc.

Elle lui offre néanmoins un sourire, en haussant les épaules : Tu es en sécurité ici, je peux te l'assurer, écrit-elle en faisant glisser le message vers lui, comme pour s'assurer qu'il l'enregistre bien. Peut-être pourra-t-il même garder le mot et le relire parfois s'il en a besoin : On est tous bizarres mais pas méchants, ça, il l'a sans doute déjà constaté. On s'y fait avec le temps. C'est même contagieux quand on y pense.

Us against them

ANAPHORE

Je sais que le monde de la musique, de manière générale, est assez complexe. Alors lorsqu'elle me parle de difficulté et de compétitivité, je ne suis pas du tout surpris. Sans compter cette pression familiale que je peux deviner plutôt aisément.

- Ca à du être compliqué pour toi, en effet. Mais tu peux être fière de toi. Même si la vie maintenant fait que, tu peux être fière de toi.

Que j'ajoute, sourire aux lèvres. De toute évidence, elle a poussée, s'est donnée les moyens de réussir, d'avancer malgré les difficultés. Je trouve que c'est donc louable. Le fait qu'elle ne regrette rien est aussi une bonne chose. Il y a tellement de gens qui regrette ce qu'ils ont pu faire. A juste titre étant donné le monde d'aujourd'hui. En tout cas, je me sens bien en présence de Tori. Elle est calme et elle impose une certaine sérénité sans que je ne sache réellement comment ni pourquoi.

- Oui, j'en ai parlé à Peter. Je suis désolé, j'aurai pensé qu'il t'avait informé. Mais oui, je lui ai dis. Elle est marié à celui que je considère comme mon père. Ils étaient amoureux... la dernière fois que je les ai vu.

Et j'ai confiance en Elijah. Je sais que l'amour entre lui et Hoani semblait sincère. Mais je ne suis plus à New Eden depuis un petit moment. Difficile donc de dire si elle va toujours bien. Difficile de dire s'il ne sait pas passé quelques choses depuis. C'est aussi pour ça que j'avais bien précisé à Peter qu'elle allait bien la dernière fois que je lui ai parlé, que je l'ai vu. Il y a un petit moment. Mais je vois bien que Tori veut me rassurer et, comme d'autres ici, prends le temps de le faire. Alors lorsqu'elle écrit le mot et le fait glisser vers moi. Des mots pourtant simples, je ne fais que sourire d'avantage.

- Je me sens plus en sécurité ici que dans n'importe qu'elle autre endroit avant.

Je n'en ai pas fait beaucoup mais en quelques années, autant dire que j'ai su voir où j'étais en sécurité ou non. Et auprès des IF, je me sens mieux que jamais. Et je me dis que c'est une bonne chose de le dire. Quant à les qualifier de bizarre, je n'irai pas jusque là puisqu'ils ont chacun particularité. Et je les aime bien. Tous à leurs manières.

- Il faut un peu de folie dans tous les groupes. Mais je ne vous trouve pas bizarre. Je me trouve même plus de points communs avec vous qu'autre chose. C'est ce qui me plait aussi ici. Si on doit se défendre, on le fait. Mais on ne cherche pas forcément le conflit.

Les légumes maintenant épluchés, je rassemble les épluchures. On pourra faire de l'engrais avec ça. Découpe des légumes. Je m'y met sans attendre pour ne pas non plus monopoliser son temps aussi. Même si j'apprécie beaucoup de discuter avec elle.

- Tu as toujours été ici ? Je veux dire, avec les Fuckers ?

(c) semper eadem

Spoiler:

Ne t'en fais pas, Peter et les autres me cachent plein de choses pour ne jamais m'inquiéter, je ne sais pas trop comment le prendre mais j'imagine qu'ils ne font pas ça pour me blesser, ils veulent juste me protéger, explique-t-elle doucement, sans que son expression ne se voile d'une quelconque rancœur à l'égard des autres. Elle comprend pourquoi ils font ça, et ne leur en veut pas. Même si... Venant de son compagnon, peut-être que ça la perturbe un petit peu. Et puis, Peter est assez secret en général...

Surtout depuis son retour de chez les Sinners. Elle n'a pas essayé de creuser, son but est de faire en sorte qu'il vienne à elle, lui parle, lui confie ce qui le trouble, pas d'imposer sa présence ou le fait qu'il doit absolument vider son sac chez elle. Tori se doute qu'il a vécu des horreurs et que ça n'a rien de facile pour lui. Alors, elle le laisse y aller à son rythme, se contenir, se reconstruire, auprès d'elle et de leur enfant, qui a déjà tant fait couler de sang par sa simple existence. La japonaise se fait songeuse à propos de tout ça, troublée aussi, elle aimerait tellement que les choses soient plus simples pour tout le monde. Leur offrir un refuge, un abri, sans pour autant qu'ils souffrent.

Mais elle n'en a pas le pouvoir. Ses yeux se relèvent vers Evan à sa question, et elle affiche très vite une expression surprise : Oh non ! Pas depuis le début. Enfin... Si, depuis le début du groupe. Mais avant ça, leur clan a été un peu différent : C'est une longue histoire amusante à raconter, si tu veux qu'on en parle, écrit-elle simplement avec un air complice. Evan se montre curieux de ce qu'elle a à dire, et elle lui offre un petit rire amusé avant de commencer à poser quelques mots sur son carnet. Des questions, le garçon en a mille. Notamment sur l'histoire de leurs soirées favorite à Seattle.

Us against them

ANAPHORE