The Walking Dead RPG

Oui, Anton était un de mes clients réguliers, souffle-t-elle en réponse, le regard dans le vide. Il disait être amoureux de moi, ajoute-t-elle alors en haussant les épaules. Elle n'en est plus bien sûre, ou n'en a pas grand souvenir. Sans doute parce qu'elle l'a plus utilisé que l'inverse. Qu'elle a abusé de ses charmes sur lui pour obtenir ses faveurs et ses ressources. Elle l'a sans doute un peu aimé, maladroitement, de la pire manière possible. Parce qu'elle n'a aucune idée de ce qu'est aimer sainement, parce qu'elle ne saura jamais avoir envie de quelqu'un sans que ça soit maladif, imprégné par la douleur et la honte. Et j'ai vécu avec Lex. Elle ne se prostituait pas, elle, ajoute-t-elle.

Elle a un rire, soufflé doucement, qui lui échappe. Le pire c'est qu'aujourd'hui, Joe sait qu'elle serait aussi compétente, sinon plus, pour pouvoir protéger les filles du motel. Mais sa jeunesse et sa beauté ont eu raison de ce rôle. Pendant longtemps, elle s'est sous-estimée, pensant qu'elle ne vaudrait jamais mieux que ça, qu'il n'y aurait qu'ainsi qu'elle parviendrait à se mettre en sécurité. Elle sent une nausée la saisir cependant, en mémoire les gestes, les faux-semblants et les coups de reins douloureux, qui sont autant de coups de poignards dans son intimité : Elle nous servait de... De garde, en gros, ajoute-t-elle alors en haussant les épaules.

Il doit n'en avoir rien à faire. Lex a dû le lui expliquer, ou Anton d'ailleurs, elle ne fait que répéter des évidences qui n'intéressent personnes. C'est un morceau de passé disloqué et douloureux, alors qu'elle relève les yeux vers lui. Orion n'est pas resté inactif pendant son séjour là-bas. Il s'est entrainé, il a appris des choses, il a bu aussi. Je vois, souffle-t-elle. Tout ce qu'elle n'a pas vraiment eu l'occasion de faire ici, dans son état. Surtout avec ce dernier qui se dégrade de jour en jour, et l'impression étouffante maintenant qu'il a passé du bon temps là-bas. S'il veut y retourner, c'est sans doute qu'il y a rencontré une fille bien plus jolie, douce et intéressante qu'elle : Tu n'as pas besoin de mon autorisation pour aller les voir ou troquer avec eux, si tu te sens de le faire, vas-y, ajoute-t-elle.

N'est-ce pas ce qu'on attend d'elle ? Elle n'a aucune raison de l'enfermer ici, dans son enfer personnel, avec elle. Un soupir lui échappe. Assise sur le lit, sa main dans celle d'Orion, elle a un temps d'arrêt à songer à tout ça. Hmm... Ses yeux se relèvent vers lui cependant quand il saisit un cheveu à elle sur son sweat : Quoi ?! Merde ! Non, c'est- Elle bondit à nouveau, mue par une énergie nouvelle en essayant de garder pourtant contenance. Impossible dans sa situation, Johanna a l'impression que ses pensées se devinent comme le nez au milieu de la figure. Et pour elle, c'est évident qu'Orion a tout compris.

Alors, elle le saisit par le poignet, et le tire un grand coup pour qu'il se relève sur ses jambes en l'éloignant du lit : Tu m'énerves ! Décrète-t-elle en lui balançant le coussin à la figure, qu'elle vient de défaire de sa taie. Dehors ! Exige-t-elle dans la foulée. L'autre coussin prend la même direction sans attendre. Elle ne va pas se contenter de laver les draps : elle va les brûler, pour effacer toutes les preuves de ses méfaits : Laisse-moi ça ! Exige-t-elle par ailleurs en attrapant le sweat, qu'elle vient serrer contre elle en lui jetant un regard furieux. Manquerait plus qu'elle soit obligée d'admettre le temps qu'elle a squatté ici.

si le soleil se lève sur les autres

On a dévalé la pente en moins d'deux, on a fait comme si on savait pas. On a évité les regards ambigus, on a fait comme si on pouvait pas. On a dessiné la zone, évité les roses, repoussé la faune, compliqué les choses. Mais maudit ami, je veux plus : Danser ce slow avec toi

Il le sait, mais l'entendre de sa bouche est douloureux, encore plus que lorsqu'Anton l'a plus ou moins dit. Il s'en doutait aussi. Le barbu l'a bien aidé, il lui en a fait baver aussi, surtout baver même. Axelle est une femme qui ne passe pas par quatre chemins, ce qui est plutôt appréciable. Emilie, elle est douce et forte à la fois, l'envie de protéger son fils coule dans ses veines. Kaitlyn est une vraie tête de boudeuse, ou du moins l'amabilité ne fait pas bon ménage avec elle. Mais c'est une chouette navigatrice. Néanmoins, même en repensant à la baie, à ses habitants pour essayer d'oublier ce "détail"; il n'y parvient pas.
Il se mue légèrement dans la jalousie. Lui qui ne l'a jamais été a envie de la plaquer au mur, sur le mit, de l'embrasser avec une tendresse insolente. Il a envie de lui faire oublier tout cela, tout ce passé au motel. Il ne peut se résoudre à ce que les autres disent, réduisant la petite blonde à la prostitution. Lui, Orion, ne la voit pas comme ça.

Il serre les dents, les fait légèrement grincer l'une contre l'autre. Il inspire, prenant sur lui, se retenant de s'enrager et de prendre une moue boudeuse et vexée. Il baisse quelques instants les yeux, juste pour éloigner ses folles pensées, son envie de hurler à tous qu'ils se trompent. Que Johanna est plus que cela, qu'elle est belle, sensible, intelligente, mais qu'hélas elle est psychologiquement malade. Mais encore une fois, il manque de courage, ou bien ne veut tout simplement pas passer pour un connard comme elle a sûrement dû connaître.

Il continue de discuter, presque simplement, même si au final, il se sent encore plus mal. Il n'arrive pas à effacer tout cela de sa tête. Bordel ! S'il était plus fort... S'il avait été là avant. Est-ce que les choses auraient été différentes ? Il n'en sait rien, encore une fois, une énième fois, il ne sait pas, et ça l'agace.
Mais à la phrase presque sèche de la blonde, le brun tourne sa tête dans sa direction, et lève les yeux au ciel une demie seconde. "Je veux ton accord parce que ça me fera un bon bout de route. Que tu pourrais venir avec moi... Si tu veux hein, je t'oblige en rien." Ajoute t-il pour essayer de passer outre ce qu'il peut supposer suite à son ton dans sa phrase précédente à son égard. Il ne sait pas pourquoi elle y met autant de détachement, un aspect aussi rugeux. Il peut tenter d'avoir du poisson ou d'autres trucs, des armes types explosifs. Mais si Joe ne veut pas, alors il n'ira pas.

Orion observe alors autour et trouvant un cheveux sur son pull il interroge sans plus la jeune femme. Néanmoins face à sa réaction, il ne s'attend pas à la voir bafouiller puis bondir sur ses jambes frêle et le tirer avec sa petite force. Avant son départ elle en avait plus, et alors qu'il se lève, il s'en veut, il culpabilise en réalité. Il aurait dû rester, prendre soin d'elle, se montrer plus présent, ne pas la fuir. Johanna doit sincèrement le prendre pour un nul, un froussard, un fuyard sans couilles. Min a honte de lui, de son propre comportement. Alors même s'il rattrape les oreillers au vol quand elle les lui jette, il ne peut s'empêcher de la trouver drôle, attachiante, mignonne et jolie dans son agacement. Même si elle insiste pour le faire partir de sa chambre. "C'est ma chambre non ? J'ai bien le droit d'y rester, et arrête de vouloir changer mes draps !" Il est peut-être idiot, mais à part se dire qu'elle a fait une connerie dedans ou autre il n'en a aucune idée du pourquoi du comment, elle veut à tout prix laver les draps.
Orion, pose les oreillers sur la chaise en bois et avance simplement avant de voir sur les draps foncé quelques mèches de cheveux blond. Surtout sur les taies d'oreillers, et encore plus quand elle serre trop fort son pull. Puis c'est comme un déclique. Il a compris, il rougit, puis rit et la regarde légèrement amusé. "T'as piqué mes oreillers ?! Les tiens te conviennent pas ?" Il peut manquer de maturité, d'expérience mais il sait à peu près détourner une conversation, pour induire quelque chose dont vraisemblablement il se doute de la réponse. Il penche donc légèrement sa tête sur le côté et tend le bras pour reprendre son pull. "J'aimerai quand même le mettre, j'ai pas très chaud" Argumente le jeune homme en tirant sur la capuche sombre. Il veut encore voir comment elle va réagir, parce qu'il se doute qu'elle n'a pas simplement pris ses oreillers. Il l'avait sentie plus ou moins en entrant dans la chambre, l'odeur légère, presque floral, et elle n'est pas à lui qui garde précieusement un déo et une bouteille de parfum sentant le musc.

 I feel like in a dangerous game, ...

I knew I couldn't get out of it, but I got caught again

× by lizzou.

Pourquoi ? J'aurais le droit de venir aussi ? Elle fronce les sourcils, sans bien comprendre la proposition d'Orion. Et surtout, si cette dernière vient des Exiles eux-mêmes et notamment d'Anton. Elle n'est pas très à l'aise avec cette idée cependant, gênée de se presenter à un guet-apens. Elle n'a aucune confiance en cet homme, d'autant plus aujourd'hui qu'il l'a empêché d'en finir avec une menace plus dangereuse qu'elle. Même après que... Je pince les lèvres, scrutant Orion un temps sans cacher son trouble : J'ai tabassé Anton, il m'a tiré dessus, rappelle-t-elle.

Il était là. Notamment parce qu'elle s'en est prise à lui aussi, et elle n'a pas retenu ses coups. Elle aurait pu le blesser, lui faire du mal. Le fait est qu'elle n'est pas sûre de pouvoir contenir sa rancune, son amertume, face à cet homme. Elle n'est pas persuadée d'avoir envie de se tenir tranquille d'ailleurs. Notamment parce que si l'occasion se présente de lui trancher la gorge, alors elle hésitera seulement sur la longue de la lame : Je ne crois pas que ça soit trop judicieux que j'y aille, ajoute-t-elle simplement en haussant les épaules. Mais tu n'es pas enfermé ici, tu fais ce que tu veux, qu'elle ajoute.

Elle ne veut pas l'obliger à être avec elle. En fait... Si. C'est exactement ce qu'elle veut. Mais ça n'est pas ce qu'elle lui dira. Elle a envie qu'il ait envie d'elle. Elle veut qu'il l'aime, et qu'il fasse ses choix pour être avec elle, pour la protéger, pour prendre soin d'elle. Cependant, il lui est impossible de l'évoquer à haute voix, de l'articuler. Elle veut être la seule dans son monde, la seule qui le motive à se lever, à vivre. Elle veut être tout et rien de moins. Alors en serrant son pull contre elle, la blonde scrute le sol quand l'asiatique essaie de lui trouver une porte de sortie à ce qui empourpre désormais ses joues.

Non, ce n'est pas ça- Elle pince les lèvres, soupire un temps. Voilà maintenant qu'il insiste, elle se perd dans ses pensées et secoue fermement la tête : Tu ne peux pas en mettre un autre ?! Il le fait exprès, c'est sûr. Et Joe sent qu'elle a déjà perdu du terrain. Il a compris. Il sait alors elle détourne les yeux et lui balance son sweat finalement : Très bien, tu m'as eu ! Tu es content de toi ?! Râle-t-elle sans cacher son agacement. Il faut dire qu'elle n'est pas spécialement discrète sur tout ça. Mais elle se sent prise en faute, elle a l'impression d'avoir fait quelque chose de mal. J'ai dormi ici pendant ton absence, ça te va ?! Grogne-t-elle en se détournant, prête à partir.

Elle a trop honte, elle ne peut pas rester une minute de plus ici sans avoir l'impression de s'enfoncer dans sa bêtise. Le rire moqueur de Thea n'est pas du tout pour arranger ses affaires en plus de ça. C'est de pire en pire. Tu vois... Sa voix est lointaine, mais sa présence lui donne l'impression qu'elle est trop proche de son oreille, et qu'elle l'entend comme dans un haut-parleur. Tu es stupide. Il a toutes les raisons de se foutre de toi. Tu n'es qu'une bonne à rien. Elle a envie d'en pleurer. Mais s'abstient, inspirant profondément pour chasser, en conjurant cette voix, dans son crâne, de la laisser tranquille.

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On a dévalé la pente en moins d'deux, on a fait comme si on savait pas. On a évité les regards ambigus, on a fait comme si on pouvait pas. On a dessiné la zone, évité les roses, repoussé la faune, compliqué les choses. Mais maudit ami, je veux plus : Danser ce slow avec toi

Pourquoi ? Parce qu'il en a envie, c'est tout, rien de plus, rien de moins. Il a envie de faire des choses avec elle. Il a envie de sa présence, de l'avoir près de lui. Il a compris, il s'en est aperçu distinctement durant son absence, durant sa propre envie d'exile, qu'en réalité, Orion a besoin de Johanna, qu'il veut au plus profond de lui prendre soin d'elle, être avec elle. Mais à l'entente des mots de la concernée il lui semble peu judicieux d'avancer sur ce terrain. Ils viennent seulement de se retrouver et déjà elle est sur la défensive; il ne veut pas la braquer plus encore. "Tu serais avec moi, et Anton n'aurait rien à dire. Mais si tu refuses je peux comprendre. A son tour il pince ses lèvres, joue nerveusement avec la pointe de sa langue sur son piercing.

Orion ne désire vraiment pas d'aller à son encontre, pas maintenant, pas pour ça, ce n'est que du détail, c'était simplement pour lui proposer de passer du temps avec lui, et juste avec lui. Une sorte de tête à tête, un date made in post-apocalypse. Mais comme dit, il peut comprendre son refus, le fait qu'elle n'ait pas envie de revoir Anton ou d'autres. Il respecte, c'est son choix, il ne va pas la forcer. Jamais il ne pourrait l'obliger à quelque chose quand elle est encore parfaitement lucide. S'il l'oblige à quoi que ce soit ce ne sera pas de gaieté de cœur.

Passant à un autre sujet, le brun scrute sa cadette, il essaye de lui laisser sa chance pour répliquer, pour se sortir de ce petit pétrin. Il ne parvient pas à lâcher l'affaire, il veut savoir, du moins qu'elle confirme ce qu'il pense, qu'elle le regarde dans les yeux. Il a envie que Johanna se confie à lui, il ne la jugera pas, il sent son coeur battre, avec cet espoir peut-être vain d'être un peu important à ses yeux. Min refuse encore de se dire clairement les choses au sujet de la blondinette. Même si pour beaucoup cela doit sauter aux yeux, doit être une évidence. La première question d'Emilie quand elle s'était intéressée au type de relation que les deux jeunes gens avaient, elle avait tout de suite demandé s'ils sortaient ensemble. Gêné, le tatoué avait secoué la tête, ils ne sortent pas ensemble, mais dans un recoin lointain de son imagination, de sa tête il aimerait secrètement que cela arrive.
Pour le moment c'est trop complexe se dit-il, il n'est pas encore prêt à poser des mots dessus, alors encore moins à les prononcer.

Enfin, il ne bouge plus, se retient de sourire comme un crétin, se retient de se jeter sur elle pour l'enlacer. Ce qu'elle vient d'avouer, comme s'il lui avait tiré les vers du nez, a fait tressaillir son coeur, faisant rater au palpitant un ou deux battements. Il a espéré, et il l'entend désormais. C'est à la fois de la gêne, de la fierté, de la timidité et de la joie qu'il ressent en une brève seconde.
Orion plonge son regard dans celui de Joe. Mais cela est de courte durée, elle semble vouloir le fuir. Hors, il n'en a pas envie, alors il saisit rapidement son poignet, la tire brusquement mais sans violence, puis abat ses bras autour de sa frêle silhouette. Il étreins la blonde, son palpitant bat à tout rompre, il a l'impression qu'il va s'expulser de sa cage thoracique.

Orion ne dit rien, il profite, inspire puis vient murmurer à son oreille. "Je rêve de dormir avec toi depuis mon départ..." La serrant un peu plus, il cache le fait que lui aussi sent ses joues et ses oreilles chauffer. Il rougit, comme une tomate. Il patient que cela passe et desserre son étreinte, aventure son regard vers le sien, mordille ses lèvres, pose délicatement son front contre le sien. "Tu... Tu m'as manqué, vraiment. Et, ce que tu dis... J'en rêve depuis... Depuis qu'on a fait l'amour." Timide, moins à l'aise, il détourne à son tour son regard, il craint qu'elle ne l'envoie valser.

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Qu'elle se taise, mais qu'elle se taise. Les dents serrées, Johanna n'entend que le marmonnement entêtant de Thea dans son esprit, qui ne peut s'empêcher de se moquer d'elle. Oh, elle en a, des raisons de le faire ! Mais elle se sent suffisamment bête et honteuse comme ça pour en rajouter une couche. C'est évident qu'Orion aussi à toute la latitude pour se foutre de sa poire : elle est l'idiote qui dort dans son lit pour avoir encore son odeur rassurante avec elle lorsqu'il n'est pas là ! Si avec ça il n'a pas envie de rire, elle ne comprend plus rien.

Et c'est sans doute le cas. Quand il l'attrape par le poignet pour la ramener à lui, qu'il l'étreint franchement. Qu'elle se retrouve avec l'oreille posée contre son cœur qu'elle entend battre à tout rompre dans son torse. Elle déglutit, parce que son palpitant semble être au même rythme, aussi agité, aussi fort, presque comme un impératif. Elle a l'impression de trouver dans ce geste ce qu'elle veut vraiment, et ce qui lui manque. Il l'enlace, elle. Elle n'en revient pas, parce qu'elle n'a pas l'impression de le mériter et en même temps, elle ne veut que ça.

Elle n'ose même pas lui rendre son étreinte tant ça lui parait dingue. Et puis, sa voix, ce qu'il lui dit. Est-ce qu'il se moque d'elle ? Sans doute... Pitié que non. Tu... Elle ne veut pas de cette désillusion, elle ne veut pas croire qu'on pourrait être aussi cruel. Vraiment... ? Surtout pas Orion ! Il n'est pas comme ça, lui. Il est toujours bon et gentil lorsqu'ils sont ensemble, à chaque fois qu'il a perdu ses nerfs, Johanna a conscience que c'était sa faute entièrement. Parce qu'elle n'est pas facile, et qu'elle a parfois des mots si méchants.

Elle capte ses yeux, son sourire. La voilà qui déglutit à nouveau péniblement alors qu'il continue et que ses mots ont un effet presque fou sur elle. L'agitation dans son cœur, dans son ventre, et même plus bas encore alors qu'elle vient se serrer contre lui et chercher ses lèvres des siennes. Ses bras l'étreignent, elle se presse au plus proche de son corps pour le sentir contre elle et avoir l'impression de vibrer totalement, il y a comme un décrochage qui se passe dans son esprit. Ils ont fait l'amour, ceux sont les mots qu'il utilise. Il ne l'a pas utilisé comme un mouchoir qu'on jette ensuite, il lui a donné son amour.

Et elle veut le sentir encore, c'est comme un impératif urgent pour elle, et c'est comme une faveur qu'elle lui demande tout bas de refaire, sur ce lit, même si ça n'est pas le sien, elle l'a squatté cent fois ces derniers temps dans l'espoir de le voir rentrer. Elle veut le retrouver à nouveau et qu'il l'étreigne avec toute la force et la maladresse qu'il éprouve pour elle. C'est comme ça qu'ils se rejoignent finalement, dans des baisers gourmands, des caresses hésitantes et fébriles, des gémissements contenus, dans une étreinte qui vibre de son intensité en cet instant. Et quand ils terminent, Orion se laisse retomber doucement sur le côté, sans pour autant la lâcher.

Elle se blottit contre lui, la tête dans le creux de son cou. Les couvertures rabattues sur eux, elle sent son cœur s'agiter encore, et se mordille la lèvre en essayant de contenir le sourire un peu idiot qu'elle porte. On pourrait- C'est si étrange de parler dans ce genre de mots : On pourrait partager ma chambre, si tu veux... Qu'elle ajoute avant de se redresser légèrement pour capter son regard : Enfin c'est si tu veux ! Précise-t-elle. Tu n'es pas du tout obligé, je ne veux pas que tu te sentes forcé ou quoi mais je me dis que... Oui, quand tu es là, tu peux dormir avec moi, ajoute-t-elle innocemment.

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On a dévalé la pente en moins d'deux, on a fait comme si on savait pas. On a évité les regards ambigus, on a fait comme si on pouvait pas. On a dessiné la zone, évité les roses, repoussé la faune, compliqué les choses. Mais maudit ami, je veux plus : Danser ce slow avec toi

Orion hoche simplement la tête avant de souffler un "oui", sincère, franc en la regardant dans les yeux. Oui, il en a pris la totale conscience en la voyant, en ayant du mal à ne pas "souffrir" de son absence durant ces semaines qui lui semble aussi longue qu'un siècle mais aussi courte qu'une seconde. Il ne s'est pas ennuyé c'est vrai, il s'est donné, a aidé en recevant des apprentissages. Mais le soir en fixant le plafond de l'habitat il se sentait seul, ayant envie de juste lui tenir la main, de discuter avec elle, de connaître ce qu'il se passe dans sa tête. Tout cela le faisait réfléchir, prendre conscience du manque qu'il éprouve quand Johanna n'est pas là. N'est pas avec lui.
Min n'est pas un bon menteur, il sait bouder comme un chef, mais pas mentir. Ses yeux le prouvent, ils brillent de cette espèce de naïveté, de pureté. Alors oui, oui il est sincère, oui elle lui a Vraiment manqué. Il n'y a aucun doutes à émettre sur ce point.

La suite semble se passer si vite, si naturellement. Elle répond à son étreinte, il la sent enfin plus concrètement, comme si son manque répond au sien, comme si leurs esprits, leurs corps s'attiraient comme des aimants. Non des amants aussi. Le brun le sait, il ne peut lui résister, sa force et sa faiblesse, sa douceur malgré tout le chamboule complètement. Il l'a dit, le redit encore et encore, il la veut elle. Dans son entièreté, dans sa complexité, dans ses bons et ses mauvais moments, dans ses sautes d'humeurs. Même s'il craint toujours qu'elle l'envoie balader il ne parvient pas à se défaire de l'effet irrationnel qu'elle lui fait. C'est comme si, pour se sentir bien, pour ne plus se sentir trahi il avait besoin d'elle, comme si tous deux au final espéraient aussi en silence se soigner l'un avec l'autre. Mais les choses sont aussi plus douces, plus sincères. Orion ne peut encore le dire, alors il agit.

Il répond à ses baisers, lui donne et reçoit avec force et timidité, maladresse aussi. Il ne désire que lui procurer du bien, que lui faire ressentir qu'elle est là, avec lui. Qu'elle est là et que c'est important.
Il sait baiser, mais pas avec Joe. C'est différent, c'est à la fois malhabile mais précis. Il la fait soupirer, il soupire en retour, elle gémit, il lui répond. Ils partagent. Orion donne et prend, puis il donne encore plus. Il se fiche bien de savoir si cela a un côté toxique comme relation, il s'en fiche complètement, il souhaite simplement lui faire l'amour encore.


Il ne sait pas vraiment combien s'est passé, mais il s'en tape royalement, ce qu'il ressent vibre encore dans sa tête, dans son coeur. Il s'en fiche d'avoir l'air stupide, il sourit, c'est tout. Si leurs retrouvailles avaient mal débuté, ce n'est clairement plus le problème désormais. Tenant toujours la blonde contre lui, il se laisser bercer par sa respiration encore un peu saccadée, il balade doucement le bout de ses doigts sur sa peau encore tiède. Puis arque un sourcil, surpris par ses mots : on pourrait. Wow, son coeur se remet à battre la chamade. Il peut donc lui aussi se considérer comme un "on" quand il est avec la jeune femme, c'est bien cela que ça veut dire ? Il la regarde, intensément, sourit encore plus bêtement, pince ses lèvres, puis sans réfléchir saisit ses lèvres des siennes avec passion. Il lui offre un nouveau baiser emplit de sentiments cachés à son égard, mais tendre. Lentement le métisse se recule et caresse sa joue en douceur. "Je veux oui. Dormons ensemble quand je suis là." Intérieurement, il ajoute un : "laisse moi prendre soin de toi s'il te plaît". Son esprit le hurle, mais rien ne passe la barrière de ses cordes vocales. Il la regarde simplement avant de se rallonger sur le lit en l'attirant à lui pour profiter encore et encore de ce moment qu'il ne saurait réellement décrire mais qu'il adore.

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L'étreinte est ce qu'elle est. Pour Johanna, un refuge qui lui permet de mettre sous cloche les voix qui l'entêtent d'ordinaire. Là ? Thea semble avoir trouvé de quoi se museler légèrement. Aux déclarations d'Orion, elle ne peut rien répliquer, parce que ça ne ferait pas sens. Parce que pour une fois, il n'y a que des affirmations si claires qu'il n'y a aucun doute à avoir là-dessus. Elle pince les lèvres, le scrute, se perd dans ses yeux sombres en esquissant un sourire si sincère qu'il semble venir tout droit de son cœur agité.

Orion est peut-être sa plus belle rencontre de cette dernière année. A-t-elle déjà ressenti cette empathie pour quelqu'un, ou plus simplement, cette impression de vibrer sur la même tonalité avec une autre personne ? Ils ne sont pas toujours en phase, et leurs dissonances la terrifient parfois. Notamment parce qu'elle craint de le faire fuir à cause de ça. Qu'un point de désaccord pourrait les éloigner, et qu'elle pourrait perdre ce qu'ils ont, entre eux. Mais ça ne sert à rien de s'en faire encore, n'est-ce pas ? Pas alors qu'elle est contre lui, et qu'il veut être avec elle, et qu'il ne la repousse pas - jamais. Elle plonge le nez dans son cou pour profiter de son parfum et de sa présence, cherche sa chaleur en l'étreignant fermement.

Il ne doit pas réaliser à quel point il lui fait du bien. Elle ne peut pas dire qu'il la soigne, parce que Johanna a l'impression qu'elle ne pourra jamais guérir de ce qui la hante. Ses fantômes l'accompagneront toujours peu importe où elle ira et à quel point elle essaiera de les fuir. Cependant, la présence d'Orion semble les conjurer, brièvement au moins. Lovée contre lui, la blonde aimerait le remercier pour ça. Pour ce calme qu'il ramène dans sa tête par sa simple présence. Bon sang... Ce calme. C'est tout ce qu'elle veut. Enfin, la paix.

FIN

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On a dévalé la pente en moins d'deux, on a fait comme si on savait pas. On a évité les regards ambigus, on a fait comme si on pouvait pas. On a dessiné la zone, évité les roses, repoussé la faune, compliqué les choses. Mais maudit ami, je veux plus : Danser ce slow avec toi