Eden se sentait déjà bien assez coupable d’avoir décidé de faire la route pour retrouver Lisandro. Elle n’était pas habituée à ce genre d’élan d’égoïsme et de frivolité. Elle ne se serait jamais permis ce genre de comportement il y a plus moins d’un an de cela. Parfois, elle se demandait si elle ne lui en voulait pas, un peu, d’avoir été là quand elle était arrivée, d’avoir su lui parler, la regarder autrement que comme une simple survivante. Dieu savait qu’elle lui était profondément reconnaissante pour un nombre d’aspect incalculable, mais parfois, elle avait peur de se ramollir. Mais il y avait quelque chose de si plaisant, dans le fait de lâcher prise, ne serait-ce que quelques heures.
Je ne lui en voudrais pas si elle venait à essayer, fit-elle, en regardant l’animal, avant de relever la tête pour s’approcher de l’équidé.
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Vous vous ressemblez étrangement, pour des gens qui ne partagent pas le même sang, lui répond t-elle alors qu’il faisait mention de Teresa. Eden leur trouvait d’étrange similarité, entre sincérité et acceptation d’une vulnérabilité particulièrement humaine. Une vulnérabilité qui n’était pas antinomique avec une certaine et assumée force de caractère. Tous les deux portaient les cicatrices d’un monde qu’Eden voyait comme cruellement franc depuis que la mort se relevait. Eden avait pu faire un tour du propriétaire et voir l’étendue des infrastructures. La mère de famille se demandait comment aurait été sa vie actuelle si elle avait finit par céder à ce genre de grande communauté.
Eden jetait quelques coup d’oeil à Annabella, qui ne semblait pas vouloir la quitter des yeux. Il était certain que la présence de cette inconnue à la table était quelque chose de nouveau pour la fillette. Eden se rappelait alors de sa fille, il y a quatre ans de cela maintenant, émerveillée de tout, légèrement capricieuse, mais un peu trop mature pour quelqu’un aussi haut que trois pommes.
J’ai été très prise par Teresa, j’aurais peut-être l’occasion de croiser Andrea avant de partir, répond t-elle. De ce qu’elle avait pu comprendre, Andrea faisait partie de décisionnaires de la communauté, une femme qui devait avoir un sacré caractère, sans l’ombre d’un doute. Eden se garderait de faire plus de jugements, la mère de famille n’était pas du genre à monter l’esprit et avoir la critique gratuite.
Bien, je ne regrette pas d’être venue, fit-elle, avec un sourire doux. Elle ne regrettait en rien d’être venue, cela lui permettait d’apercevoir en quelques heures la vie que menait Lisandro. Elle fut sortie de ses pensées par la fillette qui se mit à babiller, avant de se repousser le baiser de son père, ce qui fit rire Eden. Adriel avait eu cette période, où il refusait catégoriquement toutes approches, que ce soit Eden ou sa soeur, le garçonnet avait mit un point d’honneur à ne certainement pas se laisser faire.
Je ne suis pas très douée pour les histoires, admet-elle. Une des raisons pour lesquelles ses enfants avaient commencé à lire assez tôt. Leur mère, si elle appréciait plus que tout au monde de les mettre au lit, n’avait pas la fibre d’une conteuse, elle lisait de manière assez linéaire sans y ajouter la patte nécessaire pour créer l’émerveillement des enfants. Elle ne doutait pas que Lisandro, bien au contraire, avait le don pour créer des univers en lisant les mots d’une page.
Je peux essayer, fit-elle en s’approchant doucement d’Annabella, lui tendant la main. Eden évitait absolument tout contact qu’un enfant ne désirait pas. Elle ne supportait pas l’idée que l’on puisse forcer ses enfants à quoique ce soit, elle ne le ferait jamais à un autre.
Elle se pose certainement la même question que moi, te concernant. fit-elle en fuyant le regard de Lisandro, captant l’attention de la petite fille.
« C’est le sang du Sud ça ! » S’amuse-t-il à propos de sa ressemblance avec son amie et sœur. C’est vrai que personne n’aurait été surpris si Teresa et lui avaient été réellement, frère et sœur. Ils avaient beaucoup de points communs, un caractère très influencé par l’autre et puis ils se chamaillaient exactement comme s’ils faisaient partie de la même famille - façon famille latine, évidemment ! Même en pleine apocalypse le ton montait si vite et si fort qu’on pouvait parfois les confondre avec les telenovelas à l’ancienne. « Et puis on a passé pas mal d'épreuves ensemble, ses cicatrices… J’en porterais toujours un peu la faute… Je n’ai pas su la protéger cette fois-là. » Mais c’était un sujet mille et mille fois abordé encore. De l’eau avait coulé sous les ponts, Alejandro était venu embellir et donner du sens à la vie de la Cubaine. Et sa propre culpabilité ? Il était parvenu à ne plus se faire dévorer par celle-ci.
« On va essayer de faire ces présentations. » Lui promet-il, sans vraiment savoir si cette promesse pourrait être réellement tenue. Andrea était fort occupée, entre le camp et sa grossesse presqu’à termes. Mais il avait hâte de prendre la route demain, avec Eden et retrouver ce petit coin de paradis à Sanctuary Point. Et puis, l’attention revient sur Annabella et ses babillages créés de mots intelligibles dans des phrases qui ne l’étaient pas vraiment. La petite commençait à former des mots, mais des phrases ? C’était encore compliqué. Pour autant, son attention sur Eden n’était absolument pas feinte.
« Ce n’est pas grave, on a quelques livres d’enfants ici… Et puis c’est surtout ta voix qui compte, j’imagine. » Dit-il, en couvant d’abord sa fille du regard avant de regarder Eden, avec cet air sans doute un peu niais des belles histoires. Alors, quand elle lui pose une question, à demi-mot, en fuyant son regard, lui a envie de tendre la main pour prendre la sienne - ce qu’il fait, naturellement. Le chilien avait toujours été d’un naturel tactile, chaleureux ; c’était lui, après tout. « Je dirais ; quelqu’un d’important… dans la vie de son père » Commence-t-il, un peu hasardeux à vrai dire. Il rougissait un peu, parce qu’il avait un peur de s’aventurer sur ce terrain-là. Il guettait un peu les réactions de son amante. « Quelqu’un qui lui manque quand elle n’est pas là, qui occupe beaucoup de ses pensées aussi… » Qu’il continue, en baissant un peu le regard mais sans lâcher sa main. « Quelqu’un il aime… vraiment beaucoup. » Ajoute-t-il, ensuite. En revenant vers elle, un peu intimidé.
Heureusement, on pouvait toujours compter sur Annabella pour interrompre ce genre de moment intense en s’exprimant soudainement, avant de bailler intensément. Lisandro, sans lâcher Eden, regarde sa fille une seconde avant de revenir à sa douce amie : « Je crois qu’il y en a une qui a besoin de son histoire… » Souffle-t-il, un peu plus détendu. « On pourrait… s’installer tous les trois ? Si ça te va ? » Lui propose-t-il, d’un ton un peu feutré.
And I know this is the truth, 'cause I've been staring at my death so many times. These scary monsters roaming in the halls, I wish I could just block the doors and stay in bed until the clock will chime. I felt like I won, but I wasn't done. The nightmare repeats itself every time
Sans surprises, c’était pas les épreuves qu’ils étaient rapprochés. De manière fraternel, quelque chose de beau, certainement désintéressé. Des relations comme celle-ci, Eden n’en avait pas eue. Pas depuis la fin du monde, pas depuis la naissance de son fils. La mère de famille était devenue distante, méfiante, certainement pas craintive. Mais faire confiance n’était jamais apparu comme évident pour elle. Elle acceptait de vouloir y croire avec Eden, l’égo lointain, elle voulait y croire. Peut-être à tort, elle devait l’avouer, la peur du coeur brisé lui apparaissait comme un monstre auquel elle ne voulait pas faire face, pas encore, pas une nouvelle fois. Le père de Poppy avait fini par disparaître, elle n’avait jamais connu le sort que lui avait réservé les infectés, puis le père d’Adriel, une parenthèse de faiblesse, de pur instinct, lui aussi avait disparu, dans la nuit. Alors Lis, s’il devait s’en aller, elle devra faire comme pour les autres. Elle n’en avait pas envie.
Elle hoche la tête, souriant légèrement, quelqu’un d’importait disait-il, elle y croyait, elle y croyait si fort.
J’en connais deux qui ne seraient pas d’accord pour que ce ne soit que nous trois, fit-elle, pensive en regardant la fille de Lisandro. Pouvait-elle, encore, demander à ses enfants de quitter la stabilité nouvelle qu’ils avaient fini par acquérir ? Pouvait-elle, égoïstement, les arracher à une vie qu’ils semblaient enfin apprécier comme des enfants ? Eden voulait leur donner tout mais elle se trouvait gourmande de croire qu’elle pouvait tout avoir. Elle sourit à Lisandro. Tu penses que ce serait possible ? lui demande t-elle.
Eden, presque interdite, regarde sa main et celle de Lisandro, empreinte d’une certaine sobriété, qu’elle s’imposait, pour ne pas sombrer, pour se protéger peut-être encore un peu. Mais elle le trouvait si attachant, si charmant avec ses expressions timides, qu’il étaient difficile de ne pas chercher la réciprocité. Si l’on envisage cela sérieusement, il faudra faire preuve d’un peu de patience.. Je ne peux pas risquer la vie de mes enfants pour un coup de tête … Ils ont déjà bien assez vu la route. Mais ce .. serait quelque chose qui me plairait.
Elle regarde ensuite Annabella qui s’impatiente. Elle s’impatiente…
Tout intimidé qu’il soit par ce qu’il venait de lui dire, il se trouve surpris quand elle répond dans le même sens que lui. J’en connais deux qui ne seraient pas d’accord pour que ce ne soit que nous trois. Il relève la tête pour la scruter, quelques instants. Sous-entendait-elle vraiment cette idée ? Il reste interdit alors, parce qu’il n’ose pas se montrer trop présomptueux. Se pourrait-il, alors ? Et puis elle confirme. Il déglutit, le coeur battant. Il n’avait pas parlé sans penser ce qu’il disait. Il n’était plus ce genre-là depuis des années maintenant. Pourtant, il y a 7 ans, il était exactement le genre d’homme à faire ce genre de promesses en l’air, mais là… En sentant son coeur se gonfler à sa question, il n’y avait plus de doute concernant le fait qu’il avait définitivement changé. « Ca pourrait l’être… Si c’est ce que tu veux. » Lui souffle-t-il, un peu prudent c’est vrai. Alors, ils en étaient là ? En même temps, cette question aurait finie par être soulevée, tôt ou tard.
Sa main presse un peu la sienne pour lui souffler qu’en l’absence de mots édifiants, il était touché par sa question. Mais effectivement, la petite Annabella s’impatientait un peu. Entre les baillements et son air un peu grognon, il était temps d’aller la mettre au lit. « Je sais, Je ne t’imposerais jamais ce choix, ni à toi, ni aux enfants… » Lui dit-il, parce que ce n’était pas seulement d’eux deux dont il question. Elle avait raison, rien ne devrait se faire sur un coup de tête. « On peut lui lire cette histoire, et en reparler ? » Demande-t-il, en attendant son assentiment pour se lever, lâcher sa main qu’il presse une dernière fois pour mieux porter la fillette et ses boucles brunes.
Le lit de Lisandro, dans cette caravane, n’était qu’un grand matelas recouvert de couverture bariolées. Il y dormait seul, ou avec ses filles quand elles étaient présentes toutes les deux. Mais ce soir, Soo avait voulu leur laisser un peu plus d’espace avec la visite d’Eden inopinée. Une fois posée sur le lit, la fillette de presque trois ans attrappe un livre sur l’étagère et vient se placer au centre du lit. Par habitude, elle tend le livre à son père mais celui-ci lui explique que c’est sa nouvelle amie qui va la leur raconter ce soir. La Belle au Bois Dormant était un livre suffisamment écorné pour comprendre à quel point la petite le réclamait souvent. Et, s’installant confortablement dans les couvertures, Eden commença à raconter l’histoire.
Le prince n’était pas encore arrivé en haut de la tour qu’Annabella dormait déjà et que Lisandro remonta un peu la couverture sur sa princesse. « Je crois que ça lui a plu » Dit-il, en chuchotant. Avec précaution, ils quittèrent le lit pour retrouver l’autre bout de la caravane, où ils s’intallèrent sur une banquette. Il passa son bras par-dessus ses épaules pour la ramener un peu contre lui et embrasser ses tempes. « C’est vraiment ce que tu voudrais ? Je sais que tu as trouvé ta place avec Matias et les siens. Tes enfants ont l’air heureux là-bas… » Il ne serait pas celui qui la pousse à venir, encore moins qui la repousserait mais, comme elle l’avait dit : cette décision ne devrait pas être prise sur un coup de tête. Il aurait bien proposé de faire le chemin inverse mais, il savait que c’était impossible. Il ne voulait pas séparer Andrea d’Annabella, et il savait qu’il ne parviendrait pas à vivre sans ses filles. « J’aurais aimé pouvoir te dire que je pouvais venir mais… » Il ne termine pas sa phrase, sans doute comprendrait-elle. Les gardes partagées étaient bien moins simples aujourd’hui qu’à l’époque. Qui aurait l’idée d’imposer ce déménagement risqué à l’heure d’aujourd’hui ?
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Eden se prend à espérer. Elle qui était pourtant si pragmatique se laissait quelque peu aller à la légèreté se doutant forcément qu’elle finirait pas se prendre le revers de la réalité en pleine figure. Malgré le fait qu’elle le savait, la scène de vie de famille harmonieuse lui semblait quelque chose d’atteignable, loin des soucis, des galères, des problèmes. L’illusion ne durerait qu’une nuit, elle le sait, pourtant, elle veut y croire. Pourquoi n’y aurait-elle pas le droit ? Elle qui avait fait tant de sacrifices, envoyé à la mort tant de survivants justifiant ses actes pour la survie de ses enfants. C’était peut-être pour cela.
Eden s’asseoir et commence à lire, au même rythme que lorsqu’elle lisait des histoires à Adriel et Poppy. Tous les deux n’acceptaient pas l’idée d’aller se coucher sans que leur mère ne soit passé par l’étape obligatoire de l’histoire. Adriel s’endormait toujours en dernier, Poppy elle se laissait bercer par la voix de sa mère, alors que le garçonnet lui, voulait absolument connaitre la fin de l’histoire avant de s’endormir. Il luttait mais s’endormir toujours quelques pages avant la fin. La fille de Lisandro en fit de même et s’endormit avant l’arrivée du prince.
Ils finirent par quitter la pièce ou dormait la petite et s’asseoir sur un canapé de fortune, appréciant le calme et ces quelques instants d’intimités gagné au prix d’une histoire non terminée. Eden ferme les yeux, alors qu’il lui embrasse la tempe. La question revient, était-ce ce qu’elle voulait ? Pouvait-elle apercevoir cette scène avec ses enfants dans le fond de la caravane ? Elle hoche la tête, presque interdite, s’en voulant d’être aussi égoïste. L’hiver arrivant, cela ne me semble pas possible.. fit-elle en regardant la flamme de la bougie éclairant leur visage.
Ce n’est pas une décision à conséquence immédiate, reprend t-elle, Mais une possibilité, de futur …
Elle ne savait pas bien quel mot utilisé. L’idée était folle, foncièrement égoïste à l’encontre de tous ses grandes principes de survie. Mais au moins ce soir, Eden voulait croire que c’était possible. Elle se tourne légèrement vers lui, pour lui faire face, elle pose sa main sur sa joue et lui sourit, penchant la tête légèrement sur le côté. Loin de moi l’idée de te priver de ta garçonnière … seulement, réfléchis-y.. si c’est aussi ce que tu veux..
Sans aucun faux semblant et à ce moment-là, Lisandro se prend à y croire et à espérer. L’idée semble faisable, l’envie est présente et en même, il souhaite ne rien lui imposer. Il sait qu’elle et les enfants viennent à peine de trouver une stabilité à Sanctuary Point. Soo et Annabella seraient probablement ravi de voir… Cette famille s'agrandir ? Son aînée avait de l’amour à revendre pour la terre entière et maintenant qu’elle avait accepté qu’Andrea et Lisandro ne se remettront pas ensemble, elle attendait que son père soit lui aussi heureux, comme sa mère adoptive l’était avec Corray.
L’hiver ne serait pas propice à ce déménagement, en effet. Ils étaient alors bien loin de s’imaginer les catastrophes qui suivraient les prochains mois. Mais le fait qu’elle l’envisage, qu’elle y songe sérieusement lui faisait comme des papillons dans le ventre. Il avait bien du mal à cacher ce petit sourire sur le bout de ses lèvres. Mais heureusement pour lui, il n’a pas à se retenir plus longuement alors qu’elle pose sa main sur sa joue pour le regarder et lui sourire. Il a un petit rire amusé : « Ma garçonnière ? Teresa et les enfants sont bien plus souvent ici que je n’ai l’occasion d’être vraiment… seul » Dit-il, avec franchise. Pris d’un certain élan, il invite Eden à venir poser ses jambes en travers des siennes pour une étreinte un peu plus intime, un peu plus légère aussi, ses doigts venant se poser sur sa cuisse, tandis que son autre bras l’empêchait de basculer.
« C’est justement Teresa qui devra s’habituer à ne plus entrer ici sans frapper, si tu t’installes avec nous. » Nous, lui, ses deux filles. Son regard est brillant de complicité et de joie - de désir ? Oui, aussi. « Et il nous faudra également une caravane plus grande. Parce que quatre enfants, ça va faire désordre ici. » Enthousiaste, lui ? Si peu. En tous cas, il ne montre aucune réticence, aucune hésitation si ce n’est celle de lui imposer cette lourde décision. L'insouciance était le mot d’ordre ce soir et les prochains jours qui suivraient. Loin d’eux les problèmes des semaines qui se profilaient à l’horizon. Loin d’eux encore, l’attaque imminente de New Eden, cette lettre maladroite, la perte d’un enfant pour l’un et la perte d’un foyer pour l’autre.
« Ce n’est pas quitter ma garçonnière qui m’empêcherait de venir tu sais, c’est plutôt… Andrea ne voudra pas que nos filles voyagent d’un campement à un autre si je déménageais. Ce serait dangereux pour elles et… Je suis assez d’accord là-dessus. » Et se séparer définitivement de ses filles lui semble impensable. Il en serait bien incapable. « C’est pour ça que… » Il vient pour embrasser sa joue, puis ses lèvres. « Je ne veux pas t’imposer quoique ce soit » Souffle-t-il, avant de lui reprendre un baiser. « Prends le temps d’y réfléchir et voir ce qu’il y a de mieux pour ta famille. » Ils avaient le temps après tout, n’est-ce pas ?
Du moins, c’était ce qu’ils croyaient. Alors d’un énième baiser, le chilien choisit de remettre cette conversation à plus tard, accompagné d’Eden profitant de l’instant présent.
- FIN -
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