Le débarquement se fait avec une certaine euphorie pour la majorité, considérant la situation. Moi, comme a mon habitude, j'tire la gueule parce que je sais rien faire de mieux. Et pour qui me connait, c'est pire que d'habitude. Si j'suis contente de retrouver Gin et Lex, j'le suis moins en rivant un regard assassin sur Valérian. Et quand il vient pour m'accueillir, il a le droit à une joue tendue, rien d'autre. J'suis trop furax pour me montrer gentille et essayer d'faire un quelconque effort dans ma situation. Mais il comprendra très vite mon problème quand j'lui mettrais dans la gueule, avec mon poing.
Alors que l'effusion gagne les troupes, ravies d'se voir, j'm'approche finalement d'Valérian : Il faut que je te parle, que j'lui souffle froidement. J'lui demande d'me guider là où il le voudra, tant qu'on est capable d'être en tête à tête pour parler franchement. J'sais même pas si j'vais m'attarder plus longtemps avec lui : j'lui balance ma charge, et on plie l'histoire. J'crois pas qu'y'ait beaucoup plus à dire sur tout ça, ni qu'il en a grand chose à foutre. Au fond, c'est sans doute qu'mon affaire : mon utérus, celui qui couve un truc qui va crier dans... Putain, six mois quoi. Même moins que ça.
Mais alors qu'il m'amène jusqu'à sa piaule, que j'devrais logiquement partager avec lui sur les prochains jours en sa compagnie - même si franchement, l'coeur y est pas du tout pour ça - j'le sens passer une main dans mon dos et c'est un bond vers l'avant et une tape dans sa paume qui m'fait me retourner brutalement vers lui : Me touche pas ! Que j'lui cingle à la figure. J'crois que je lui aurais fichu une claque en plein visage, ça aurait eu concrètement le même effet : Me touche pas, que j'insiste, un ton plus calme.
J'inspire profondément. J'sais en avance qu'il a mille questions à m'poser, et j'ai pas envie d'perdre du temps avec tout ça : J'suis enceinte, que j'lui souffle finalement sans pouvoir le regarder. J'ai les mâchoires tellement serrées par la colère qu'j'essaie pas d'me faire comprendre. L'pull que je porte cache l'évidence, le gilet aussi. Mais je dégage le second pour montrer la rondeur assumé d'mon ventre : De trois mois, peut-être un peu plus, tout ça parce qu'monsieur est pas capable d'pas cracher dedans. Quoi qu'il en soit, j'vais prendre mes dispositions pour régler l'problème, j'ai juste pas encore trouver c'que je cherche, que j'lui annonce froidement.
Sujet: Re: Dangerous Woman Mer 16 Nov 2022 - 23:32
Au coeur de l’euphorie qui avait dominé l’arrivée des Gentle Bastards à Crescent Bay, la froideur de Reese avait fait l’effet d’une gifle au grec. Rencognée dans une colère glaciale, sourde, elle avait seulement daigné lui présenter sa joue lorsqu’il s’était avancé pour l’étreindre. Surpris, Valérian lui avait lancé un regard éberlué que la jeune femme avait délibérément ignoré. Jamais encore elle ne lui avait opposé une telle froideur. Une colère vibrante s’échappait par les fêlures de son masque glacial. Le grec la discernait dans la ligne douloureuse de sa mâchoire, ses lèvres arquées par l’agacement et la grande tension qui raidissait ses épaules. L’attitude de Reese suscita de fait chez lui une profonde incompréhension.
Il fut cependant happé par l’effervescence des retrouvailles, des embrassades et des échanges animés avec les Gentle Bastards. Si ses dents étaient dénudées en un sourire poli, il n’eût pas le coeur à ces réjouissances. Reese revint finalement le trouver et exigea froidement qu’ils parlent en tête à tête. Gagné par une inquiétude qui se répandait comme un lent poison dans son organisme, le grec accompagna son amante jusqu’à la capitainerie. En d’autres circonstances, il aurait débordé de fierté à l’idée de lui présenter Crescent Bay. Mais l’appréhension le rongeait en cet instant, si bien qu’il guida silencieusement la jeune femme jusqu’à sa chambre, l’esprit parasité par ce fourmillement d’interrogations.
Alors qu’ils franchissaient la porte de la chambre, Valérian glissa une main dans le dos de la jeune femme. Celle-ci bondit brusquement en avant et lui jeta un regard assassin, pétri de rancoeur, tout en lui assénant une tape sur la main. « Qu’est-ce… » commença-t-il, déconcerté, au moment où Reese, furieuse, lui ordonnait de ne pas la toucher. Les lèvres du grec formèrent une ligne contrite. « Bon sang, mais qu’est-ce qui te prend ?! » Il ne comprenait décidément pas la colère de la jeune femme à son égard. Qu’avait-il fait de si répréhensible pour qu’elle exècre tout à coup sa compagnie ?
La réponse tomba comme un couperet. Elle fit l’effet d’un coup de poing au grec qui tituba en arrière, ébranlé par la nouvelle. « Tu es enceinte ? » répéta-t-il d’une voix anormalement rauque tandis que toutes couleurs étaient drainées de son visage. Valérian eut l’impression que le monde se dérobait soudain sous ses pieds. Cette affreuse vérité mit quelques secondes à se frayer un chemin à travers l’épaisse confusion qui emplissait son crâne comme un brouillard opaque. « Non, ce n’est pas possible. » Son esprit, irrationnel, rejetait violemment cette hypothèse terriblement angoissante. « Ce n’est pas possible. »
L’arrondi du ventre de la jeune femme, qu’elle lui dévoila en écartant les pans de son gilet, prouvait néanmoins le contraire. La panique déferla dans l’esprit du grec : « mais je croyais que les plantes que tu prenais nous épargneraient tout problème ! » s’écria-t-il soudain d’une voix où perçait une grande détresse. « Elles fonctionnaient ! C’est ce que tu m’avais dit ! Elles fonctionnaient ! »
Non, non, non ! Ce n’était pas possible ! Déjà, des scénarios plus angoissants les uns que les autres se succédaient dans l’esprit enfiévré de Valérian. Il ne pouvait pas prendre le risque de perdre Reese à cause de cette saloperie, il ne pouvait pas ! « Il faut t’en débarrasser ! » cria-t-il à nouveau d'une voix fébrile. « Il doit y avoir une solution, il y en a forcément une ! »
Every time that I look in the mirror, all these lines on my face getting clearer. The past is gone. Oh, it went by like dusk to dawn. Isn't that the way ? Everybody's got their dues in life to pay.
Sujet: Re: Dangerous Woman Mer 16 Nov 2022 - 23:51
La réaction de Valérian s'fait paradoxalement attendre. Je parle, il entend, frustré de mon attitude mais dans l'incompréhension la plus complète. Et finalement, le voilà qui me répond que c'est pas possible. Je reste conne brièvement en l'écoutant répéter la même chose, sans bien piger ce qu'il se passe là. Et c'est un rire ironique qui m'échappe et qui augure rien de très bon entre nous : Mais évidemment, quelle idiote je fais ! Je rêve bordel, pincez-moi, je rêve ! Allez petit loup, ton papa a dit que tu peux pas être là parce que c'est pas possible, il l'a dit deux fois même ! Donc oust !
Je souffle ça en plaquant mes mains sur ce ventre trop rond pour être anodin, à deux doigts de lui dire "non mais t'en fais pas, c'est une raclette !" pour qu'il se détende, même si à ce rythme, on s'en sortira pas. Le souffle sarcastique qui m'échappe ensuite me fait river un regard agacé sur lui, même si on passe facilement la case "agacement" actuellement alors que j'ai envie de lui coller mon poing dans la gorge quand même. Ou de le secouer. Ou de lui coller des claques. Ou franchement ? Tout ça à la fois.
Tu crois que je cherche à faire quoi, ces derniers jours ?! Que je lui reclaque sèchement : T'as l'impression que je respire la joie de vivre ? Je suis heureuse là, ça se voit ! Le bonheur à l'état pur, on a jamais vu quelqu'un d'aussi épanouie que moi de pondre dans cinq mois, j'en suis persuadée. Allez, je vais calmer mon enthousiasme, je vais même de l'ombre au soleil vu mon sourire jusqu'aux oreilles... Connard. Gros connard.
Je m'éloigne d'un pas pour aviser avec colère sa chambre : Il te prend l'envie de te décharger au mauvais endroit et tu oses paniquer alors que tu m'as foutu en cloque ?! Bien sûr qu'il est responsable. Et j'dirais le seul responsable possible, parce que j'ai pas envie de porter ça sur mes épaules vu la merde que ça va être pour le supporter. Mais quelle audace ! Je pars dans un fou rire incontrôlable, qui frise avec la folie pure. Putain, dire que y'a des couples qui se prennent dans les bras en découvrant la nouvelle.
Moi ? Moi j'attrape le premier truc qui me tombe sur la main pour lui balancer dessus, en hurlant ma rage : C'est à moi de prendre toutes les précautions pour éviter de porter ton engeance, et toi, le grand naïf tombé de sa Grèce natale, t'es en train de me dire que y'a des solutions hein ?! Mais il se fout de la gueule de qui ? La lampe suit le même chemin, une décoration débile. Un coussin. Moins impressionnant mais je suis en rage : Espèce de rescapé de l'avortement ! Sa mère m'aurait rendu service en serrant les cuisses, bordel : Je vais t'en foutre des solutions, l'emmanché ! La castration, c'est une bonne solution pour toi, CONNARD ?!
Sujet: Re: Dangerous Woman Sam 19 Nov 2022 - 21:16
Les rouages de l’esprit du grec s’étaient enrayés, le privant de tout raisonnement rationnel. La peur que suscita l’annonce de Reese dans ses entrailles prit la forme de paroles fébriles. Elle jaillit de sa bouche avec la force d’une rivière sortie de son lit. Ce n’était pas possible ! Ces quelques mots formaient un Larsen dans son esprit. Valérian perdit pied avec la réalité, encalminé hors de cette chambre - loin de cette effrayante vérité. La colère de Reese ne l’atteignit pas dans un premier temps. Il la reçut avec stoïcisme comme un phare brave les éléments au cours d’une violente tempête.
Les cris de la jeune femme lacéraient le silence de la chambre, déchiraient l’intimité, la tendresse, qui aurait dû y régner et éparpillaient violemment les espoirs du grec quant à ces retrouvailles. « Non, je… » commença-t-il d’une voix éraillée avant d’être interrompu par de nouveaux cris. Une fureur sauvage s’était emparée de Reese. Elle déformait les traits de son visage au point de les rendre effrayants. Une aura dangereuse émanait de ses yeux qui formaient à présent deux fentes étincelantes.
Elle était mue par une frénésie qui rendait ses gestes désordonnés. Quant à Valérian, la terreur qu’il avait ressentie à l’annonce de sa grossesse l'avait plongé dans une apathie dont il émergea brusquement lorsqu’il reçut un livre en pleine figure : « aïe ! Putain, mais… arrête ça ! » s’écria-t-il alors que Reese lui lançait un bibelot qu’il parvint à éviter d’un bond. « Tu as perdu l’esprit ! Arrête, Reese ! » Le grec n’eût pas autant de chance avec le projectile suivant - une lampe de chevet, qui le heurta de plein fouet et lui arracha un grognement de douleur.
La sidération dans laquelle il s’était réfugié se désagrégea soudain, mettant à nu une colère noire, nourrie par la peur qui dévorait ses entrailles. « Et qu’est-ce que tu voulais que je fasse ?! Tu en voulais toujours plus, tout le temps, à n’importe quelle heure ! Je ne suis pas un putain de godemichet ! » explosa-t-il à son tour, le visage déformé par la hargne qui le débordait avec la force d’une vague scélérate. « J’ai essayé, putain ! J’ai vraiment essayé ! Mais ma queue ne fonctionne pas comme un foutu robinet qu’on peut ouvrir et fermer à sa guise ! Je ne suis pas infaillible, putain ! »
Dieu savait comme il avait culpabilisé chaque fois que son corps lui avait fait défaut ; chaque fois qu’il avait cédé à cette impulsion libératrice, puissante, sous l’effet d’un plaisir ineffable. En l’absence de contraception, le risque avait été présent à chaque rapport. Pourtant, aucun d’entre eux n’avait été capable de résister à la puissante attraction qu’ils exerçaient l’un sur l’autre. Ces étreintes fiévreuses avaient néanmoins eu un coût auquel ils étaient aujourd’hui confrontés.
Un rire sans joie échappa à Valérian devant les menaces que brandissait Reese, véritablement enragée. « Tu veux me castrer ? Eh bien, qu’est-ce que tu attends ? » rétorqua-t-il en la transperçant de son regard sombre. « Coupe-moi les couilles si tu estimes que c’est la solution à tous tes problèmes ! Qu'est-ce que tu attends, putain ?! Fais-le ! »
Every time that I look in the mirror, all these lines on my face getting clearer. The past is gone. Oh, it went by like dusk to dawn. Isn't that the way ? Everybody's got their dues in life to pay.
Sujet: Re: Dangerous Woman Dim 20 Nov 2022 - 21:55
Pas encore, mais c'est en bonne voie ! Que je lui grogne à la figure quand il croit que j'ai perdu l'esprit. J'ai tellement fondu un plomb de rage que très honnêtement, je suis sans doute bonne à enfermer. Légitimement dans le monde d'avant, on m'aurait très probablement privé de certain droit pour que je puisse pas faire du mal aux autres. Même si m'en prendre à Valérian, c'est finalement de bonne guerre vu ce que je suis obligée de subir à cause de lui : T'as qu'a mettre ça sur le compte des hormones ! Tiens, ça lui donnera une bonne excuse pour se réconforter.
Le pire ? C'est que même au fond du trou, il continue à creuser. Avec un peu de chance, il va pas tarder à trouver du pétrole, ça sera au moins utile à quelque chose. Vu que sinon, autant dire que ça implique beaucoup d'efforts pour être furieusement con pour rien. Et je me fige, à sa remarque. Avant de devenir rouge de colère : ATTEND, CA VA ÊTRE MA FAUTE ?! Ok, cette fois, c'est une autre lampe que je brise au sol dans un hurlement de rage : Sale enfoiré ! Et si je continue à lui balancer des trucs au visage, c'est en les accompagnant de cris furieux. Tu vois ce que ça me coûte que tu saches pas te retenir ?!
C'est moi qui vais passer pour la sale hystérique de service, mais qui me connait sait que j'ai jamais été comme ça. Là ? Je perds la tête mais littéralement, au point de plus pouvoir contrôler le ton de ma voix, le volume aussi, et surtout mes nerfs à vif : Tu pouvais cracher partout ailleurs, mais non ! C'est là où ça me fera courir le plus de risques ! J'enrage : T'es vraiment qu'un putain d'égoïste ! C'est tout pour ton petit confort, tu penses vraiment qu'à ta gueule ! Et j'accompagne mes reproches des fracas qu'il mérite, qu'importe si je détruis des trucs précieux.
Cependant, il lève la voix, et je me fige un temps devant sa remarque. Si je veux vraiment le castrer ? Parce qu'il m'en croit pas capable, j'ai bien compris ? Il me défie en pensant que je pourrais renoncer ? Ma main se porte à ma ceinture : Hahahaha ! Et je sors mes ciseaux de jardinage que j'ai quasiment toujours dans l'arrière de mon jean : Tu le répèteras pas deux fois, que j'annonce alors avec un air résolu, suffisamment mauvais pour croire que si, j'en suis pleinement capable et qu'il y coupera pas : VIENS LA ! que je grogne en m'avançant, pendant qu'il recule d'un bond en saisissant que je le ferais, si y'a que ça pour m'épargner : Je vais pas faire ça proprement mais t'inquiète pas, je tâche d'en finir vite !
Sujet: Re: Dangerous Woman Mar 22 Nov 2022 - 15:20
Le rouge qui monta brusquement aux joues de Reese était de très mauvais augure. Si Valérian avait déjà été témoin des accès de colère de son amante, jamais encore il ne l’avait vue se mettre dans un état pareil. Le rictus qui déformait ses lèvres était dément, effrayant, et ses hurlements, suraigus, déchiraient en lambeaux la quiétude de Crescent Bay au point, le grec en avait la certitude, de parvenir aux oreilles de la foule rassemblée sur les quais. La jeune femme fulminait et, aveuglée par cette rage folle, se vengeait violemment sur le mobilier de la chambre tout en vilipendant le grec - le traitant de tous les noms d’oiseau possibles et imaginables.
Dans un grand fracas, une autre lampe se brisa aux pieds de Valérian. « Ce n’est pas ce que j’ai… » commença-t-il avant de recevoir un énième projectile dans la figure. « Putain : ARRÊTE DE ME LANCER CES TRUCS ! » explosa-t-il finalement, partagé entre une grande colère et une exaspération de non moindre intensité. Si l'annonce de cette grossesse avait initialement suscité chez lui de la terreur, celle-ci s’évanouit au profit de cette hargne. Ses cris s’écoulèrent d’eux-mêmes - comme un torrent en cru.
« Je suis égoïste ?! » s’écria-t-il, véritablement indigné en faisant un pas vers la jeune femme. « Je ne t’ai jamais fourré de force ma queue entre les cuisses, que je sache ?! Tu la réclamais même, si mes souvenirs sont bons ! (méprisant, il imita la voix plus haut perchée de Reese) “Ooh, Valérian, vas-y ! Prends-moi ! Ne t’arrête pas !“ il ne s’agissait pas seulement de mon petit confort à ce moment-là, pas vrai ?! » La colère de Valérian grandissait comme des nuages se seraient agrégés dans le ciel, étouffant peu à peu sa lucidité. Il ne pensait alors plus clairement, débordé par ces émotions aussi puissantes que contradictoires. Son visage, dangereusement empourpré, était déformé par la colère. « Tu étais toujours ravie qu’on baise, et pourtant c’est moi qui suis le seul responsable aujourd’hui ? Mais va te faire foutre, Reese ! »
La chambre avait été entièrement mise sens dessus dessous : des débris en tout genre jonchaient la moquette, et notamment des éclats de verre qui luisaient comme une myriade d’étoiles. Haletants, les deux amants se dévisageaient en chien de faïence. Contre toute attente, Reese dégaina soudain des ciseaux et se rua dans la direction du grec.
« Espèce de cinglée, fous-moi la paix ! » s’écria-t-il, blême, tout en reculant précipitamment au moment où elle se jetait sur lui avec la ferme intention de lui sectionner les parties. « Put- » Dans la précipitation, Valérian trébucha et tomba lourdement à la renverse avec Reese. Son crâne heurta brutalement le sol, et des étoiles dansèrent brièvement devant ses yeux. Après quelques secondes, il poussa un grognement inintelligible et se redressa à moitié.
Ses yeux se posèrent soudain sur le sécateur planté dans son bras gauche. « Putain ! » glapit-il, saisi d’effroi, au moment où la douleur le submergeait. « Tu m’as poignardé, Reese ! Tu m’as poignardé ! »
Every time that I look in the mirror, all these lines on my face getting clearer. The past is gone. Oh, it went by like dusk to dawn. Isn't that the way ? Everybody's got their dues in life to pay.
Sujet: Re: Dangerous Woman Mar 22 Nov 2022 - 16:01
Oh pitié, change de disques, tu sonnes comme un putain de vieux tube rayé ! Ses imitations ridicules sont maintenant là pour me taper si violemment sur les nerfs que je m'imagine lui enfoncer mes doigts dans les yeux pour les lui arracher. J'ai fini d'lui lancer des trucs dessus - sans doute plus par manque de projectiles qu'envie d'arrêter - j'imagine que passer à une autre torture sera pour me satisfaire. Les mâchoires toujours serrées, j'en suis à le trouver franchement pathétique, et ses plaintes sont là pour me faire rouler les yeux d'exaspération.
Tu dois dire ça pour te rassurer, mais tu saurais que si t'avais vraiment à cœur notre plaisir : tu me la fourrerais moins entre les cuisses, et par contre on trouverait de quoi t'en foutre une dans le cul ! Que j'lui souffle : Tu devrais comprendre que j'baise avec toi pour ta langue bien entrainée à articuler des conneries vu la quantité que t'en débites, pas pour ta bite que tu crois magique, comme absolument tous les mecs sur terre, Valérian doit penser que son pénis donne des orgasmes à tour de bras, mais j'vais le faire redescendre de son rêve éveillé, là.
Et c'est un soupir ironique qui m'échappe tandis que je serre les ciseaux entre les mains avant de le menacer avec : En tout cas, Val, je te l'annonce tout net : si par malheur, j'ai pas l'occasion de me débarrasser de ça avant qu'il soit trop tard, tu vas aussi te le coltiner, et sans moi, il est pas question que je me retrouve mêler plus de neuf mois à ce problème : Faudra pas venir bégayer et me sortir tes grands discours : visiblement tu regrettes pas assez de m'avoir fourré, et j'vais lui faire clairement payer ses impairs, au centuple, parce qu'il a aucune putain d'idées de ce que je suis en train de subir à cause de lui.
Et c'est comme ça qu'on en vient au main. Comme ça qu'dans la confusion, on s'retrouve au sol et qu'mon arme se plante dans son bras. La surprise me prend alors que je me redresse, qu'il me lance un regard incrédule en me désignant ce que je viens d'lui faire : Je visais ta queue, c'est pas passé loin ! Que je renchéris, ironique, en reprenant un temps mon souffle, peut-être un peu mes esprits, aussi laborieux que ça ait l'air d'être pour moi. Une longue inspiration, il continue à faire sa chialeuse devant la plaie, qui commence a imbiber la manche de son haut.
Putain, c'est peut-être un peu plus profond que prévu... Ça va, c'est bon ! Fais pas ta pleureuse, c'est même pas profond ! Ouais bon, bien sûr que j'essaie de minimiser un peu, c'est pas le moment de paniquer encore plus. J'avise un peu mieux d'la situation en serrant les mâchoires : Arrête de bouger, j'vais le retirer ! Si c'est pour aggraver la plaie, ça sert à rien. J'saisis un linge blanc à côté, un t-shirt abandonné pour le replier sur lui-même, avant de retirer l'arme d'un mouvement lent et minutieux. Le temps de replier la manche de son haut, j'avise de la plaie un instant qui pisse le sang, avant de plaquer le linge dessus bien fort : Bon, t'aurais peut-être besoin de quelques points par contre...
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