The Walking Dead RPG

Amy me serre dans ses bras quand je souffle le fond de ma pensée sur les rôdeurs. Je m’en veux un petit peu, d’avoir l’air si fragile. D’un autre côté, elle me fait tellement penser à Julian, là maintenant. Bien sûr, je lui rends affectueusement son étreinte en retour, mais je ne veux pas qu’elle prenne ça pour de l’encouragement à s’occuper de tous les rôdeurs que nous croiserons. Ce n’est pas parce qu’ils me rendent triste que je vais faire prendre des risques à d’autres, surtout pas Amy ! Mais déjà, elle s’en occupe…

Bon, nous continuons notre exploration, visage à moitié caché pour nous épargner l’espèce de moisissure dans l’air… Je me demande si on peut vraiment prendre cet endroit pour le coup. C’est super dangereux pour la santé la moisissure non ? Je demanderai à maman et à Eden. Peut-être que l’endroit ne sera pas possible à nettoyer ? Peut-être que si ?

Bon Amy me sort de mes réflexions en s’excusant d’avoir dit le mot dégueulasse. Ça me fait rire doucement.

On reste groupé elle et moi, pas question de se séparer ici. Entre les dégâts structurels, les rôdeurs, les vignes, la moisissure et je sais pas quoi d’autre… Je ne veux pas qu’on s’éloigne l’une de l’autre. Je ne me le pardonnerais jamais s’il lui arrivait quelque chose.

Je tourne d’ailleurs le regard en direction de ce qu’elle me pointe subitement et je découvre deux… squelettes. J’ai un petit frisson qui me secoue, avant de grimacer.

- Euh… je sais pas trop. Longtemps ça c’est certain ! Je m’approche avec elle, alors qu’Amy semble avoir repéré un truc. Peut-être bien depuis le début… Que je souffle en observant un peu les uniformes dévorés par les mites, la pourriture et les végétaux.

Elle me fait sursauter en avec son petit cri de victoire, mais je comprends bien vite qu’elle ne s’est pas fait mal ou quoi.

- Oh bien joué ! Tu as des yeux de lynx ! Avec des clefs on va pouvoir tout ouvrir ici !

Hmmm… Je regarde autour de nous et je repère de vieilles pancartes sur les murs. Je m’approche avec précaution et je retire le lichen dessus sur revers de ma manche.

- Oh ! Essaie ici Amy, c’est l’Atelier !

Je ne pensais pas qu’on tomberait sur quelque chose du genre ! Si l’endroit n’est pas rénovable, peut-être qu’au moins on repartira avec quelque chose d’utile !

In a fucked up wonderland of my own

Spoiler:

Même si les circonstances étaient tristes, ça lui faisait du bien qu’Hazel la prenne dans ses bras. Elle était vraiment importante pour elle, et la métisse tenait à ce qu’elle sache ça. Et qu’elle ferait tout pour elle, si ça pouvait l’aider à ne pas culpabiliser. Surtout alors qu’Amy était convaincue que, quoi qu’il se passe, ils étaient mieux à ne pas rester dans leur demi-vie horrible. Elle la serra peut-être un peu trop longtemps dans ses bras et finit par la relâcher parce qu’elles avaient encore fort à faire, si elles voulaient continuer à explorer les lieux et à dire que tout était bien pour s’établir ici. Pour pouvoir montrer à Julian aussi qu’elles avaient fait ce qu’il fallait et qu’après un bon nettoyage, tout serait prêt. Si tout allait mieux entre eux, Amy avait besoin de faire ses preuves auprès de son parrain. Surtout maintenant que Matias… Elle secoua la tête, chassant d’un geste rageur les larmes qui menaçaient de couler, espérant qu’Hazel n’avait rien vu. « J’espère que parrain trouvera ça suffisamment bien ! » C’était le plus important, et qu’ils puissent obtenir les ressources nécessaires pour rechercher Matias, Chad et Jett.

Mais elle ne voulait pas céder à la tristesse. Pas maintenant. Secouant fermement la tête pour se ressaisir, elle continua à avancer, fouillant les lieux, jusqu’à faire une découverte perturbante. « Je, je crois que j’ai jamais vu de squelettes. » Même pas au musée, mais en même temps, ça aurait été bizarre, un squelette humain dans un musée, non ? Ça se faisait ? Se penchant pour voir s’ils avaient sur eux quoi que ce soit qui pouvait les aider, elle réprima difficilement un haut-le-cœur, se sentant coupable à l’idée de les salir comme ça alors qu’ils avaient dû avoir une vie horrible pour finir là sans… sans rien faire. « Tu crois qu’il leur est arrivé quoi ? » Pour être allongés comme ça immobiles, l’un à côté de l’autre, au milieu d’un bâtiment. C’était peut-être un peu morbide comme question, mais elle se sentait réellement mal pour eux.

Adressant un maigre sourire à son amie, elle souffla sur les clefs, comme si ça servait à quoi que ce soit, et arriva rapidement quand elle lui signala l’atelier. « Bien vu ! Toi aussi t’as des yeux de lynx. » Elle s’arrêta un instant, se retournant vers Hazel. « … ça voit bien, un lynx ? » Elle répétait ce qu’Hazel disait, même si elle semblait comprendre. Passant les clés une à une dans la porte, elle y arriva au bout de la quatrième. « Oui, regarde, ça s’ouvre ! J’espère qu’on… » trouvera un truc bien. Elle resta bouche-bée devant la machine devant elle, qui avait l’air en bon état. « Waw ! Je sais pas à quoi ça sert, mais c’est presque pas humide, ici ! Il y a pas de mousse sur les murs ou sur quoi que ce soit. Si, un peu, dans le coin là-bas. » Elle pointa une zone à leur droite. « C’est trop bien non ? » Même s’ils devraient peut-être se débrouiller pour la ramener pour que personne ne la pique. Ou fermer bien les lieux, mais est-ce que le trousseau suffirait ? « Ça va faire plaisir à parrain tu crois ? » Elle l’espérait fortement.

Spoiler:

- Je… je sais pas. C’est arrivé il y a longtemps en tout cas. Ils étaient peut-être infectés, mais peut-être pas non plus. Que je souffle.

Difficile de savoir et… bon ça ne change pas grand-chose pour moi. Même les rôdeurs sont encore humains dans ma tête. C’était des personnes avec une conscience et malheureusement un virus les anime encore.

Bref, nous entrons dans l’atelier grâce à Amy.

- Oui je crois ! Ce sont de bons prédateurs donc, ils ont de bons yeux. Un peu comme les faucons. On dit aussi avoir des yeux de faucon.

Je suis bouche bée un instant aussi, alors que sous mes yeux se présente de l’équipement que je devine forcément être utile. Je m’approche un peu pour l’étudier. Matias m’a souvent parler de son métier, de sa passion. Il m’a montré des choses ici et là et je crois bien reconnaitre l’utilité de ce que nous avons sous les yeux. Malgré un grand pincement au cœur en pensant à mon frère.

- Oui ! Nous avons trouvé le jackpot Amy !

Au même instant, nous entendons un bruit de moteur qui crachote dehors. Ça ne vient cependant pas de la terre, mais bien en direction de l’eau. J’ai un immense sourire en comprenant.

- Jul a trouvé un bateau fonctionnel on dirait. Décidément, il semble que la vie ait choisi de nous faire quelques cadeaux aujourd’hui !

Ça change… Un faible baume sur mon cœur, mais je l’apprécie. Il faut cependant nous organiser et vite, ce bruit de moteur il va attirer des rôdeurs dans le coin, c’est obligé.

- Occupe-toi de rassembler tous les outils. Je demanderai à Julian de nous aider à transporter la machine. C’est sûr qu’elle est lourde. On va faire au plus vite pour tout embarquer et partir avant d’attirer trop de rôdeurs.

Ni d’une ni de deux, nous nous mettons en actions. Il nous faut tout de même de longues minutes pour tout charger dans le bateau. J’espère qu’il tiendra le coup jusqu’à la maison. Je vais m’inquiéter pour Julian jusqu’à ce que nous nous retrouvions, c’est certain ! Amy et moi avons cependant notre propre mission : ramener les outils et les chevaux à Hungerford Point.

Mieux vaut ne pas trainer.

In a fucked up wonderland of my own

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