The Walking Dead RPG

William resta un moment interdit à la question d’Olivia. Est-ce qu’il aurait voulu des enfants ? Il était spontanément tenté de dire oui mais était-ce la réalité ? Il n’en était plus si sûr maintenant, même si de ne pas réussir à en avoir l’avait fait beaucoup souffrir. « J’ai tenté d’en avoir sans jamais y parvenir, en tout cas. Des soucis d’infertilité venant peut-être de mes parents. » Ce qui expliquait qu’il soit enfant unique. Il avait dit ça sur un ton détaché, malgré son interrogation à ce sujet. « Un mal pour un bien, peut-être, et pour préserver un enfant d’un père qui n’aurait pas été à la hauteur. » Il accompagna sa déclaration d’un haussement d’épaules : il ne saurait jamais ce qu’il en aurait été. « Rien que de te dire que tu en es une, et d’essayer de dépasser ça, prouve que tu fais les efforts indispensables à leur bien-être, tu ne crois pas ? » Même si les échecs pouvaient être difficiles à vivre pour elle.

Il plissal es yeux, malgré lui, alors qu’elle répondait à sa questions sur la parentalité qu’il n’avait fait qu’effleurer et de très loin. « Je ne suis pas certain de te suivre. Mais j’espère que c’est une histoire plaisante, dans tous les cas. » Ce qui n’était pas tout à fait la même chose que quelque chose qui n’était pas désagréable… et, de fait, pas agréable non plus, si c’était présenté ainsi. « Mais tu devrais peut-être porter des gants en latex, pour que le grand danger de t’effleurer la main soit écarté. »

Ou alors il devrait lui-même cesser de s’approcher d’elle et de la laisser s’approcher, mais il avait un contraceptif fort efficace, cela dit, et son hyperfertilité -si elle disait vrai - ne risquait que peu de le contrer. L’enserrant toutefois de ses bras, il ne la repoussa pas lorsqu’elle l’embrassa, s’hasardant même à le lui rendre. « Ainsi donc, nous sommes en guerre ? J’en conclus que tous les coups sont permis. » Et il ne comptait pas se gêner. S’il la laissa l’entraîner sous l’eau, il en profita pour effleurer sa joue, ses épaules, la base de son cou de ses lèvres closes, une fois leurs lèvres séparées, avant de remonter à la surface avec elle. « Tu as coulé avec moi, donc si je suis ton commis demain, ce ne sera certainement pas grâce à ça ! » Mais son enthousiasme était malgré tout communicatif. « Mais je suis grand seigneur, disons que tu as gagné ! » Ou qu’elle était rentrée dans son jeu de séduction, à son plus grand plaisir, qu’importe que le fait d’être coulé ait été au programme. « Les actes valent mieux que les paroles. » Lui adressant un dernier regard, il remonta une main dans son dos, recommençant à effleurer son corps de ses lèvres, lentement – suffisamment pour qu’elle le repousse, si elle le ne souhaitait pas aller plus loin.

WE ARE SOLDIERS

It's time to strap our boots on
This is a perfect day to die
Wipe the blood out of our eyes
In this life there's no surrender

C'est gentil d'essayer de me rassurer là-dessus mais je suis plutôt bien au fait de ma situation... Justement, souffle-t-elle d'un ton détaché en haussant les épaules. Ce n'est pas contre lui mais... Elle sait ce qu'elle est. Et "une bonne mère" n'est pas vraiment dans ses qualités. Sans doute a-t-elle fait une croix là-dessus, ça n'est pas pour rien que ses enfants l'appellent par son prénom. Elle aurait aimé pouvoir nouer des liens différents avec eux, se dit parfois qu'elle se rattrapera lorsqu'ils seront plus grands et qu'elle saura vraiment leur parler. Là... C'est encore difficile.

Mais elle écoute et hoche la tête. Elle n'insiste pas sur le sujet. William semble avoir réfléchi sa situation, la prendre pour ce qu'elle est. Lutter contre reviendrait à se battre contre des moulins, et Olivia entend que c'est parfois peine perdue, pour tout le monde. Elle lui offre seulement un sourire avant de gagner la mer, le froid, et les bras de l'homme : Une guerre terrible ! La pitié, c'est pour les faibles, comme on dit ! Et elle n'en aura vraisemblablement aucune pour lui, pas même lorsqu'elle parvient à le couler.

Ce n'est pas pour déplaire à son vis-à-vis, qui en profite finalement, et lorsqu'ils ressortent, la brunette a un rire amusé, digne de la chipie qu'elle peut être dans ce genre de circonstances : Qui te dit que ça n'était pas mon plan génial depuis le début ? Qu'il reste avec elle encore plus, jusqu'à son départ ? Elle hausse les épaules, esquisse une petite moue alors qu'il gagne sa bouche avec la promesse de tendresses qui lui arrachent un frisson satisfait : Intéressant, murmure-t-elle contre ses lèvres, avant d'esquisser un sourire mutin : Tu m'as convaincu, elle est partante pour la suite.

____________

La morsure du froid se rappelle à elle. Le souffle encore court, elle se love un instant contre William pour récupérer de sa chaleur avant de saisir la couverture dans laquelle ils s'enroulent ensemble. Elle aimerait en profiter pour se rhabiller un petit peu mais pour l'instant, le contact de la peau de l'homme la satisfait bien comme ça, et elle n'ose pas interrompre leur étreinte. En cuillère, elle saisit ses bras, glisse ses doigts dans ses siens pour venir les porter à ses lèvres un instant et embrasser le dos de sa main. Elle redresse la tête un bref instant, conservant son sourire. Ses yeux sont emmêlés, désordonnés, mais elle se sent... Confiante, assurée et femme. Tu as d'autres étoiles à me montrer ? Demande-t-elle avec un petit rire amusé.

We're all stories in the end, just make it a good one

ANAPHORE

Est-ce qu’il essayait vraiment de la rassurer ? Peut-être un peu, mais lui n’avait jamais eu des parents qui se souciaient ne serait-ce que de savoir s’ils en étaient des bons. Mais c’était du passé et on ne parlait pas de lui, dans tous les cas. Hochant brièvement la tête, il n’insista toutefois pas, préférant se concentrer sur l’aspect plaisant de la situation, alors qu’elle se jetait sur lui pour le faire couler, lui-même s’accrochant à elle en retour. Profitant de la proximité qu’elle avait instaurée, il parsema son corps de baiser avant de saisir une nouvelle fois ses lèvres, en douceur. « Tu es une excellente manipulatrice, si c’est le cas. A moins que je ne t’ai convaincue malgré toi… » Ni lui ni elle ne donneraient la victoire à l’autre, de toute évidence, mais il l’empêcha de répondre en l’embrassant, et plus encore. « Attends avant de dire ça… » Il l’avait murmuré au creux de son cou avec un brin d’arrogance, peut-être, sûr de lui, alors qu’il l’entraînait à sa suite hors de l’eau, sans parler davantage, l’incitant à s’allonger sur les couvertures au sol.

***

S’appuyant sur son bras pour se redresser légèrement, caressant doucement celui d’Olivia de l’autre, il la laissa enrouler la couverture autour d’eux, la suivant dans son mouvement. L’observant, aussi, alors qu’elle saisissait sa main, qu’il lui cédait aisément. « Tu es magnifique, mais je ne suis certainement pas le premier à te le dire. » Son air mutin, le petit sourire dont elle semblait rarement se départir, son esprit vif… Elle devait en charmant plus d’un, sans la moindre difficulté. Même si William y était indifférent : en cet instant, elle se blottissait contre lui, embrassant sa main, alors qu’ils venaient de passer un bon moment, et ne semblait pas pressée de le quitter. « Je pourrais facilement te dire que oui, mais cela implique de se relever, et je ne suis pas certain de vouloir te laisser te relever. »

Le faisant toutefois, il la garda contre lui, s’assurant que la couverture les recouvre bien, la maintenant d’un de ses bras, pointant l’autre vers le ciel. Pointant du doigt une étoile brillant d’un feu un peu plus vif que les autres, il s’assura qu’elle la repère avant de reprendre la parole. « On pourrait croire qu’il s’agit d’une planète, vu sa couleur qui diffère des autres étoiles… Sa teinte rouge-orangée pouvait surprendre. Mais c’est Antarès. Souvent considérée comme la rivale de Mars. Nul ne peut dire si son nom lui a été donné à cause de sa couleur. Mais c’est l’une des plus belles du ciel. » A ses yeux, en tout cas. Posant sa tête sur l’épaule d’Olivia, il tendit sa main vers plusieurs autres étoiles, s’assurant qu’elle les détecte en même temps que lui. « C’est un spectacle dont je ne me lasse pas, même s’il est en théorie toujours similaire. » Il pourrait passer des heures sous les étoiles. « Mais c’est plus plaisant en ta compagnie. » Sans le moindre doute.

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It's time to strap our boots on
This is a perfect day to die
Wipe the blood out of our eyes
In this life there's no surrender

On ne me le dit pas si souvent que ça, ce n'est pas désagréable à entendre si jamais tu veux recommencer, rit-elle doucement en partageant avec lui un regard complice, joueur. Elle s'amuse à nouveau oui, légère, comblée, loin d'être trop sérieuse après l'effort pour des raisons évidentes. Elle est de celles qui préfèrent rire de tout pour ne jamais se faire de soucis. Cette parenthèse à ceci d'agréable qu'elle s'est consommée aussi rapidement qu'une étoile filante, et qu'elle a laissé un souvenir terriblement agréable au passage. Olivia ne renchérit pas, elle se redresse, écoute, avec une attention sincère.

Les questions arrivent, et William prend le temps de lui répondre. Un bref frisson la cueille quand son épaule se découvre, et elle s'arrange pour ramener la couverture sur eux pour les préserver. Je te rejoins, tout est plus plaisant en compagnie de certaines personnes, glisse-t-elle d'un ton complice en relevant le nez vers lui pour lui voler brièvement un baiser : Comme cuisiner avec un charmant pilote, je le referais volontiers juste pour passer un bon moment en sa compagnie, précise-t-elle alors comme si elle ne parlait pas de lui, alors qu'elle n'en connait aucun autre, dans le genre.

Loin de s'en formaliser, elle hausse les épaules : Si l'occasion se représente évidemment, elle n'ira pas provoquer la chance, cette parenthèse peut parfaitement rester unique que ça ne la dérangera pas pour autant. Il y a des histoires qui s'écrivent aussi vite qu'elles se consument. Ephémère, il est possible d'aimer en quelques heures aussi intensément qu'en toute une vie. Est-ce que pour autant, le récit est moins beau, ou ne mérite pas d'être raconté ? Tu veux recommencer à m'expliquer des trucs sur les étoiles ? Demande-t-elle en se redressant légèrement pour se tourner vers lui, son regard amusé capte celui de William, elle prend une moue de chipie a peine évoque-t-elle son propos : Soit ça, soit on recommence autre chose ! Ajoute-t-elle dans un rire.

FIN

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ANAPHORE