The Walking Dead RPG

« Ca te plairait, j’en suis sûr. » L’arrogance masculine. Cela étant, ses conquêtes ne s’en étaient jamais plaintes - à lui en tous cas. Et il savait Adrienne trop franche que pour lui mentir à ce sujet.

« Mmh ? Qui ? » Oui, il était encore capable de feindre l’innocence. Est-ce qu’il devait se taire, en vérité ? Aucune idée. De toute façon, il l’avait déjà dit à Calypso à l’époque. « Layla… En même temps, on peut difficilement résister à une bouteille de vin. » S’amuse-t-il, non pas aux dépens de l'intendante mais au souvenir que ça lui laisse. « C’était bien avant Calypso, j’te rassure. Et c’n’est arrivé qu’une seule fois. » Ajoute-t-il, pour Casey.

« Vu mes qualités je me sentirais bien mal de critiquer mon ex… Calypso du moins. » Il ricane un peu quand son amie se reprend sur la tonne de défaut. « Pourtant, il en a bien… » Oui, lui aussi ne serait pas à l’aise de les lister. Ils ne s’appréciaient surtout pas, il était là le fond du problème.

« Sans jugement, Casey… S’il ne te parle pas de ce qui s’est passé, c’est sans doute parce qu’il a honte. » Il ignorait ce qui était arrivé à Stanley là-bas. Il avait beau dire et faire, mais quand le militaire était revenu, le généticien s’était déplacé pour le voir rentrer. Le détestait-il vraiment ? « On ne peut pas toujours tout dire. » Il en savait quelque chose, à son échelle. « Est-ce que je suis vraiment en train de défendre Stanley ? » S’étonne-t-il, soudain.

( crawling back to you )

i die everytime you walk away, don't leave me alone with me, see, i'm afraid of the darkness, and my demons, and the voices – see nothing's gonna be okay.

Tu as couché avec Layla ? Je le fixe longuement, comme s'il me parlait chinois sur ce coup. Je crois que je n'en reviens pas, l'idée même me parait folle. Un rire m'échappe : Du coup petite question : les coincées du cul en public, elles les sont moins en privées ou c'est qu'une rumeur ? Autant la vie sexuelle de Layla ne m'intéresse pas vraiment, autant je suis quand même assez curieuse de savoir s'il y a des clichés qui se vérifient.

Et je tourne le regard vers Fried finalement : Stan ? A nouveau, je ne comprends pas : Honte ? On parle bien du même ? Je crois que j'ai un doute : Je ne l'ai jamais vu avoir honte de quoi que ce soit, il assume tout, même le pire, c'est une qualité qui est aussi un défaut, je ne crois pas que quoi que ce soit puisse vraiment changer ça. A ta femme, si, tu peux tout lui dire, c'est le principe non ? Ce n'est pas ça qui me fera revenir sur ce que je ressens pour lui, je ne peux rien y changer, c'est ça qu'il ne comprend pas, que j'ajoute, sûre de moi.

Don't make me sad, don't make me cry. Sometimes love is not enough and the road gets tough, I don't know why. Keep making me laugh, let's go get high : The road is long, we carry on, try to have fun in the meantime

« Oui, pourquoi ça sonne si incroyable que ça ? » Il en serait presque vexé. Mais l’autrichien ne passait pas son temps à tenir les comptes… Ou seulement avec Clayton, d’accord. Il a un rire typiquement masculin. « D’expérience, ce sont celles qui ont le meilleur lâcher-prise au lit. » Pour celles qu’il avait conquis du moins. Il tire à nouveau sur son joint, s’enivre un peu plus en passant.

« Casey, Casey, Casey… » Commence-t-il alors, sans trop réfléchir aux mots qui vont suivre. « C’est impossible de tout dire. Il y a toujours bien quelque chose qu’on préfère garder pour soi, surtout si on craint le regard de l’autre. » C’était sa conception du moins. « Ca ne changera peut-être pas tes sentiments et, je ne sais pas ce qu’il ne veut pas te dire mais… non, il n’est pas obligé de te le dire s’il n’est pas à l’aise avec ça. » Il était loin de connaître les problèmes du couple Summer-Maverick au final.

« As-tu besoin de le savoir pour retourner dans ses bras ? C’est ça qui vous a fait rompre ? » Qu’il lui demande, bien trop sérieusement pour son état. En même temps, il fallait dire que c’était justement parce qu’il n’était pas sobre qu’il s’y intéressait. « Ne peut-on pas être en couple en gardant quelques non-dits ? » Pour le coup, ça n’avait pas tant à voir avec Casey que c’était une question presque scientifique. Si on peut dire.

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Je vais te dire : parce que je n'imagine pas la vie sexuelle des gens, tout bêtement. Même si en l'état, ça me donne presque envie de l'applaudir. Fried a visiblement une vie bien remplie et pas le temps de s'ennuyer. Je ne peux qu'être contente pour lui en l'état, il y en a qui ont clairement de la chance, quand on y regarder bien. Cependant je ne peux m'empêcher de porter sur lui un regard soudainement étonné de ce que j'entends. Déjà, qu'il prenne la défense de Stanley. Ensuite, qu'il le fasse de cette manière.

S'il n'est pas à l'aise avec moi, ou craint ma réaction, en effet, il y a un problème, mais je ne vois toujours pas lequel. Si tu ne peux pas parler à la personne avec qui tu fais des enfants, je ne vois pas à qui tu peux parler, quand tu as assisté à un accouchement, je crois qu'il n'y a pas grand chose qui peut vraiment te traumatiser. Tu ne te rends pas compte je crois, que je souffle, plus sombre. Laisse tomber, en fait, lui non plus ne comprend pas. Personne ne comprend. Si ces non-dits font de toi une personne différente, alors c'est de l'hypocrisie de te faire aimer pour ce que tu n'es pas, que j'ajoute. Voilà ce que ça fait de toi : un menteur et un lâche, et Stanley n'est pas comme ça...

Normalement.

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« Moi non plus je ne l’imagine pas… » Dit-il, pour reprendre ses paroles avant d’ajouter : « Je la pratique » Oui, il commençait un peu à s’enivrer mais ça faisait du bien, n’est-ce pas?

« En vrai, je ne sais pas, de toute façon je n’ai jamais voulu faire d’enfants avec qui que ce soit. » Bon sans doute qu’il ne comprenait pas - c’était même certain. Il n’avait strictement aucune idée de ce qui se jouait entre Casey et Stanley. « Tu as raison, je n’sais de toute façon pas pourquoi j’continue à le défendre. Tu mérites mieux ! Et moi je mérite une autre bouteille. » C’est vrai qu’il balance avant de se redresser avec le sentiment d’avoir la tête qui tourne un peu.

Et puis Casey ajoute quelques mots qui le font tiquer, un peu. Et relever la tête un peu vite. « Un menteur et un lâche… Mmh. Je n’ai jamais menti sur qui, ni sur ce que j’étais. » C’était vrai, il ne s’était jamais amusé à jouer avec les sentiments des autres - ce n’était pas ça qui l’intéressait. « Tu penses que c’est ce que fait Stanley ? Te mentir, par lâcheté ? » C’était assez ridicule, dit comme ça.

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Eh bien continue comme ça, et sers-moi aussi un verre, je lui tends celui que je tiens encore, en cherchant des yeux le joint. Où est-ce que je l'ai posé ? J'en ai besoin pour oublier un instant que je ne suis pas aussi heureuse que je le voudrais, et pour oublier le fait que ça n'est pas prêt de changer. En fait, une partie de moi a l'impression que ça sera ainsi pour toujours, et l'idée même me ronge douloureusement.

C'est ce que me dit mon instinct, et l'instinct vaut ce qu'il vaut, j'en ai bien conscience. Les lèvres pincées, je le remercie d'un signe de la tête avant de prendre une gorgée. Mes yeux reviennent fixer le ciel : Du fait qu'il ait changé, aussi profondément et que malgré ça, il ne veuille pas m'expliquer pourquoi et comment, j'aimerais qu'il rentre, au moins, avec un mode d'emploi, à défaut de mieux. Il me donne l'impression de se fuir lui-même en fait, et d'en profiter pour nous chasser de sa vie.

N'est-ce pas ça qu'il a essayé de faire ? Sans doute pas. Je crois qu'il nous aime toujours, qu'il aime sa famille et qu'il m'aime aussi évidemment. Mais a-t-il seulement été déjà aussi éteint en étant avec nous ? Et c'est effrayant de ne pas savoir, ou ne pas comprendre...

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Il a un profond soupir. « Quoi qu’il se soit passé là-bas, ce devait être gros… » Qu’il commente. Il s’était posé la question plus d’une fois. Le scientifique avait peut-être une méfiance envers Stanley, et quelques griefs, mais il n’avait pas pu s’empêcher d’être là quand il était enfin rentré à Fort Ward. Parce que oui, l’ombre de Maverick lui avait manqué. Sans doute parce que sa présence l’obligeait à toujours faire plus et mieux.

Quand il tourne la tête vers elle, c’est pour l’observer plus attentivement. Son amie souffrait beaucoup, ça il pouvait le comprendre. Mais il ignorait comment l’aider. « Tu es assez obstinée pour parvenir à avoir cette explication » Lui dit-il, sans savoir si sa tentative était juste.

Il laisse encore un temps de silence avant de reprendre, en se redressant soudain. « D’accord. De quoi as-tu besoin ? » Demande-t-il, à nouveau très sérieux. Elle dépérissait. Cette soirée était censée aider, détendre, faire un peu oublier non ? « Ne me demande pas trop non plus, je ne suis pas sûr d’avoir encore toutes mes facultés motrices. » Il se penche un peu vers elle. « Qu’est-ce qui te ferait un peu plaisir ? » Insiste-t-il, avec un sourire charmeur. « Je te préviens, je ne danse pour personne, tu peux oublier. » Ajoute-t-il, complice.

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