The Walking Dead RPG

Au moins ne s’est-il pas trompé. Elle est toujours là, dans ses bras, à lui murmurer son envie de réitérer l’expérience. Jusqu’à ce que elle aussi, ne vienne franchir les quelques centimètres qui les sépare d’un moment suspendus. Leurs lèvres se trouvent, leurs corps réagissent aussi, sur un instinct aussi vieux que le monde. Friedrich se laisse porter par l’instant, tout comme elle semble abandonner ses démons pour lui répondre.

Il sent les mains de Casey se déplacer, et la timidité laisse place à quelque chose d’un peu plus bouleversant. Ses doigts pressent et caressent ses hanches, descendent un peu, plus avides de toucher, de sentir… de ressentir. Il est bien incapable de se poser plus de question alors. Pas quand elle l’embrasse ainsi et qu’elle glisse ses doigts à la racine de ses cheveux. L’étreinte se prolonge, avec délice. Son souffle devient plus saccadé, plus brûlant aussi. S’il ne s’arrête ce n’est qu’à cause de la caresse glacée du vent de l’automne. « Ici ? Dans mon bureau ? » Les phrases longues et élaborées n’étaient plus vraiment d’actualité.

( crawling back to you )

i die everytime you walk away, don't leave me alone with me, see, i'm afraid of the darkness, and my demons, and the voices – see nothing's gonna be okay.

Je n'aurais pas dû boire ou fumer. Une petite voix dans mon crâne est en train de me demander ce que je suis en train de faire, et je suis incapable de lui répondre ou de mettre ce qui se déroule sur pause pour y réfléchir. La peau à vif de son étreinte, j'en demande autant que je me crispe à son contact. Nous ne retrouvons notre souffle que lorsqu'il a l'initiative de me proposer un autre endroit où nous poser pour... ça. Oui, d'accord, que je m'entends lui répondre sans réfléchir.

Je saisis sa main lorsqu'il m'entraine à l'intérieur. Le contraste de température me fait me rendre compte qu'il fait froid dehors. Pourtant, je bouillonne, tandis que nous atteignons la petite pièce. Son bureau, donc. Je retire ma veste, pour la laisser tomber au sol dans la précipitation avant de revenir dans ses bras. Entre deux baisers empressés, je me retrouve acculée contre le bureau, sur lequel je me hisse sans attendre : D'un point de vue un peu plus rationnel : est-ce que c'est bizarre ? Que je lui demande, le souffle court, les mains agrippées à ses épaules.

Don't make me sad, don't make me cry. Sometimes love is not enough and the road gets tough, I don't know why. Keep making me laugh, let's go get high : The road is long, we carry on, try to have fun in the meantime

Entre baisers et étreintes, l’autrichien finit par l’entraîner à sa suite jusqu’à l’intérieur du complexe scientifique. A cette heure, les couloirs sont déserts et plongés dans la pénombre. Il ne s'arrêtera qu’un instant pour lui voler un baiser enfiévré contre un mur, avant de reprendre sa route jusqu’à son bureau qu’il referme par sécurité. C’est vrai qu’il faisait froid dehors, il le ressent d’autant plus que sa peau contre la sienne lui semble brûlante.

« Mmh. Rationnellement ? » Répète-t-il, entre deux baisers. Elle se hisse sur le bureau et il se fraye un chemin plus près d’elle. Lui non plus n’aurait pas dû boire autant, fumer n’arrangeait en rien son état. « C’est bizarre seulement si on le décide. » Qu’il souffle, en prenant quand même un instant pour ralentir, au cas où elle changerait d’avis. « Casey… » Qu’il murmure, en venant prendre son visage en coupe entre ses doigts pour la regarder dans les yeux. « Si tu veux qu’on arrête … » Temps qu’il a encore quelques neurones connectés et non pas perdu dans le grain de sa peau. Son autre main remonte sa cuisse, s’arrête. Le temps de sa réponse, alors que sa chemise est déjà en partie déboutonnée.

( crawling back to you )

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Difficile d'être rationnelle dans cette configuration, je ne me fais pas d'illusion. Mon coeur bat fort dans ma poitrine, si je me souviens que ceux sont les mains de Fried sur mon corps, je ne peux m'empêcher de penser à celle de Stanley. J'ai l'impression qu'il devrait être là, et pourtant au poids des baisers de l'autrichien, j'imagine que si je n'avance pas, alors je continuerais simplement à couler. Si je veux qu'on arrête ? J'ai un temps de réflexion, avant de secouer la tête, l'esprit prit dans une brume dense, confortable, qui me permet d'oublier un instant ma douleur : Viens-là, que je lui demande tout bas.

Au pire, on trouvera ça bizarre demain, je ne sais pas. Mais pour l'instant, je me contente de finir de défaire sa chemise pour la lui retirer complètement, en l'aidant à faire tomber ce pull trop gros, trop large, et pourtant si étroit quand j'ai envie de sentir sa peau contre la mienne. Je croise ses yeux un instant avec une pointe d'appréhension dans le regard. C'est bête mais quand je me retrouve sans rien en haut, j'ai le réflexe de croiser mes bras sur ma poitrine en essayant de me cacher de lui. C'est un rire gêné qui m'échappe : Désolée...

J'ai tout l'air d'une adolescente trop pudique, alors que je ne l'ai jamais été. Je ne sais pas. Depuis quelques mois, j'ai honte de mon corps, honte de qui je suis, de ce que je fais. J'ai l'impression qu'aucun homme ne pourra jamais me trouver aussi belle qu'avant, que je suis trop marquée par mes doutes, mes échecs. C'est sans doute avec plus de retenue que je viens chercher ses lèvres, en m'arrangeant pour le rapprocher un peu plus de moi pour qu'il n'ait pas le temps de me voir aussi vulnérable.

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Viens là, fit-elle en l’attirant à elle. Il doit avouer ne pas se faire prier deux fois. Les sens engourdi, le regard voilé de désir et la peau brûlante à son contact - il se sent comme magnétisé. Il a encore l’éclat de sa voix dans son crâne, le sourire qu’il lui a vu dans le cœur. Et même son hésitation ne la rend pas moins désirable - ce serait même le contraire. Ce serait bizarre plus tard, peut-être. Il n’en sait fichtre rien. Il ne s’en inquiète pas.

Quelques vêtements finissent par terre, et à nouveau elle a cette lueur d’appréhension dans le regard qui l’arrête dans ses baisers. Il la regarde se couvrir devant lui, il penche légèrement la tête de côté sans jugement aucun. Il a bien du mal à ne pas la dévorer du regard - le voit-elle seulement ? Elle s’excuse avant de venir le chercher pour l’embrasser de nouveau. Ralentir. C’est ce qui s’impose à son esprit embué alors que d’enfiévré son baiser se fait plus doux. Embrasser. Il quitte ses lèvres pour venir suivre le contour de sa mâchoire, la ligne blanche de son cou. Caresser. Ses mains glissent sur sa peau pour la découvrir, la délier aussi. Il s’attèle ainsi pour faire tomber ses barrières, pour qu’elle se laisse faire et lâche-prise.

De temps bien investi parce que le reste de leurs vêtements finissent au sol, eux aussi. Il ne précipite rien, même si ses mains et ses baisers tremblent un peu de la fièvre qu’elle lui inspire. « Tu es magnifique. » Qu’il souffle, au cas où elle en douterait. Il promène son regard sur elle, ses mains, puis sa bouche. Il tombe ensuite à genoux, son mètre quatre-vingt-dix courbé pour elle. Il relève le regard vers elle alors qu’il vient de poser un baiser dans le creux de sa cuisse. Il esquisse un sourire : « Laisse-moi faire… Respire. » Dit-il, juste avant de se rapprocher un peu plus pour s’occuper d’elle.

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Le laisser faire ? Ok, je m'exécute, gênée évidemment, le lâcher-prise dernièrement n'est pas vraiment mon fort, je fais au mieux alors qu'il... S'occupe de moi. Les sensations qu'il m'offre semblent nouvelles, et à la fois comme de vieilles amies que je retrouve après une longue période sans les voir. Et j'en suis heureuse quand même, bêtement, alors que ma tête s'embrume d'une émotion si vive, si intense. Mes soupirs se transforment rapidement en gémissement de plaisir, jusqu'au moment d'une surprise qui me fait grimper de plus belle et me tendre sous ses caresses. Le temps de la pause, je relève les yeux vers lui : Oh... Le souffle court, un rire m'échappe : C'était ça, le truc avec la langue !

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J'ai mis sa chemise, au moins pour ne pas avoir froid. Après l'effort, ce moment étrange a laissé place à un silence apaisé entre nous deux. C'était bien. Et si je ne le dis pas directement à Fried, le fait que j'ai l'air plus détendu évoque beaucoup de cette réalité qui est la mienne. Je me sens mieux, oui. Mieux parce qu'un homme a pris le temps de m'aimer, même l'espace de quelques heures. Il m'a trouvé magnifique, et il me l'a montré. D'un point de vue rationnel : c'est bizarre, que je lui souffle, nos corps entremêlés sur le canapé de son bureau. Il se redresse légèrement, et je capte son regard clair : Mais je suis probablement encore ivre parce que ça ne me dérange pas tant que ça, que j'ajoute simplement avec un sourire.

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Le pantalon réenfilé par habitude, allongé dans le canapé, il aurait bien dormi. Mais le canapé ne se prêtait vraiment pas à une sieste pour deux personnes. Et puis, malgré les affres de l’ivresse encore, Casey elle, était toujours alerte. Mais l’atmosphère était détendue. Cette soirée avait pris une tournure qui lui avait totalement échappée mais… Était-ce vraiment un mal ?

Il se redresse un peu pour la regarder alors qu’elle pose des mots sur ce qu’il s’est passé. « Mmh. Peut-être bien. » Dit-il, en venant replacer une mèche de ses cheveux blonds qui lui barre le front. « Les effets du cannabis durent en moyenne entre 4 et 6h, couplé à l’alcool… Tu as probablement raison. » En tous cas, il avait récupéré sa faculté à réfléchir presque correctement. « Est-ce que ça posera problème ? » Lui demande-t-il. Il n’était pas naïf, il n’attendait rien d’elle.

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