The Walking Dead RPG

Je ne sais pas comment je me suis retrouvée prise là-dedans. Pas comme si Fried et moi, on était vraiment amis, mais passer la soirée ensemble a semblé évident quand on en a discuté. Je crois que lui comme moi avons besoin d'une pause, au risque de saturer. Si je suis au fait de sa rupture avec Calypso, c'est tombé quasiment de concert avec tous les drames de ma vie, et je n'ai pas pris la peine de venir le voir.

Au moins maintenant, c'est chose faite, et nous repartons presque sur de bons rails. Si on peut appeler ça comme ça. On a eu du mal à se fixer sur si je devais aller chez lui, ou lui chez moi. On a tranché sur le fait de se retrouver au laboratoire, sur le toit en particulier, là où il a installé deux chaises longues. Il a les bouteilles, et j'agite un sachet sous son nez quand il m'ouvre : J'ai ce qu'il faut et toute la soirée devant moi, que je lui annonce : Tu es sûr que c'est ok ? Oui je m'inquiète un peu, mais pas bien longtemps quand il me laisse passer.

Don't make me sad, don't make me cry. Sometimes love is not enough and the road gets tough, I don't know why. Keep making me laugh, let's go get high : The road is long, we carry on, try to have fun in the meantime

Cela faisait longtemps. Mais il faut dire qu’ils avaient chacun eu d’autres problèmes à gérer ces dernières semaines. S’il était au courant qu’elle n’était plus avec Stanley, il ne s’était pas vraiment trouvé très approprié pour aller la réconforter, d’autant qu’il n’aurait vraiment pas grand-chose de positif à dire au sujet de Maverick. En tous cas, avec sa propre rupture avec Calypso, il n’avait pas jugé bon de venir lui tenir compagnie - le travail lui avait semblé une bien meilleure compagne. Jusqu’ici du moins. On lui avait soufflé doucement à l’oreille qu’il était peut-être temps de renouer avec les vivants. Autre que Bonnie, Joshua et les autres scientifiques du laboratoire, s’entend.

Du coup, cette soirée avec Casey était tombée à pic, n’est-ce pas ? Certes, il ne quittait à nouveau pas le laboratoire, mais la compagnie était différente. « Voyons, tu as peur que le responsable du laboratoire nous vire ? » Qu’il lui lance, alors qu’elle s’inquiète de savoir si tout est bon pour ce soir. « J’ai déjà installé transat, plaid et les bouteilles, il ne manquait plus que toi » Ajoute-t-il, avec un sourire charmeur. Qu’on ne se méprenne pas, il n’avait nulle autre intention que de passer du bon temps avec une amie. Et entre l’alcool et la fumette, ça s’annonçait plutôt bon.

Il l’accompagne jusqu’au toit pour lui montrer leur installation sommaire. S’il y a deux bougies, ce n’est que pour y voir suffisamment clair pour ne pas renverser les bouteilles. « Ce n’est pas le plus confortable, mais le ciel est dégagé. Les enfants sont chez Maddie ? » Qu’il demande, innocemment. « Est-ce que je dois te demander comment tu vas ? » Pour le coup, l’autrichien s’installe en lui jetant un coup d'œil. Malgré son air de ne pas y toucher, il cherchait quand même à connaître la réponse.

( crawling back to you )

i die everytime you walk away, don't leave me alone with me, see, i'm afraid of the darkness, and my demons, and the voices – see nothing's gonna be okay.

Tu t'es surpassé, que je lui souffle avec un sourire en gagnant le toit, je dois dire que ça me fait presque du bien de voir que quelqu'un est capable de faire ça pour moi, même par amitié. Et ça n'est pas grand-chose, mais si on est là pour se changer les idées et passer du temps ensemble, c'est presque une preuve qu'il peut chercher à faire plaisir : J'espère que mon auguste personne est suffisante pour compenser, que tu me prends pour le cadeau que j'amène avec moi, que j'ajoute en tournant un regard rieur vers lui.

Je m'approche, venant me mettre sur l'assise du transat en soupirant. Ma tête se lève vers le ciel, et ce qu'il y a de plus mystérieux dans ce dégradé encore coloré. D'ici quelques heures, il n'y aura plus que la pénombre et les étoiles pour nous éclairer : Tu t'y connais en astronomie au moins ? Mes yeux reviennent vers lui un temps. Mais je me fige quand il me parle des enfants et pince les lèvres : Oui, pas la peine d'épiloguer que j'ai eu dans la tête l'idée qu'Esca puisse aussi être avec Madisson.

Nous n'avons pas besoin d'en parler. Et je n'ai pas envie de le faire, encore, avec une personne qui ne comprendra pas davantage. Se changer les idées impliquent de souffler profondément et... Oublier. Tu veux la vérité ou la version mensongère ? Que je lui demande avant de secouer la tête : Ouvre plutôt une bouteille et sers-nous, tu veux ? Nous en avons besoin. Je te retourne la question ?

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« A croire que vivre une histoire avec quelqu’un pendant une année laisse des restes » Commente-t-il, amusé alors qu’elle semble impressionnée par l’effort mis en place. « Je n’ai surtout plus vu grand-monde en dehors du laboratoire depuis un moment » Il hausse les épaules, ça ne lui semblait pas grand-chose. Ca l’amuse en réalité, le ton rieur qu’elle prend avec lui. « Ne te méprend pas, c’est parce que je sais que t’apporte toujours de la bonne avec toi. » Il ne faudrait pas être trop charmant, n’est-ce pas ?

Son regard remonte vers le ciel quelque peu assombri, avant de lui revenir. Il est toujours debout à côté des transats et en réalité, c’était l’horizon, lui, qu’il fixait à la base. « Pas vraiment, j’ai plus souvent eu le nez dans un microscope que dans le télescope. » Qu’il lui confie. « Ce serait cliché de penser que tous les scientifiques sont calés dans tous les domaines. » Il la taquine, ça s’entend rien qu’au grain de sa voix qui vient ourler ses paroles.

« Oh je prends la réponse qui t’arrange le mieux, Casey. » Ils n’étaient pas assez proches pour qu’il insiste, même s’il guettait du coin de l'œil, quelque chose qui l’aiderait à comprendre un peu son état. Cela dit, cette réponse se suffisait à elle-même. Quand elle lui retourne la question, il prend le temps d’ouvrir une bouteille et de la lui tendre avant de tranquillement s’installer sur le transat. « Moi, ça va. Ce n’est pas moi qui ait vécu une rupture compliquée. » Lâche-t-il, avec cet air agaçant de ne rien en avoir à faire. Alors qu’il n’avait jamais passé autant de temps au laboratoire que depuis que Calypso était partie de la maison. Dans les faits, il disait vrai. Pour autant, aller bien était un concept assez relatif.

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Fair, que je lui souffle en haussant les épaules sans vraiment chercher plus loin : De toute façon, tu n'as aucune chance avec moi, autant te le dire tout de suite ! Et j'ai un sourire moqueur en le disant, parce qu'il n'a jamais été trop question de ça entre nous, pas de séduction gênante ou de tentative du genre. Je crois que ça me convient bien comme ça.

Tu sais toujours beaucoup plus de choses que moi sur plein de sujets, tu pourrais me faire croire n'importe quoi avec un petit effort de sérieux, je crois que s'il prend son masque de scientifique, il y a sans doute un monde où il me fait avaler des couleuvres. Mais quand je me rendrais compte de la supercherie, je m'arrangerais pour lui botter sèchement le cul.

J'ai un temps de flottement : Tu peux juste dire une bonne année de merde, je crois que ça résume mieux l'idée, plus qu'une rupture compliquée. La mort d'Esca résume tout, c'est le pinacle de cet enfer. Du coup, c'est fini-fini avec Calypso ? que je lui demande en fronçant les sourcils. Elle a déménagé ? Je ne suis pas allée la voir dernièrement... Donc tu te retrouves comme un vieux garçon, si je comprends bien ? Au moins si tu adoptes un chat, on ne considèrera pas que tu as saboté ton existence, je nous sers à boire : Rassuré ?

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« Toi et moi ?! » S’offusque-t-il. « Non, en plus Stanley me… » Il s’interrompt. « Non en fait, non. Plus maintenant. » Son ton est quelque peu léger, et inconscient. Sans doute oublie-t-il un peu trop vite la jalousie de l’ex-compagnon dans une histoire aussi intense que la leur. Mais Friedrich restait cependant bien loin de comprendre ce genre de passion. « Mais non merci quand même. » Qu’il ajoute, sur la même longueur d’onde que la blonde. Parce qu’il avait toujours trouvé cette entente-là agréable, sans les arrières-pensées qui allaient avec.

« Mmh, intéressant, j’en prends note. » Dit-il, avec un sourire complice. Il n’avait pas pensé à ce genre de chose, néanmoins l’autrichien ne manquait pas d’un certain humour - quand il se sortait le laboratoire et ses recherches de la tête.

« Une année de plus, déjà ? » Souffle-t-il, sans doute un peu plus soucieux qu’il en avait l’air. Ce n’est qu’à cause du temps plus frais qu’il réalisait que l’été était passé. « Alors, oui et oui. Je pense que nous avions fait le tour de notre histoire… C’est un peu comme ça que ça été amené. J’étais déjà en train de… m’habituer. Mais Calypso avait besoin d’un peu plus que ça je crois. » Il n’y avait pourtant eu ni tromperie, ni coup bas. Simplement, cette histoire s’arrêtait là.

« Oh pitié, qu’est-ce que je foutrais d’un chat ? » Qu’il commente. Était-il rassuré ? « J’étais seul avant, je le suis à nouveau, je pense que je saurais m’y refaire facilement. » Arrogant, l’autrichien ? Si peu. « Et toi, la mère célibataire, t’as au moins la chance de ta jeunesse pour te remettre de Maverick ! Franchement, j’ai jamais compris ce que tu lui trouvais. » Dit-il, avec une réelle indélicatesse en parlant du jeune homme. Puis réalisant ce qu’il venait de dire, il se reprend : « Désolé, je me tais. »

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Stan te quoi ? Je n'ai pas le temps de creuser la question qu'il part ailleurs, difficile de le suivre. Dans tous les cas, Fried semble quand même enthousiaste pour cette soirée, et les promesses simples d'un bon moment entre personnes "ordinaires". J'aime bien notre relation ainsi d'ailleurs, sans ambiguïté, ou aspects discutables qui pourraient me prendre la tête. Je l'écoute, autant parler de tout et rien que de sa relation passée avec Calypso.

Tu es tellement bizarre, que j'ajoute alors dans un constat simple. Je n'ai jamais eu de copains comme toi je crois, perché. Parce qu'il l'est. Ouais, ça a souvent été moi, la copine bizarre, et je vis ce que les autres ont souvent vécu avec moi. Mais ça n'est pas grave, je ne juge pas. Au contraire, je me sens beaucoup moins seule.

Cependant, ses réactions m'arrachent un rire troublé : Wow, je sens une réelle hostilité à l'égard de Stanley ! Je le fixe avec les yeux ronds, tout en sortant ce qu'il faut pour rouler : Qu'est-ce qu'il t'a fait ? que je lui demande finalement en fronçant les sourcils de surprise : Et qu'est-ce que tu lui reproches ?

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