The Walking Dead RPG

- Eh, mec ! T'es vivant ?

Zelda tape du pied dans les jambes du toy boy de Lucy avec retenue. C'est pas une agression, juste un moyen de s'assurer qu'il ne dort pas ou qu'il n'est pas en train d'attendre son heure pour se relever, et les bouffer. Vu qu'il gigote sans grogner, ça n'a pas l'air d'être le cas. Ok, cool ! C'est toujours ça de pris !

La raison qui pousse l'australienne à le réveiller en plein milieu de la nuit ? Elle s'emmerde. Ou plutôt, elle se bat avec sa confiance. Il lui faut une distraction. Quelqu'un de pas trop chiant, presque amorphe, mais qui aura au moins le mérite de lui tenir compagnie et de lui changer un peu les idées avec ses conneries. Et pour ça, clairement, rien de mieux qu'un gueux ! Otis ayant l'air innoffensif, son choix s'est ensuite tout naturellement porté sur lui.

J'ai besoin d'quelqu'un pour monter la garde avec moi ! Alors... Debout ? Non, elle ne compte pas vraimenet lui laisser l'opportunité de refuser. Ils sont tous dans la même galère. Alors autant qu'ils tirent tous à la même corde. Relax, tu risques rien ! Je gère ! C'est une pro, elle, pas une amatrice. Elle lui volera deux heures de sa vie et puis ils pourront retourner se coucher. C'est pas la mer à boire, si ? Et toujours bien moins que ce qu'elle a pris à Caleb...

Couché à même le sol, sac à dos en guise d'oreiller, Otis a fini par laisser la fatigue l'emporter après avoir veillé sur Hope et Derek, une bonne partie de la soirée. Néanmoins, quelques minutes plus tard, une présence et de légers coups sur ses jambes le réveillent. Il ouvre difficilement les yeux se demandant ce qu'il se passe. C'est là qu'il aperçoit une silhouette près de lui, reconnaissant rapidement Zelda. Que veut-elle ? L'adolescente ne lui laisse pas le temps de poser la question, elle explique avoir besoin de lui.

L'artiste se redresse, hésite un instant. Pourquoi a-t-elle besoin de lui, précisément ? Il arque un sourcil, ne cachant pas être sur la défensive. Cette fille, il sait qu'il ne peut pas lui faire confiance et cela ne l'enchante pas vraiment. Mais lorsqu'elle lui souffle quelques mots pour le rassurer, Otis finit par se lever. Il n'a pas vraiment envie de la contrarier ; acceptant d'un air dépité la proposition de la blonde. Il attrape son sac et le glisse sur son dos, vérifie qu'il a bien ses armes, plusieurs fois. « Je te suis... » Se contente-t-il de dire alors qu'ils se mettent en route...

- Tu vas vraiment te trimballer ton sac ?

Ils ne vont pas non plus à des kilomètres, juste à l'extrémité du périmètre pour prévenir toute approche indésirable. Et puis Zelda, elle se rappelle qu'elle s'en fout un peu du confort d'Otis et de ce qu'il porte sur le dos. Alors elle hausse les épaules et s'avance dans l'obscurité, le canon de son fusil en appui sur l'épaule.

Ils font le tour du campement une première fois pour vérifier qu'il n'y a rien de vraiment anormal. Mais hormis le bruit des créatures nocturnes et les habituelles sonorités forestières, il n'y a rien de bien intéressant à se mettre sous le dent. Son partenaire, quand à lui, est silencieux. Tu parles d'une distraction...

Alors après avoir fait le tour du petit campement quelques fois, Zelda retrouve les trois rochers qu'elle a remarqués en arrivant. Surelevés, offrant une protection bienvenue et un point de vue appréciable. L'australienne l'escalade et jette un regard équivoque au gueux pour qu'il limite. Et puis une fois en haut, installée plus ou moins correctement, elle dépose son arme sur ses genoux et tourne un regard dubitatif vers son voisin : Eh ! Voilà qui devrait capter son attention. Après, dans le doute, elle lui donne quand même un petit coup de coude dans le flanc pour l'inciter à l'écouter. Divertis-moi ! Il peut lui raconter une blague ou juste sa journée de merde, s'il le veut. Elle sera toujours plus rigolote que la sienne de toute façon.

« Euh... Oui. » Qu'est-ce que ça peut lui faire qu'il prenne son sac ? Toutes ses affaires se trouvent là-dedans et de toute façon ses troubles anxieux ne le laisseraient pas partir sans. D'ailleurs, il vérifie plusieurs fois que celui-ci est bien fermé avant de le mettre sur son dos et de suivre la blonde.

En silence, ils font le tour du campement. Le métis ne sait pas vraiment ce qu'il peut lui dire. Et en a-t-il envie ? Pas vraiment. Il n'est pas à l'aise avec cette fille, surtout après ce qu'elle a fait à Lucy. Mais là, ils sont censés travailler ensemble non ? Elle ne lui fera pas de mal n'est-ce pas ? Il essaye de s'en persuader, de se rassurer mais clairement, il est toujours sur la défensive. Et alors qu'ils se retrouvent finalement en haut d'imposant rochers, il la regarde s'installer, dubitatif. Pourquoi sont-il ici ? Il l'interroge du regard alors qu'elle finit par l'interpeller. « Pardon ? » Répond-il alors, gardant la bouche ouverte, se demandant s'il a bien entendu. Elle est sérieuse ? Il la regarde d'un air dubitatif, qu'est ce qu'elle lui veut exactement ?

- Qu'est-ce que t'as pas compris, au juste ?

Il fait exprès de ne pas comprendre ou les coups de feu lui ont explosé les tympans ? Son ordre était clair, succinct. Et en y repensant elle voit mal comment elle aurait pu s'exprimer plus sobrement. Divertis-moi ! Ils vont monter la garde pendant un bon moment alors ils ont plutôt intérêt à trouver quelque chose pour s'occuper. C'est la première fois qu'il est de veille, ou quoi ? Tout le monde sait que l'ennui va tôt ou tard les guetter. Sans parler du fait que l'australienne a besoin de songer à autre chose qu'à ses actes. Surtout de nuit, lorsque le silence est si propice à ces introspections de merde...

M'enfin quelque chose lui dit que ce n'est pas gagné vu le crétin qu'elle se tape...

Tu dois bien savoir faire un truc marrant, non ? Au final l'adolescente se décide à l'aider un peu. Même si elle voit mal ce que l'autre peine toujours à comprendre. C'est quoi ton délire ? L'jonglage ? La danse ? Ce ne sont pas les possibilités qui manquent. Et Zelda reste malgré tout convaincue que ce type doit bien savoir faire quelque chose puisqu'il est toujours en vie. Les acrobaties ? Les blagues ? Les imitations, p't-être ? Elle l'observe en faisant de son mieux pour rester patiente. Mais sans toutefois parvenir à réprimer un soupir agacé. Alors ? le presse-t-elle. Ils n'ont pas toute la nuit, mais qu'une partie de cette dernière...

L'adolescente est très sérieuse quand elle lui demande de la divertir... Otis soupire, il ne comprend pas trop ce qui peut l'amuser dans tout cela. Et surtout, il se demande si ce n'est pas un moyen de lui faire un sale tour. Il ne porte pas Zelda dans son coeur depuis qu'elle a agressé Lucy. Se retrouver seul en sa compagnie n'est pas franchement rassurant. Mais avec les membres de son groupe pas loin, elle ne fera rien de stupide si ? Le dessinateur se méfie d'elle... Et à raison.

Il finit par hausser les épaules alors qu'elle lui demande ce qu'il sait faire. Et pour être certaine qu'elle arrête de l'embêter, il lui répond « Je ne sais rien faire de tout ça. Par contre, je dessine. J'étais dessinateur de BD avant. » Qu'il explique. Est-ce que ça va l'intéresser ? Il en doute. Néanmoins, il lui propose  « J'ai quelques carnets de dessin dans mon sac, tu veux les voir ? Ou je peux faire ton portrait... » C'est tout ce qu'il peut faire pour l'occuper un peu.

- Tu... dessines ?

Zelda grimace et décoche un regard parfaitement dubitatif à son interlocuteur. Elle voit mal en quoi ça parviendra à la divertir, ça. Regarder quelqu'un dessiner, clairement, c'est pas le fun le plus absolu. Mais peut-être que c'est parce que l'adolescente n'est pas particulièrement respective à l'art qu'elle résonne ainsi. T'as déjà vu des dessinateurs dans les cirques, toi ? grogne-t-elle. Sans avoir l'intention de le laisser répondre, en plus. Non ! Parce que les gens veulent voir des clowns, des tigres qui sautent dans des cerceaux et même, avec un peu d'chance, qui déchiquette leurs dresseurs ! Pas des types qui gribouillent ! Et donc pour l'australienne, clairement, l'activité qu'il lui propose n'entre pas vraiment dans le champ lexical du fun !

Mais bon, est-ce qu'elle peut espérer mieux ?

C'est donc un soupir affreusement résigné qui s'extirpe longuement de sa bouche. Puis ses mains qu'elle relève pour laisser retomber  mollement le long de ses flancs. J'sais même pas c'que j'foutrais d'un portrait... avoue-t-elle. Mais peut-être qu'elle peut exploiter le jeune homme, tant qu'à faire ? Ka' aimerait sûrement beaucoup un petit souvenir. Tu sais dessiner des hélicos ? Un... Merde... C'est un Cobra j'crois ! Ca t'parle ? S'il est aussi coutumier qu'elle des appareils volants, ils risquent d'avoir un soucis. Elle écoute sa petite amie quand elle lui parle de l'aérodrome, Zelda, mais le truc c'est qu'elle retient pas toujours tout... Tu peux l'dessiner en train d'balancer des missiles sur des bigots ? C'est dans tes cordes, ça ? Hésite pas à foutre des tripes partout ! Pour l'réalisme ! Ca ne doit pas être bien compliqué, non, s'il se concentre un peu ? Et dans l'habitacle, faut qu'tu mettes cette fille ! Elle extirpe la photo de sa petite amie de sa poche et la tend avec méfiance à Otis. T'as pas besoin de toucher, juste de regarder ! Qu'il n'aille pas la lui saloper, quoi. Tu fais pas la caricature, hein ? Non parce que si c'est ça, ça va pas du tout le faire ! Elle veut un chef d'oeuvre, pas un truc naze !