The Walking Dead RPG

Des mois que je suis ici, que je cohabite avec toutes ces personnes. Au fond, je suis reconnaissant envers chacune des personnes. Parce qu'ils m'ont accueillit, certains plus à contre coeur que d'autres. Mais je ne peux pas vraiment leurs en vouloir.
Et si je suis plutôt avec Camilla aux vignes, ça fait un petit moment que je n'ai rien fait en cuisine. Parce que c'est généralement le terrain de Tori, parce qu'elle tient aussi le stock.

Et je ne veux pas me servir comme ça. Bizarrement. Même en étant chez moi. Ca n'est pas pareil qu'à New Eden. Je n'ai pas accès à l'électricité. Pas au four ou à certains ingrédients. Mais j'aimerai faire plaisir avec ce que je possède ici. Du moins, ce que l'on possède ici.
Et c'est pour ça que je compte déranger un peu Tori. Je supposes qu'elle doit savoir ce que je veux faire, quoi, pourquoi. Et je ne sais même pas si j'ai le droit de mettre le nez dans le stock sans son accord, non plus ?

Je pousse la porte de la maison. Si ça à beau être chez moi, j'ai parfois l'impression que je trépasse un peu. Mais je suppose que cette sensation passera avec le temps. Que je ne penserais à rien en entrant, en allant dormir. Je cherche finalement Tori et la trouve dans le salon.

- Hey. Je voulais savoir une chose... Hum. J'aimerai faire quelque chose pour les autres et toi. Mais je ne sais pas vraiment si j'ai le droit de me servir ou pas.

Des fois, j'ai vraiment l'impression d'être là depuis trois jours. C'est bizarre cette sensation d'être à ma place en même temps que de ne pas l'être. J'ai l'impression de déranger et d'être parfois là par obligation pour les autres. Au fond, ce n'est pas vraiment faux.

- Avant tout ça, je cuisinais beaucoup. Et dans la limite du raisonnable, je me suis dit que ça pourrait faire plaisir aux autres d'avoir quelque chose qu'ils ne mangent pas forcément.

Pas depuis un moment en quelque sorte. Et puis, si je peux faire plaisir un peu ? Et me faire plaisir en faisant des choses que j'aime aussi ? Je ne sais pas si Tori sera partante. Mais j'aimerai bien qu'elle reste un peu avec moi aussi. Elle est gentille. J'aime cuisiner aussi mais tout seul, j'ai de plus en plus de mal.

- Je ne voulais pas me servir dans le stock sans ton accord en amont. J'ai pas besoin de grand chose non plus. Et euh.. comment ça va ? On ne se parle pas beaucoup. J'aimerai bien apprendre à te connaître vu qu'on habite dans la même maison aussi.

Ok, ça se mélange un peu tout le bordel.

(c) semper eadem

Spoiler:

Elle se sent un peu fatiguée, de plus en plus dernièrement. Elle ne se l'explique pas, peut-être un petit rhume. Il faut dire qu'après la tempête et la sacrée crève qu'elle a pu attraper, Tori n'a eu de cesse d'enchainer toutes les maladies possibles. Alors, ça n'est pas anodin, elle a l'impression que c'est la même chose qui se répète. Impossible de savoir comment s'y prendre pour renforcer son système immunitaire, et là... Elle se traine une bonne nausée qui la handicape un petit peu dans son quotidien. Elle se tient par ailleurs éloigné des fourneaux pour cette raison, pas seulement à cause de la fatigue et de la catastrophe qu'elle peut être dans ces circonstances.

Un soupir lui échappe, et l'intervention d'Evan vient la sortir de sa torpeur : Hmm ? La japonaise semble ne pas comprendre alors qu'il s'approche et lui explique ce qu'il veut. Elle a les sourcils froncés, les yeux ronds, scrutant l'homme en essayant de suivre cette timidité qu'elle ne lui connait pas. Et à dire vrai, sans doute ne connait-elle pas grand-chose de lui, depuis qu'il est arrivé. Evan s'est toujours fait discret, avec tout le monde. Serviable évidemment, parce que redevable de ce qu'elle a compris. Mais la japonaise n'a pas eu l'occasion ou le temps de creuser la question, et elle s'en veut soudainement.

Tu es chez toi aussi, Evan ! Ecrit-elle rapidement sur son carnet. Il n'est pas familier à son langage, elle le ménage un peu : Tu te sers ce que tu veux, tant que tu le notes, c'est bon pour nous ! Assume-t-elle avec enthousiasme, un sourire de circonstance : Et puis, c'était aussi ton métier, moi ça n'est pas du tout mon cas... Tu sais quoi, ça nous ferait tous plaisir que tu te sentes à ta place et que tu fasses ce qui te plait, elle hausse les épaules alors : Tu as déjà une idée sur la recette que tu as envie de faire ? On va voir ensemble si on peut trouver ce qu'il te faut, elle se relève d'ailleurs, et lui fait signe de l'accompagner : Viens, suis-moi !

Us against them

ANAPHORE

J’ai bien conscience que la communication est un peu complexe pour Tori. Mais ça ne me pose pas plus de problème que ça. Et il est vrai que je me rends compte que je me conduis encore comme si j’étais présent depuis quelques jours. Comme si j’étais là par hasard et que je devais rendre un service contre leurs aides. Et l’écriture rapide de Tori m’indique qu’elle pense la même chose. Que je suis chez moi.

- J’ai encore un peu de mal à le rentrer dans ma tête.

Que j’avoue avec un sourire. Je me concentre toutefois sur ce qu’elle écrit. Je me serre, tant que je note, c’est bon. J’affiche un sourire, peut-être un peu plus soulagé qu’elle soit aussi avenante et gentille. Non pas qu’elle ait l’air mauvaise ou quoi que ce soit. Mais j’ai appris à mes dépends que se fier aux apparences est généralement une grossière erreur. Enfin, si je prends Faith, elle fait un peu peur mais je la trouve géniale. Tout est une question de point de vue.

- Je ne sais pas si tout le monde est de ton avis mais ça me rassure. Qu’est ce que tu faisais de ton côté ? Tu cuisines très bien, même sans que ça ne soit ton métier.

C’est quand même elle qui nourrit tout le groupe. On ne peut pas négliger ça. Et je trouve qu’on est bien nourri, de toute façon. Mais son enthousiasme me fait plaisir et m’ôte encore un peu la retenu que je possédais il y a quelques secondes. C’est bête comme j’ai l’impression d’avoir un peu changé en quelques mois. J’ai l’impression de ne pas réussir à me lier plus que ça et que je reste plus en arrière qu’autre chose. Ironique quand on sait que je suis envahissant et sociable en temps normal.

- Eh bien.. Comme on n’a pas de four et pas forcément accès à tout. Je me suis dit que de la panna cota, c’était pas mal. Ca se tient au frais, tu as besoins que de crème, œuf, framboise dans ce cas-là. Même si on a pas de gélatine, un temps un peu plus long au frais devrait figer un peu la préparation… Ce n’est pas bien compliqué et je trouve ça très bon.

J’aurai préféré quelque chose de chose mais sans four, c’est un peu complexe. Et puis ça n’enlève pas le côté bon après un repas, de toute façon. Alors, je la suis finalement pour voir si elle possède tous les ingrédients. Je me dis que oui, normalement. Parce que j’y pense depuis un petit moment alors j’ai pu voir ce que l’on pouvait avoir et ne pas avoir. Je ne vais pas proposer du nutella dans tous les cas.

- Personne n’a d’allergie ? Je ne voudrais pas provoquer quoi que ce soit.

Même si nous avons des médecins plus que performant, je ne veux pas prendre le moindre risque. De toute façon, c’est une déformation professionnelle à présent. J’ai trop l’habitude pour déroger à la règle à présent.

- Je ne sais pas s’ils aimeront.

(c) semper eadem

Spoiler:

Tu y arriveras, à force ! Assure-t-elle en lui montrant le carnet pour qu'il puisse la comprendre. Tout comme il comprendra sa manière de parler, à mesure qu'ils se fréquenteront tous les deux. Tori est optimiste, elle l'a toujours été, pour tout un tas de choses. Mais les gens, surtout ceux qui parviennent à se faire une place dans sa famille, sont ceux pour qui elle espère le plus. Et en particulier le bonheur, plein, entier, assuré. Les lèvres ourlées d'un sourire, à sa question, elle a un rire : J'étais musicienne, écrit-elle alors : Violoncelliste pour être précise, et très douée dans le domaine.

C'est cependant devenu rare de l'entendre jouer ces derniers mois, en raison de plein de choses malheureusement. Mais au Japon, nous apprenons à cuisiner très tôt, pour pouvoir rester en bonne santé, explique-t-elle à son complice pour qu'il comprenne bien : Quand tout ça a commencé, j'ai appris aussi à le faire pour des groupes entiers, pour aider et contribuer, et ne pas être mise sur la touche. La petite main utile, qui s'est contenté des basses besognes pour pouvoir survivre : C'est pour ça que je le fais ici aussi, c'est plus facile pour tout le monde comme ça, précise-t-elle. D'autant plus quand beaucoup ici aimeraient se nourrir exclusivement de vin.

C'est une très bonne idée ! Signe-t-elle avec enthousiasme, au sujet de la panna cota. Elle a un sourire joyeux, et fait signe à Evan : Viens, on s'y met ! Le temps de récupérer les ingrédients en tout cas, ils ne reviennent en cuisine que les bras pleins d'un tas de choses utiles pour ce qu'ils prévoient : Ils adoreront, on le servira en dessert au repas ! Suggère-t-elle : On peut faire un potage aussi, avec une sorte de ratatouille pour que ça tienne bien au ventre ce soir ! Avec quelques morceaux de viandes notamment, ça peut être bien. Qu'est-ce que tu en dis ? Demande-t-elle à Evan. Après un temps de silence : Tu travaillais aussi à New Eden alors ?

Us against them

ANAPHORE

Plus je passe un peu de temps avec Tori, plus je la trouve adorable. Déjà en temps normal, elle n’a pas l’air méchante. Je la trouve gentille et complétement différente de Peter. Mais ça n’est pas négatif, je trouve qu’ils forment un beau couple ensemble. Mais elle a raison. A force, je pense que ça ira. Que j’aurai l’habitude de me dire que je suis chez moi.

- Wow, vraiment ? Je pensais que tu savais en jouer comme ça, pas forcément qu’il s’agissait de ton métier. Ca devait être génial.

Perso, je suis une buse en instrument. Mais je sais reconnaître le talent des autres. Et le peu de fois où j’ai entendu Tori jouer eh bien. C’était magnifique. Mais je comprends mieux comment elle cuisine aussi bien. Au fond, ça ne me surprends pas qu’il s’agisse d’un fait culturelle.

- Je comprends. Tu dois avoir de bon souvenir avec ta famille alors, si tu as appris avec eux plus jeune. Mais c’est bien, on est utile chacun à notre manière et tu cuisines très bien. Je te remercierais jamais assez pour tout ce que tu fais.

Ca paraît si anodin de cuisiner mais pour l’avoir fait maintes et maintes fois, ça n’est pas toujours si simple. Mais à ce que je propose, elle a l’air emballé et armé d’un sourire qui arrache et montre le mien. Le sien est communicatif, il faut dire. Je la suis alors pour pouvoir récupérer chacun des ingrédients donc j’aurai besoin. Et elle propose même un repas qui me donne déjà envie de manger à l’instant T. Alors, je hoche la tête avec un grand sourire sur le visage.

- C’est une bonne idée ! Ca tient bien à l’estomac et je pense que tout le monde dormira comme des bébés par la suite.

Et puis, c’est toujours quelques choses que tout le monde aime de manière générale. Je pose mes propres ingrédients et attrapent donc ceux pour le potage et la ratatouille. Au final, on ne sera pas trop de deux avec toutes les épluchures de légumes et autre. Sans compter la viande, évidemment. Je tire finalement un tabouret puis un second dans le cas où la brune veut s’y installer. Je ne suis pas très grand personnellement mais resté penché un long moment sur le plan de travail, c’est un peu complexe par moment.

- On peut commencer par les légumes à éplucher, comme ça. C’est fait.

Dis-je finalement en attrapant l’un des couteaux. Pas sûr qu’on ait cent cinquante épluche légume de toute façon. Et puis, c’est plus simple au couteau. Lorsque je vois du mouvement, je me tourne finalement vers elle. Si elle signe, je ne le comprends pas vraiment. J’ai pu chopper quelques mots à force mais pas de quoi tout comprendre alors je lui suis reconnaissant pour le temps qu’elle prends à écrire. Et sa question est… inattendu. Oh, je ne suis pas surpris qu’elle sache d’où je viens. Elle est la compagne de Peter, proche d’Elena et Faith. Autant, je tente de ne pas y penser. Alors, je hoche la tête.

- Oui, j’étais employé dans une des boulangeries du District 4. Je faisais un peu de tout avec deux autres personnes. J’avais le sentiment de pouvoir oublier ce qu’il se passait dehors… sans pour autant savoir VRAIMENT ce qu’il se passait et par qui c’était provoqué…

Autant dire que je voulais éviter les rôdeurs et autres groupes de pillards.. mais au final, je suis rentré dans le pire groupe qui soit. Enfin, le pire, je ne sais pas. Mais l’un des pires, en tout cas.

(c) semper eadem

Spoiler:

J'ai commencé le violoncelle à neuf ans, puis fais l'opéra de Tokyo pour entrer dans un orchestre, explique-t-elle à travers ses mots, en tirant évidemment un sourire humble de son passé et de son travail. Entre autres activités, la musique est bien la seule chose qui est parvenue à l'animer, si on omet son mari à l'époque de qui elle était follement éprise, et maintenant sa famille qu'elle aime par-dessus tout. Je me suis mariée aussi, mon mari a dû partir à Los Angeles, je l'ai suivi pour intégrer les studios et faire des compositions de musiques de film au cinéma, ajoute-t-elle alors avec enthousiasme.

En fait, il est bien probable qu'un film vu par Evan ait son nom au générique. Entre autres, elle a pu travailler sur pas mal de musiques de manga animé, ou de gros block-busters du cinéma. J'ai pu travailler en Autriche aussi, une autre époque, elle n'y est restée qu'un an, vu les obligations de son mari. Tant qu'ils n'avaient pas d'enfants, impensable de toute façon de cesser de travailler. Et entre le travail de son époux et le fait qu'ils n'ont jamais eu aucun rapport après leur mariage, Tori a eu l'occasion d'exceller : pas moins.

En fait, nous apprenons ça à l'école, comme à ranger et nettoyer notre espace de vie, explique-t-elle avec ses mots et un sourire de circonstances. J'ai été surprise en arrivant ici de voir comment c'était totalement différent, ajoute-t-elle rapidement en entamant la découpe des légumes, avec Evan. Ils semblent pouvoir s'harmoniser tous les deux, ça n'est pas désagréable. Tori est la première à rêver d'un équilibre, d'autant plus dans ce chaos qu'est le quotidien à Telve, et en général avec les gens qui composent sa vie.

Pourtant, il n'y a pas un monde où elle voudrait se défaire d'eux. Maladroitement, tous se sont fait une place dans son cœur. Cette folie dans laquelle ils vivent est ce qu'il y a de plus délicieux, elle pimente leur quotidien, et les transforme en quelque chose de plus grand que de simples survivants à ses yeux. Je comprends, signe-t-elle, avant de l'écrire : Sans Peter, je serais dans une situation encore plus difficile aujourd'hui, il m'a sauvé, certifie-t-elle. Je n'aurais pas hésité à intégrer New Eden, si ça avait pu me mettre totalement à l'abri, pour ne pas réfléchir, malgré les doutes sur eux : Elena est très impliquée là-dedans, elle avait une amie qui était retenue là-bas...

Us against them

ANAPHORE

Neuf ans. C'est très tôt. Mais j'imagine que c'est assez fréquent dans les pays asiatiques. Sans vouloir faire preuve de cliché, évidemment. Je sais que beaucoup font travailleur leurs enfants sur divers possibilités. Leur faire découvrir des choses. Et je pense que c'est une bonne chose. Particulièrement lorsque, comme Tori, ce domaine devient un métier.

- Tu as pu faire et découvrir pas mal de chose alors ? C'est génial.

Sourire aux lèvres, je suis complétement honnête. Je ne sais pas jouer d'instrument, rien de bien extravagant par rapport à d'autres. Mais je ne me sens pas moins dévaloriser non plus. Mais de ce que j'entends, elle a beaucoup voyagé, rencontré beaucoup de personne. Et je me dis qu'elle a du s'épanouir dans son domaine.

- Je suis heureux pour toi. Ca devait être une expérience géniale.

Et le côté dépaysé, ça ne me surprends pas. Entre les pays asiatiques, adepte d'une propreté inégalé. Et les USA. Il y a un certain monde, c'est sûr. Je me concentre un peu sur les légumes. Parce que je ne veux pas me couper un doigt ou quoi que ce soit d'autres en épluchant le tout. Et malgré les questions de Tori, j'y réponds sans détour. Parce que je me dis que je peux lui faire confiance. Et puis, elle doit déjà être au courant des quelques secrets gardés par les têtes d'IF à mon sujet. Elle signe et je me contente de pincer les lèvres. J'aimerai pouvoir la comprendre mais je n'ai pas encore pu l'apprendre. Petit à petit, je pourrais peut-être le comprendre ?

Mais ce qu'elle me dit, m'écrit, c'est la même chose, eh bien ça me faire sourire. Ca me rassure, à dire vrai. Je tourne alors les yeux vers Tori et hoche alors la tête.

- Avant d'intégrer New Eden, je n'étais déjà pas rassuré par rapport à eux. J'y suis allé parce que mon frère en avait entendu parler. Quand il est mort, j'avais pas le courage de vivre seul alors j'y suis allé. Oui, la soeur de Peter y est aussi. C'était une de mes amis.

J'espère qu'elle va bien, Hoani. Et tout le reste de mes proches que je n'ai plus vu depuis un moment. Mais je ne peux nier le fait que les mots de Tori me sont réconfortants, d'une certaine manière. Comme si ça m'enlevait un peu la masse sur mes épaules. Je repose les légumes sur le plan de travail.

- Merci.. Ca me fait du bien d'entendre ça. Et maintenant, malgré les circonstances, je suis content d'être hors de New Eden. J'aurai préféré d'une autre manière mais... je pense que je n'ai pas à me plaindre étant donné ma vie ici.

(c) semper eadem

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