Un grognement dédaigneux franchit les lèvres de Valérian devant le laïus de son amante. « C’est ça ! » maugréa-t-il en écartant les bras, excédé par son comportement. « Tu faisais moins la fine bouche quand on s’envoyait en l’air ! Mais merde, voilà que tu tombes enceinte et tous les problèmes du monde viennent de ma queue ! » Il plissa les yeux et renvoya à la jeune femme son regard mauvais. « Navré de te décevoir, Reese, mais je crois que tu lui accordes beaucoup trop d’importance : et pas suffisamment à la propension scandaleuse que tu as à écarter les cuisses ! » La colère hachait la voix du grec. Elle s’agrégeait dangereusement dans son regard sombre comme des nuages épais, menaçants, prêts à se fendre pour répandre une pluie torrentielle. Ses craintes s’étaient soudain dissipées, consumées par ce prodigieux agacement - par cette profonde indignation.
Comment pouvait-elle lui rejeter l’entièreté de la faute, et, qui plus est, avec une telle virulence ? Jamais il n’avait souhaité la mettre enceinte, jamais. Alors pourquoi fallait-il qu’elle le considère comme le plus infamant des connards ? « Bon sang ! » Désemparé, Valérian expira brusquement et reprit d’une voix légèrement tremblante : « tu sais bien que je n’ai pas toujours le contrôle sur ça, Reese ! J’ai toujours fait de mon mieux, et chaque fois que ça m’a échappé, je m’en suis terriblement voulu ! Tu le sais ! »
Reese dégaina soudain une paire de ciseaux et Valérian amorça un pas en arrière, les yeux écarquillés, le coeur battant à tout rompre contre sa poitrine comme un oisillon se serait efforcé, avec force piaillements épouvantés, de franchir les barreaux de sa cage. « Qu’est-ce que tu fais ? » dit-il d’une voix blanche. Les yeux rivés à l’arme que brandissant son amante, effrayé, le grec l’écouta distraitement vociférer à nouveau des menaces. « Pourquoi dis-tu ça ? » cria-t-il à son tour en reculant à mesure qu’elle avançait. « On va te débarrasser de cette saloperie ! Emilie pourra le faire, j’en suis sûr ! Fais-moi confiance, on va trouver une solution ! »
Elle se jeta à ce moment-là sur lui, furieuse - le diable au corps. Entraînés par l’élan de Reese, ils perdirent tous les deux rapidement l’équilibre et tombèrent à la renverse. Le crâne de Valérian heurta brutalement le sol. Sa conscience vivota l’espace de quelques secondes, à la frontière d’un univers particulièrement flou, bordé de lumières étincelantes. Ce fut une douleur intense au bras qui le ramena progressivement à lui. « Putain… » Le grec se redressa péniblement et constata soudain la présence des ciseaux enfoncés dans sa chair. « Putain ! »
Ses yeux noirs, médusés, se tournèrent vers Reese qui minimisait la gravité de la situation. « Ma pleureuse ?! » hoqueta-t-il, éberlué. « Tu m’as poignardé avec des ciseaux, Reese ! » La douleur se répandait comme une déflagration dans son organisme. La respiration hachée, le grec poussa un grognement sourd lorsque son amante se chargea d’extraire prudemment le sécateur. Elle le déposa finalement au sol et exerça, à l’aide d’un linge propre, une pression sur sa plaie qui saignait abondamment. « Ne me touche pas ! » grogna Valérian en se dégageant d’un geste brusque. Il posa à son tour sa main sur le drap taché de sang.
« Putain, quand est-ce que tu as nettoyé ces ciseaux pour la dernière fois ? » Il ne manquerait plus qu’il fasse une infection par-dessus le marché ! Un pesant malaise épaissit alors l’air de la chambre. « Il faut que j’aille trouver Emilie. » déclara soudain le grec en se redressant maladroitement, les jambes chancelantes. « Tu n’es pas obligée de venir. Je peux me débrouiller tout seul ! »
Every time that I look in the mirror, all these lines on my face getting clearer. The past is gone. Oh, it went by like dusk to dawn. Isn't that the way ? Everybody's got their dues in life to pay.
Sujet: Re: Dangerous Woman Sam 10 Déc 2022 - 14:57
Tu sais quoi, Val ? Si t'éjacules pas dans un vagin, y'a aucune chance qu'tu foutes une nana en cloque ! J'suis fertile quatre jours par mois sur une vingtaine d'années, toi toute l'année et toute ta putain d'vie ! J'suis en train d'lui faire un putain d'cours, là. Pour lui faire comprendre les basiques, un exposé pour qu'il arrête d'être furieusement aussi con. C'est juste le B.A.BA de la biologie, c'qui fait concrètement d'toi majoritairement responsable d'ce qu'il se passe ouais ! Putain, la logique, c'est quand même pas si difficile à appliquer.
Et ses remarques m'font souffler du nez, les mâchoires serrées, j'fixe sur lui un regard dur : Vraiment ? j'hallucine. Ok ! Il a gagné : T'en trouveras une autre pour écarter les cuisses à ma place, sale tête de nœuds ! On va voir qui va être qui maintenant... J'y crois pas qu'il m'remette ça dans la gueule, genre c'moi qui ais un problème. Enfin, oui : j'en ai un. Dans mon ventre directement ! Puis t'auras qu'à la foutre enceinte aussi, comme le parfait inconscient qu'tu es ! Il va m'faire tuer tout ça par plaisir...
Y'a plus de on, j'vais certainement pas compter sur toi pour quoi que ce soit ! Le pire ? C'est après. Quand j'le plante et qu'il continue à râler. J'roule des yeux, exaspérée par son attitude, de plus en plus malgré la connerie que je viens d'faire. Impensable pour moi d'le considérer comme une "connerie" en plus, j'ai l'impression d'être dans mon bon droit : Super ! T'auras qu'a t'vider de ton sang en cours de route si tu veux ! Mais vu qu'il titube déjà au bout d'quelques pas, je ferme les yeux et peste intérieurement : Reste là, j'vais la chercher !
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Il est bien entaillé, ça saignait pas mal, j'ai essayé de compresser la plaie mais cet idiot veut plus que je l'approche, Emilie est avec moi, elle a pris son attirail pour aider visiblement, et après une explication limpide sur c'qu'il s'est passé - oui j'l'ai planté, et je vois toujours pas le problème - elle pense quand même qu'il faut s'presser et pas le faire attendre bêtement chez lui. Pour ma part, j'pense que ça lui apprendra la leçon : Val, elle est là... que j'souffle en ouvrant la porte, laissant la blonde entrer et... Prendre ses dispositions quoi.
La sage-femme est tirée de ses pensées par une tête qu’elle n’a pas l’habitude de voir. Reese. Elle la connait oui, de la Cage, mais n’a jamais vraiment eu l’occasion de discuter avec elle. Elle a l’air sur les nerfs, mais elle n’arrive pas à saisir le pourquoi. Tout ce qu’elle lui dit au départ, c’est que Valérian a besoin d’elle pour des points de sutures. Une histoire de ciseau plantée dans le bras de ce qu’elle avait réussi à comprendre.
Elle prépare alors son nécessaire de soin, bandage, fil, désinfectant. Elle laisse son fils à garder à la maison et se dépêche, aussi vite qu’elle peut pour suivre la future maman, aux vues de son ventre qui est déjà un peu arrondi.
« Attends, répète moi ? Un ciseau dans le bras ? Mais comment ? » Peut être qu’elle aurait mieux fait de ne pas poser la question. Le regard noir de la barmaid et herboriste des Gentles n’a vraiment pas l’air commode « Ok. J’pose pas de questions » qu’elle finit par lui répondre, un sourire gêné sur son visage.
Elle arrive donc dans la pièce et avise son chef, assis, le bras en sang. Elle s’approche de lui, le regard interrogateur. Peut-être que Valérian sera plus enclin à lui répondre. Pas sur finalement, le grec n’est pas très expressif quand il s’agit de s’épancher sur ses sentiments. Ou sur quoi que ce soit en réalité, ça avait toujours été à la blonde de commencer pour qu’il finisse par se confier.
« Ce n’est pas très profond » qu’elle commence à observer « Est-ce que … L’arme était propre ? » Elle ne sait pas trop comment poser les questions, elle ne veut pas se retrouver dans la même situation, elle a assez pris de coup pour le reste de l’année. Puis elle commence les soins. Elle la désinfecte et commence les points « Ça va piquer » qu’elle annonce à Valérian. Puis elle ajoute, presque inquisitrice « Mais apparemment moins que votre … Conversation » Et elle regarde Reese « Est-ce que je dois m’inquiéter ? » qu’elle demande simplement « De vous laisser tous les deux ? » Simple mesure de sécurité. Elle ne veut pas retrouver son ami avec un ciseau planté dans la jugulaire en plein milieu de la nuit.
Une menace à son enfant, trouble le sang d'une mère.
Sujet: Re: Dangerous Woman Mer 28 Déc 2022 - 21:13
Assis au bord de son lit, occupé à compresser d’une main sa blessure, Valérian leva les yeux vers Emilie lorsqu’elle entra dans la chambre en compagnie de Reese. À la vue de cette dernière, le grec se renfrogna aussitôt et détourna le regard. Il ressentait à l’égard de la jeune femme une colère houleuse, pétrie de rancoeur et de douleur. Une part de lui peinait à croire qu’elle ait pu brandir une arme contre lui et aller jusqu’à le poignarder ; mais une autre avait conscience que cette violence avait toujours fait partie d'eux. Il était déjà arrivé qu'ils se disputent violemment, mais jamais encore ils n’avaient levé la main sur l'un sur l’autre. Un retour en arrière était-il seulement possible après une telle escalade de violence ?
Devant le regard interrogateur d’Emilie, Valérian contracta les mâchoires et secoua subrepticement la tête, ne souhaitant pas s’épancher sur les circonstances de cette blessure. Tout en évitant soigneusement de croiser le regard de Reese, il laissa ensuite la sage-femme examiner son bras sans broncher. Si le saignement avait été en partie freiné grâce à la compression, des traces de sang recouvraient entièrement son bras, ainsi qu’une partie du lit.
Lorsque Emilie émit un commentaire approbateur sur la profondeur de la blessure, Valérian lui lança un regard courroucé. « Pas très profond ? » s'indigna-t-il. « Ça m’étonnerait ! La douleur est affreuse : j’ai l’impression d’avoir été transpercé de part et d’autre ! » Là-dessus, il décocha un regard noir à Reese.
Aveuglé par sa rancoeur, le grec n’avait pas conscience d’agir avec la plus grande puérilité : il se comportait comme un enfant qui s’impatiente que son égratignure ne soit pas suffisamment prise au sérieux. La sage-femme procédait quant à elle avec une infinie précaution, et posait des questions d’une voix prudente comme si elle avait craint de prendre à son tour un coup. Une grande tension enflait en effet dans la pièce et faisait vibrer l’air comme la corde d’un arc.
Emilie nettoya soigneusement la plaie, puis, dans un silence empreint de concentration, entreprit de la suturer. S’il s’efforça de ne pas piper mot, Valérian grimaça à plusieurs reprises, les yeux brillants de douleur. Ce n’était pas la première fois qu’il avait droit à des points sans la moindre anesthésie ; mais l’expérience était toujours aussi déplaisante, et exigeait de lui toute sa maîtrise de soi pour rester digne malgré l'envie de protester à chaque nouveau point.
Le visage du grec se ferma inexorablement lorsque Emilie évoqua sa conversation houleuse avec Reese. « Ton inquiétude n’a pas lieu d’être. » rétorqua-t-il sèchement en foudroyant son amante du regard. « Je ne laisserai plus cette... cette cinglée m’approcher. Il est hors de question que je me retrouve à nouveau seul avec elle ! » Puis il ajouta à l’intention de la principale concernée : « tu entends ? Reste loin de moi ! »
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Mon regard foudroie Valérian pendant qu'Emilie a la gentillesse de s'occuper de lui. Mais quelle formidable tête de con celui-là. A râler, alors qu'il a une putain de doc avec lui pour le recoudre. Putain, mais il serait pas déjà troué par mes bons soins, j'crois que je lui égaliserais l'autre côté juste pour lui donner l'occasion de râler comme il le fait. A la question de la blonde, j'ai un rire cynique qui m'échappe, plantant sur le grec un regard incroyablement dur :
Non, elle l'était pas, propre. P'tain, j'espère vraiment l'avoir fait trainé n'importe où. Dans toutes les plantes les plus irritantes, puis si jamais toutes les chèvres ont eu dans l'idée de lécher l'outil et s'le foutre où je pense, c'est encore mieux. J'irai les bénir et allumer un cierge pour la gloire : Peut-être qu'il faudrait que tu amputes par sécurité, il lui restera toujours l'autre main pour se palucher tranquillement, que j'lui siffle alors, grinçante.
Et je détourne les yeux sans cacher l'agacement grandissant que je ressens, de son fait. J'jure que j'ai sérieusement envie de lui flanquer mon pied au cul, à cet abruti. Tu sais quoi Val ? Que j'lui demande avec ironie : T'es vraiment qu'un con, aucun doute là-dessus, le diagnostic est établi, alors que j'attrape mes affaires pour les rassembler, et il ira se faire cuir le cul pour le rangement ici, j'vais pas faire d'effort. Et va bien te faire foutre, p't'être que ça va te détendre, oui, que quelqu'un lui titille enfin la prostate, avec ce qu'il veut pour ça, qu'on érige un autel à sa gloire.
J'secoue la tête en portant le regard sur la sage-femme qui a la patience de le cotoyer : Bon courage avec cet imbécile, ça doit vraiment pas être facile tous les jours de supporter une tête de bite lépreuse pareille, putain... Tu devrais être canonisé, j'sais pas si t'y as pensé, que j'souffle avec l'idée évidente d'me tirer. D'ailleurs, si Emilie a droit à un signe de la main, c'est mon majeur tendu qu'obtient Valérian. Cadeau.
Ok, alors si elle était venue pour soigner une plaie physique, elle se rend compte que la source du problème ne vient clairement pas de là. Elle se concentre d’abord sur la plaie de Valérian, lui lâchant même un regard sombre à l’évocation de sa plaie. Et si elle veut d’abord lui lancer une remarque sur la puérilité de sa remarque, celle de Reese ne vaut guère mieux en réalité, d’un point de vue extérieur en tout cas. Vos remarques sont aussi puériles l’une comme l’autre, qu’elle se permet de placer, délicatement.
Et les piques continuent de fuser alors qu’elle termine tranquillement les soins. Elle pose une compresse, range son matériel et alors que Reese s’apprête à partir sur un élégant doigt d’honneur, la sage-femme souffle. Bon. Puisque j’ai l’impression d’avoir à faire à deux enfants en ce moment, je vais faire comme je faisais à l’époque. Au pire, elle se retrouvera avec un ciseau dans le bras. Ce n’est pas en vous criant dessus ou en vous … Plantant des ciseaux dans le bras que vous allez régler vos soucis d’accord ? Je ne sais pas de quoi il s’agit, ce n’est peut-être même pas important, mais franchement, vous avez quel âge ? Faites-vous confiance un peu. Elle ne comprenait pas comment en étant amoureux on pouvait autant s’en vouloir. Ou peut-être que si finalement, mais elle trouvait ça tellement bête.
Elle les toise, tous les deux tours à tour. Est-ce que … Est-ce que vous voulez en parler ? Et j’ai bien dis parler ! Qu'elle demande ? Évidemment, elle ne connait pas le sujet de leur discord et pour en arriver là, il devait être sérieux forcément. Elle souffle. Si les deux ne sont pas coopératifs, elle ne pourra pas leur être d’une grande aide, mais peut-être ne le voulaient-ils pas non plus ? Bien. Je vous attends dehors, et si j’entends des cris, c’est moi qui viens vous planter des ciseaux. C’est clair ? Elle a vraiment l’impression de jouer à la maman. Son rôle aussi un peu, au sein des Exilés.
Elle se dirige vers la sortie et fait les gros yeux à Valérian, comme pour le pousser à comprendre que c’est ridicule. Puis, pose une main sur l’épaule de Reese. J’suis pas loin si tu préfères discuter de ça avec … Une autre femme. Et avec un petit sourire pour la brune, elle sort et se pose à l’extérieur. Au moindre de cris, elle rentre et les punis en les mettant au coin, TOUS LES DEUX.
Une menace à son enfant, trouble le sang d'une mère.
Sujet: Re: Dangerous Woman Mar 10 Jan 2023 - 22:48
Les remarques cinglantes de Reese lui valurent un regard courroucé de la part de Valérian. « Et je saurais très bien m’en contenter ! » déclara-t-il avec hauteur en se drapant dans sa dignité. Assise à côté de lui, Emilie s’attelait consciencieusement à recoudre son bras. Si la douleur l’avait incommodé dans un premier temps, ses chamailleries avec Reese accaparèrent finalement toute l’attention du grec.
Dans un geste provocateur, il brandit sa main valide à l’attention de son amante. « Elle, au moins, ne me fait pas chier ! » Les ailes du nez frémissantes, il lui rendait son regard furieux. « Bon sang, j’en ai connu des emmerdeuses dans ma vie ! Des emmerdeuses qui me pompaient mon fric, des emmerdeuses qui me cassaient les couilles à longueur de journée ; mais des emmerdeuses qui essayent de me tuer, c’est une prem… ouille ! »
Emilie avait planté sans ménagement son aiguille dans son bras, lui arrachant un petit cri de douleur. Le grec lui jeta un regard indigné. L’expression sereine, la sage-femme fit néanmoins comme si de rien n’était et souligna calmement, tout en continuant son ouvrage, l’immaturité la plus totale à laquelle ils se livraient tous les deux ; ce à quoi ils ne trouvèrent rien à rétorquer.
D’un calme olympien, ce qui était surprenant compte tenu de l’animosité que se témoignaient silencieusement ses voisins, elle acheva de recoudre la plaie de Valérian et entreprit de ranger son matériel. Bougon, le grec la remercia d’un bref hochement de tête. Il lui était reconnaissant d’être intervenue, mais était cependant trop idiot pour se départir de son expression revêche en compagnie de Reese. Celle-ci lui adressa alors un majeur bien senti, et le grec s’empourpra aussitôt, ulcéré : « va te faire foutre, Reese ! » rugit-il en se redressant maladroitement, une veine palpitant dangereusement à sa tempe. Emilie eut la présence d’esprit d’intervenir avant que la situation ne s’envenime de nouveau. À ses paroles, Valérian renifla d’un air méprisant. « Oh, mais je suis parfaitement calme ! » persifla-t-il. « C’est elle qui est incapable d’évacuer sa frustration autrement qu’en saccageant le mobilier ! » Il désigna d’un geste large la chambre, mise sens dessus dessous. « Cette malade a bousillé ma chambre et m’a poignardé ! Alors non, tout bien réfléchi, je ne vais pas rester calme ! »
La poitrine bombée, soulevée par une respiration furieuse, le grec toisait intensément son amante. Les paroles d’Emilie, sensées, firent cependant leur chemin dans son esprit. Au sein de la colère qui calcinait les digues de sa raison, grondait une douleur de non moindre intensité : un mélange de consternation et d’incrédulité qui le poussait dans ses retranchements. La violence dont ils avaient fait preuve le désemparait. À vrai dire, Valérian ne comprenait toujours pas qu’ils en soient arrivés à de telles extrémités. S’il ne l’aurait jamais avoué, cette situation le rendait profondément malheureux. « Non, Emilie, attends ! c’est inu… » trop tard : la sage-femme avait déjà tourné les talons, et quittait dignement la chambre après avoir lui avoir fait les gros yeux.
La porte se referma derrière elle. Un malaise palpable épaissit alors l’air de la pièce, tandis que les deux amants s’évitaient soigneusement du regard. Finalement, au terme d'interminables secondes, Valérian releva à contrecoeur les yeux vers Reese. « Est-ce que tu le pensais vraiment ? » lui demanda-t-il à mi-voix. « Tout ça ? »
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