Sujet: Re: Un petit coup de ménage. Mar 17 Jan 2023 - 15:47
- Toi, blessé par mes conneries ? Ce serait une première ! Elle lève un sourcil taquin avant de lui offrir un clin d'œil. Elle n'a aucun doute sur le fait qu'il plaisante, ils se connaissent bien trop pour ça désormais. Elle opine légèrement par la suite en reprenant. Je pense pas apprendre ça un jour, à moins qu'on éradique totalement les rôdeurs. Pour le moment j'apprends à tanner des peaux et m'occuper des fourrures, ça me prend pas mal de temps, et je me sens utile pour le camp... Ça et les enfants dont je m'occupe parfois, et tout mon travail de couture, ça a de quoi remplir mes journées ! Elle sourit, ravie de sa demande même si faite sur le ton de la discussion. Tu voudrais apprendre à coudre ? Je peux te montrer le B.A-BA quand on aura plus de temps, si tu veux ! Comme ça.. tu raccommoderas tes chaussettes tout seul. Elle ne peut s'empêcher de rire de sa boutade, malgré le sérieux de sa proposition.
- Précieuses à tes yeux ? Pour quelles raisons ? Demande-t-elle quand la discussion bascule sur ses partitions. Tu en as toujours besoin pour jouer, ou tu connais tes airs par coeur ? Elle dodeline un peu du chef par la suite avant de lui répondre. C'est sentimental. Et utile, évidemment. Deux raisons pour lesquels il ne quitte jamais mon sac. En fait, c'est mon tout premier nécessaire de couture, celui que j'ai acheté quand j'ai commencé à travailler avec Laura. Laura, son ancienne compagne et patronne, perdue lors de l'invasion, comme il le sait déjà au vu de leurs multiples discussions. Bien sur l'intérieur à évolué, j'ai du remplacer la plupart de mes accessoires, mais je garde certaines choses juste par sentimentalisme, aussi. C'est la seule chose qu'il me reste du monde d'avant.
Lorsqu'ils dévient sur la fameuse Keira, la cubaine se montre évidemment d'une curiosité sans nom, qui ne devrait pas tellement le surprendre, bien qu'elle ait plus l'air de lui faire passer un interrogatoire qu'autre chose, il faut bien avouer. Tu sais que je lâche jamais rien ! Ton entourage a tort. La curiosité n'est pas un défaut tant qu'elle est saine ! Et elle ne considère pas que la sienne ne le soit pas, en tout cas. Elle l'écoute sans l'interrompre cette fois encore, riant par instant à ses mots, et un sourire tendre aux lèvres. Vraiment, c'est marrant comme rencontre. Le genre qui fait sourire quand on y repense même longtemps après..! Elle plisse les yeux lorsque Rafaël lui dit être resté sage avec sa dulcinée après un examen poussé de ses tatouages. Pas impossible certes, mais très improbable ! D'ailleurs il ne met pas longtemps à démentir, et elle laisse échapper un rire en lui collant une petite tape sur l'épaule.
- Ça m'étonnait, aussi ! Je ferai aucun commentaire... Mais quand même. Espèces de lapins. Elle roule des yeux avant de s'adoucir. Je t'assure.. tu as l'air de l'apprécier bien plus qu'une amie ou un coup d'un soir. Je te parle pas d'aller la demander en mariage et finir avec une joyeuse famille de quatre gosses, hey. Mais les sentiments.. c'est pas un rêve de gosse. Ça te tombe dessus à tout âge. Elle lui rend son étreinte, le serrant volontiers entre ses bras fins, avant de poser un baiser sur sa joue en le relâchant. Y'a pas à remercier.. On est amis, c'est normal de vouloir le meilleur pour toi.
A nouveau elle écoute celui qui est presque aussi bavard qu'elle à ses heures perdues lui parler de son passé au clan de gitans, de cet oncle qui ne l'était certainement pas vraiment. Sans surprise elle se marre à l'épisode de cramage de sourcils, dans un fou-rire qu'il lui faut quelques secondes à dompter. Mierda.. je t'imagine tellement bien comme ça. Promis je ferai pas cette connerie !
Tesa pose une main réconfortante sur celle de son cadet quand il évoque la sombre période de sa vie, et Marlon, qu'ils avaient tous deux haï, que ce soit pour ce qu'il avait orchestré envers Rafaël, que pour la balle que la couturière avait pris dans l'épaule par sa faute.
- Je m'en souviens.. De longues discussions au sujet de cet enfoiré. On avait même parlé d'aller l'insulter dans sa prison.. Je sais plus si on l'a fait, on était complètement déchirés. Elle sourit en coin, avant de rapidement retrouver son sérieux, contrainte et forcée par la suite. Hm.. C'est quoi son nom, à ta psy..? Je dis pas que j'irai la voir, mais ça coûte rien d'y penser, je suppose. Elle hésite un peu avant de lâcher dans un aveu. Je serais certainement plus à l'aise d'en parler avec toi mais.. Tu vois, je veux pas que tu aies à porter ça, et.. Et j'aimerais pas que ton regard sur moi puisse changer. Un simple hochement accompagne les dernières paroles du gitans, espérant elle aussi qu'ils n'aient jamais à faire de choix aussi douloureux.
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Sujet: Re: Un petit coup de ménage. Lun 23 Jan 2023 - 17:25
« Mortellement ! » Posant sa main sur son cœur, il se laissa tomber au sol, feignant souffrir atrocement. « Sauve-moi ! Dis que tu mentais ! » Il paraissait ridicule et, si ce n’était pour le petit espace et le fait qu’Alejandro semble ne pas comprendre, il aurait continué longtemps. « Si tu n’apprends pas, peut-être que tu feras fuir les rôdeurs parce que tu leur casses les oreilles ! » Lui adressant un petit clin d’œil, il se fit un peu plus sérieux malgré tout. « Et c’est déjà beaucoup, de gérer les enfants. Alors que tu réussisses à apprendre à tanner, et à coudre de surcroit… » Oui, il était réellement impressionné. Bien qu’il se partage lui-même entre les écuries et les entraînements au combat, ça demandait moins d’énergie. « Si l’on peut… Oui, j’aimerai bien. Même si je n’aurai jamais autant de temps à y accorder que toi, et que je ne serai jamais aussi doué. » Il n’envisageait pas de la seconder, de toute façon. Mais avoir les bases ne faisait pas de mal.
« C’est ma sœur qui me les a offertes. » Et il supposait qu’il ne différait pas des autres personnes : les objets qu’il rattachait aux disparus de sa famille comptaient beaucoup à ses yeux. Teresa comprendrait aisément, sachant qu’hormis son frère, il n’avait plus aucun d’entre eux à ses côtés. « Je les connais par cœur, depuis… si longtemps que je ne saurai plus te dire quand. » Des années. Le cadeau datait d’avant l’épidémie. Il sourit alors qu’elle lui confiait l’histoire de son nécessaire à couture. « Je comprends. Je ne l’utilise plus, mais j’ai gardé le tout premier bâton avec lequel j’ai commencé à m’entraîner. Je ne sais plus l’âge que j’avais, et c’est un miracle que je l’ai gardé toutes ces années. Mais c’est symbolique. » Tendant la main vers elle, il reprit la parole. « Je peux le voir ? Ton nécessaire à couture. Je suis curieux. » Et il pourrait noter si elle semblait manquer de quoi que ce soit, même s’il n’y connaissait rien.
« Oh ma famille et le clan ne me l’ont jamais vraiment reproché, mais il paraît que j’étais dans leurs pattes et les empêchait de travailler. » Il souriait d’un air malicieux. Plus que ça, même : il était intenable et incroyablement pénible à l’époque, tellement il débordait d’énergie. Mais ses parents avaient su comment le canaliser, à la longue, en trouvant ce qu’il lui fallait pour qu’il se dépense. Mais ce n’était qu’anecdotique, alors qu’ils parlaient de Keira. « Ton visage parle pour toi ! Tu ne peux pas me cacher ce que tu en penses. Et ose nier que tu n’auras pas fait pareil, si tu avais ce feeling avec quelqu’un et que tu sentais presque de manière surnaturelle que tu pouvais lui faire confiance. » Parce qu’au final, si Rafaël ne s’était lié à personne depuis bien longtemps, c’était parce que sa confiance avait été détruite, dans ses précédentes relations.
Il haussa les épaules, soupirant, alors qu’elle poursuivait. « Je… J’aimerai y croire. Mais c’est tellement compliqué. » Ne serait-ce que parce qu’ils n’étaient pas au même endroit. « Enfin, je n’ai pas envie de manquer cette chance. » Et si ça doit finir… Eh bien, il en sera ainsi. Il ne le relâcha pas de suite, alors qu’elle lui rendait son étreinte. « Je sais, mais c’est précieux. Et tu sais que la réciproque est vraie, bien sûr ? » Elle avait intérêt.
« Ne l’imagine pas trop, mon charisme en prend un coup ! » Un nouveau clin d’œil accompagna cette remarque totalement fausse : il avait suffisamment confiance en lui pour ne pas se laisser atteindre par une erreur de jeunesse. Quand bien même elle l’avait vexé énormément à l’époque. « Billie. Billie Dean. Elle fait partie d’un groupe qui se fait appeler les Devil’s Reject. Ils ont un train. Elle a une sœur jumelle, Sam. » Ça serait suffisant pour la retrouver, comme informations. « Et mon regard sur toi ne changera jamais, qu’importe ce que tu aies à confier. Après tout, je t’ai parlé de notre attitude à mon frère et à moi, qui n’était pas la plus honorable, et nous sommes devenus proches, non ? Donc si tu décides de m’en parler, je t’écouterai et je ne te jugerai pas. Jamais. » Son ton était peut-être un peu trop solennel mais, même s’il ne le disait pas ainsi, c’était un serment qu’il lui faisait.
Sujet: Re: Un petit coup de ménage. Jeu 2 Fév 2023 - 13:39
Difficile de dire ce qui fait le plus rire Teresa : Son ami qui se roule par terre ou le regard d'Alejandro qui se demande pourquoi son tío fait un caprice digne de lui-même dans ses mauvais jours.
- Debout sale gosse, on a dit que tu devais montrer le bon exemple ! Rit-elle de plus belle en l'aidant à se redresser dans la petite tente. Elle reprend une fois calmée : Très entre nous, les rôdeurs sont un exécrable public. Même pas un pour applaudir les artistes à la fin du concert. Enfin.. au moins ils viennent nombreux. C'est même une bonne manière de les regrouper au besoin. Il faudrait en faire part aux bergers, ils pourraient faire bardes par la même occasion.
- Ho tu sais, je ne donne qu'un coup de main de temps en temps pour les petits. C'est vraiment par plaisir, j'adore être entourée d'enfants.. Ils sont pleins de vie, c'est ressourçant. Ce disant, un sourire attendri s'étire sur son visage, avant qu'elle ne poursuive : Et puis moi je ne gère pas la sécurité ou ce genre de choses, même si je sors encore pour le troc. Moins souvent depuis les problèmes avec New Eden cependant. Elle secoue doucement la tête. Ne t'en fais pas, je ne compte pas t'employer à temps plein ! Ni t'employer tout court, c'est pour toi que je le ferai, t'apprendre les bases est toujours utile. On me le demande souvent d'ailleurs.
Discussion déviant sur leurs grigris respectifs, elle acquiesce aux réponses de Rafaël. Elle comprend parfaitement ce qu'il peut ressentir, et la raison pour laquelle il s'accroche à ces souvenirs, même devenus inutiles in fine. Ils ont tous, ou pour la plupart du moins, besoin de ça pour garder une sorte d'espoir. Se remémorer les disparus, le temps d'avant. Se redonner du courage. Elle attrape la petite boîte en bois pour la tendre vers son cadet, sans une once d'hésitation. Il n'y a rien de sacré même si elle ne laisse personne fouiller dedans à sa guise, et elle a pleinement confiance en lui.
En l'ouvrant, il peut découvrir une boite en deux étages, remplie de petits compartiments de différentes tailles. Ici des aiguilles de tailles variées, là des bobines de fil de quelques couleurs, certaines presque vides cependant. Des boutons, des épingles et épingles à nourrice, et même une fermeture éclair enroulée sur elle-même dans un coin. Un dé à coudre, et quelques petits matériels encore. De l'utilitaire et du premier secours, en quelque sorte. Le dé à coudre m'a été offert par Laura quand on s'est mises ensemble. Une sorte de plaisanterie entre nous, en guise de bague.
Quand Keira devient le centre de le leur échange, elle dodeline de la tête à ses mots, y réfléchissant sérieusement. Sans connaître la personne, il faudrait un sacré feeling ou une situation particulière je pense.. ça fait bien longtemps que c'est pas arrivé, pour tout te dire ! Depuis son agression à vrai dire. Mais je comprends totalement, et qui serais-je pour juger tes choix de toute façon ! Pas une amie en tout cas. Elle continue, le voyant un peu plus sombre, ou du moins hésitant. Si ça doit se finir ou ne pas se faire, ça se finira. Mais si tu ne tentes pas, tu risques de passer à côté de quelque chose de merveilleux, surtout vu ce que tu m'en dis. Il vaut mieux avoir des remords que des regrets. Ou quelque chose comme ça. Etreinte rendue, elle rit doucement en opinant. Je sais que c'est réciproque, et tu me le prouves chaque fois qu'on se voit. Tu n'imagines pas le bonheur d'avoir un ami comme toi.
- Les Devil's Reject.. j'ai entendu parler d'eux mais je n'ai jamais eu à faire à eux. Elle frotte ses doigts entre eux, pensive. Elle demande quoi en échange ? Parce que mine de rien, la question se pose. Ce n'est pas vraiment la même chose, moi aussi j'ai fait des conneries quand j'étais jeune, même si ce n'était pas les mêmes. Elle hausse les épaules dans une tentative de désinvolture qui s'échappe bien vite quand elle finit par avouer : Tu sais, on dit que les victimes d'agression on souvent honte. C'est le cas. Alors en parler.. c'est vraiment compliqué.
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Sujet: Re: Un petit coup de ménage. Jeu 9 Fév 2023 - 10:01
S’il fit mine de rester un peu au sol, il se releva tout sourire, prenant Alejandro dans ses bras en lui disant que ça n’était qu’une plaisanterie entre sa maman et lui. « En même temps, ils perdraient sûrement une main s’ils applaudissaient, ça ferait désordre ! Je suis sûre que leurs râles varient selon ce qu’ils écoutent, tu n’as pas été assez attentive, voilà tout ! » Il lui adressa un petit clin d’œil, malgré le côté glauque de leur discussion, alors qu’il cherchait à l’alléger un peu. « Tant mieux, je te connais, je suis sûre que dans ton atelier, tu es un vrai tyran ! Je serai devenu ton esclave en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire ! » Il avait beau plaisanter, il était évident que Teresa pouvait mener les gens à la baguette sans leur laisser la moindre opportunité de dire non – sauf qu’ils en aient envie, même, peut-être. Sans être un tyran pour autant : elle ne traiterait jamais mal quelqu’un qui ne le mérite pas.
C’est sûrement pour ça qu’ils étaient devenus amis, au final, et qu’ils étaient là aujourd’hui, à discuter en toute simplicité et à partager certains secrets précieux à leurs yeux. « Je sais que ce n’est pas forcément le but, mais ces couleurs ensemble, ça donne un côté joyeux à ta boîte à couture. » Un côté qui correspondait plus à Teresa qu’elle ne le montrait, elle qui était plutôt implacable aux yeux des autres quand on ne la connaissait pas. « Tu n’as jamais envisagé de le monter en pendentif ? » Pour le porter fièrement aux yeux de tous. Il était évident que ça n’était pas un objet anodin pour elle, même s’il avait peut-être perdu un peu de son sens, depuis toutes ces années. « Si tu me fais confiance… je trouverai quelqu’un pour le faire. » Voire même lui, ou eux deux, en l’instant. Avec une des aiguilles et du fil à coudre, ça devrait se faire, en attendant de trouver plus solide. « Attends… Si on le perce maintenant, on peut même prendre un peu du cuir avec lequel tu couds, un minuscule bout, pour ça. T’en dis quoi ? » Elle savait de toute façon que c’était son choix. Il ne la forcerait en rien.
« Tu sais, je ne croyais pas qu’une telle situation se présenterait. » Il n’avait jamais été chanceux en amour, jamais eu de relation saine non plus. « Tu sais comment se sont passées les choses avec Jonatan, puis avec Emily… » Ils en avaient longuement parlé. Le fait qu’il n’assume pas aimer les hommes, que ça ait tout cassé avec son ex, quand Tiago les avait surpris et avait rejeté Rafaël… Et Emily qui le prenait pour un moins que rien, parce qu’il était plus tranquille qu’elle et ne se mettait pas autant de pression, tout en réussissant malgré tout. Ces deux relations avaient été les seules et s’étaient avérées dévastatrices pour lui. Alors une relation simple et qui semblait sereine… « On ne s’est pas fait de grandes promesses, avec Keira. On a juste évoqué des projets ensemble, aussi farfelus qu’ils soient, et la possibilité de se revoir. On, je verrai bien où ça me mène… » Et s’ils pouvaient les présenter l’une et l’autre un jour, il en serait heureux.
« On veille l’un sur l’autre, n’est-ce pas ? Toi et moi. » Plus qu’il ne l’aurait cru, quand il l’avait rencontré par hasard à l’écurie à Nisqually. « Ça dépend ce que j’ai pu troquer, quelques ressources. Et puis, ils ont des liens avec nous, maintenant. » Mais en tout cas, elle me fait du bien. » Plus qu’il ne l’aurait cru. « Je… ne peux pas savoir, pas comprendre réellement, mais oui. Et sache que je suis là pour toi, pour te répéter que tu n’as pas à avoir honte. Que tu n’es pas coupable. Je n’ai jamais prononcé le nom de Marlon à Billy mais je lui ai dit la vérité malgré tout, et c’est lui qui doit s’en vouloir, pas moi. » Même si ça n’avait rien à voir avec ce que Tesa avait vécu. « Tu es forte, et on a cherché à te briser, mais tu n’as pas causé ça. Même si c’est difficile à croire. » Se rapprochant, ce qui n’était guère difficile dans la tente, il la prit dans ses bras en une étreinte qu’il voulait fraternelle et rassurante.
Sujet: Re: Un petit coup de ménage. Ven 3 Mar 2023 - 9:22
Pas farouche pour deux sous, le tout jeune enfant s'accroche aux épaules de son oncle dans un large et flamboyant sourire. Après tout il le connait depuis sa naissance ou presque, c'est une figure présente et rassurante à ses yeux. Dans un élan d'affection, il vient même poser un baiser humide sur sa joue avant de gigoter, réclamant de retourner à ses occupations. Teresa lui tend une boite de Kapla, et le voilà à tenter de construire on ne sait quoi, qui ne montera de toute manière jamais bien haut.
Fort heureusement il n'écoute ni ne comprend de quoi il s'agit lorsque les deux adultes partent dans de sombres délires à propos des rôdeurs, un humour noirs qui fait bien rire la couturière. Après tout il vaut mieux en rire qu'en pleurer. Mierda, à cause de toi je vais me sentir obligée d'écouter les râles des morts maintenant.. ça se trouve y'a vraiment des modulations ! T'imagines si en fait ils se parlent entre eux ? Elle grimace un brin et secoue la tête, poursuivant la conversation en retrouvant son rire franc.
- Tu n'imagines pas ! En plus tout le monde veut apprendre la couture.. ou du moins les bases. J'ai un nom in-cal-cu-lable d'esclaves à portée de main. C'est bien simple : c'est eux qui reprisent tes chaussettes ! Elle lui tire la langue en jouant des sourcils, faisant référence à leur conversation à peine plus tôt. Restant dans le domaine de la couture, la boite en bois, légèrement brunie et rayée par le temps, se retrouve ouverte, et Tesa sourit légèrement en l'écoutant commenter. "Non.. ce n'est pas volontaire, c'est pas nécessité. Mais j'aime bien avoir plein de couleurs, même si certaines ne me servent que rarement. En soi je pourrais tout recoudre en noir, personne ne ferait les difficiles.. Mais bon." Elle saisit le petit dé à coudre en porcelaine, orné d'une petite fleur bleue. Son regard se fait brièvement mélancolique avant de retrouver son éclat habituel, et elle le repose délicatement en secouant doucement la tête.
- Je n'y jamais pensé, mais il est trop fragile.. Je préfère le savoir en sécurité que risquer de le briser en prenant un mauvais coup, tu comprends ? Dommage, l'idée en elle-même me plait beaucoup pourtant. A nouveau elle a ce regard un peu triste, même un peu déçue que l'idée ne soit pas réalisable à ses yeux. Rafaël était déjà prêt à lui trouver un artisan pour s'en occuper. Gracias Raf'. C'est vraiment gentil d'y avoir pensé.
Déviant sur les amours de son compagnon de forture, voilà le sourire qui refait son apparition, en plus de cette petite lueur de curiosité dans son regard. Je sais que tu n'as jamais eu de chance jusque là, indéniablement.. J'espère vraiment que cette fois ce soit la bonne ! Ou au moins.. Tu vois. Si ça ne dure pas autant que tu le souhaites, qu'elle ne te fasse pas de mal. Après tout on ne décide pas des sentiments, mais on décide de ce qu'on veut en faire. Et cette demoiselle semblait sur la même longueur d'onde que le brun, c'était un sacré bon début des choses entre eux. Ne fais jamais de promesses que tu n'es pas sur de pouvoir tenir, de toute manière. Les "je serai toujours là pour toi" et autre "je ne te quitterai jamais", c'est bon pour les amourettes d'adolescents naïfs. Après on grandit et on se rend compte qu'on ne décide jamais vraiment de rien. Enfin, je ne t'apprends rien, je parle juste comme une vieille peau aigrie ! Un nouveau rire clair résonne dans la tente à sa conclusion.
D'un hochement tendre, elle confirme ses dires. Bien sur qu'on veille l'un sur l'autre.. ça ne peut pas en être autrement. Un nouvel acquiescement élude la question pourtant posée plus tôt. Des ressources, peut-être des services. Après tout avec son métier, elle est bien placée pour apporter un paiement, que ce soit des réparations de vêtements ou une nouvelle tenue solide. Mais l'idée d'aller voir quelqu'un est encore trop difficile pour elle, malgré les efforts de son ami pour la mettre à l'aise sur la question. Ses quelques mots la touchent en plein coeur et quelques larmes viennent s'inviter à l'orée de ses yeux alors qu'il vient la prendre dans ses bras et qu'elle lui rend l'étreinte, les bras enroulés autour de lui et le visage pudiquement caché contre son épaule. Sa voix est un peu plus enroué quand elle murmure.
- Je sais tout ça.. je le sais mais c'est difficile de lutter. C'est comme .. une voix, au fond de moi. Quelque chose d'ancré que je n'arrive pas à déloger. Et puis.. je me demande ce que j'ai pu faire pour que Dieu m'inflige ça. Qu'il les laisse m'infliger ça. Est-ce que j'ai fauté à la hauteur de la punition ?
Elle se sépare tout doucement en essuyant les salines fuyardes le long de ses joues et secoue la tête en inspirant profondément. Pardon. Je n'ai pas à te faire porter tout ça.
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Sujet: Re: Un petit coup de ménage. Jeu 9 Mar 2023 - 20:58
Alejandro lui faisait définitivement penser à Tiago et à lui-même, petit. Rafaël s’était pris d’affection pour le petit garçon dès sa naissance, et il prévoyait des cheveux en moins à Tesa s’il était aussi terrible qu’eux – mais aussi une énorme dose d’amour. Laissant l’enfant vaquer à ses occupations, il rit légèrement alors qu’elle évoquait le fait qu’elle écouterait les râles des rôdeurs à l’avenir. « Peut-être qu’ils notent les cerveaux les plus frais, partagent les meilleurs restos du coin ! » C’était… incroyablement insensible et terrible, de tourner les choses comme ça surtout alors que la menace qu’ils représentaient était réelle mais ça faisait du bien, en réalité, de relâcher la pression. De les désacraliser, alors qu’ils vivaient tous dans la peur de se retrouver face à eux depuis des années maintenant.
« Fais attention, je vais devoir te dénoncer à nos médecins pour maltraitance de tes employés, ils vont être forcés de faire des inspections et tout ! » Il assortit sa remarque d’un clin d’œil et d’un sourire désinvolte. Quoi qu’ils disent, quelles que soient leurs plaisanteries, il était évident que Teresa n’esclavagisait personne… et que personne ne donnait de chaussettes à repriser alors qu’il suffisait très simplement de se rendre dans un magasin et de se servir. Si les denrées avaient disparu en moins de temps qu’il n’en fallait pour le dire, c’était moins le cas des vêtements.
« J’espère que tu me coudras un arc-en-ciel sur ta prochaine confection. » Le gitan savait qu’elle était obligée, en réalité, de privilégier les couleurs discrètes pour les grandes pièces de vêtements pour que personne ne risque de se faire repérer de loin, mais un petit symbole comme ça passerait inaperçu. Et elle serait forcée à utiliser les couleurs qu’elle négligeait. « Je comprends. Garde le précieusement, les souvenirs qu’il représente sont les plus précieux. » Il referma sa main sur celle de Teresa qui tenait le dé à coudre, délicatement, se contentant de lui sourire alors qu’elle le remerciait.
« C’est toujours ce que j’ai pensé de toi : que tu n’étais qu’une vieille peau aigrie ! » Il lui tira la langue, faisant mine de s’éloigner pour qu’elle ne le frappe pas. « Je ne pense pas que Keira me fera du mal. Mais je prendrais soin de moi et ne partirais pas dans des promesses grandiloquentes… pas avant trois mois au moins ! » Une simple boutade. S’il avait rêvé d’une grande famille, de sa propre équipe de foot, il y avait plus ou moins renoncé, actuellement. C’était insensé, dans le monde dans lequel ils vivaient. Ses envies de mariage et de famille étaient sacrifiés sur l’autel des morts-vivants.
Rafaël ne la lâcha pas, pas en entendant l’émotion dans sa voix, reconnaissant bien les tourments qui traversaient Teresa – pour avoir appris à les identifier, lors de leurs longues discussions, la laissant se confier, la laissant se détacher de lui quand elle le souhaiterait. « Tu ne me fais rien porter du tout, je décide de partager ton fardeau avec toi. Comme tu as partagé le mien, il y a des mois. Ne t’avises pas de m’en empêcher ! » Pressant sa main, il chercha son regard de ses propres yeux. « Va à ton rythme. Fais le quand, et si, tu es prête à le faire. Mais… Dieu est puissant mais la perfidie de certaines personnes dépassent tout ça. Ta foi peut t’aider à surmonter tout ça, à réaliser qu’il te donne la force de dépasser ce qu’ils t’ont fait, même s’il n’a pas su l’empêcher. » En tout cas, Rafaël savait qu’elle en avait la force, que ça soit Dieu ou non qui la lui insuffle – bien qu’il soit croyant aussi, il était conscient du peu d’ingérence des déités dans leurs vies.
Sujet: Re: Un petit coup de ménage. Sam 8 Avr 2023 - 19:09
Teresa pose un regard tendre sur son fils, qui dévie sur son ami ensuite, non sans rire à sa remarque sur les rôdeurs. Arrête c'est flippant de les imaginer capables de parler.. T'imagine le truc. "Le petit à droite là, il a l'air bien frais."... "Le vieux au milieu, il sent déjà la charogne." C'est trash mais ça dédramatise.
Elle ne cesse de rire quand il embraye sur les conditions de travail en sa compagnie, et elle joue des sourcils en réplicant. J'ai un très bon ami parmi les médecins de camp, je suis sûre qu'il me couvrira.. Lisandro, évidemment, son frère de cœur. Puis tu pourras rien prouver ! Il n'est pas totalement faux que la brune est du genre exigente envers ses apprentis, qu'ils soient de longue durée ou de passage.. Cependant la bienveillance est et restera toujours dans ses gènes, elle est bien incapable de torturer qui que ce soit d'une quelconque manière. Un sourire plus doux s'étire sur ses lèvres, quoiqu'un peu amusé. Un arc-en-ciel... Une grande première dans les demandes spéciales qu'on m'a passées. Mais ce sera fait, compte sur moi ! Si lui pense à un petit signe discret, elle s'imagine déjà le lui coudre en géant sur l'intérieur de sa veste.
Leurs doigts se referment sur le dé à coudre après qu'ils aient parlé de leurs souvenirs respectifs, et elle hoche doucement, venant le regarder à nouveau quelques secondes, nostalgique avant de le ranger. Mais l'instant de calme ne dure pas et un nouveau éclat de rire résonne dans la tente. Tu m'as bien cernée, vieille peau aigrie.. C'est tout moi ! Mais je pourrais être ta mère, gaffe à ce que tu dis jeune homme ! C'est loin d'être vrai, mais le pointer du doigt d'un air faussement sévère fait le taf. Au lieu de le frapper, elle se penche pour lui coller une pichenette sur l'épaule. Je te souhaite plein de bonheur, encore une fois... Tu le mérites sincèrement. Et pour renchérir dans les inepties de son ami, elle ajoute : Mais je veux être témoin à votre mariage. Accompagné d'un clin d'oeil. Qui sait, certains tiennent encore à la tradition, de nos jours.
Quelques instants plus tard, la voilà dans les bras de Rafaël, se ressourçant de cette étreinte amicale et douce. T'es un ange, tu le sais ça ? Le relâchant après de longs instants, elle soupire légèrement. Dieu m'aide déjà à avancer, oui.. Il est mon refuge. Combien de prières a-t-elle déjà faites pour trouver la paix, parfois sans succès.. parfois suffisamment pour trouver le sommeil la nuit. Sur ces entrefaites, elle se relève dans la petite tente et souffle un coup pour reprendre contenance. Et voilà, tu viens me parler et moi je vais pleurer.. Allez oust ! Elle fait mine de le mettre dehors avant de rire légèrement et de désigner plus sérieusement Alejandro, qui se frotte les yeux. Je vais devoir le mettre à la sieste.. Lorsque le jeune homme se lève, elle vient le prendre entre ses bras une nouvelle fois, posant un long baiser sur sa joue.
- Merci Raf.. Reviens vite me voir.
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