The Walking Dead RPG

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Voice without a face
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Harper C. Jackson
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CASIER DE SURVIVANT
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Sujet: Re: Voice without a face   Mar 29 Nov 2022 - 10:32
Toi, tu es moins que ça, encore. Je pense que je commence à le croire. C'est tout ce que je mérite, finalement, de pourrir ici. Je tousse, encore et encore, je crache du sang comme pas possible. C'est à croire que le liquide carmin cherche à s'échapper de mes poumons autant que moi qui tente de fuir cet endroit. Mais je réalise trop tard - comme à l'habitude - que le milicien est en rogne, qu'il n'accepte tout simplement pas mon refus de se plier à ses ordres. Il ne doit pas être habitué à la chose, après tout. Je vois vaguement sa main foncer à mon cou, de mon oeil droit. En une fraction de secondes, je ne touche plus le sol. J'étouffe, sentant ma trachée qui se déforme sous ses doigts. La brûlure est insoutenable, l'air me manque un peu plus au fur et à mesure que le temps avance. Je tente de me débattre, mais je suis aussi molle qu'une poupée de chiffon.

Je vais mourir. Ici, et maintenant. Je suis terrorisée, et je manque tellement d'oxygène que mes billes s'injectent de sang. Je tremble quand il parle de Dieu, particulièrement intimidée par sa voix qui résonne comme s'il était Dieu lui-même. Peut-être qu'il a raison. Peut-être que ce n'est que Dieu qui peut me juger, moi aussi. Mais je n'ose pas me réjouir pour autant, je sais très bien que je vais brûler en enfer. Et juste au moment où je pensais ne plus jamais respirer à nouveau, il se débarrasse de moi, me jetant au sol une fois de plus.

J'encaisse à peine le choc, mais je rampe pour tenter de m'éloigner. C'est inutile, puisqu'il ne me lâche pas. Il m'enfonce sa putain de botte entre les jambes alors que je hurle encore, mais en silence. Je n'ai plus de voix, plus de souffle, plus rien du tout. À ce stade, je pense que j'implore même Dieu de me laisser crever. Le type ne s'arrête pas, le pire. Il me tabasse pendant ce qui me semble être l'éternité, au point où je n'arrive même plus à me protéger. Je ne suis plus capable de me crisper, plus capable d'anticiper. Je le laisse faire, parce que je suis incapable de faire autrement. Il me demande si je suis consciente alors que je ne suis même plus en mesure de garder les yeux ouverts. Mais je suis consciente. J'enregistre tout ce qui se passe, j'agonise en ressentant chaque nouveau coup, chaque nouvelle onde de choc face à une douleur extrême qui ne s'arrête jamais. Il ne m'entend pas, mais dans mon crâne, je n'ai jamais arrêté de crier.

Pire encore, quand il dégage, la suite commence. Je peux sentir leurs mains sur moi. Ils enlèvent mes vêtements. Je ne suis pas capable de les arrêter. J'essaie de les insulter, mais je n'arrive à rien. J'ai l'impression de regarder mon propre cadavre inanimé tandis que mon âme vole au-dessus de nous. J'ai tellement mal que j'ai l'impression d'être allongée sur un lit de seringues. J'entends des voix un peu plus loin, mais je suis paralysée. Je suis couchée sur le côté, sur mon épaule disloquée, de dos à ce qui se passe. Je peux reconnaître certains mots, certains noms. Atkins. Providence. Et puis Harper.

Je ne comprends pas qui mentionne mon prénom, mais je profite de l'absence de coups et de mains sur moi. Pourtant, quelque chose m'agace. Comme si j'étais en train de manquer un truc, un détail important. La voix qui s'adresse aux soldats. Ce n'est pas la première fois que je l'entend. Il faut que je me retourne, je dois voir qui est là. Je dois trouver une façon de me barrer. Je tente de bouger, mais la douleur me fige sur place. C'est horrible. Mes os sont du papier mâché, assurément. Je peine à respirer, je grince des dents, j'en pleure en silence, même - mais j'essaie encore. Et encore. Jusqu'à me retourner sur le dos. J'essaie de lever la tête, mais elle retombe lourdement sur le sol. Alors je ne fais que la tourner, gémissant de douleur en bougeant le cou pour finalement faire face aux voix. Et plus précisément, sa voix à lui. Bordel de merde. Elijah.

Retour à la case départ. Je vais mourir ici - cette fois, c'est officiel. Qu'on m'achève, ça fait trop mal. Je ne suis pas en mesure de faire face à la bassine dans cet état. Mon petit coeur s'emballe, n'aidant en rien ma respiration sifflante - surtout depuis que j'ai changé de position. Je pense que je suis en train de m'étouffer, je peux sentir mes lèvres qui deviennent froides et bleutées. Alors je tend le bras vers Elijah, en désespoir de cause. Enfin, il n'y a que mes doigts qui se soulèvent du sol, dans sa direction. Le sang s'écoule doucement de mon oeil gauche, celui que je suis incapable d'ouvrir. Mais je le fixe de mon oeil droit. Je voudrais lui demander pardon. Avec un peu de chance, je serai bientôt capable de faire sortir les mots de ma bouche. Et peut-être alors qu'il acceptera de m'achever.


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Sujet: Re: Voice without a face   Ven 2 Déc 2022 - 1:36
La scène se déroulant sous ses yeux lui paraît à peine croyable, et pourtant, rien de tout ceci ne pourrait être plus réel: ces soldats -censés être le fer de lance de New Eden- sont bel et bien décider à agresser Harper, et ce au beau milieu de la rue. A la vue de tous. Qui leur dira quoique ce soit, de toute façon, si même leurs supérieurs ferment les yeux face à cela ? Ou pire encore, comme River semble l’avoir fait, leur laisse le champ libre délibérément. En connaissance de cause. Quelle bande de porcs. De dégénérés. Mais est-ce vraiment étonnant, après tout ? Les soldats ont sûrement fait bien des atrocités dehors, alors sur une disgraciée qui n’a littéralement aucun droit, autant dire qu’ils s’en empêcheront encore moins… Et ça l’écœure. Qu’importe si Harper est la victime en question. Même elle.

Visiblement, la mention d’Armand semble faire son petit effet: ceux bien trop décidés à lui retirer ses vêtements s’arrêtent, et la laissent finalement tranquille. Enfin, c’est sans compter leur deux idiots de potes… Décès ? Mais non, on ne faisait que s’amuser avec elle… pas vrai la chienne ? Et comme pour obtenir une réponse d’elle, il lui donne un coup de pied au ventre, sans ménager sa force. Au contraire. Les autres se mettent à rire de concert, visiblement très amusés par tout ceci: seul le milicien reste stoïque, le regard rivé sur l’ex-scarecrow. Vu l’état dans lequel elle est, ils vont finir par la tuer, c’est certain. S’ils continuent, elle va mourir. Mais n’était ce pas ce que tu voulais toi aussi, Elijah ? La voir morte ?

Non. Lui faire payer sa tentative d’assassinat, oui. Lui extirper des informations concernant les otages du convoi, oui. Mais de là à vouloir la tuer… Pourtant toi aussi, tu as failli le faire, non ? Provoquer sa mort. Les coups, la bassine, la matraque… Ce n’est pas pareil. Elijah pensait à sauver les survivants du convoi attaqué, ces soldats s’amusent de la souffrance: telle est la différence entre eux et lui. Le milicien n’a pas vu Harper se retourner, mais il serait impossible de ne pas remarquer l’état pitoyable dans lequel elle est actuellement… Mais c’est qu’elle réclame le vieux en plus ! Visiblement, ils ont eux aussi remarqué cette main tendue dans sa direction: mais il ne leur prête pas plus attention, et son regard se plante dans celui de la jeune femme à terre. Non il ne peut pas la laisser là, aux mains de ces animaux, malgré ce qu’elle lui a fait.

En fait tu voulais t’amuser avec, c’est ça ? Eh bien fallait le dire ! Et ma main dans ta gueule, ça t’aiderait à être moins con ou pas ? Amuse toi bien alors, renchérit le second. C’est encore mieux quand elles ne peuvent plus bouger. Il se tourne ensuite vers Harper, lourd de sens. On se reverra, sale pute. Et comme pour accompagner ses mots bien fleuris, il lui crache à la figure, partant finalement avec le reste de ses potes en riant: une chose est sûre, s’ils la recroisent de nouveau, ils feront en sorte de ne pas être interrompus… Quelle bande de cinglés, souffle-t-il finalement. Et lorsqu’ils sont hors de vue, il vient à la hauteur de l’ex-scarecrow. Harper ? Il faut que tu restes éveillée. A vrai dire, c’est un miracle qu’elle le soit encore…
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Harper C. Jackson
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Sujet: Re: Voice without a face   Mar 6 Déc 2022 - 4:07
Je mange le coup de pied en plein dans le bide, me pliant en deux sous la force de l'impact. J'ai l'impression que je vais gerber - pendant un instant, je suis même totalement certaine que je vais renvoyer tout le contenu de mon estomac - mais c'est plutôt la douleur qui s'empare de mes tripes. Et j'imagine que c'est cette même douleur qui me fige sur place, alors que mon crâne est dans la panique la plus totale. J'abandonne. Je veux juste abandonner, comme une lâche, comme la petite conne que je suis. Je regrette tout, absolument tout. Ce stupide plan, cette stupide bombe, et ce stupide procès. J'aimerais tant que ma rage puisse faire bouger mon corps, là, tout de suite. La chienne est en colère, oui, et j'ai envie de leur montrer. Mais ce n'est pas si facile quand j'ai l'impression que je vais bientôt me retrouver six pieds sous terre.

Je ne porte pas attention à ce qu'ils disent, de toute façon. Je remarque seulement le regard du milicien qui se plante sur moi, et sur le coup, je me demande pourquoi j'ai osé tendre la main vers lui. Qu'est-ce qu'il va faire, enfin? Me noyer une fois pour toute? C'est ce qu'il veut, non? Il devait attendre ce moment depuis si longtemps. Comment j'ai pu pensé une seule seconde qu'il pourrait m'aider? Suis-je désespérée à ce point? Oui. Bien évidemment.

J'ai l'impression de les entendre parler comme à travers un épais brouillard, quand les soldats parlent de s'amuser avec moi. Que ce serait encore mieux puisque je suis incapable de bouger. Mon sang se glace dans mon corps, si bien que je tremble comme une feuille, complètement terrorisée à l'idée qu'ils me touchent - pire encore, à l'idée qu'Elijah veuille me faire souffrir d'une toute autre façon, comme les enfoirés semblent vouloir insinuer. La nausée me reprend de plus belle, et de façon encore plus violente. Et quand on me crache au visage, je n'ai pas la force de me protéger, ni de tourner la tête. Mes yeux se remplissent de larmes, ces mêmes larmes qui coulent aussitôt sur mes joues. Je grimace à la brûlure que je peux sentir quand le liquide salé touche mes plaies, tremblant de façon plus prononcée, maintenant - même si je suis toujours vissée au sol.

Mais ils s'éloignent enfin. La voix des demeurés semble s'éteindre doucement. Quelle putain de libération. Pendant un instant, je pense que je suis toute seule. Que tout le monde s'est éclipsé pour me me laisser mourir ici, toute seule et en paix. Enfin, pas en paix du tout. Mais en apparence, du moins, libre de mes tortionnaires. La sale pute va s'éteindre ici - comme c'est ironique. Sauf que je peux encore entendre une voix souffler quelques mots que je ne comprends pas, réalisant qu'Elijah est toujours là. Il est resté. Je ne sais plus si c'est pour me tuer, pour me regarder agoniser, ou pour me faire la morale une dernière fois. Peut-être les trois.

Je me crispe quand il se penche vers moi, les paupières lourdes. Et quand j'arrive enfin à ouvrir mon oeil droit, je le regarde en questionnant ses intentions. Certes, je suis confuse, j'ai de la difficulté à ne pas vriller, à ne pas tomber dans les pommes. Le simple fait de rester consciente me demande toute mon énergie. Mais je suis encore capable de réfléchir. Et certes, mettre un terme à mon calvaire était ce que je voulais quelques minutes plus tôt, mais je réalise soudainement que je ne veux pas mourir comme ça. Je ne veux pas mourir du tout. Malgré la douleur dans toutes les fibres de mon corps, je veux vivre, bordel. Il me dit de rester éveillée, et je l'écoute. Même si c'est tellement plus facile de sombrer. Je le fixe à mon tour, docile, comme si je me doutais que de l'écouter était probablement ma meilleure chance de survie. Je ne sais pas si j'ai déjà osé le regarder comme ça. Comme si je lui faisais confiance.

Sauf que ma respiration se fait lourde, sifflante, me rappelant mon état lamentable. Me rappelant qui il est, et qui je suis. Alors je me relève sur mes coudes, je me pousse plus loin avec mes pieds, dans l'agonie la plus totale. Je ne peux que m'éloigner de quelques centimètres avant de gémir de douleur, et de lui offrir ma plus belle quinte de toux. J'ai l'impression que quelque chose se brise dans mon âme, comme si je réalisais enfin que j'étais prisonnière ici plus que jamais. Que je n'avais plus aucune chance. Alors je me recroqueville sur moi-même, et je pleure en silence - même si mes poumons bossent déjà trop fort pour me fournir l'air dont j'ai besoin.

« Je, je t'en prie - pas de torture, je t'en prie - » J'ai encore la trouille de le voir ici. Et je le supplie, oui. Je n'en suis pas fière. Mais je ne vais pas survivre bien longtemps, de toute façon. Ma voix se casse dès qu'elle passe mes lèvres, le pire, quand je continue. « Tu dois trouver ma soeur, pitié, trouve Violet. Tu dois lui dire que - que je regrette, que je ne vais pas pouvoir la retrouver, finalement - » J'ose rire, une seconde. Non parce j'ai osé promettre à Vi que j'allais rentrer, dans ma tête. Mais je ne sais pas comment j'arrive à rire, en vrai. Je crois que je crache du sang. Je n'arrive plus à respirer, je m'emballe, je panique. Je t'ai déjà dit que paniquer ne servait à rien, alors reprends-toi. J'entends sa voix, dans mon crâne. « Mais je vais veiller sur elle, maintenant. »


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Sujet: Re: Voice without a face   Dim 18 Déc 2022 - 2:03
Le regard d’Elijah s’ancre une nouvelle fois dans celui d’Harper, lorsque cette dernière ouvre finalement son oeil droit: il scrute ses réactions, le moindre signe de sa part, vérifiant par la même occasion son état. Si la jeune femme est de toute évidence affaiblie, elle parvient à rester éveillée, et même à l’écouter. Presque comme s’il y avait une sorte de confiance, dans son attitude. Confiance vis-à-vis des propos du milicien. Mais force est de constater que ce n’est pas le cas, et la respiration sifflante de l’ex-scarecrow le fait bien assez rapidement revenir à la réalité… d’une certaine façon.

Oh que oui, bien sûr, il se souvient sans aucun mal du bruit à la fois lourd et sifflant, clairement indicateur d’une difficulté respiratoire conséquente. Elijah le reconnaitrait d’entre mille, sans la moindre difficulté: pire encore, il le suit parfois jusque dans son sommeil, associant ces souvenirs à celui de son propre empoisonnement. Car tout ceci est d’une ironie sans nom, n’est-ce pas ? Il n’a que trop bien connu le fait de manquer d’oxygène, et ça, il l’a à son tour fait subir à quelqu’un d’autre. Harper.

Alors lorsque cette dernière se met soudainement à reculer, n’allant pas bien loin à cause de la douleur, il reste presque figé sur place. Cette fois-ci, le milicien n’ayant d’autres choix que d’effectuer son travail semble loin, parti, et il n’y a plus que lui. Ou plutôt son côté plus humain, détaché de ses obligations, de son travail. Et on peut pratiquement dire qu’il a pitié, en voyant Harper dans cet état. Surtout lorsqu’elle se met à le supplier. Malgré tout ce qu’elle a pu faire.

Non. Bien sûr que non, répond-t-il aussitôt, de manière à ce qu’elle l’entende clairement. Et alors qu’il se rapproche une nouvelle fois de l’ex-scarecrow, elle se met de nouveau à parler, cette fois-ci pour mentionner sa sœur, suivi d’un rire. Vraisemblablement, elle pense être proche de la mort, et dans un sens il ne lui donnerait pas tord: mais il est bien décidé à empêcher ça. Peut-être pas uniquement pour de bonnes raisons, mais soit, cela n’a pas d’importance. Essaie de réguler ta respiration, déjà.

Le plus doucement possible, Elijah l’aide à mettre sur le dos, avant de replacer son haut: les soldats n’y sont pas allés de main morte en essayant de la déshabiller, abîmant au passage le tissu. Il en fait de même avec son jean, du mieux qu’il peut. Tu m’entends ? lui demande-t-il de nouveau, histoire de la garder éveillée. De l’obliger à répondre, à être attentive, tandis qu’il surveille encore et toujours son état. Puis il passe ensuite ses bras sous elle, la portant tandis qu’il se relève: elle n’est de toute façon pas bien lourde, si bien qu’il la porte sans vraiment de difficulté.

Ça va aller ? Nader, qui était resté non loin, se rapproche: une grimace parcourt son visage lorsqu’il voit l’état d’Harper, avant de porter son attention sur Elijah. Oui, ne t’en fais pas. Je m’en occupe. Le milicien soutient le regard de son ami et collègue, qui n’insiste pas: ce dernier part, et sans plus attendre, l’ancien agent du FBI se dirige vers la clinique la plus proche. Tu ne mourras pas, Harper. Il a un instant de silence, puis il reprend un peu plus bas. Je vais m’en assurer.
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Sujet: Re: Voice without a face   Mer 25 Jan 2023 - 2:25
Bien sûr que non. Je ne sais pas comment je fais pour le croire. J'imagine que je n'ai pas le choix de m'accrocher à ses paroles, à cette promesse de ne pas me faire subir cette torture acide à laquelle j'ai déjà goûté. Mais il m'ordonne de réguler ma respiration, du coup, quand je lui parle de Vi, quand je lui demande de la trouver comme si c'était la chose la plus simple au monde. Il a raison, le pire. Je n'avais pas réalisé à quel point mon mon rythme respiratoire semblait s'affoler jusqu'ici. Alors je fais de mon mieux pour respirer par le nez, je tente de faire étouffer la panique plutôt que de la laisser me dévorer vivante. Il m'aide à me redresser, et ma main s'accroche à la sienne comme si je n'étais rien de plus qu'un gosse traumatisé. Et je respire. Putain, je respire.

Sauf que me fige un instant, malgré moi, quand il touche mes vêtements. Je croise simplement son regard, incertaine, avant de réaliser qu'il ne fait que m'aider à m'habiller, tant bien que mal. J'ai l'impression de devoir me battre avec mon propre crâne pour rester éveillée. Ma tête est lourde, je peux la sentir tomber vers l'avant par moment. J'imagine qu'il se demande lui aussi si je suis toujours vivante, quand il me demande si je suis en mesure de l'entendre. J'essaie de prononcer un son, ne serait-ce qu'une syllabe, mais ça ne fonctionne pas. Je ravale ma salive, mettant un peu plus d'efforts dans une nouvelle mais difficile tentative, avant de finalement parler. « Oui. » que je lâche faiblement, suspendue à ses épaules tandis qu'il m'amène je ne sais où. Je reste cramponnée là, incapable de le laisser filer, le doigts crispés sur la fibre de sa chemise.

Je crois que je perd la carte à certains moments, mes nerfs trop irrités par la douleur et ma cervelle trop inondée de pensées toxiques. Mes yeux noisette papillonnent quand j'entends sa voix à nouveau, sa voix qui m'assure que je ne vais pas crever ici comme un vulgaire déchet. Je ne sais pas si je le crois, encore une fois - principalement parce que le simple fait de rester alerte en ce moment semble être une tâche monumentale. Mais plus les secondes passent, plus je commence à voir plus clair. Comme si les nuages s'estompaient doucement.

Je tente de toucher la surface sur laquelle je me trouve. Mes doigts rencontrent un espèce de plastique plutôt froid, avant de toucher une serviette humide. Je m'empare de la chose pour la plaquer contre mon cou, puis ma nuque - je ne sais pas si je parviens vraiment à réussir l'exploit. J'ai mal au coeur. Je me tourne sur le côté, m'arrachant un râlement qui semble provenir du plus profond de mes entrailles.

Je suis un peu confuse, par rapport à tout ce qui vient de se dérouler - et par rapport, surtout, à la présence de celui qui était simplement mon tortionnaire, jusqu'ici. Celui que je déteste plus que tout - et qui me déteste en retour, pour des raisons évidentes. L'anxiété attaque mon petit coeur, une seconde, alors que je tente de me relever brusquement.

« Où sommes-nous? Je - je - » Ma bouche est tellement sèche que je pourrais faire pousser des cactus sur ma langue. Je ne comprends pas pourquoi Elijah n'est pas plus alarmé par la situation. « Il faut partir d'ici, ils vont revenir, je vais encore me faire choper, je - » Je le regarde en me tenant le ventre et les côtes. « Qu'est-ce que tu fais, enfin - » J'ai envie de le secouer pour qu'il réalise à point l'heure est grave, mais je m'arrête en plein milieu de ma phrase. Je me calme complètement - enfin, en surface. À l'intérieur, la panique laisse place à une froideur que j'ai du mal à expliquer. La haine s'infiltre dans mes veines, et je ne sais plus vers qui je dois la diriger.

Les événements récents deviennent plus précis, dans mon crâne. Je plisse les paupières, revoyant des images que je ne veux pas revoir. Le visage déformé de River, les billes des militaires sur moi, leurs coups cruels et sans fin. Je ferme les yeux, soupirant lourdement avant de relever les cils vers Elijah. « Pourquoi? Pourquoi t'es resté alors que tu pouvais les laisser faire, les laisser me - » Nouveau soupir. Je ne comprends pas cet homme. Et je tremble à nouveau. Je viens joindre mes mains ensemble, dans une vaine tentative de cacher la chose. Comment je vais pouvoir rentrer au bidonville, dans cet état?


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Sujet: Re: Voice without a face   Mer 1 Mar 2023 - 2:26
C’est à peine si Elijah prête attention aux regards qui se portent sur eux, lorsqu’il arrive dans l’établissement de santé le plus proche avec Harper. Nul doute que le personnel de santé n’a jamais eu à soigner une disgraciée jusqu’à présent, et ils hésitent presque, avant de finalement la prendre en charge. Dès lors le milicien patiente, les laissant faire leur travail: en réalité, il pourrait très bien partir, et laisser la jeune femme débrouiller seule. Mais d’un autre coté, il tient à s’assurer qu’elle soit remise sur pied, en évitant qu’elle se retrouve une nouvelle fois sur le chemin de ces fêlés de soldats. Quand bien même il s’agit de celle ayant tenté de le tuer.

Il est assis sur une chaise non loin, lorsqu’Harper finit par se réveiller, reprenant difficilement ses esprits: son attention se pose sur elle, tandis qu’elle se tourne sur le côté. Pas sûr que ce soit une excellente idée, mais soit, il se garde bien d’émettre la moindre remarque là-dessus. Dans la clinique du district trois. L’information ne l’arrête néanmoins pas dans sa panique, et face à ça Elijah a un vague soupir. Non, ils ne reviendront pas. Pour ça, encore faudrait-il que ces derniers sachent où ils se trouvent actuellement. Mais avant qu’il ne puisse dire quoique ce soit d’autre, elle se calme subitement: difficile de dire si ce n’est qu’en apparence ou non, mais au moins, elle cesse finalement d’être autant alarmée.

Hors de question de les laisser faire. Au vu de ce qu’il a pu lui faire subir, lorsqu’il a été chargé de l’interroger, sa réponse est presque risible: mais aussi surprenant que cela puisse paraitre pour la disgraciée, il a bel et bien des principes. Personne ne devrait subir ça. Même toi. Malgré ce qu’elle a pu faire. De toute façon, elle paie déjà plutôt cher ses actes au vu de sa situation actuelle, en étant condamnée au bidonville: et encore, un tel endroit ne devrait pas exister. Si le régime pense que cela permet d’endiguer toute volonté de rébellion, ils ne pourraient pas avoir plus tord. Certes pour le moment, rien de concret ne s’est produit: mais cela arrivera, d’un jour à l’autre. Et les semaines suivantes ne feront que lui donner raison…

Un temps de silence file, avant qu’il ne se remette finalement à parler. Écoute, il y a quelque chose que tu dois savoir. Il marque une pause. C’est important. Son regard, toujours aussi sérieux qu’à l’accoutumée, ne laisse de toute façon pas de place au doute: enfin, même si dans ce cas précis, l’importance du sujet est toute relative… Prenant soin de vérifier qu’il n’y ait personne à proximité, avant de reprendre, baissant considérablement le ton de sa voix. Deadpool a été informé de ta condamnation. Comment et surtout par qui, il se gardera bien de le préciser. Bien évidemment. Et de l’endroit où tu allais être envoyée après le procès. Soit à Walla Walla, plus précisément au bidonville.

Pas sûr qu’elle y comprenne grand chose pour le moment, et d’une certaine manière, ça l’arrange. Et il avait un message à te transmettre. Le léger détail étant que ce dernier datait déjà d’un bon mois… Il reprend, toujours aussi bas. Tiens, lis le. Une fois un petit carnet sorti de sa veste, il le tend à Harper, déjà ouvert sur une page bien précise. Deux simples phrases y sont écrites, dont les tournures de phrases sont sans aucun doute possible celles du scarecrow. “Ne perds pas espoir. S’il y a un seul moyen de te sortir de là, je le ferai.” Du Deadpool tout craché, en somme. Mais quelle naïveté… pense Elijah silencieusement, scrutant le visage d'Harper pour y déceler la moindre réaction.
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Sujet: Re: Voice without a face   Lun 27 Mar 2023 - 5:06
J'ai l'impression d'entendre les mots sans vraiment les comprendre. Cette clinique est tellement luxueuse que je n'oserais même pas en rêver - c'est déstabilisant, comme tout le reste. J'observe tout autour, avant de poser mon regard noisette sur lui, dans le silence. Il est agacé, de toute évidence. Agacé de cette terreur qu'il peut lire dans mes billes, j'en suis certaine. Il m'assure qu'ils ne reviendront pas, mais il ne sait rien du tout. Comment le pourrait-il? Dans tous les cas, je me calme. Parce que je n'ai pas le choix. Je n'ai pas survécu jusqu'ici en perdant mon sang froid. Et puis de toute façon, si je ne calme pas, je vais finir par me tirer une balle tellement mon corps tout entier me fait souffrir le martyr. Ironiquement, pourtant, c'est la colère qui m'apaise. Cette sourde et froide frustration qui ne me quitte plus depuis que j'arrive enfin à me rappeler les événements avec plus de clarté. Et je n'ai qu'une envie; me venger.

Enfin, je n'irai nul part dans cet état, évidemment. Le simple fait de bouger les cils me donne la nausée, sans compter la douleur qui me poignarde à chaque inspiration. Or, il ose me répondre quand je lui demande des justifications. J'ai besoin de savoir. Parce que rien ne l'oblige à être ici, et rien ne l'obligeait à me sortir de cette merde. Et sa réponse ne laisse entrevoir aucune hésitation, quand il me dit que personne ne devrait subir ça. Même moi. Je souffle du nez, esquissant un très faible sourire même si j'ai la bouche en sang. C'est vrai que l'ironie est sans nom. À croire qu'on ne sait plus du tout ce qu'on est, tous les deux. Entre complice et opposant, la ligne est mince, je suppose.

N'empêche, ces images à la con ne quittent plus ma cervelle. Je revois la couleur de ses vêtements, le tissu de sa chemise entre mes doigts raides, quand je m'accrochais à lui comme si ma vie en dépendait. Enfin, c'était le cas, justement. Je le regarde à nouveau, ravalant ma salive avant de parler. « Merci. » Un mot tout simple, et particulièrement banal. Mais je crois qu'il sait que je ne le dit pas à la légère. Oh, ça ne répond pas à toutes mes interrogations, pourtant. Personne ne mérite d'être traitée comme une moins que rien, certes, mais je ne savais pas que ça le dérangeait jusqu'ici.

Or, il brise rapidement le silence, affirmant qu'il doit absolument me dire quelque chose d'important. Je me relève un peu, tentant de m'assoir plus droite en grimaçant. Je fronce les sourcils, pensant immédiatement à ma soeur et mon camp. Je m'inquiète, sans grande surprise, suspendue à ses lèvres en m'attendant peut-être à une autre catastrophe. Mais sa façon de regarder autour, de chuchoter, me fait me questionner encore plus. Il parle de Deadpool. Il sait que je suis ici. En vie, mais prisonnière et esclave de ces enfoirés. Je ne sais pas quoi dire, un brin confuse par son air si sérieux, presque grave, par rapport à la nouvelle. Je ne capte pas trop ce que ça implique. C'est une rumeur? Les Scarecrows sont à ma recherche? D'où le milicien tient-il cette information? Elijah et Isha ne se sont tout de même pas rencontrés en personne, si?

Sa prochaine intervention répond un peu à ma question, finalement, quand il me sort un carnet de sa poche pour me le tendre l'instant d'après. Ne perds pas espoir. S’il y a un seul moyen de te sortir de là, je le ferai. Mes yeux se remplissent d'eau instantanément, mais j'arrive à retenir les larmes. Je fixe le papier pendant de longues secondes, sous le choc - à la fois soulagée et déçue. Soulagée de lire que je ne suis pas toute seule, que je peux peut-être oser avoir un peu d'espoir, finalement. Mais déçue de ne pas avoir de nouvelles de Vi. Ça me défonce le coeur, en vrai. J'ai juste envie de me rouler en boule dans ce lit à la con. Mais je n'ai pas ce luxe, là, tout de suite. De toute façon, le sel de mes larmes pique mon oeil blessé, et je pose ma main sur ma paupière enflée avant de reprendre la parole, utilisant ce ton sérieux qu'Elijah utilise aussi comme pour me donner du courage.

« Comment, qui? » C'est tout ce qui sort de ma bouche, une étincelle sombre dans les billes.

« C'est récent? » Et je m'arrête là, en terme de questions. Je m'impose moi-même cette censure, espérant probablement réduire les risques de me prendre un autre coup de pelle en pleine gueule. Je ne le supporterais pas, pas cette fois.


And I roam again, I ain't got no home. On my own again, but I never felt so close to them. My only feeling. A lonely feeling. L o n e l y f e e l i n g s.
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