The Walking Dead RPG

J’ai un léger sourire quand elle me confie pourquoi elle ne s’est pas lancée avant. Peur complètement légitime. Et je ne vais pas nier que je ne suis pas non plus super sûr de moi à ce propos, même si j’ai déjà couché avec une fille. « Je ne m’inquiète pas. » Et tandis que j’embrase son cou, j’ai un petit rire contre sa peau : « C’est moi qui réfléchis trop tu te souviens ? » Ils me le répètent bien assez comme ça. Enfin elles. Jodie et elle. Que je dois apprendre à m’amuser un peu plus et moins me poser de questions. C’est clair que là, dans ces circonstances, réfléchir n’est pas ma priorité. Surtout alors que ses lèvres se posent sur mon cou, le faisant frissonner de plaisir. Mon impatience monte en flèche… Cela fait un moment que ça me travaille et que j’ai envie d’elle, évidemment ? Mais j’ai attendu qu’elle soit prête, conscient que de trop exiger d’elle trop vite pouvait la faire fuir. Et je n’aurais pas supporté de perdre son amitié. Ses attentions. Tout en fait. Juste parce que je me serais montré trop pressant. Et coucher avec elle n’est pas la première chose que j’attends de notre relation. C’est un peu compliqué dans ma tête. Et je réfléchis encore trop.

Les mains plus fraîches de Mary sous mon pull me font me raidir, mais quand elle essaie maladroitement de me retirer mon pull, et que je finis par l’aider, les cheveux complètement ébouriffés quand je suis délivré, je ne peux retenir un rire, le sien étant trop contagieux, même si j’ai aussi une certaine frustration alors que les choses ne se déroulent pas comme sur des roulettes. Mais est-ce que c’est vraiment étonnant finalement ? Bien sûr que non…

           

Reality is nightmare

All the dreams I dream are nightmare and those nightmares are the ones I live.

J’ai un léger froncement de sourcils quand il me dit que lui, il s’inquiète pas. « Comment tu fais ? Pour avoir l’air aussi sûr de toi ? » Tout en parlant, j’ai un frisson à sentir ses lèvres contre ma peau. J’pensais même pas que c’était possible d’éprouve un truc pareil en vrai. Et ça me fait bien oublier tout le reste, alors que je me focalise sur lui, sur le moment présent. J’ai le rouge qui me monte aux joues rien qu’à l’idée de ce qu’on va finir par faire tous les deux, mais j’ai surtout le cœur qui bat un peu plus vite. Dans un mélange d’envie et d’appréhension. J’lui rends quand même un rire. « Il m’arrive de réfléchir. Des fois. » Bon, là, de suite, c’était ptet pas le moment le plus approprié pour mettre mon cerveau en route.

Mais c’est pas grave. Je crois. Et si mes gestes me paraissent maladroits, j’ai l’impression que ça lui plait. J’dois avouer que ça me plait aussi. De le sentir frissonner comme ça juste grâce à moi. Et si on s’est déjà embrassés, si on a déjà passé du temps que tous les deux, là, c’est carrément autre chose. Bon, j’aurais aimé éviter de me foirer avec le pull, j’ai un peu l’impression de passer pour une idiote. Même si, visiblement, c’est pas tant la cata que ça. Et puis, ça aurait pas été super crédible que j’sache tout bien faire du premier coup non ?

We are all lost stars trying to light up the dark...

J’ai un léger sourire en coin quand elle me demande mon secret pour l’assurance. Alors ça… « J’ai sans doute pas tes appréhensions… » Déjà, je sais comment ça se passe, je l’ai déjà fait, même si je ne vais pas trop souligner ce point avec elle. « Mais je suis nerveux tu sais… » Je murmure, un peu embarrassé quand même. Bien sûr que j’ai une petite crainte hein… Ca fait longtemps et ce n’était pas avec elle. Et je n’ai pas autant d’expérience en la matière que j’aurais voulu. « Mais ce sera bien, parce que ce sera toi. » Voilà, c’est aussi simple que ça. Bon en vrai, je n’en sais rien, elle va peut-être trouver ça complètement nul et ne plus vouloir recommencer ensuite… Ah non, ne pas réfléchir, je viens de le dire en plus. « Alors là, c’est pas le bon moment. » Je réplique avec une sorte d’amusement et un brin de crispation possiblement. Quand j’ai dis que cela serait bien, j’ai omis les quelques maladresses qui peuvent émailler nos rapports. J’ai quand même un rire quand Mary galère avec mon pull. Cela fera une anecdote drôle. On ne s’est jamais pris la tête tous les deux, pourquoi commencer maintenant ?

           

Reality is nightmare

All the dreams I dream are nightmare and those nightmares are the ones I live.

J’lève un sourcil à sa réponse. « Ah ouais, toi et ta graaaande expérience hein ! » J’me moque à moitié. En vrai, j’sais pas trop s’il en a tant que ça et j’avoue que j’préfère pas trop savoir vu que ça risquerait surtout plus de me bloquer qu’autre chose. « Ah bon ? » Soufflé avec un sourire plus rassuré alors que je laisse filer un petit soupir. « C’est plutôt… bien, j’trouve. Qu’on soit nerveux tous les deux. C’est parce que c’est important. » En tout cas pour moi, ça l’est. Même si de base j’voulais juste oublier tout ce qui peut se passer en dehors de la maison, j’ai aussi et surtout envie d’être avec lui. Genre vraiment. Une envie que j’avais même pas pensé possible jusque-là.

Et si j’ai toujours cette part de moi qui a mal, qui a peur, qui voudrait que tout le monde s’en sorte, là, de suite, y a plus que Lukas qui compte. Sa chaleur, son odeur. Cette impression que j’suis genre super importante pour lui, que ce soit vrai ou pas. Ce sentiment d’être vraiment en vie. « T’as qu’à te débrouiller pour que je réfléchisse pas alors. » Soufflé sur un ton de défi, même si, en vrai, j’en mène pas large du tout. Mais l’tout, c’est d’essayer d’avoir l’air convaincu non ?

We are all lost stars trying to light up the dark...

J'ai une petite grimace, avant de sourire, quand elle se moque un peu de mon expérience. Bon, grande expérience, c'est clairement exagéré, bien évidemment, mais au moins, je sais comment ça se passe. Cela aurait été beaucoup plus embarrassant si je n'avais qu'une vague idée. Ce qui a été le cas pour ma première fois. Quelque part, je suis content que ce ne soit pas Mary. Et d'un autre, ça aurait été cool aussi de découvrir ça ensemble, même si ce sera forcément différent avec elle. Parce que je suis hyper à l'aise. Parce qu'on parle de tout et de rien. "Tu la remercieras peut-être ma grande expérience." Je lui tire la langue pour me moquer, avant de quand même concéder que je suis un peu nerveux quand même. Même si j'ai pas de doute sur la suite. Je la charrie sur son cerveau qui se met en branle au pire moment possible et souris quand elle me met au défi : "Challenge accepted." Je rétorque, narquois, avant de me décider à relever ce défi.

           

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J’plisse des yeux devant son sourire de petit con arrogant là. J’le connais bien à force, ça fait des mois qu’on passe tout notre temps ensemble ou presque. Et si je m’inquiète du fait que moi, j’ai pas d’expérience, j’aimerais autant qu’il en ait pas trop non plus. Histoire de pas passer pour la reine des cruches quoi. « Mouais, j’verrais bien. » Si je vais la remercier. Dans tous les cas, ces échanges ont le mérite de me détendre, de me faire oublier encore plus toute cette noirceur qui nous entoure. Je préfère me blottir dans sa chaleur et de lui rendre ses baisers. Ca, c’est quelque chose de doux, d’agréable, qui me donne l’impression d’être juste vivante. Je ressens chacune de ses caresses, j’profite de chacun de ses sourires et le reste, j’m’en fous complètement. Et j’lui rends un large sourire à sa réplique, bien décidée à ce que rien d’autre que lui compte pour le moment.

We are all lost stars trying to light up the dark...

Finalement, Mary rompt le silence, posant la question qui me brûle les lèvres depuis qu'on a terminé. Je me tends un peu, avant de hocher la tête et de laisser filer d'une voix grave : « Oui... » Et je suis plus hésitant, mais je prends mon courage à deux mains et souffle, mal assuré : « Et toi ? » Pour une fois, il n'y a plus aucune arrogance chez moi, plus aucune assurance. Je ne peux pas faire semblant, pas sur ça, pas avec elle, pas après ce qu'on a vécu. Mais elle peut sentir mon cœur tambouriner dans ma poitrine avec espoir quand elle me demande si il me faut du temps pour recommencer. J'ai un sourire en coin, même si je ne sais pas trop comment aborder ce genre de sujet avec elle. Peut-être tout simplement sans se prendre la tête en fait. « Ça dépend. Non, pas trop. Et encore moins si tu m'aides un peu. » Je crois que je rougis en disant ça, ça tombe bien qu'on est dans la pénombre et qu'elle ne voit pas forcément mon visage dans cette position. Parce que je sous entend n'a rien d'innocent et je ne sais pas au juste ce qu'elle sait des façons de faire plaisir à un homme en ayant vécu au Motel, avec des... professionnelles. Je ne sais pas si elle est restée totalement innocente ou a pu entendre beaucoup d'échanges sur ce sujet. Enfin, entre la théorie et la pratique. « On a pas mal de temps devant nous... » Cette fois, je suis plus charmeur, un peu rassuré sur son sentiment sur cette première fois.

           

Reality is nightmare

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