Sujet: Re: Instable | Phoebe Dim 13 Nov 2022 - 14:33
Pourquoi l'aider gratuitement ? La question la laisse coite une seconde, l'avisant sans comprendre. Pourquoi ça te paraît si insensé ? Je veux dire... Regarde, autour de nous. Si on ne se soutient pas, ou est-ce qu'on va ? Peut-être était-elle trop utopiste ? Elle ne saurait le dire. Revenant à lui alors qu'il lui assure qu'elle aurait dû tout dire, secouant doucement la tête à cette idée. Non, Ray. Parce que ce n'aurait pas été juste. Et cette fois ci, sa fois n'est ni hésitante, ni timide. Ferme, alors qu'elle reprend à son attention. Tu étais une victime. Cet homme n'avait en rien le droit de te toucher. Tu comprends ? Si c'était à refaire ? Elle l'aurait refait. Encore, et encore. Parce que la justice n'existait pas, à New Eden. Et être coupable d'aimer, ne devrait en rien être puni, si vraiment cette ville se référait à cette Bible que ses parents avaient tant pris soin à leur inculquer à Jacob Cooper et elle.
Quand à savoir s'il était guéri ? La blonde baisse un instant le regard, indécise. Acceptant volontiers cette cigarette qu'il lui tend, leurs doigts s'effleurant à peine sans qu'elle n'ait la sensation quelconque d'y deviner un désir de sa part, comme celui qu'elle pouvait lire dans le regard de certains clients. Tirant avec lenteur sur la nicotine, reprenant. Toi, qu'est-ce que tu en penses ? Comment tu le ressens ? S'inquiète la blonde avec douceur en croisant le regard de Ray qui se laisse à nouveau tomber sur le matelas, hochant la tête à sa remarque. Ce soulagement, elle le connaît. L'a vécu également. Je comprends. Elle concède sans mal, précisant pour la forme. Luke... Mon premier mari. Il m'a battu et forcé. Quand il est mort à Georges... Je me suis sentie revivre. Sans son ombre au dessus de moi, et la possibilité de retourner vivre avec mes frères, c'était un peu la promesse que je n'aurai plus à devoir craindre qu'il passe le pas de la porte. Ou qu'il essaie de s'en prendre à Norman. Evoquer le nom de son fils lui donne envie de pleurer, quoi qu'elle n'en montre rien. Refermant cette parenthèse en revenant nerveusement tirer sur sa cigarette, avant de se laisser tomber à son tour sur ce matelas inconfortable, tournant la tête pour croiser le regard de Ray, et l'écouter avec attention.
Et ce client... Tu as ressenti quelque chose, avec lui ? Des frémissements, un semblant de cette étincelle qu'elle ne voit pas entre eux ? Ou même de la crainte ? Quand à savoir s'il était resté le même ou non... Elle se doute déjà de la réponse. Mais n'est pas sûre qu'il veuille l'entendre de ses lèvres.
Il n'y à que toi qui peut savoir Ray. lui rappelles néanmoins la blonde, venant lui tendre la cigarette pour qu'il puisse à nouveau tirer dessus, effleurant ses doigts malgré elle en s'excusant d'un regard. Et quand bien même ce serait le cas, pour ce que ça vaut. C'est injuste, d'être coupable d'aimer. Bien trop injuste, même. Peu importe le genre, ou les raisons. Ancrant son regard dans le sien, pinçant brièvement les lèvres, avant de reprendre. Je suis désolée, pour tout ce qui t'es arrivé.
Sujet: Re: Instable | Phoebe Ven 18 Nov 2022 - 11:19
”Le résultat aurait été le même pour moi. Pas pour vous. Tu aurais encore… ton œil. Et Tasya n’aurait pas été…” Il baisse les yeux, doublement coupable. A la fois du meurtre de cet évêque, mais également de la situation des deux femmes et toutes les séquelles qu’elles en garderont. Parce qu'il a voulu sauver sa peau, et qu'elles se sont laissées entraînées par le fond.
Il se crispe quand elle lui affuble le terme de victime. “Je n’avais pas le droit de le tuer.” Les choses auraient pu se passer autrement. S’il avait été plus mesuré, s’il avait protesté verbalement avant de le repousser. Qui sait…
Un silence flotte dans la chambre, alors qu'ils s'échangent la cigarette. “Je ne suis pas sûr.” d’être guéri. Comme si la trahison de Sciortino remettait en cause tout le système. Mais les réflexes qu’on lui a inculqués sont bien ancrés. “Je l’espère.” Fatigué d’avoir à se traîner cette tare, il aimerait ne plus rien ressentir du tout.
Il soupire, las, prête une oreille attentive aux confessions de Phoebe concernant son ex-mari. Il n’avait aucune idée qu’elle ait pu vivre une telle relation. Nombreuses sont celles qui se font détruire à l’abri des regards, dans l’intimité de leurs foyers. “C’est normal de t’être sentie soulagée. Ici, on ne sera pas obligés de se marier.” Et tant mieux ; même si la misère les oblige déjà à cohabiter…
Quant au dernier client qu’il a vu, “J’étais terrifié. Mais soulagé qu'il ne se passe rien de plus.” Son corps tout entier s’est crispé au souvenir des tortures qu’il a subi pendant sa thérapie. Les vomitifs, les bains glacés, l’humiliation, les coups de fouet. Comme si, au moindre contact, tout allait recommencer. “A chaque client qui vient me voir, à vrai dire… c'est... humiliant.” Son regard fuit vers le plafond. Ray se sent profondément brisé par ce qu’ils lui font subir. Chaque épisode de ce genre se transformant en cauchemar qui le dépouille de tout ce qui fait de lui un homme.
“Au moins, je n’y prends pas de plaisir.” Euphémisme amer qu’il souffle avec une nouvelle volute de fumée, comme si c’était une consolation. "Comment tu le vis, toi ?" Phoebe brasse bien plus de clientèle que le kiné. Rares sont les hommes prêts à assouvir leurs déviances, mais ils sont nombreux à venir voir les filles du bordel.
Étendu sur le dos, il tourne la tête contre les draps pour ancrer son regard dans l’oeil de la blonde. Il l’écoute. L’entend, quand elle essaie de le rassurer. Mais… “Ce n’est pas aimer.” Articulé lentement, comme une leçon apprise par cœur. “Pas comme Dieu l’entend.” Un homme, une femme, la seule complémentarité qui fasse sens à présent. Ses traits s’alourdissent quand elle se dit désolée, une émotion inconfortable qui lui monte à la gorge. Plutôt que laisser sortir sa douleur, Ray s’approche, son corps bascule sur son flanc, viens poser un nouveau baiser sur ses lèvres. Dans une lenteur tendre et pleine de douceur, comme une volonté de les rassurer ensemble, il s’en détache un instant comme à la recherche d’une autorisation avant de continuer, se tourner un peu plus vers elle pour la surplomber.
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Sujet: Re: Instable | Phoebe Dim 20 Nov 2022 - 23:24
Pas forcément. souligne la blonde concernant l'absence de son oeil, ou le viol de Tasya. Alec... Il est monstrueux, Ray. Ce n'était pas la première fois qu'il s'en prenait à moi. Confesse la blonde, pinçant les lèvres. Il l'avait déjà fait quand j'étais enceinte, j'ai dû simuler une fausse couche, pour qu'il fuit. C'est ... un fils de pute, je n'ai pas d'autres termes. C'était bien ce qu'elle lui avait dit mot pour mot, après tout. C'est sans doute que je lui dise, qui l'a motivé à me faire ça. Mais ce n'est pas lié à toi. Pas pour cet acte, du moins. Lui offrant un bref sourire qu'elle espère rassurant, alors qu'il assure qu'il n'aurait pas dû commettre un meurtre. Il n'avait pas le droit de te toucher. C'était un accident. Et le pire, dans tout ça ? Tu sais...
Si c'était à refaire, sans la présence de Tasya. Je l'aurai refait. souffle la blonde, le coeur lourd, croisant le regard du kiné. Je suis épuisée de toute l'injustice de cette ville. Sans doute était-ce ce qui l'amenait ici, finalement. Tenter de se rebeller d'un monde qui jouait de mots tirés au hasard d'un livre saint, pour arranger la société à sa manière. Et quelque part, il marque un point. Ici au moins, personne ne viendrait exiger sa main.
Le laissant évoquer sa terreur avec son dernier client, ne pouvant que comprendre cette humiliation qu'il décrit avec une incroyable similitude à son quotidien. Haussant les épaules à sa remarque en revenant tirer sur la cigarette, cherchant ses mots. Je... Je ne ressens rien. Un vide, l'immensité d'un néant qui l'avait happé aussitôt qu'on l'avait abandonné ici. Baissant brièvement le regard alors qu'elle à la sensation de se mettre à nue sous ses yeux, reprenant. Je suis parfaitement consciente que je ne vaut rien dans leurs regards, dans leurs gestes. Quand j'y suis...
C'est comme si je mettais ma tête en pause. Le principal restait qu'ils aient de quoi survivre, de toute manière. Et il était hors de question que Tasya subisse ça. Se penchant sur le côté en suivant le mouvement du brun pour venir lui faire face, alors qu'il assure que ce n'était pas ça, aimer. L'avisant en silence, tentée de lui demander s'il avait lu de lui même ces mots dans une bible, avant que son geste ne lui coupe toute tentative de parler. Ses lèvres revenant se joindre aux siennes avec une infinie tendresse, moins maladroite que la première fois, alors qu'elle se surprend à fermer les yeux sous le geste. Moins craintive qu'à leur première tentative alors qu'il vient la surplomber dans une demande silencieuse, et que leurs regard se croisent à nouveau. Désespoir, solitude, sans doute un savant mélange des deux, elle ne saurait le dire sur l'instant. Le questionnant en silence une ultime fois, avant de revenir avec une infinie douceur poser ses lèvres contre les siennes. S'il n'y à rien de romantique ou d'amoureux dans le geste, au moins y'a t-il un semblant d'affection qu'elle cherche à lui offrir, se relevant sur un coude pour se mettre à sa hauteur.
Seulement si tu es sûr. souffle t-elle néanmoins contre ses lèvres, n'osant venir poser une main contre sa joue au risque qu'il ne réagisse trop brusquement.
Il déteste être cette pauvre petite chose qu’il faut protéger. Ray n’aurait jamais dû s’attirer les perversions de l’évêque, qui a vu en lui un être assez fragile pour s’y plier, comme si son passé était resté gravé sur ses traits.
Il croise son regard quand elle lui affirme qu’elle referait la même chose, exactement. Difficile de croire à un tel engagement lorsqu’il n’a jamais eu ce sens du sacrifice. Ray détourne les yeux, acquiesçant silencieusement des injustices qui sévissent à Walla-Walla. Il s’en insurgeait vraiment, avant. Maintenant… ça lui semble loin.
Sa collègue se confie sur le peu qu’elle ressent pendant ses passes. Ray l’envie, lui qui étouffe dans la douleur et l’humiliation. S’il pouvait seulement dissocier son corps de son esprit. “J’aimerais savoir le faire.” Mettre sa tête en pause. Ne plus être là quand ces hommes viennent le voir.
Le silence fond dans la chambre lorsqu’il se tourne vers elle, admire un instant le reflet de son oeil clair dans l’obscurité. Dans l’odeur âcre de la fumée de cigarette, le parfum de Phoebe est agréable. Rassurant. Ray ne réfléchit pas davantage lorsqu’il lie ses lèvres aux siennes.
Leurs corps se rapprochent, s’effleurent, Ray la surplombe bientôt, pesant contre elle. Il se love dans toute la douceur qu’elle lui offre, se raccroche à la femme comme à une bouée de sauvetage. Elle lui rend son baiser, lui souffle quelques mots auquel il répond dans un même souffle, contre ses lèvres.
“Seulement si tu restes avec moi.” Il ne parle pas du corps qu’elle lui cède comme à tous ses clients. Il ne veut pas qu’elle se mette en pause, cette fois.
Ses doigts passent timidement sous le haut de son amie, retroussant le tissu jusqu’à le passer au-dessus de sa tête. Ray n’a aucune idée de ce qu’il fait. Tout ressemble autant à une erreur qu’à une évidence. Il s’avance contre elle pour embrasser sa gorge, réconforté par la chaleur de sa peau contre son visage, les formes féminines qui se pressent contre lui, la douceur de son parfum, il est aux commandes, l’esprit apaisé de se sentir normal dans les bras de son amie.
“Tu ne vaux pas rien, pour moi.” murmure-t-il tout bas en embrassant sa joue, souffle plus court. Lui aussi veut la rassurer, lui offrir l’affection qu’elle mérite, amplement. Une esquisse de sourire, le kiné se débarrasse à son tour de sa chemise effilochée, découvre son corps amaigri, les épaisses cicatrices cisaillant son dos. Probablement qu’en se laissant emporter dans l’avalanche de ces contacts qu’il redoutait tant, le désir finira par arriver.
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Il aimerait savoir le faire. Je peux t'apprendre. Du moins... Essayer ? avait-elle proposé, avant que ses lèvres ne rejoignent les siennes. Se laissant emporter dans cet élan de douceur si loin des horreurs de son quotidien, venant glisser une main dans les cheveux du brun avec une infinie douceur, une fois sûre qu'il n'y voyait pas de réels problèmes. Se sentant presque fiévreuse, devant cette affection nouvelle qui vient pourtant panser des plaies béantes que chaque client lui offre comme un coup de poignard, devant ses gestes. D'une extrême douceur, qui viennent la faire frissonner brièvement avant d'entendre sa demande. L'unique exigence, qui lui fait un instant rouvrir son regard sur celui de Ray pour s'y ancrer, et s'accrocher à cette réalité qu'il lui demande. Touchée plus qu'elle ne veut bien l'admettre à l'idée, hochant doucement la tête avant de revenir épouser ses lèvres avec une tendresse qu'elle n'a plus connu depuis Noah.
Je te le promets. murmure échaudé contre sa bouche, la douceur de ses doigts venant effleurer sa peau lui arrachent un bref frisson. Comme si cette simple caresse pouvait dès lors panser des prises bien plus brutes, un soupir s'échappant de ses lèvres avant d'autoriser le brun à la mettre à nue. Sans doute l'était-elle déjà même bien avant, par le biais de cette discussion échangée avant que le corps ne prenne la suite, songe t-elle brièvement, redécouvrant le frisson de sa peau encore marquée par les coups d'Alec, sous la douceur de ses baisers. Si le temps à fait son oeuvre, il n'empêche. Les estafilades courent sur sa peau diaphane, doivent certainement se voir malgré la semi pénombre.
Fermant les yeux en s'interdisant de faire comme avec un client, découvrant une nouvelle facette du brun dans un échange encore inédit pour elle. S'assurant d'un regard ancré dans le sien de chaque endroit ou ses doigts peuvent venir se poser, veillant à avoir son accord pour chaque étape. Ne se relevant que pour venir l'aider à retirer à son tour cette chemise, glissant ses lèvres contre sa gorge quand sa poitrine vient se coller à la sienne avec douceur, venant lui offrir une étreinte qu'elle n'aurait jamais imaginée obtenir de ses bras. Sans doute qu'il ne devait même pas se rendre compte, d'à quel point les mots murmurés à son oreille pouvaient la toucher, à l'instant précis. Faire un peu battre ce coeur froid, pour la première fois depuis une éternité. Venant glisser une seconde ses mains contre ses joues à ces mots, esquissant un sourire timide à sa remarque. Toi non plus. Je veux que tu le saches... Qu'importait, que ce soit de l'amitié. A cette seconde précise, Ray lui apportait bien plus de douceur et d'affection qu'elle n'en avait reçu depuis son arrivée ici. Lui permettant même d'oublier les récentes horreurs pour se concentrer sur lui uniquement, revenant l'embrasser quand elle vient guider les mains du kiné contre l'agrafe de son bustier. Lui laissant toute possibilité de diriger, aller à son rythme, quand elle vient à son tour déboutonner son bas, veillant à ne le brusquer en rien.
Je te fais confiance. Promet à nouveau la blonde dans un souffle, devinant sans mal ces cicatrices sous la pulpe de ses doigts qu'elle se contente d'effleurer pour l'heure, collant un peu plus son corps au sien.
Le contact de Phoebe se déplace avec douceur sur sa peau, et s’il se crispe parfois, Ray ne la repousse pas. Bien au contraire, leurs bustes dénudés se collent bientôt l’un à l’autre, dans une intime et réconfortante chaleur.
Il y a quelque chose qui sonne faux, bien sûr, dans ce dont il essaie de se convaincre. La même tension étrange qu’il ressentait avec Lynn, même si elle se fait encore discrète. Ce n’est pas tout à fait lui, et peut-être commence-t-il à en prendre conscience. Mais dans le brouillard de ses illusions, il essaie encore de dissimuler ce qu’il ne peut s’autoriser à libérer.
Phoebe réagit à ses caresses comme si elle le désirait, même juste un peu, et cela le rassure. Leurs lèvres s’accrochent et se détachent au rythme des corps qui s’emmêlent et s’échauffent, les doigts courent sur la peau abîmée de la blonde, dessinant avec affection le tracé des cicatrices, des côtes qui s’ouvrent sous une chaire amaigrie.
Il pose un baiser sur la main qui passe contre sa joue, croise son regard lorsqu’elle lui murmure ce lien unique et étrange qui se tisse entre eux. Il se réfugie dans ses mots, comme s’il se raccrochait à elle dans son interminable chute. De quoi attiser l’envie, alors que ses baisers se font plus appuyés, qu’elle guide ses mains dans son dos. Ses doigts butent un instant sur l’attache du soutien-gorge, geste maladroit qui finit par libérer la poitrine de la jeune femme dont les mains se font aussi plus aventureuses.
Sa respiration se coupe lorsqu’il les sent s’affairer à descendre la fermeture éclair, son cœur bat plus vite. Elle lui fait confiance, probablement plus qu’il ne croit en lui-même en cet instant.
Les doigts qui filent contre son dos lui arrachent un frisson. Rappel amer de ce qu’il s’est infligé à lui-même pour en arriver là : pour être à nouveau normal et capable d’aimer une femme. Il love son visage dans le cou de son amie, l’embrasse sans se lasser de sa peau tourmentée. Ses mains s’accrochent à son bas pour le lui retirer, une brève distance qu’il efface rapidement lorsque leurs corps se retrouvent mis à nus, dans une incroyable vulnérabilité.
Leur proximité et la chaleur qu’elle dégage, la légère moiteur de sa peau ont doucement raison de ses blocages, alors qu’il se glisse doucement entre ses jambes, une main accrochée à sa hanche, l’autre perdue dans les boucles blondes.
Il est normal. Il est guéri. Et ce que lui font subir les hommes ici n’auront jamais raison de lui.
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Sujet: Re: Instable | Phoebe Dim 15 Jan 2023 - 21:06
Tasya soulève le lourd seau d'eau et la serpillère. Elle doit faire le ménage dans les chambres vides. Elle connait assez bien le planning des filles qui travaillent et sait donc quelles chambres sont vides en ce moment précis. Et puis, il n'y a pas eu de nouveau client depuis plus de deux heures. Normalement, elle est tranquille quelques temps. La première chambre est faite assez rapidement, elle change l'eau du seau, ramène les draps sales pour les laver et s'attaque à la deuxième chambre. Ce petit travail lui permet au moins de rester ici, au bordel, sans pour autant se prostituer. Elle n'est toujours pas prête pour cela et se demande si elle le sera un jour. En attendant, elle s'affaire à rendre les chambres le plus propre et confortable possible pour les filles qui y travaillent. Parfois, elle n'hésite pas à y placer quelques fleurs, remplacer les bougies presque usées... Quelques petites attentions, qui, elle l'espère, rendront ce travail légèrement moins... pénible ? Cela lui semble terriblement illusoire comme geste.
Tasya rentre dans la deuxième chambre et s'arrête interdite lorsqu'elle aperçoit deux corps, dans le lit. Oups, elle s'est trompée et il semblerait qu'une des filles soit au travail. Mince. Ce genre de situation ne s'était jamais produite par le passé, elle a toujours fait attention à ne surtout pas rentrer quand il y avait une passe. Elle rougit aussitôt mais déjà un des deux se retournent pour la fixer. La surprise est alors tellement grande que le seau lui échappe des mains et vient s'écraser au sol, se renversant à moitié sur ses chaussures. « Oh » lâche-t-elle sans parvenir à quitter ses deux amis des yeux. C'est à la fois terriblement gênant et surprenant. Ray et Phoebe, ensemble, dans le même lit. Elle peine à croire ce qu'elle voit. C'est... impossible. Ils sont amis non ? Et puis le kiné est... homosexuel, non ? Phoebe est comme sa sœur, Ray, comme un frère mais eux, tous les deux, ensemble dans le même lit ? Non, elle refuse de croire en ce qu'elle voit.
« Oh » répète-t-elle. Elle se sent rougir de plus en plus. « Je.... Je suis désolée... Je ne savais pas que vous... Enfin que vous... que... Je.. C'est... » Elle n'arrive pas à finir sa phrase. La mexicaine parvient à s'extirper à sa stupeur pour se reculer vivement et fermer la porte derrière elle. Oh mon dieu, oh mon dieu, c'est terriblement gênant.
Message In A Bottle
Just a castaway, an island lost at sea, another lonely day with no one here but me More loneliness than any man could bear Rescue me before I fall into despair