The Walking Dead RPG

Pas trop effrayée ? Demande la brune avec un sourire à sa partenaire de route, alors que Haunted ralentit enfin l'allure, la destination se rapprochant doucement mais sûrement. Si elle avait pris l'habitude de monter à cheval désormais, ce n'était en rien le cas de Keira qui semblait se cramponner à sa taille au même titre que si elle avait sa vie entre ses mains. Rabattant le col de sa veste pour se protéger de la fraîcheur qu'amenait la fin du mois de Septembre, flattant l'encolure de l'équidé pour l'inciter à trottiner en douceur vers l'ancienne habitation qui se dessinait une centaine de mètres plus loin.

Nobu dit que l'endroit à l'air inhabité depuis des années... Et il ne semblait pas s'être trompé, en l'état actuel des choses. L'ancien jardin d'enfant avait depuis longtemps été recouvert par la végétation, ne laissant deviner que vaguement les squelettes d'anciennes aires de jeux métalliques, ou d'une balançoire dont les assises avaient depuis longtemps rejoint le sol. Et si elle avait assuré qu'elles ne seraient pas longue à prendre le nécessaire, il n'empêchait. Elles n'étaient pas encore rentrées que l'endroit lui donnait déjà des frissons... J'ai la liste. Indique t-elle à Keira, lui laissant récupérer ses affaires alors qu'elle vient rapidement attacher Haunted pour l'empêcher de s'enfuir, récupérant son sac en le faisant glisser à son épaule, inspirant profondément. Une nursery. Si elle avait parcouru bon nombre d'endroits à l'abandon, celui ci n'en restait pas un des plus lugubres à aviser de l'extérieur.

L'endroit à l'air calme, mais autant s'éviter des invités surprises... Souffle finalement la brune, avançant la première à travers le jardin en veillant à ne pas croiser un corps rampant, qui serait venu la mordre par surprise. Si la tempête de Juin avait fracassé quelques vitres, aucune ouverture ne leur permettrait de se faufiler par là au risque de se couper sévèrement. Et la porte d'entrée semblait également victime du temps, alors qu'elle devine sans mal de la rouille le long de la porte, penchant brièvement la tête sur le côté. A croire que personne n'avait mis les pieds ici depuis des années... Au moins.

Spoiler:

'Cause my monsters are real

ANAPHORE

« Hmm, bof hein » Keira est complètement crispée sur le cheval, derrière Faith. Elle n'est pas du tout à l'aise. Ce n'est pas tellement la sortie du jour qui l'effraie, l'ancienne gymnaste a l'habitude de se rendre régulièrement à l'extérieur maintenant, mais bel et bien la ballade à dos de cheval qui la paralyse. Bon sang, mais quelle idée d'avoir choisi ce mode de transport. Elle préfère largement son tandem ou son scooter ! « Ooooh doucement là, hein ! » souffle-t-elle au cheval qui racle simplement le sol. Sa plus grande hantise ? Que l'animal s'emballe et les fasse tomber à terre.

Keira n'est pas mécontente de mettre un pied à terre. Elle attrape ses affaires et regarde autour d'elle tandis que la sexologue va attacher le cheval en sécurité. Elle fait quelques pas en avant pour se dégourdir les jambes. Olala, elle va avoir de sacrés courbatures, elle le sent déjà ! Non vraiment, le cheval ce n'est pas génial ! « Regarde ! » souffle la gymnaste en montrant sa découverte à Faith. Elle fronce le nez. Des restes humains sont présents dans le jardin d'enfants. Ils sont vieux, l'état de pourriture. Visiblement, personne n'est venu ici depuis un moment. « Le lieu est abandonné depuis très longtemps » affirme-t-elle selon ses observations.

« On essaye de rentrer ? » Elle attrape ses petits outils et tente de déverrouiller la porte comme elle l'a appris. « Bingo ! » lâche-t-elle au bout de quelques secondes. Elles tombent sur un grand couloir, sombre. L'humidité est présente un peu partout. Le plafond en placo s'est écroulé par endroits. « Il va falloir qu'on fasse attention où on marche, que tout ne s'effondre pas sur nous. » Il y a également un bruit d'eau régulier. « On dirait une canalisation qui a pété » Keira cherche du regard l'origine du bruit mais ne la trouve pas. « On avance ? » demande-t-elle.

Spoiler:

Des restes humains. Charmant... Souffle la brune en avisant les ossements. La plupart semblent relativement petits, et elle prie sincèrement pour qu'il ne s'agisse que d'une érosion du temps, et pas de petites victimes. Hochant finalement la tête à la remarque de Keira, alors qu'elles se décident finalement à tenter d'entrée, et que la petite brune trouve aussitôt un moyen de rentrer dans les lieux, qui n'ont rien à envier à l'extérieur au niveau du glauque.

C'est une idée, ou les endroits qu'on fouille sont de pires en pires ? soupire la brune, esquissant un regard envers sa partenaire de route du jour. Comme le souligne sa cadette, rien dans cet endroit ne semble réellement stable. Et pas le plafond qui est déjà à moitié au sol, en prime de cette histoire de canalisation brisée qu'évoque la gymnaste.

Oui, on va éviter de faire tomber quoi que ce soit, juste au cas ou. Histoire que ça n'amène pas une répercussion supplémentaire, alors qu'elle avise l'ensemble des lieux. Le long couloir sombre ne donne en rien envie d'y faire un tour, et l'incite surtout à parler à voix basse, malgré le silence angoissant. Pas même un grattement de rongeur dans un placard, ou un bref souffle de vent lié à une vitre brisée. C'était un silence mortuaire, de ceux qu'elle n'avait que trop bien connu, quand elle avait survécu seule.

On prend tout ce qu'il y à sur la liste, et on ne s'attarde pas. murmure finalement Faith, venant mettre dans les mains de la brune la copie du papier entre ses mains, alors qu'elles avancent encore de quelques mètres, et qu'une odeur lui fait rapidement froncer le nez. Tu sens ? S'enquit-elle auprès de la jeune femme, sentant son ventre se resserrer par instinct.

Il y à un cadavre, dans le coin... Les rôdeurs sentaient moins forts, étrangement. Mais cette odeur là ? C'était assurément celle d'un corps qui n'était pas sorti d'une pièce depuis une éternité, au bas mot. Faisant signe à Keira alors qu'elle repère une trace lumineuse sur l'un des murs, grattant rapidement la poussière pour faire réapparaître un plan plastifié jauni par l'humidité, reprenant dans un souffle.

Salle d'éveil, cuisine, chambres et ... infirmerie. Les quatres pièces les plus importantes, donc, si on omettait l'accueil qui devait se trouver à leur gauche. On commence par laquelle ?

Hors de question de se séparer. C'était encore un coup à ce que l'une d'entre elle ne soit bloquée quelque part, avec ce plafond qui semblait prêt à tomber.

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ANAPHORE

« C'est de pire en pire ! » affirme Keira avec une petite grimace de dégoût. « Et les morts sont de plus en plus vilains aussi » Certains sont complètement décomposés. C'est vraiment dégoutant. La brunette avance avec prudence, faisant attention aux endroits où elle pose les pieds. Elle hoche la tête en silence face aux conseils de Faith. Oui, elles prennent ce qu'elles sont venues chercher et feront demi-tour. Il ne faut pas qu'elles s'attardent trop ici.

Elle fronce le nez, fortement dérangée par l'odeur elle aussi. « Oui, je sens aussi » Un nouveau hochement de tête suffit à confirmer les inquiétudes de Faith : il doit y avoir un cadavre pas loin. Sa coéquipière du jour tombe sur un plan, accroché au mur. « Hmm, l'infirmerie, non ? » Cela lui parait l'endroit prioritaire à visiter. C'est là-bas qu'elles trouveront tout ce qui peut-être vitale pour un bébé. La salle d'éveil ou les chambres, ça lui parait moins important.

Une fois à l'intérieur de l'infirmerie, Keira manque de glisser sur le sol. « Attention, c'est glissant ! » souffle-t-elle. Il y a une forte odeur d'humidité qui lui chatouille désagréablement les narines. Elle ne tarde pas à farfouiller les placards. La photographe trouve un peu de matériel, quelques petites choses irrécupérables mais elle parvient rapidement à mettre la main sur quelque chose d’intéressant : « Tiens, regarde, c'est mignon ça, non ? » Elle lève la tenue pour nouveau-né qu'elle a déniché dans un placard, encore emballé dans un petit sac plastique. « Une fois lavée, les vêtements devraient être portable. » Elle la met dans son sac à dos.

Keira continue son exploration et tombe sur un carnet de bord qu'elle ouvre en faisant attention aux pages abîmées. « Tu arrives à lire ce qu'il y a écrit ? » demande-t-elle en se rapprochant de Faith, le petit carnet dans les mains. «  12 décembre 2015, non ? » C'est la dernière date. « Enfants, froid... faim » C'est frustrant de ne pas arriver à lire le reste mais l'écriture n'a pas supporté l'humidité. En tout cas, cela a attisé sa curiosité.

Ouais... Au moins les premiers avaient encore quelque chose d'humain. Soupire la brune en réponse à Keira, alors que l'odeur leur confirme qu'un mort est tout proche. Pestant en silence à l'idée, alors qu'elle fouille rapidement les premiers placards à sa portée, pour ressortir quelques vêtements supplémentaire, esquissant un sourire attendri devant la trouvaille de Keira. J'oublie toujours à quel point c'est petit à la naissance... ne peut-elle s'empêcher de faire remarquer, venant ouvrir le sac prévu à cet effet pour permettre à Keira d'y ajouter ses trouvailles, fronçant les sourcils quand elle évoque un carnet qu'elle vient réceptionner;

12 Décembre 2015 ? Son regard se pose sur les lignes dont l'encre à depuis longtemps bavé, scrutant l'écriture penchée pour tenter d'en savoir plus, alors qu'un frisson glacé lui parcourt le dos.

Tu es sûre de vouloir savoir ? s'enquit néanmoins la brune, relevant brièvement le regard vers son amie, ne reprenant qu'une fois sûre que la curiosité était présente. Apparemment, les enfants sont restées ici, avec deux femmes. Ca dit ... Qu'ils ont manqué de nourriture, et qu'ils craignaient une ... Famine. parvient-elle enfin à traduire, avisant les lieux.

Ils devaient avoir trop peur de sortir. Et surtout, ils avaient trouvé l'endroit fermé de l'intérieur. Pas de l'extérieur. L'idée de tomber sur des corps d'enfants ne lui plaisait guère, mais semblait-il que les anciens propriétaires ne soient jamais partis d'ici. Keira... Je crois qu'ils sont morts ici. Tous. Dans une de ces pièces.

Et quelque chose lui garantissait que le spectacle ne serait pas beau à voir. Sans doute aurait-elle refusé de continuer les fouilles, quelques années en arrière. Mais maintenant ? Elle hausse les épaules, fataliste. Si tu ne te sens pas de continuer, je comprendrai totalement. Rassure t-elle néanmoins sa partenaire, compréhensive sur la question. Il n'y à plus rien à fouiller ici, de toute manière. Autant continuer sur les autres zones. Comme la salle d'éveil, ou les chambres. Avisant l'escalier en bois pourri, grimaçant. On tente ?

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ANAPHORE

Keira observe le pyjama, gardant le silence dans un premier temps à la réflexion de Faith. Trop... petit à la naissance ? Elle fronce les sourcils, les yeux toujours posés sur le vêtement de nouveau-né. « Hmm, moi ça me semble déjà trop gros vu par l'endroit d'où c'est censé sortir... » grimace-t-elle. La brunette n'a jamais eu d'enfants, mais ce n'est pas vraiment dans ses projets. Et clairement, ce genre de détails comme l'accouchement la rebute un peu. Elle rajoute le pyjama dans les affaires trouvées. Hop, ça fera une chose de moins à chercher pour Elena, même si Keira se doute un peu qu'un seul vêtement ne va pas suffire.

Est-ce qu'elle est sûre de vouloir savoir ce qu'il s'est passé ici ? « Pas vraiment, non. » affirme-t-elle, toujours aussi sincère et directe dans ses propos. « Mais je suppose qu'on a pas vraiment le choix  » Keira grimace, elles doivent savoir ce qu'ils sont devenus et à quoi elles peuvent s'attendre. La brunette n'est pas au bout de ses surprises. Visiblement, les occupants de ces lieux ne sont jamais partis. « Oh, des rôdeurs d'enfants, super. » Elle ne sait pas vraiment quelle réaction elle va avoir devant eux.

« On continue ! » Il faut qu'elle s'endurcisse, qu'elle fasse ses preuves aussi. « De toute manière, s'ils sont là depuis autant de temps, ils ne doivent pas être dans un bon état de conservation. » Surtout vue l'humidité des lieux, les rôdeurs ne seront pas bien dangereux. Elles risquent d'être plus choquée par la vision qu'être réellement en danger.

«  Allez, on tente... » Elle réfléchit, cherchant à se mettre à la place des femmes responsables de cet endroit. « Je pense que je les aurais laissé dans leur lit. » murmure-t-elle. Les enfants y auraient été en sécurité et n'auraient pas pu se dévorer entre eux. « Alors, on peut tenter la salle d'éveil ? » Elle voulait repousser au maximum le moment de la confrontation.

C'est parce que tu n'as pas accouché de l'enfant d'Edwin, ça. Certifie la brune à la remarque de Keira, grimaçant rien qu'à l'idée de s'en souvenir. Assurément, le pire jour de ma vie. et un soupir s'échappe de ses lèvres à y repenser. Mais maintenant, Gawain était là... Réfléchissant à ce que lui dit Keira, haussant les épaules. Ca se pourrait, oui. Mais elle n'est pas sûre de vouloir voir le massacre de si près. Mais le rez de chaussée une fois fouillé et vidé de tout ce qui pourrait leur être utile, ne leur reste bien que l'étage, à vérifier. Resserrant nerveusement ses phalanges sur la dague à sa main, inspirant profondément.
On s'autorise un court aller retour, d'accord ? Rapide, express, juste de quoi s'assurer qu'il n'y aurait pas de mauvaises surprises ailleurs.

Croisant le regard de Keira en s'avançant la première, avant de faire volte face vers la brune, reprenant.

Tu n'es pas... Tu sais ? Obligé de voir ça. Assure néanmoins la brune, alors que l'odeur de pourriture se fait plus forte, sitôt qu'elles avancent dans ce couloir humide ou se devinent encore des peintures colorés. Je n'aime pas ça... souffle la brune à sa partenaire, éclairant le couloir vide de toute âme. L'odeur se faisait plus forte, mais aucun râle ne semblait sortir de la chambre, pourtant. Inspirant profondément dans le col de son poull pour effacer au mieux les relents de décomposition, avant d'ouvrir la porte la première, et de sentir son sang se glacer au plus profond de ses veines.

Oh seigneur...

Ce n'était pas des rôdeurs. Du moins, ils en avaient l'odeur, la consistance. Mais sous les draps salis, elle devinait sans mal le trace de sang noirâtre sur chaque front, chaque tête. Blémissant à vue d'oeil, sentant son coeur manquer un ou deux battement avant de réaliser qu'elle ne respirait plus devant l'horreur de la situation, tournant la tête vers Keira. Elles les ont ... Tués. Par dépit, désespoir ? Manque de nourriture ?

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