The Walking Dead RPG

Ok, on n’a donc pas de plan. Merveilleux. Mais je suis un peu dégoûté de voir que mes compagnons d’aventure ne rechignent pas à se tartiner d’entrailles de crevures puantes. Alors oui, l méthode a prouvé son efficacité, mais cela reste quand même un truc qui me dégoûte au plus haut point, même si je tente de négocier un peu avant d’en arriver là. Si ça se trouve, il n’y a aucun ennemi. Oui, même moi je n’y crois pas en fait. Lennox est toujours là pour mettre une bonne ambiance en nous rappelant les risques d’infection et les amputations derrière. « Soigner, non. Amputer… » Je hausse une épaule. Lennox a beaucoup plus de force que Kaycee, ce sera plus rapide, on souffrira moins longtemps. Et putain, faut que j’arrête de penser à ça, ça n’arrivera pas. On va faire en sorte que ça n’arrive pas.

Du coup, j’emboite le pas aux autres, esquivant plutôt bien les embuches. L’herbe est haute et dissimule les obstacles, mais rien d’insurmontable. Je n’aime pas trop les grognements autour de nous, mais j’essaie de ne pas me laisser distraire. J’ai quand même un sursaut quand Lennox se met à pester, tandis qu’un cadavre s’accroche à lui. Il s’en débarrasse en deux deux et nous pouvons continuer. Je hoche la tête quand Kaycee me montre un macchabée plus très frais. Aucun soucis. Je marche dans ses pas, qu’elle a sûrs jusqu’à maintenant.

Je m’arrête avec les autres, jetant un regard au bâtiment, moins délabré que beaucoup qu’on a pu visiter. « Ouais, les urgences, c’est à bannir. » On a pu avoir une petite idée quand on a exploré l’hôpital. C’est du bon sens. « On va faire le tour discrètement. » Je m’engage alors et me fige en voyant que vers l’entrée principale, c’est complètement mort. Barricadé et encombré de morts vivants. Il vaut mieux trouver une autre entrée et je fais signe à mes compagnons qu’il vaut mieux contourner. Et bingo. Enfin… A l’arrière du bâtiment, je vois surtout un amas de bâches mortuaires et des corps sous des bâches posées simplement… une vision de désolation, malheureusement familière. Mais ce qui retient mon attention, c’est l’une des portes d’entrée de service, barricadée, mais avec une vitre partiellement brisée. C’est encore l’endroit le plus tranquille pour entrer. Enfin tranquille. Cependant, je soupire et murmure aux autres : « Je crois qu’on ne va pas pouvoir échapper au barbouillage de sang de mort… » Il y a un peu trop de cadavres dans le coin et je doute qu’on réussisse à être assez discrets tout du long pour ne pas les attirer. « Soit j’essaie d’ouvrir cette porte, soit tu la forces. » Je regarde Lennox. Plus discret à ma manière, mais possiblement plus efficace avec celle de Lennox.

Spoiler:

Freedom in my veins

« Seul le présent nous appartient. Les beaux rêves sont écrits sur le sable. Le vent souffle... Il n'en reste rien.» by Wiise

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Je hausse les épaules à la remarque de Lennox, toujours souriante. Je ne vais quand même pas pleurer ou m’angoisser outre mesure sans raison. Surtout alors que je vais à nouveau pouvoir crapahuter dans un lieu abandonné en cherchant un quelconque trésor. Oui, je suis peut être un peu trop enthousiaste. J’adresse un clin d’œil à Lennox, avant d’acquiescer aux paroles des autres. « Je préfère éviter l’amputation. » Je grimace exagérément avant de me mettre en chemin. Et si j’y arrive relativement facilement, ce n’est pas le cas de tout le monde, mais au final on ne s’en sort pas si mal.

Je plisse le nez en levant les yeux vers le bâtiment, détaillant les étages et les dégâts. « Pas d’urgences, c’est noté. » J’aperçois quelques ombres ici et là aux fenêtres des étages, mais vu d’ici l’ensemble à l’air presque normal. Je suis Tiago quand il commence à faire le tour, le laissant aller jeter un coup d’œil en essayant de voir d’autres passages. Ce n’est pas vraiment étonnant que l’entrée principale soit condamnée, nous aurons sans doute plus de chance par une entrée secondaire. Je le laisse vérifier l’arrière, alors que je continue un peu. Il ne me faut pas longtemps pour revenir vers eux et aviser la porte que Tiago a trouvé. « C’est bloqué juste après le coin du bâtiment de toute façon, un arbre s’est cassé la gueule et visiblement des ambulances ont été balayés jusqu’à lui… Les urgences doivent donc être par là-bas. » Il devrait y avoir moyen de grimper et de se faufiler, mais ce sera plus facile – et plus prudent – par ici.

J’essaie de jeter un coup d’œil à travers la porte désignée, restant quelques instants à observer l’intérieur. « On ne distingue pas grand-chose d’ici. » Je hoche la tête et tente de forcer un peu la porte sans grand succès. Évidemment ça ne pouvait pas être aussi simple. Je soupire. « Je vous laisse faire, je vais finir par empirer le truc et par la coincer pour de bon. » Même si c’est nul, autant être objective. « Mais effectivement, le barbouillage n’est plus vraiment optionnel. » Je regarde autour de nous et sans attendre, je rejoins en quelques pas deux rôdeurs qui s’approchaient, les tuant rapidement d'un coup de batte. Je m’agenouille et les ouvre en deux, avant de regarder les autres. « C’est bien ce qu’il fallait non ? Je ne vais pas vous apporter les tripes sur un plateau non plus. » Et si je grimace, je ne les attends pas pour commencer à me recouvrir de sang et boyaux. Plus vite on fera, plus vite on pourra avancer.

Spoiler:

“Peu importe ce qu’on pourra vous dire, les mots et les idées peuvent changer le monde.“

Ok, donc on a un accès praticable, fermé par une porte, bien verrouillée. Et des morts derrière probablement, avec qui ça risque de devenir pénible si on prend pas notre disposition. J'crois que je résume assez bien la situation pour savoir que ça commence prodigieusement à m'emmerder tout ça. Et on en est qu'au début. Je pince les lèvres un instant en m'tournant vers Moon, qui du bout de sa batte, achève deux morts qui ont décidé de jouer les aventuriers un peu trop proches de nous. Soit, c'pour le mieux...

Je me rapproche d'elle alors qu'elle en éventre un, et détourna les yeux en plaçant ma main devant ma bouche et mon nez pour temporiser cette odeur infâme : Un plaisir, c'que ça veut dire : des fringues foutues en l'air pour ça. J'sais pas si j'vais réussir à faire partir l'odeur du cuir que je porte, et ouais ça me contrarie tout autant qu'le reste. Mais j'insiste pas, si je commence à râler maintenant, on va me prendre pour une précieuse, et si y'a bien un truc que je suis pas, c'est ça.

Terminant d'm'équiper en conséquence, l'odeur m'donne quand même vaguement la nausée et j'sais pas si y'a vraiment quoi que ce soit pour s'habituer à ça. Bordel, vivement la douche. Et ça vient tout juste de commencer. La remarque de Tiago m'fait froncer les sourcils : Ah donc pour toi, j'suis juste un bourrin qui sait pas faire preuve de subtilité ? Ok, j'prends ça comme une provocation à c'niveau. La porte est pas encore ouverte, j'attends qu'les deux autres se préparent en conséquence et quand c'est fait, j'tire le matos pour forcer la serrure.

Et il m'faut pas longtemps pour parvenir à m'faire cette ouverture de merde. Je me redresse après coup en lui rendant son matos, en fronçant les sourcils : la voie est libre, il a qu'a y aller en premier : J'suis vieux jeu, mais je tirais des caisses avant que tu viennes au monde, que j'souffle à Tiago. Respecte tes ainés, gamin, bon, faut y aller maintenant. Et en silence, de préférence. On entend les morts, on les voit aussi, nombreux. Faut garder son calme. J'suis le premier à aviser d'un panneau, et d'faire un signe de la main aux autres : troisième étage. C'est là où on va.

It is not how you hit the mat

it's how you get up

Ils ne voyaient rien de spécial depuis l’extérieur. Du moins pas de là où ils étaient. Tiago les entraina pour contourner le bâtiment, après avoir éliminé l’entrée principale. Là, il y avait une brèche potentielle : une petite porte à la vitre cassée. Alors qu’ils en revenaient à sa proposition de se barbouiller de sang de rôdeurs, Kaycee ne put retenir une moue plutôt satisfaite qui signifiait « évidemment je le savais ». Elle rejoignit rapidement Moon pour l’imiter. L’odeur nauséabonde ne lui arracha même pas un sourcillement. Par habitude, cela ne lui faisait rien du tout.

- Faut voir ça comme une deuxième peau, souffla-t-elle à ses compagnons qui n’appréciaient guère l’instant. Pour elle, c’était effectivement un bouclier. L’un des plus efficaces contre la mort.

Ils s’attaquèrent à l’entrée, et Lennox se dévoua pour leur montrer ses doigts de fée. Kaycee zieuta vers le gitan à la répartie de leur ainé. Elle aurait esquissé un sourire si la situation n’était pas tout de même si inquiétante. C’était que maintenant que la porte était crochetée, ils pouvaient entrer…

Ils se glissèrent ainsi à l’intérieur. Il n’était plus question maintenant d’ouvrir la bouche, ou du moins d’en extraire des sons. La scène était macabre et il ne faisait aucun doute qu’un sacré carnage avait eu lieu entre ces murs. En arrière-plan, les râles familiers s’entendaient clairement. Comme ils l’avaient anticipé, ils allaient devoir côtoyer de près ces monstres, ils n’auraient pas le droit à la moindre erreur. D’un mouvement du menton, Kaycee opina alors que Lenny leur montrait le panneau et le troisième étage. Ok. Il ne leur restait donc plus qu’à grimper… les ascenseurs n’étaient plus une option et en s’approchant, frôlant deux charognes, puis jetant un coup d’œil sur l’escalier principal, la jeune fille remarqua la présence d’au moins une dizaine de macchabés. Il fallait anticiper qu’il y en aurait tout autant au fil des étages, ce ne serait pas une mince affaire que de se glisser parmi eux.

Elle leva son index, avant de dénombrer dix avec ses mains, dans des gestes mous, assez ralentis. Elle les répéta une fois. Ils avaient certainement tout intérêt à évaluer toutes leurs options. Un peu plus loin, un peu à l’écart et moins visible, elle trouva un second escalier, fermé par une porte. Elle fit signe à ses compagnons de s’approcher, mais hélas, un regard par la simili-vitre de la porte, et elle put noter à l’intérieur la présence d’objets pour barricader l’accès. Ce serait plus calme, mais encore fallait-il parvenir à l’ouvrir sans rameuter tous les rôdeurs du quartier.

Kaycee fit un signe pour signifier qu’elle irait davantage vers l’escalier principal de son côté. A moins que les autres n’en décident autrement…

Spoiler:

~ Kaycee,

Easy as a kiss we'll find an answer
Put all your fears back in the shade
Don't become a ghost without no colour
Cause you're the best paint life ever made

Franchement, c’est la mort dans l’âme que je me résous à devoir utiliser la technique de camouflage de Kaycee. Je ne pense pas pouvoir m’y faire un jour mais bon… J’évite de trop râler ou faire ma diva, quand ma meuf n’a aucun souci avec ça. Au moins, Moon et Lennox n’ont pas l’air d’être très fan non plus. A la remarque de Kaycee, je réplique avec un brin de mauvaise humeur : « Une peau qui pue le pourri. » Sans un mot de plus, je fais comme eux et commence à me barbouiller, non sans réprimer quelques hauts le cœur. Ah putain, mais cette odeur… C’est pas de bol quand même que ce soit aussi infesté de morts. Prévisible, mais bon, l’espoir fait vivre.

Je respire par la bouche, pour atténuer un peu l’odeur, avant de proposer de crocheter la serrure ou d’enfoncer la porte. Un sourire naît sur mes lèvres quand Lennox s’offusque. « Un peu ouais. » Mais c’est que je le vexerais ? Amusé malgré la situation, je laisse Lennox s’atteler au crochetage, et je dois quand même retenir un rire quand il y parvient et me le claque dans les dents en me parlant de respect. « OK papi, c’est noté. » Je fais une petite révérence exagérée, avant de reprendre mon sérieux tout de même. Il y a des rôdeurs partout, alors on va éviter de faire n’importe quoi.

Je suis Lennox, mon regard balayant l’intérieur… un frisson court le long de ma colonne vertébrale devant cette scène d’apocalypse. Merveilleux… Pas difficile de retracer le cours des évènements ici. Mais il y a beaucoup trop de rôdeurs au mètre carré. Le sang de rôdeur nous cache, mais le silence est notre meilleur allié actuellement. Un silence de morts, simplement ponctué de râles et de grognements bien trop familiers. Lennox nous indique le 3e étage, Kaycee le nombre de rôdeurs dans l’escalier principal… 10… Super. Et l’autre escalier est condamné. Je ne vois pas trop comment le forcer sans faire aucun bruit. Et je ne me sens pas vraiment de me battre contre des dizaines de rôdeurs… J’indique l’escalier principal du menton. En étant silencieux, il y a moyen de passer sans nous faire repérer… En étant silencieux… En théorie mes compagnons ne sont pas de gros lourd. Même Lennox sait se montrer… subtil, comme il me l’a fait remarquer juste avant. N’empêche que je compte sur lui pour tout ce qui est tours de force, ne lui en déplaise.

Spoiler:

Freedom in my veins

« Seul le présent nous appartient. Les beaux rêves sont écrits sur le sable. Le vent souffle... Il n'en reste rien.» by Wiise

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Je trouve ça passablement ignoble, et si je pouvais, je m’en passerai fort bien. Ce n’est pas tant l’odeur, je crois que cela ne me fait plus grand-chose, mais l’idée de me recouvrir des intestins d’une personne n’est pas des plus réjouissante… Qu’elle soit morte depuis longtemps n’y change rien. Mais ça en deviendrait presque amusant à voir la tête des deux hommes qui nous accompagnent. Je jette un coup d’œil amusé à Kaycee qui, elle, ne semble absolument pas en faire une histoire. Il faut dire que quand on a pas la force nécessaire pour affronter des morts, le camouflage reste la meilleure solution pour les éviter. Et c’est bien pour ça que c’est la meilleure solution s’offrant actuellement à nous.

Je les regarde à tour de rôle durant leur échange de piques, me retenant d’en rajouter une couche alors que Lennox prend déjà la mouche. Et se prend au jeu de qui a les doigts les plus agiles… Heureusement pour lui et son égo, il réussit et la porte s’ouvre en peu de temps. Je tapote son épaule.  «  Un vrai petit délinquant. Tu te débrouilles bien pour un aîné. » Je lui adresse un clin d’œil avant que nous ne commencions à arpenter le couloir pour rejoindre le hall.

Mon regard s’arrête sur les morts, ceux qui marchent encore et ceux à moitié dévorés à terre, les impacts, le sang. Des images racontant une scène que je n’ai vue que trop souvent dans de tels lieux.
Des mouvements lents, silencieux, évitant de croiser le regard des rodeurs, on continue au milieu des débris pour tenter de trouver ce pour quoi nous sommes là. C’est Lennox et Kaycee qui trouvent le chemin. Hochant la tête, je passe aux côtés de Tiago pour aller jeter un coup d’œil à la porte de l’escalier indiquée par Kaycee. Je grimace en voyant les morts juste derrière, faisant signe aux autres de s’écarter, et je pousse la porte. Sans qu’elle ne produise un grincement. Un soupir silencieux et j’attends quelques secondes avant de commencer à monter les escaliers, toujours aussi lentement, laissant les autres me suivre.

Plus que trois étages à grimper sans attirer l’attention. Facile.

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“Peu importe ce qu’on pourra vous dire, les mots et les idées peuvent changer le monde.“

T'inquiète, ma mère était très fière d'moi, que j'ajoute à Moon avec un sourire moqueur. C'est c'qui m'a amené en maison d'redressement d'ailleurs, d'quoi essayer de me remettre dans le droit chemin à l'époque. La délinquance des quartiers les plus tendus de Portland en gros, ceux qui t'font comprendre que y'aura probablement que deux issues dans la vie : la rue ou la tombe. J'sais pas par quel miracle j'ai pas suivi le même chemin qu'mon frangin, mais c'était en bonne voie pour, et j'crois que je préfère m'voir où j'en suis aujourd'hui qu'six pieds sous terre également.

Dedans, on avise en conséquence, et on finit par grimper à l'étage quand ça nous semble plus sûr qu'finir ici. J'enjambe un corps dévoré dans les escaliers, essayant d'pas me focaliser sur c'que ce mort a été. Encore moins sur l'fait qu'dans l'allée, y'a que des civils, ou c'qu'il en reste. J'fais signe aux autres que j'm'engage dans l'une des portes en face, pour venir la fouiller intégralement et essayer d'trouver quelque chose. Du fait qu'j'y suis seul pour l'instant m'permet d'faire en conséquence.

Et c'est comme ça que j'tombe sur un enregistreur. Ok. J'le rembobine, vois qu'la batterie est pas en état. Bon. On va s'concentrer. Les dernières notes avant la fin.

« L’un d’eux est malade… a réussi à passer, je ne sais pas comment c’est possible. Il a… On a dû condamner une aile, je ne sais pas combien de temps on va tenir… Barbara et Scott sont partis depuis des jours. Il n’y a plus rien. On a essayé de partir, mais ils sont partout. Je peux pas les emmener. J’y arriverais mieux tout seul. Dieu me pardonne. »

Ok. J'fais signe aux autres d'me rejoindre un temps : Y'a deux barricades, on peut essayer d'aller jeter un coup d'oeil voir d'laquelle ça parle, que j'fais signe après avoir expliqué l'contenu du message. Pas d'pile ou de batterie de rechange ? Si ça peut m'permettre d'explorer. J'le file à Moon, elle saura mieux qu'moi quoi en faire.

It is not how you hit the mat

it's how you get up