Sujet: Re: And then, we meet again... Sam 3 Déc 2022 - 18:29
Attends quoi ? Je lève une main comme pour l’interrompre, ou pour prendre la parole. « Ta femme ? » Je le fixe en écarquillant les yeux, il ne peut pas s’arrêter là, il est obligé d’en dire plus. « Que tu saches manger proprement est une chose déjà surprenante, tout comme le fait que tu cuisines régulièrement… Mais tu as une femme ? » Je me doute bien qu’il ne s’est pas réellement marié – quoique tout est possible – mais… il a une compagne ? Moi qui pensais avoir un scoop de mon côté…
Je souris d’autant plus, passant une main dans mes cheveux pour montrer leur incroyable brillance. « Le shampoing. C’est une invention magique. Ça et des dizaines de soins que j’ai piqué à un de mes coloc. » Je lui fais un clin d’œil. Quant à la suite, je ne peux pas vraiment contredire ce qu’il avance. « Je t’accorde ce point. Avoir une nuit de sommeil complète, ce n’est pas si mal. Avoir des gens qui veillent sur toi non plus… » Quand bien même ne suis-je pas totalement fan de la vie en communauté en permanence. « Ils sont aussi casse-couilles que moi, ça crée des liens. » Et je peux m’esquiver sans qu’ils ne posent des questions ou ne deviennent étouffants. « Je suis impressionnante, l’aurais-tu oublié ? » Je vais néanmoins éviter de trop m’aventurer concernant l’électricité, ce n’est pas un domaine que je maîtrise suffisamment pour le moment. Je le fixe, mon sourire disparaissant quelque peu alors que l’on continue. Je grimace un peu. « J’ai rencontré quelqu’un. Enfin ce qui était à la base un plan cul s’est révélé un peu plus que ça avec le temps… Comme tu dis si bien, ça m’est un peu tombé dessus sans que j’m’y attende. » C’est le moins que l’on puisse dire… Je hausse les épaules. « C’est juste que… c’est nouveau et je ne contrôle rien. » Et je ne suis toujours pas certaine que ce soit… J’ai un léger sourire. « C’est une bonne chose. » Je crois.
« C’est mieux que de dire que je viens espionner. » Je lui fais un clin d’œil et secoue la tête. « Vous êtes bien installés, c’est un joli camp… C’est même plutôt impressionnant. » Je hoche la tête alors qu’on parle des recherches et des réelles raisons de ma venue ici. « Ça fait longtemps que je n’ai pas rencontré de scientifiques, je reconnais que j’ai hâte. Tu les connais ? Tu crois qu’ils me parleront du vaccin ? » Je souris un peu plus. « Je suis sûre que j’ai des informations qu’ils n’ont pas. » Je le fixe et hausse un sourcil. « T’as été vacciné ? Si oui, t’as eu des effets secondaires ? C’est efficace ? Enfin, je suppose que tu ne t’es pas fait mordre exprès pour savoir, mais… » J’ai une moue. Est-ce que j’aurais tenté ? Oui, certainement.
J’acquiesce à ses quelques explications et je lui souris. « Je comprends. Ça avait toujours été le rêve de mon frère, d’apprendre à piloter… Eunji est devenu lieutenant dans l’armée de l’air coréenne. Il adore voler. » Hum. Un jour, je parviendrais peut-être à parler d’eux au passé. Mais tant que je n’ai pas de preuves ou de certitudes, je peux employer le temps que je veux. « C’est super chouette que tu puisses apprendre tout ça. » Je plisse les yeux, un air toujours amusé sur le visage. « T’as besoin d’en parler ? » Je souris de nouveau. « Ouais, ouais, une insupportable fouineuse je sais, toujours à la recherche d’informations croustillantes… » Je me refais sérieuse un instant. « Mais ça se fait entre amis non ? » Je ne sais pas trop si on est vraiment aussi proche que ça, mais c’est le terme qui s’en rapproche le plus. « Jusqu’à la fin du mois, au minimum. Tu as le temps de m’inviter à diner pour que je rencontre ta femme. »
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Sujet: Re: And then, we meet again... Mar 13 Déc 2022 - 10:47
Un bref hochement de tête à sa question, alors que j’ai un sourire en coin. « Ouais. Enfin, on est pas mariés hein. Faudrait voir à pas déconner. Mais j’trouve le terme de petite amie complètement naze. On a plus 15 ans quoi. » Et j’roule des yeux quand elle continue. « Hé oh, j’ai souvenir que t’étais aussi crade que moi, alors fais pas ta précieuse. » J’ajoute, avec un sourire plus large. « On est ensemble depuis … près d’un an. » Bordel, ça date.
Au reste, j’ai un temps, l’observant avec attention. Vrai qu’elle a l’air d’aller plutôt bien. C’est cool ça. Ca me rassure un peu aussi sur les gens que j’ai pu croiser au fil des années, surtout à Seattle. J’me dis qu’ils étaient aussi débrouillards qu’elle alors, si ça se trouve, eux aussi vont bien. « Le shampoing et les douches chaudes. Le paradis. » J’avoue que ce genre de luxe, j’aurais clairement du mal à m’en passer maintenant que je l’ai retrouvé. « J’t’avoue que les premières semaines, c’était un peu… bizarre. De pouvoir dormir sans m’demander si j’allais pas devoir prendre mon sac et m’tirer en urgence. » J’ai eu du mal à m’y faire et, on va pas s’mentir, y a des jours où les vieilles habitudes remontent à la surface. « Et puis, j’peux toujours m’isoler chez moi ou dans mon atelier. J’m’en sors pas si mal. » J’ai bien pu le voir ces dernières semaines que j’pouvais éviter les gens sans trop de problèmes si besoin.
Et, quand elle continue, j’ai un sourire amusé qui s’dessine sur mes lèvres. « On s’attend jamais à c’genre de choses. Et… t’es heureuse du coup ? » C’est l’plus important non ? Que ce soit inattendu, incontrôlé c’est une chose. Mais, vu sa tête, j’me dis que c’est plutôt positif. J’bois quelques gorgées du café qu’elle a fini par me tendre, avant de hocher la tête au reste. « Ouais, il est impressionnant le camp. Tu sais qu’il y a des gens qui ont jamais vécu dehors depuis le début de l’épidémie ? J’pense même qu’il y en a qui sont pas du tout ressortis en vrai. » Ptet même qu’ils ont jamais croisé d’rôdeurs. Je sais pas si j’dois les envier ou avoir pitié en vrai. « J’me demande s’ils seraient capables de survivre tous seuls. » J’me suis fait songeur un instant, avant de tousser un rire à ses questions. « J’connais pas trop les scientifiques. J’bosse pour eux quand ils ont du matos à réparer, mais sinon, ils sont dans leur petite bulle. J’pense qu’ils seront contents de parler d’leur boulot par contre. Et vu comment t’as baroudé dehors, y a forcément des trucs que t’as pu capter et pas eux. » Surtout s’ils sont restés l’cul vissé sur leur chaise depuis l’début. J’avoue que j’me suis jamais posé la question. « J’suis vacciné depuis novembre ouais. Et j’me suis chopé une putain de fièvre pendant 1 grosse semaine. Sale période. Mais parait que ça arrive, même si j’me suis bien fait charrier. » Et que j’ai des souvenirs assez flous de tout ça. « J’ai pas encore testé la morsure, mais j’sais que plusieurs personnes du groupe ont pu l’faire. Et … ça marche putain. C’est ouf. T’es mal pendant quelques jours et ça laisse une sale trace, mais tu te transformes pas. Et tu survis. » J’ai encore du mal à l’assimiler, j’avoue.
Et j’ai un hochement de tête quand on continue d’discuter. « J’pensais pas que j’pourrais le faire un jour. J’ai de la chance. » Même si ouais, j’suis privé de vol jusqu’à… j’sais pas trop quand en vrai. J’me demande si la Doc me fera un certificat pour dire que j’suis plus un danger pour moi-même et pour les autres tien. J’grimace quand on parle des coups que j’ai reçus, avant de secouer la tête. « Pas vraiment. J’ai juste reçu une bonne leçon que j’suis pas prêt d’oublier. » J’ai du mal à cacher mon amertume mais, dans le fond, ça change pas grand-chose. « Y aura rien d’assez croustillant pour toi hein… » Mais le sourire que j’lui rends est plus franc. « Carrément. Elle sera contente de te rencontrer. » J’crois. A dire vrai, j’sais pas trop comment Arizona va réagir. « C’est la cheffe de la sécurité au camp. Rien que ça ouais. » Et j’ajoute, songeur. « Comment ça se passe dehors ? » Pas comme si j’sortais souvent. Ou que ça m’intéressait réellement au quotidien. Mais j’suis curieux.
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Sujet: Re: And then, we meet again... Jeu 5 Jan 2023 - 13:52
Je ne devrais pas être aussi étonnée. Après tout, si je suis en couple, pourquoi pas lui ? Et au final, mon sourire répond au sien. <« Je comprends. Je suis contente pour toi. » Ça a l’air de lui faire du bien, tout comme de se retrouver ici au final. Je le pousse du doigt en haussant un sourcil. « Tu manges avec une fourchette, ne t’enflammes pas. Je peux faire ma précieuse moi. » Je n’ai jamais eu le côté princesse de Yun, mais j’ai eu l’éducation pour malgré tout. Mais pour en revenir à lui et son histoire d’amour… « Presque une éternité. C’est du sérieux en effet. »
Je souris, ne pouvant qu’acquiescer concernant les avantages et bienfaits des petits plaisirs de la vie dont on oublie parfois l’existence à l’extérieur. « Je ne sais pas si j’arriverais vraiment à me réhabituer à vivre au milieu de tellement de personnes. Pourtant j’adore rencontrer des gens, discuter et assouvir ma curiosité naturelle, mais je me suis habituée à cette liberté, cette indépendance…. Enfin t’as compris. Mais si tu peux t’esquiver ou te cacher, c’est déjà ça. Je suppose que ça permet de souffler. Et ça se passe comment ici au quotidien ? Comme dit, sur le papier, ça a l’air plutôt sympa, mais on sait tous les deux qu’il n’y a bien que sur le papier que c’est idillyque. » Ou peut-être ont-ils réussi à réellement construire quelque chose de sain et de prometteur.
Je le fixe en ouvrant la bouche, hésitant, avant de lui offrir un sourire en coin. « J’ai l’impression très désagréable d’être à côté de la plaque et de ne pas savoir comment m’y prendre la moitié du temps. Mais oui, je suis heureuse. » Carrément heureuse même quand je cesse de me poser des questions totalement stupides. Même si j’essaie d’apprendre à mettre sur pause, ça ne marche pas forcément très souvent. Mais comme j’ai pas mal d’autres projets et actions à mener, ça m’empêche de m’appesantir et de chercher des problèmes là où il n’y en a pas. Je hausse les sourcils en le dévisageant. « Il y en a vraiment qui ne savent pas comment c’est, à l’extérieur ? Ils sont ici depuis plus de sept ans ? » C’est impressionnant. Et terrifiant en quelque sorte. « Tu te souviens de la première année ? Des différents camps et du nombre de survivants ?… J’espère pour eux que le camp ne tombera jamais. » Si lui se pose la question, je n’ai guère d’espoir concernant la survie de ceux qui n’ont jamais été confronté à ce qu’est devenu le monde. Je secoue la tête et retrouve un semblant de sourire alors que l’on parle de mes futurs interlocuteurs. « J’ai hâte de leur parler. Et je reconnais que j’aimerais bien, en savoir plus qu’eux. » Comme quoi, l’orgueil ne disparaît jamais vraiment. Je l’écoute me parler du vaccin, notant dans un coin de ma tête les informations. « Comme pour une maladie normale. Ton organisme combat l’infection et envoie les anticorps… ça t’épuise, mais tu te remets… C’est trop cool. Il faudra que je parle à des gens qui ont été mordus. » Par pure curiosité encore une fois, étant donné que je dois déjà rencontré les scientifiques et qu’ils auront bien plus de réponses à m’apporter concernant les vaccins eux-mêmes.
Je lui souris, ravie pour lui, heureuse qu’il puisse apprendre quelque chose d’aussi incroyable… Même si ça risque de ne pas être pour faire du tourisme. « Que ce soit croustillant ou non n’est pas la question, je saurais être attentive. Enfin si tu en as envie. » Si je suis une indécrottable curieuse, je sais aussi quand ne pas insister, si tel est son désir. « Ah oui ? Je suis d’autant plus pressée de la rencontrer, ne serait-ce que pour lui demander comment elle fait pour te supporter depuis aussi longtemps. » Je souris de plus belle, avant de l’observer avec une grimace. « Tu n’es pas sorti depuis quand ? » Je laisse filer un soupir. « On a relevé quelques cas de supers rodeurs ici et là. New Eden continue de montrer patte blanche et de se montrer serviable et amical. Tu as entendu parler du procès qui a eu lieu à Providence ? C’était particulier… Olympia se fait petit à petit plus importante… Tu as besoin d’informations précises ? »
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Sujet: Re: And then, we meet again... Dim 15 Jan 2023 - 13:14
Si j’lui rends un sourire quand elle dit qu’elle est contente pour moi, j’ajoute quand même, pour le principe. « Moque-toi donc, mais pour moi, ça fait une éternité. Surtout vu l’monde dans lequel on vit. » En un an, il peut se passer tellement de choses qu’une relation sérieuse, ça parait improbable. Un peu moins ici, à Fort Ward, où les gens ont presque une vie qui rappelle celle du monde d’avant. J’ai toujours du mal à m’y faire d’ailleurs, surtout après avoir vécu aussi longtemps dehors. J’me sens encore un peu en décalage parfois, mais j’commence à m’y faire. J’crois.
Marrant d’ailleurs, les paroles de Moon font écho à mes propres pensées. « J’me disais la même chose l’année dernière, quand j’suis arrivé ici. Mais ici, j’peux faire carrément plus de trucs qu’en étant à l’extérieur. Et franchement, la liberté et l’indépendance, quand t’as rien à grailler, j’m’en passe perso. » Soufflé avec un sourire en coin. Clairement, on a pas la même vision des choses et parfois j’me demande si j’ai bien fait de venir vivre ici. Mais ça importe pas vraiment au fond, vu que j’suis là maintenant. « En vrai ? J’ai pas à me plaindre. On utilise mes compétences, j’me sens utile. J’apprends des trucs. C’est juste très… militarisé ? » Je sais pas si le terme est bien approprié, mais j’pense qu’elle a largement eu l’occas’ de voir qu’il y a toujours des gens en train de s’entrainer et que la rigueur est quasi militaire.
J’tousse un rire quand elle me décrire comment elle vit son couple. « C’est pas pareil pour tout le monde en fait ? J’veux dire, les gens normaux qui savent pas tout en claquement de doigts quoi. » Et, au reste, j’ai un bref haussement d’épaules. « Pas vraiment. Enfin, y a beaucoup de monde qui sort très peu en fait. Les gamins, les plus vieux. J’pense qu’ils ont eu l’occas’ de voir des rôdeurs. J’ai entendu dire qu’il y avait eu une brèche ou deux au tout début. Mais sorti de là, en vrai, tu peux passer toute ta vie sans sortir d’ici. » Et j’ai un regard autour de moi. « J’espère pour eux non plus. Mais j’me dis qu’il tient depuis près de sept ans. C’est un sacré record quand même. » Même si c’était pas la même au tout début, c’est certain. Pour autant, j’ai confiance en leurs capacités à tenir bon ici.
« J’te préviens, on dirait un peu des scientifiques fous. Surtout quand tu les lances sur leur boulot. Mais ils sont relativement sympas. » Du peu que je les ai croisés. J’ai surtout bossé à retaper leur matos, du coup, pas de raisons qu’ils soient désagréables avec moi en réalité. Et j’ai un hochement de tête au reste. « Ouais et comme j’suis un vrai bonhomme, j’ai cru crever pendant plusieurs jours. Ca m’donne quand même pas envie de m’jeter dans une horde juste pour voir si ça marche hein. Mais ça … rassure. Surtout pendant les sorties. Et puis, ça signifie aussi qu’on peut leur survivre. » Et ça, c’est carrément cool.
Du reste, si j’me renferme pas vraiment, j’ai pas particulièrement envie de développer. Déjà que j’en ai pas parlé avec Arizona, j’sais pas si ce serait pertinent d’en parler avec quelqu’un d’autre, aussi tentant que ce soit vu que ladite personne va s’tirer au bout de l’état dans quelques semaines. « Disons juste que l’inconvénient de retrouver le confort c’est que toutes les merdes que t’as mises de côté pour survivre te reviennent à la gueule. Et que c’est parfois compliqué de les gérer. Ou de faire comprendre à d’autres que c’est compliqué pour toi. » Sans se faire traiter de lopette donc. J’réprime un soupir silencieux avant de rouler des yeux quand elle reprend. « Je suis a-do-ra-ble ouais. On vient de s’installer ensemble en plus. Te suffira d’venir à la maison pour avoir le plaisir de la croiser. » J’ai envie de croire que ça fera plaisir à Arizona, surtout que j’parle pas plus que ça de ma vie avant de débarquer à Fort Ward. Et nos mésaventures avec Moon sont plus cools à raconter. Si on évite les détails post-rencontre avec l’ours quoi. J’me fais plus songeur à sa question, réfléchissant un instant. « Début de l’été ? On a fait une sortie pour récupérer du matos pour une radio. Mais depuis, j’ai pas eu b’soin. » Et j’étais pas en état accessoirement mais ça, pas besoin qu’elle le sache.
J’note dans un coin de ma tête tout ce qu’elle me raconte avant de me marrer plus franchement à sa question. « T'y étais à Providence pour le procès ? Et... Ca dépend. C’est comme pour la petite stagiaire et j’vais devoir payer si j’veux des infos précises ? Parce que vous allez m’ruiner à force. » J’la vois venir à des kilomètres elle.
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Sujet: Re: And then, we meet again... Mar 21 Fév 2023 - 17:48
« Oh je ne moquais pas. C’est une éternité à mes yeux aussi tu sais. » Pour quelqu’un ne s’étant jamais investi dans une relation, ça aurait été quelque peu hypocrite. Enfin, avant de tomber dedans en pleine apocalypse. Ce qui est encore plus étrange mais passons. Est-ce que j’échangerai ma liberté et mon indépendance contre de la bouffe comme lui aussi ? Non, je crois que ça par contre, je ne pourrais pas. Mais si ça lui convient, je ne peux qu’être heureuse pour lui. « Ouais, militarisé, c’est le mot. Comme les milices que vous aviez autrefois dans certains états. » Le genre regroupant quelques cinglés, tout juste tenus en laisse par un gant de fer, June collant parfaitement à cette image. « Survivre c’est bien, vivre c’est mieux. Je comprends, je suis pareil. Tant que je suis utile et que je peux apprendre, je suis partante. » Même si être utile signifie courir après une chimère.
Mon sourire s’agrandit, un peu hésitant malgré tout. « Ah oui ? Tu as parfois du mal aussi ? Il me donne pas du tout cette impression lui. » Et ça ne m’aide pas tant que ça le devrait à me montrer sereine. Quant au reste, j’ai une moue sceptique. « Je serais tentée de dire que c’est une chance, mais d’un autre côté, ne pas être confronté à la réalité de ce qu’est le monde aujourd’hui, je ne suis pas sûre que ce soit leur rendre service. » Protéger oui, mais à quel prix ? Tant que tout tient debout, ça ne posera pas de problème. Mais comme dit, dans le cas contraire, le résultat risque d’être dramatique, camp militarisé ou pas. Une telle longévité reste néanmoins impressionnante il a raison.
Je souffle un rire en l’entendant parler de ceux que je dois bientôt rencontrer. « Les scientifiques fous, je connais. Et j’ai une multitude de questions sur leur boulot à leur poser. » Je lui fais un clin d’œil, avant de rire de nouveau. Un vrai bonhomme. « J’imagine bien. » Je retrouve néanmoins rapidement mon sérieux. « Oui, on peut leur survivre. » Parce que c’est ça l’important au final. De savoir que ce n’est qu’une maladie que l’on peut affronter et vaincre. Une maladie transformant les cadavres de millions de personnes ayant succombées en zombies…
En dehors de ça, tout roule donc, ou presque. Mais il ne semble pas avoir très envie de parler de ce qui l’a mis dans cet état, ni de qui. « Je vois. Tous les problèmes qui paraissaient bien secondaires reprennent une place trop importante. Tout le monde n’a pas la même sensibilité, ni les mêmes attentes sur ce qui doit être fait ou ce qui est important… J’espère pour toi que ça s’arrangera. » Je lui adresse un sourire, avant d’écarquiller les yeux. « Adorable. Bien sur, c’est une évidence, comment n’ai-je pas pu songer à ce terme-là en pensant à toi ? » Je secoue la tête et fronce les sourcils. « J’allais dire ‘Waouh déjà ?’, mais c’est plus ou moins la même chose avec Lennox … Enfin, on n’a pas un maison chacun nous, mais l’idée est là. » Merde. Est-ce que ça me gêne ? Même pas, bien au contraire, je trouve ça carrément cool. « Ça fait longtemps. » Je confirme que je ne pourrais jamais rester enfermée aussi longtemps.
Je le fixe et mon rire répond au sien. « La petite stagiaire ? Sans déconner, tu ne parles pas de Ruby rassure-moi ? » La petite stagiaire qui doit être plus calée que n’importe lequel d’entre eux dans son domaine. Je me lèche les doigts après avoir fini ma tarte et j’incline vaguement la tête. « Ça dépend des infos. Tant que tu ne me demandes pas de nombre, l’armement ou les secrets des autres, tu pourras me payer en tartes et en bon café. » Je laisse filer un soupir. « Et oui, j’y étais. C’était intéressant, ils ont vraiment essayé de faire quelque chose… de juste. Dans la mesure du possible. Ils ont joué le jeu d’un jury tiré au hasard, de diverses communautés et horizons. Et si certains d’entre eux sont extrêmes, dans leur jugement et les peines proposées, force est de constater que ce n’est pas le cas de tous. C’est ce qu’ils nous ont montrés du moins. » De là à savoir la réelle motivation derrière tout ça... Et ça n’avait pas suffi à convaincre tout le monde donc.
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Sujet: Re: And then, we meet again... Dim 5 Mar 2023 - 22:11
« J’ai l’impression que tout semble une éternité dès que ça dure plus de quelques mois maintenant… pas toi ? » En tout cas, tout est devenu tellement éphémère que c’est le ressenti que j’en ai. « C’est juste bizarre de trouver l’amour dans un monde aussi… merdique. » Ouais, clairement, c’est bien le dernier truc auquel j’aurais pensé. Et des fois, j’me demande à quel point c’est une bonne idée au fond. Parce que c’est prendre des risques de perdre beaucoup. Beaucoup trop. Enfin, c’est pas le sujet. J’ai une grimace quand on parle du côté militaire. « J’sais que ça peut refroidir un peu les gens, mais c’est rassurant quelque part. J’ai appris à mieux m’servir d’un flingue et, si j’demande, j’pourrais même utiliser des trucs un plus costauds. » J’avoue que ça m’rend curieux.
Et la discussion s’enchaine, alors que, forcément, elle a un paquet de questions sur cet endroit. J’sais pas trop ce que j’peux lui raconter ou pas. En même temps, je sais pas grand-chose de compromettant ou qu’elle apprendra pas d’elle-même en fouinant un peu. « J’en sais rien. T’as des gens qui sont pas faits pour le monde extérieur. Et c’pas génial de les condamner juste pour ça. Tant que d’autres peuvent compenser, ça me choque pas plus que ça. » J’sais que ma mère aurait probablement survécu ici et qu’elle aurait été heureuse. Ou quelque chose d’équivalent. Et si j’suis utile, j’sais aussi qu’à un moment, j’finirais par étouffer si j’ressors pas régulièrement. Parce que j’ai vécu trop longtemps dehors pour être totalement enfermé.
« Bon courage avec les scientifiques en tout cas. Ou c’est ptet à eux que je dois leur souhaiter bonne chance avec ta liste de questions sans fin. » Soufflé avec un sourire en coin avant d’me faire plus sérieux. « T’imagines à quel point ça change la donne ce vaccin ? » J’suppose que oui, même si, perso, j’ai toujours du mal à complètement le réaliser.
Evoquer ma blessure et ce qui a pu l’entrainer me bloque un peu, forcément. C’est encore trop récent et je suis même pas sûr que j’aurais envie d’en parler un jour. Même avec Arizona on a pas abordé de nouveau le sujet, c’est dire. Y a que la doc qui a droit à quelques épanchements, surtout quand j’vois comment Locke a réagi. « Tout le monde a pas les mêmes sensibilités, mais t’en as qui en ont strictement rien à foutre que t’en aies tout court. De la sensibilité. » J’ai quand même un sourire au reste, avant de laisser filer un soupir. « Trop longtemps ouais. J’sais pas si j’vais pas finir par péter un câble pour être parfaitement honnête. » Quand bien même j’suis à ma place ici. C’est juste que c’est loin d’être aussi simple ou facile qu’on pourrait le supposer.
« Euh… ouais ? C’est comme ça qu’elle s’est présentée. Même si elle m’a dit ce qu’elle faisait dans la vie avant tout ça… ça lui allait bien j’trouve. Avec sa petite tête mignonne. » J’me doute bien que c’est juste un air, pour être peinarde. Mais ça marche vachement bien. J’me fais curieux au reste, lui servant une autre part de tarte pour la peine. « J’sais que tu pourras pas répondre à ça. Mais t’étonne pas si la patronne tente sa chance. Sauf qu’elle aura un meilleur salaire à te proposer. » J’bois quelques gorgées de café, curieux quand elle parle du procès. « Et ça s’est fini comment ? » J’continue, pensif. « Tu te souviens de l’hôtel où j’squattais ? Et de ses habitants ? Ruby m’a dit qu’Ana était en vie, mais j’en sais pas plus. Elle était trop chère pour moi. » Soufflé avec un rire amusé, avant de reprendre. « T’aurais des infos toi ? »
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Sujet: Re: And then, we meet again... Sam 15 Avr 2023 - 22:42
C’est fou comme la conception du temps qui passe peut varier en fonction du contexte et des énévements. Rien de mieux qu’une fin du monde pour remettre les pendules à l’heure et nous rappeler subtilement notre mortalité. Même si à titre personnel, dans le cas précis des relations amoureuses, une relation de quelques semaines était déjà le bout du monde et une éternité en soit, et ce bien avant l’apocalypse. Ce qui rend les choses encore plus terrifiantes étant donné le risque de tout perdre aussi rapidement que violemment.
Mais on va se focaliser sur les trucs un peu plus sympas et joyeux. « Plus costauds genre lance-roquettes ? Ça peut valoir el coup en effet. » Je sais bien qu’il y a une panoplie d’armes entre un flingue et ça, mais c’est le premier truc me venant à l’esprit. Mais il n’a pas tort. Ce genre d’environnement a nombre d’avantages et effectivement, tout le monde n’est pas fait pour le monde extérieur. « Tout le monde a un rôle à remplir, c’est ce qui permet à tout ça de tenir, pas vrai ? Parfois j’espère que ce genre de camp a surgi et tenu aussi près de chez moi, et que les miens ont pu y trouver refuge. » Même si j’essaie de me faire une raison à ce sujet. C’est sans doute un des seuls sujets sur lequel je refuse d’être vraiment réaliste et pragmatique. Ou de le dire à haute voix, de peur de rendre tout ça trop réel. Mais ce n’est pas comme si je pourrais un jour avoir une réponse de toute manière.
Je lui adresse un léger sourire. « J’essayerai de les ménager ne t’en fais pas. Mais la plupart des savants fous que j’ai croisé adorent raconter leurs trouvailles, étale leur savoir et partager leurs pensées. » Me passant la langue sur les lèvres, mon regard croise un instant le sien avant de se perdre dans le vide. « Oui. Ce vaccin… pourrait être une des solutions pour survivre à tout ça. Pour reconstruire quelque chose. » Et on ne peut que souhaiter que ce ne soit pas les seuls à en avoir trouvé un. Mais ça, étrangement, je n’ai guère de mal à l’imaginer.
Il se renfrogne un peu à la suite, légèrement, pas contre moi, et aussi fouineuse que je sois, je ne vais pas forcer et insister pour parler de quelque chose qui le met visiblement mal à l’aise. « En effet… et ce n’est pas un côté, une qualité, qui a été fortement encouragée ces dernières années malheureusement. Mais c’est plutôt une bonne chose que ça ait survécu chez certains. Moi je trouve ça cool en tout cas. » Non pas que mon opinion ait une grande importance, mais c’est bien de le dire quand même. Je lui fais un clin d’oeil, avant de sourire de nouveau. « Si jamais tu finis par vouloir t’échapper et t’évader momentanément d’ici, fais-moi signe. »
Et j’ai un rire en l’entendant parler de Ruby. Quelle arnaqueuse. « Elle peut sans doute recaler la plupart d’entre vous en électricité et électronique, mais la p’tite stagiaire, ça lui va bien. » J’ai un mini silence. « Oui, elle est toute mignonne. » Je pince mes lèvres pour éviter de rire à nouveau, et le remercie d’un signe de tête quand il me ressert. « Tant que c’est payé, j’aurais les infos, même si je ne les ai pas là de suite. » Je hausse les épaules, avant de grimacer. « Emprisonnement, chez eux… Pour dix ans. Autant dire que nous ne sommes pas prêt de la revoir un jour. Mais au vu des accusations, c’était la peine la plus… clémente et la plus juste… ça a ressemblé à un vrai procès. » A quelques détails près quoi. Et je le dévisage quand il parle de l’hôtel. « Trop chère hein ? De ce que j’ai appris, c’est elle, Ana, qui y a foutu le feu avant de se casser. Politique de la terre brûlée. Elle a rejoint un groupe je crois, avec je sais plus qui. Je me renseignerai, ça me fera une excuse pour que tu reviennes me voir avec une nouvelle tarte. »
Même si on sait tous les deux qu’il n’y a besoin d’aucune excuse et que je serais heureuse de passer de nouveau du temps avec lui. Pour le moment, je continue de dégommer sa tarte en buvant un café passable, discutant de tout et de rien au côté de ce qui se rapproche le plus d’un ami je crois. Et ouais, ce n’est pas si mal.