The Walking Dead RPG

Je suis surexcitée, je n’arrive tout simplement pas à le cacher en fait. L’idée de Madame Phelbs me plaisait dès le début, mais de voir tout cela se concrétiser tandis que nous attendons un contact… Ça rend les choses plus réelles. Je suis sincèrement curieuse de voir ce que nous pourrons apprendre. J’étais un petit peu déçue en sachant qu’il ne s’agissait pas à proprement dit d’une scientifique, mais je crois que toutes informations est bonnes à prendre si nous voulons ajouter à nos connaissances actuelles. Je suis loin d’être une puriste à ce point de toute façon.

Nous attendons donc dans le hall d’entrée du bâtiment scientifique l’arrivée de notre nouveau contact. Une certaine Moon Sun-Hi.

- Apparemment il s’agissait d’une journaliste. Je n’ai que très peu d’information outre cela, mais elle aurait fait des recherches au sujet du virus pour en apprendre le plus possible. Dans son domaine bien entendu. Crois-tu que nous aurons quelque chose de tangible ? Que je demande à Fried avec une moue un peu dubitative. Je l’espère sincèrement, mais… un doute persiste malgré tout.

Main dans les poches de mon sarrau blanc, je patiente comme je peux aux côtés de mon supérieur.

Ouvrir les portes du laboratoire aux professionnels extérieurs était une chose. Mais l’ouvrir à une ancienne journaliste ? Cela le rendait nerveux. Pouvait-elle vraiment leur apprendre quelque chose, ou venait-elle ici pour trouver des informations à communiquer ailleurs ? Le côté fouineur des journalistes ne lui avait jamais plu. Mais de l’eau avait coulé sous les ponts depuis l’épidémie. « Je ne sais pas à quoi nous devons nous attendre, Bonnie. Ce n’est pas vraiment ce que j’espérais quand Phelbs nous a proposé d’échanger avec des personnes extérieures. » Lui confie-t-il, avec honnêteté.

Le généticien se tenait un peu raide - comme d’habitude ? - et sévère. S’il avait soupiré, il avait admis qu’un autre regard pouvait potentiellement leur permettre d’envisager les choses différemment alors, pourquoi pas ?

Et puis, de toute façon, la porte du laboratoire s’ouvrit sur une jeune femme aux allures assez frêles. Pour autant, le regard qu’elle pose sur eux est plus franc que son physique ne laisse penser. « Mademoiselle Sun-Hi, bienvenue dans les laboratoires de Fort Ward… Je suis le Docteur Eden, Friedrich suffira. » Dit-il, en esquissant un sourire qui, pour le moment, ne monta pas jusqu’à ses iris clairs. « Et voici le Docteur Daniels » Il laissait le soin à sa collègue de partager son prénom avec elle.

« Merci d’être venue, j’espère qu’il y aura quelque chose à apprendre de cette entrevue. » Commente-t-il. S’il ne montrait pas encore beaucoup d’enthousiasme c’était surtout parce qu’il n’avait jamais été de ceux à s’emballer sur un simple espoir. Il en fallait un peu plus que ça.

We could stay like this forever, lost in wonderland, with our head above the clouds, falling stupid like we're kids. Wearing rose-colored lenses, let's just play pretend. Wearing rose-colored lenses, pretend we'll never end.

❝We went to hell but we never came back.❞

J’ai eu le temps de visiter leur camp, autant qu’on me le permettait tout du moins. Et je dois reconnaître que je suis plutôt impressionnée. Pas uniquement par la taille de ce dernier, qui tient plus de la petite ville que du camp d’ailleurs, ou encore par le nombre de personnes s’y trouvant. Mais par ce qu’ils ont réussi à faire, à protéger, à construire ici. Certes, de ce que j’ai pu apercevoir, c’est loin d’être parfait, mais cela reste sans doute la communauté la plus avancée que j’ai pu voir. Peut-être un peu trop axée sur ce qui se faisait avant la fin du monde, mais il est difficile de trouver de nouvelles voies, de nouvelles façons de faire.

Et surtout, ils ont un laboratoire scientifique, avec de vrais chercheurs, ou du moins ce qui s’en rapproche le plus. Laboratoire duquel j’ai obtenu l’autorisation de m’approcher, chercheurs avec lesquels j’ai la possibilité de m’entretenir. Ce qui me satisfait déjà passablement. Nous verrons bien ce que j’arriverai à obtenir d’eux. Et ce que je pourrais leur vendre comme informations.

Je les détaille rapidement en entrant dans la pièce, leur offrant un sourire poli, et j’incline la tête à leur intention alors que l’homme les présentent. « Je suis enchantée de faire votre connaissance. Et appelez-moi Moon, je vous en prie. »

Mon sourire s’accentue un peu quand il poursuit. « C’est moi qui vous remercie d’avoir accepté de recevoir la profane que je suis. Et j’espère tout autant que cela nous sera profitable. » Je regarde d’un air curieux autour de moi. « C’est vous qui avez bâti ce laboratoire ? Vous êtes ici depuis le début ? Vous étiez spécialisés dans quel domaine ? » Je les observe de nouveau, un nouveau sourire d’excuse sur les lèvres. « Je risque de poser beaucoup de questions, cela fait longtemps que je n’ai pas eu l’occasion de m’entretenir avec des scientifiques sur le sujet. »

J’offre un signe de tête pour saluer la nouvelle venue, me gardant bien de lui offrir une poignée de main. Question d’hygiène bien entendu.

- Enchantée Moon, je suis Bonnie. J’apprécie son enthousiasme jusqu’ici pour l’instant.

Si elle n’a pas réellement d’information pour nous, au moins cela n’aura pas été des plus désagréable de faire sa connaissance. J’ai un petit sourire amusé lorsqu’elle se traite de profane. C’est un peu fort comme terme, mais je perçois cela comme un trait d’humour.

Le flot de questions qui suit me faire rire doucement. J’aime bien ce genre de curiosité, j’en suis moi-même doté. Puis, de la voir aussi impressionnée par le laboratoire, cela à quelque chose de quelque peu flatteur à mes yeux. Je sens une petite pointe de fierté en fait, à l’idée que j’ai la chance d’être dans ce camp, de travailler à ce laboratoire, d’en être l’une des scientifiques.

- Je n’ai pas réponse à toutes vos questions Moon, je crois que Friedrich saura mieux répondre que moi. Quand le laboratoire a-t-il été construit ? Était-il présent depuis le tout début ? Friedrich avec lui ? Je préfère laisser mon supérieur répondre. Pour ma part cependant, il m’est possible de spécifier mon champ d’action professionnel. Je suis microbiologiste. Je suis spécialisée d’abord en pharmacologie, mais également en virologie. Et vous Moon, je crois vous savoir journaliste ? Y avait-il une branche particulière dans ce domaine que vous pratiquiez ?

Je crois savoir qu’il y avait plusieurs genres de journalismes après tout. Est-ce qu’elle cherchait uniquement les potins ou est-ce qu’elle faisait du journalisme de guerre ou scientifique ? Cela me mettra déjà un peu la puce à l’oreille quant à ses connaissances ou au genre d’informations qu’elle pourrait nous partager.

- Je crois que nous aurons beaucoup de questions en retour, donc n’hésitez pas Moon. C’est encourageant ce que j’entends. Elle s’est donc déjà entretenue avec des scientifiques par le passé !

J’ai un petit regard en coin pour Friedrich, je contiens mon enthousiasme, mais elle est bien présente dans mon sourire et dans mes yeux. Je suis très heureuse que Madame Phelbs ait permis cette rencontre. Une première suivie de d’autres peut-être ?

Elle est enthousiaste ; bien. Et cet enthousiasme se contamine rapidement à Bonnie - surprenant ? Pas vraiment. Il a intérieurement un sourire pour sa collègue et amie. Il serait donc le plus posé des trois. Ou le plus coincé ? C’est selon. Le généticien donne le mouvement et entraine les deux femmes vers une salle de réunion plus adéquate.

« Oui, nous sommes là depuis le tout début de la crise. Enfin, pour ma part. » D’autres l’étaient également, mais ils n’étaient plus si nombreux aujourd’hui, à avoir connu les débuts des Remnants. Bonnie présente sa spécialité pendant qu’il pose des tasses de café devant tout le monde. « Je suis généticien, je travaillais sur Seattle quand j’ai été appelé pour contrer cette épidémie. A l’époque, je cherchais un remède contre le cancer, je cherchais à découvrir le gène précis qui le déclenchait pour pouvoir l’éradiquer. Et quand nous avons découvert que ce virus altérait notre ADN même, eh bien… J’étais une des personnes les plus qualifiées pour lutter contre. » Dit-il, sans fausse modestie. Pourquoi s’en encombrer quand c’était la pure vérité ?

« Nous avons également une épidémiologiste dépêchée depuis le début également. Une statisticienne de Spokane et un chimiste du centre de recherche basé à la frontière canadienne. Nos rangs étaient plus nombreux au début, mais nous faisons de notre mieux et toute aide, même moins éminente est prise en compte ici. » Arrogant oui, mais partageur en ce qui concerne les lauriers.

« Et vous, Moon ? On nous a dit que vous y connaissiez au sujet de ce virus ? » Relance-t-il, curieux, bien évidemment.

We could stay like this forever, lost in wonderland, with our head above the clouds, falling stupid like we're kids. Wearing rose-colored lenses, let's just play pretend. Wearing rose-colored lenses, pretend we'll never end.

❝We went to hell but we never came back.❞

Bonnie et Friedrich. Ils n’ont pas l’air de s’offenser des quelques questions que je commence à poser, c’est une bonne chose. Je note leur spécialité, laissant Friedrich m’expliquer avant de répondre à mon tour.

« Je vois. Vous deviez en effet être plus que qualifié. Microbiologiste, généticien, épidémiologiste, statisticienne et chimiste. C’est déjà un beau panel de spécialistes. Vous devez avoir fait de nombreuses découvertes. » Malgré les moyens sans doute réduits par rapport à avant l’épidémie.

Je souris alors que je m’adresse davantage à Bonnie qui m’a interrogé à ce sujet. « J’avais obtenu mon diplôme peu de temps auparavant, je venais d’avoir mon premier poste. Je me serais spécialisée dans le journalisme d’investigation. J’étais ici pour un colloque de médecine auquel assistait un médecin coréen… J’ai trouvé qu’enquêter sur une épidémie et une vague de violence inhérente était plus intéressant. » Une légère moue. « J’avais raison. Et c’est ce qui m’a probablement sauvé la vie. » Vu comment ça avait dégénéré par la suite au stade.

« Disons que j’ai beaucoup fréquenté les CDC et autres centres de recherches depuis que l’épidémie à commencé. » Un sourire amusé en regardant Friedrich. « J’ai enquêté et voyagé, beaucoup voyagé. J’ai pu rassembler et amasser de très nombreuses informations et recherches en sept ans d’apocalypse. » Je regarde autour de nous, avant de reporter rapidement mon attention sur eux. « Peut-être seriez-vous plus à même de déchiffrer nombres de documents et études que j’ai en ma possession. Vous avez sans doute découvert les mêmes choses que moi. Mais qui sait… » Je souris alors que je hausse les épaules. « J’ai peut-être de quoi vous surprendre. »

Je trouve très intéressant qu’elle ait fréquenté plusieurs CDC et centre de recherches. Mon sourire s’élargit bien malgré moi en entendant tout cela. Je suis très curieuse de voir ce que nous pourrons échanger quant à nos connaissances personnelles. J’apprécie beaucoup d’ailleurs qu’elle propose de nous laisser voir les documents qu’elle a en sa possession.

- Peut-être avons-nous des conclusions ou résultats connexes, mais il vaut mieux s’en assurer pour ne pas passer à côté d’une information qui pourrait être nouvelle.

Mon regard se pose sur Friedrich.

- Nous pourrons nous installer pour voir à tout cela ensemble. Mes yeux reviennent se poser sur l’Asiatique. La salle a été préparée en conséquence. La pile de dossiers ici est ce que nous détenons jusqu’ici concernant le virus. Vous pouvez vous installer avec vos propres documents.

Je suis très motivée par la suite des choses. Cette rencontre attisait ma curiosité, avec ce que vient d’annoncer Moon, je tiens difficilement en place. Je me munis d’une tablette papier pour prendre des notes, il nous faudra tout d’abord, je crois, établir les faits connus de nos deux partis.