William fit demi-tour, tendant la main vers la dresseuse canine pour l’empêcher de tomber, alors qu’elle semblait vaciller sur elle-même. Mais elle se stabilisa seule, le montrant du doigt, sans rien dire. Il attendit, pour s’assurer qu’elle ne chute pas, avant de la voir s’affaler sur le lit. Hochant la tête, plus pour lui-même sachant qu’elle ne le verrait probablement pas, il s’apprêtait à refermer la porte. Il fronça les sourcils alors qu’elle bondissait sur ses jambes, se jetait presque sur lui, mais les draps en avaient décidé autrement. Soupirant, il la rejoint alors qu’elle s’appuyait sur un meuble, poussant du bras un vase – hideux – qui se trouvait là, alors qu’elle gémissait de douleur, plantant ses ongles dans son bras dont elle s’était rapprochée elle aussi.
« Je vais te… » Chercher de l’eau. Mais elle semblait s’accrocher à lui comme une bouée de sauvetage, sans qu’il comprenne bien pourquoi. Elle avait bu et était désorienté, ne réalisant pas qu’elle n’était pas chez elle, mais ça n’expliquait tout de même pas sa soudaine inquiétude et la supplication dans sa voix, alors qu’elle lui intimait de ne pas partir. « Ok ok, je reste. Laisse moi juste te ramener de l’eau. » Mais Will la soutenait plus qu’elle ne parvenait à s’accrocher à lui pour le moment alors son hôte improvisé, et forcé, la ramena sur le lit, sans la lâcher. « Je ne t’abandonne pas. » Quelque chose lui échappait, pourtant, dans ses réactions. Ça n’avait pas grand-chose de surprenant cela dit, il ne la connaissait quasiment pas, après tout.
« Elizabeth, c’est Will. Tu n’es pas chez toi. Mais t’es pas toute seule, ok ? Même si Don est pas là. Je suis là, Stanley est pas loin, et y’a aussi Zack et Arizona. » Si elle préférait voir l’un d’entre eux, plutôt que lui. Il n’en savait vraiment rien, en fait. « De quoi tu as peur ? » Pas qu’il n’y ait aucune raison d’avoir peur, mais moins ici qu’ailleurs. « T’es en sécurité, sur Fort Ward. Et dans cette maison aussi. Rien ne va t’arriver. » Plissant les yeux, il passa sa main dans son dos, de haut en bas. « Tu veux en parler ? »
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CASIER DE SURVIVANT
Sujet: Re: Monopoly Mar 10 Jan 2023 - 23:24
Au moins, le peu de mots qui sortent de la bouche de son hôte suffisent à rassurer la trentenaire qui se laisse tranquillement ramener jusqu'au lit. Le lendemain risque d'être dur à surmonter, autant physiquement que moralement, mais bien heureusement pour elle - et pour lui - Beth n'y pense pas à cet instant. Même si elle a un petit passage à vide sur le moment, que l'alcool s'empressera sûrement de balayer rapidement. Avec un faible sourire à l'intention de son voisin, l'éducatrice se glisse dans des draps qui n'ont jamais été aussi agréable pour sa peau.
Les yeux clos, un faible rire secoue son corps sans réagir plus que ça à la bombe qu'il lui sort. Will ? Stan, Zack, Arizona ? C'est qui ces gens ? Ca n'inquiète pas vraiment la trentenaire bourrée, dont le cerveau s'empresse d'effacer ces informations pour ne pas faire paniquer l'éducatrice qui pourrait foutre un vrai bordel. Silencieuse pendant un moment, elle prend de profondes inspirations pour combattre les vertiges et les nausées qui sont bien plus présentes. Mais la caresse de Will dans son dos l'aide à s'apaiser, même si son estomac ne l'entend pas de cette oreille.
Bah, d'te perdre. Elle s'étire, a un petit sourire taquin alors qu'elle se tourne pour se mettre sur le ventre, histoire de demander silencieusement davantage de papouilles dans son dos nu. T'es mon seul ami ici. Et puis, comme ça fait un peu trop sérieux, elle enchaîne : Comme si t'avais l'choix tiens. Sa voix se fait plus faible, la trentenaire ne sent pas que son corps la lâche petit à petit. Tu t'sent en sécurité, toi ? Elle hausse machinalement les épaules, détachée, aidée par son taux d'alcool dans le sang. Ses yeux s'ouvrent pour se poser sur un meuble quelconque dans la chambre. J'perdu Noah et t'as perdu ta femme l'an dernier, c'est ça la sécurité ? Elle soupire.
Un mince silence passe. Elizabeth étire un bras pour venir saisir son voisin - son avant-bras ou une jambe, elle ne sait pas trop. Excuse moi. De toute façon, son colocataire était habitué maintenant à son incapacité à tourner sept fois sa langue dans sa bouche. Elle baille, s'enfonce un peu plus dans le coussin avec lequel elle essaye de faire qu'un. J'te promet que j'arrête d'boire ! Balance-t-elle d'une voix étouffée par l'oreiller. Il ne lui faudra que quelques minutes comme ça pour être emportée par les bras de morphée.
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CASIER DE SURVIVANT
Sujet: Re: Monopoly Jeu 19 Jan 2023 - 17:40
S’il ne savait pas ce qu’elle avait bu, ça devait être particulièrement fort. Et en très grande quantité, pour qu’elle ait autant de mal à raccrocher les wagons. Ce n’était pas vraiment une inconnue pour lui, de se trouver en compagnie de gens ayant trop bu, mais pas à ce point-là. Pas au point que, même en leur énonçant les choses telles qu’elles l’étaient réellement, ils ne parviennent pas à faire la différence entre la réalité et les illusions tissées par leur esprit. Soupirant, il s’assit sur le lit à côté de la jeune femme, oubliant le verre d’eau – elle serait clairement pas en état le lendemain mais elle semblait ne pas vouloir le laisser chercher un simple vers d’eau, alors…
Elle semblait surtout vouloir s’épancher, ce dont elle n’aurait très certainement aucun souvenir le lendemain. Peut-être que cela valait mieux pour elle, d’ailleurs. « Ca n’arrivera pas. » Personne ne pouvait réellement faire cette promesse, mais ce n’était pas comme s’ils se connaissaient réellement et comme si elle s’en soucierait, en réalité. Une fois qu’elle réaliserait qui il était vraiment et qu’il n’était pas Don, donc. « Je suis certain que plein d’autres personnes ne demandent qu’à l’être. » Depuis combien de temps était-elle sur l’île ? Il n’en savait rien, s’il devait être tout à fait honnête.
Il continuait à passer sa main dans son dos – peut-être finirait-elle par s’endormir et, espérait-il, par cesser de ressasser les pensées tristes qui semblaient l’agiter. L’alcool avait un effet plutôt néfaste sur elle. « Plus qu’ailleurs, en tout cas. Avec les armes, les avions, les soldats… » Même si, du fait qu’ils attaquent New Eden, ça faisait aussi d’eux des cibles privilégiées et les mettaient en danger. Au moins, ce dernier était identifié et ils pouvaient essayer de s’en prémunir.
Gardant le silence un moment, William regarda son invitée impromptue avant de reprendre. « Tu veux en parler ? De… lui, de ce qu’il s’est passé ? » Ca pourrait l’aider à comprendre, et à l’apaiser un peu. A l’amener à s’endormir. « C’est à toi que tu dois le promettre. » Même si elle semblait parler en pilote automatique, sans vraiment contrôler ses paroles.
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CASIER DE SURVIVANT
Sujet: Re: Monopoly Jeu 30 Mar 2023 - 10:37
Un bref rire secoue la femme, lorsqu'il annonce se sentir en sécurité ici et surtout, bien plus qu'ailleurs. Elle ne demandait qu'à le croire, et peut-être qu'en temps normal elle aurait été certainement du même avis que lui - sincèrement ou par mensonge - mais le cadre actuel en décidait autrement. Mouai, si tu l'dis. Non clairement, elle n'avait pas la force de se lancer dans une longue conversation pour savoir qui avait raison et qui avait tord. Et les caresses dans son dos qu'elle avait silencieusement demandé n'aidaient pas la métisse à défendre son point de vue.
Le silence qui se pose dans la chambre aide grandement la trentenaire à doucement s'apaiser, qui était désormais prête à passer une longue nuit sans aucun cauchemar - elle l'espérait en tout ça. Les mots de son voisin lui font ouvrir péniblement un oeil, et dans un petit râle de mécontent, elle lui répond : Nooon, j'veux pas encore en parler. Hors de question de poser des mots sur cette histoire, de son fiancé, de sa femme qu'elle appréciait énormément. Elizabeth refusait de pleurer à nouveau et de galérer à trouver le sommeil. Elle tourne sa tête vers lui, ferme les yeux et laisse un sourire idiot courber ses lèvres. J't'aime l'ami.
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Le lendemain a été compliqué. Très compliqué. Après ses derniers mots, la trentenaire avait fini par sombrer dans un sommeil si profond, que ça lui avait permis de dormir d'une traite et pendant longtemps, pour une fois sans se réveiller toutes les deux heures. De travers dans son lit, la tête et les pieds dans le vide, elle ouvre péniblement les yeux en essuyant du revers de sa main un filet de bave prêt à tâcher le sol. Le soleil lui brûle la rétine, elle est nauséeuse, mais c'est rien à côté de ce qu'elle découvre : ce n'est pas son lit, ni sa chambre. Elle se lève d'un bond, le souffle court et paniquée, mais se pose très vite lorsqu'une envie de vomir la prend. Putain, quelle merde.
Elizabeth enfile rapidement ses vêtements et récupère ses chaussures qu'elle tient dans sa main, ouvrant doucement la porte de la chambre. Il ne semble pas y avoir du bruit, et l'homme - ou la femme - chez qui elle a terminé sa nuit ne semble pas présent. Tant mieux. Aussi silencieusement qu'elle le peut, l'éducatrice descend les escaliers.