The Walking Dead RPG

Un soupir lui échappe, elle vient tout juste de terminer un panier complet de légumes, coupés en dés, cuits, refroidis, conditionnés, dans des bocaux trop nombreux pour être comptés. Bientôt, elle n'en aura plus, et il faudra passer aux conserves, de quoi s'arracher les cheveux. Ses bras sont usés par le travail, désormais mécanique. Et quoi de pire que de voir débarquer Cassidy avec un bac supplémentaire. Pitié, dis-moi que c'est le dernier ! Elle fait ça depuis des jours... Des jours. Elle n'en peut clairement plus...

Mais elle n'est pas au bout de ses peines, et si ça s'active en cuisine, ça ne sera clairement pas suffisant pour tout sauver. Ils doivent voir comment répartir tout ça. Une partie pourra être faite à Gig Harbor, si elle parvient à bien se débrouiller. On doit vraiment essayer de conditionner tout ça avant le départ ? Râle-t-elle en scrutant les plants que la blonde lui ramène. Elle est à deux doigts de se mettre à pleurer, et son départ pour la prison est demain. Mais je dors quand ? Souffle-t-elle, par dépit. Elle a besoin d'une douche et d'une nuit de sommeil. Et elle n'aura ni l'une, ni l'autre.

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ANAPHORE

Est-ce que j’ai arrêté de compter le nombre de choux, de carottes, de pommes, de potirons, de coings, d’oignons que j’ai ramassé ces derniers jours ? Oui. Au bout du onzième. J’ai pas trop la patience, ni la concentration… ni l’envie. J’ai dépassé les petites douleurs, les crampes, les coupures,

Je grimace sans répondre à sa question qui n’en est pas une. Je regarde autour d’elle et grimace encore plus en voyant le bordel. Elle a dû arrêter de compter elle aussi. « C’est presque fini. » Non et ça me tord l’estomac de savoir que je vais devoir abandonner mes plantes, que tout ce travail et ces efforts vont juste être balayés… Ouais, on va recommencer et j’avoue que j’ai ptet un peu hâte… Mais en attendant, ça me fait grave chier de voir ce que ça devient ici.

J’esquisse un sourire. « Je peux prendre le relai, faut juste que je me lave les mains. » Je regarde mes ongles, cassés, aussi noirs et incrustés de terre que mes mains. Ouais bon, pas sûre que ce soit récupérable de suite ça. « Ou je vais trouver quelqu’un pour prendre le relai. » Je l’observe un instant et fronce les sourcils. « T’en fais pas pour tout ça. Un café ça te dit ?… A défaut de dormir pour le moment, on prend une pause et on souffle un peu ? »

Ohana means family.
Family means nobody gets left behind or forgotten

Elle ferme les paupières, soupire longuement. La fatigue l'empêche d'être d'aussi bonne humeur qu'elle le voudrait, actuellement. Si elle maintient le cap, c'est seulement par miracle. Et parce qu'ils s'organisent tous comme ils peuvent. Ce n'est la faute de personne et en même temps, oui c'est terriblement frustrant pour tous. Va pour le café, concède-t-elle simplement en renonçant à... Elle ne sait même pas. A tout. Parce qu'à ce rythme, elle n'ira pas plus loin que ça de toute façon.

Elle grogne, replaçant correctement son écharpe pour soulager son bras et son épaule. Avec un maximum de sucre dedans, annonce-t-elle à Cassidy en lui désignant la réserve de sucre, quand elle lance la cafetière, ou du moins la pose sur le poêle à bois qui tourne constamment dernièrement. Tu es comment en cuisine sinon ? Je sais que pour faire pousser des plantes, tu t'en sors bien, mais vous allez avoir besoin de recettes qui tiennent bien au ventre et assez économes en ressources pour l'hiver qui vient, demande-t-elle à la blonde. Je peux compter sur toi pour ça ?

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ANAPHORE

Elle a l’air épuisé, vraiment. D’autant que je suis pas sûre qu’elle dorme beaucoup. D’un autre côté, ça l’occupe… Je sais pas trop comment elle va, comment elle se remet. Est-ce qu’on peut se remettre de la perte d’un gosse ? Je sais qu’elle y était pas attachée, avant, mais… Elle a fini par les aimer. On s’y attache. Et ça veut pas dire que j’aime le p’tit alien. Mais… ouais, j’y tiens un peu, ne serait-ce que parce que c’est le fils de Nolan.
Bref ! C’est pas de moi qu’il s’agit ! Et je suis même pas sûre que ça compte pour le moment.
Si ?

J’attrape le sucre et le pose sur la table, récupérant deux tasses propres. « J’ai l’impression d’entendre Nolan. Sauf que lui, c’est pas pour lutter contre la fatigue… Je crois qu’il meurt sans sa dose de sucre. » Je m’assois à côté d’elle et plisse le nez en souriant. « Je fais des super purées et des soupes hyper bonnes. » Je lui souris avec amusement. « Bon, ce sera clairement pas à ton niveau… et très honnêtement, je cuisinerais pas pour tout le camp, je ferais cramer la cuisine avant… Mais je ferais ce que je peux. Et tout le monde y mettra du sien. » Je secoue la tête et lui tapote la main. « Je prendrais soin des autres, t’as pas à t’inquiéter pour ça. » Je me mordille la lèvre. « Tu restes à Gig Harbor, c’est sur ? C’est plus pour toi qu’il faudrait s’inquiéter. » Après tout, nous, on va juste faire un voyage de plusieurs semaines, pour arriver sur une horde de 2000 morts. Je vois pas ce qui pourrait mal tourner.

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Je compte sur toi alors, à défaut de la cheffe, ils se feront à ma meilleure commise de cuisine, souffle-t-elle avec un sourire en coin, en essayant d'avoir l'air moins fatiguée qu'elle ne l'est en réalité. C'est difficile à le cacher pourtant. Honnêtement, je ne sens pas du tout le voyage avec ces blessures, ajoute-t-elle à la remarque de Cassidy, en esquissant une moue désolée. Et ça ne la rassure pas plus de rester à Gig Harbor sur cette période entière...

Mais bon, elle n'a pas vraiment le choix : Et c'est bien plus sage que j'évite de trop solliciter mes côtes avec tout ça, même si elle n'aura pas de médecin à portée de main avant plusieurs mois, et peut-être qu'une part d'elle se frustre de ne pas pouvoir voir du tout sa fille durant ce temps-là. La prison sera un toit idéal pour l'hiver, même si je sais que ça sera difficile, ajoute-t-elle alors en haussant les épaules : Je croise les doigts pour qu'au moins, ça tienne le choc... Pas mieux. Tu as pu voir comment c'était, là-bas ?

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ANAPHORE

J’ai un léger rire en hochant la tête. On va dire ça, même si je suis pas du tout convaincue de vraiment être la plus adéquate pour ça. Je suis sûre que d’autres se dévoueront et feront vachement mieux. Mon sourire disparaît pour laisser la place à une grimace, alors que je l’observe. « Ouais, je comprends. » Pas besoin d’être médecin pour savoir qu’elle a raison. Et puis, elle sera pas toute seule, les autres connaissent bien le coin après tout non ? « Vous serez protégés et abrités. Ça sera difficile oui, mais je crois que tout le monde a connu bien pire à un moment ou à un autre. Ça ira. » Les nuits à la belle étoile, les journées de jeûne, le froid et j’en passe, ça a été le lot de chacun non ? J’ai une seconde d’hésitation. « Je dirais à Nolan de prendre soin de Romy. » J’ai un simili sourire, n’allant pas jusqu’à lui promettre de veiller sur elle non plus faut pas déconner. Je supporte mon gamin à moi, c’est déjà pas mal, mais… « Dawn et moi garderons un œil dessus. » Ce qui doit être trop rassurant pour elle, vu qu’elle me connaît un peu quand même à force… Mais j’essaie !

Mon sourire revient malgré tout à sa question. « C’est beau, magnifique même. Des champs, des montagnes, des rivières, à perte de vue. C’est immense. Et surtout, c’est préservé, comme si ça avait été protégé des horreurs extérieures. Alors que c’est pas le cas, ils ont sacrément morflés, ça a dû être... » Horrible. Terrible. « Mais ça semble hors du temps un peu. Ce qui n’empêche pas que ce sera difficile. Mais ça vaut le coup. Ce qu’on peut construire là-bas… ça peut être incroyable. » Je lui fais un clin d’oeil. « ça te plaira. En plus, tu viendras quand on aura mis en place la plupart des trucs… Il y aura des fleurs, des oiseaux, du soleil. Ce sera trop cool. »

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On devrait marier Ludwig et Nolan, qu'ils élèvent toute une tribu d'enfants ensemble, souffle-t-elle à sa complice avec un sourire pour venir ourler ses lèvres un instant : Comme ça on aura la paix toi et moi, et ça ne sera pas gênant, bien au contraire. Un soupir lui échappe rien qu'à cette idée, elle en rêverait, de ne pas avoir à s'occuper de sa fille. Cette séparation sera sans doute pesante néanmoins mais Olivia sait qu'elle en a besoin. C'est pour ça qu'elle écoute Cassidy, avant de froncer les sourcils en la fixant.

Wow, l'enthousiasme de la blonde est palpable, dans ses mots, c'est... Presque contagieux, en fait. Tu as l'air... Un rire échappe à Liv : Comme si ton cœur y était déjà, il n'y a sans doute pas d'autres jolies manières de le dire : Tu me rends impatiente de pouvoir y être, un rire lui échappe : Le trajet ne va pas être facile et l'hiver non plus mais... Si tu penses que ça vaut le coup d'attendre, elle échange un regard complice avec Cassidy : J'ai hate de pouvoir retravailler avec toi, tu sais ?

Dire aurevoir à toutes ces personnes, même pour six mois maximums, ça lui fait du drôle. Et ça lui fait surtout mal. Elle essaie de le cacher, et travailler lui permet d'encaisser un peu mieux l'idée que ça n'a rien de simple vu ainsi. Simplement, elle sait qu'elle va se sentir très seule sans ce tout où elle n'aura pas l'occasion de revenir quand le cœur le lui dira.

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