The Walking Dead RPG

Les limites, c’est noté. Il avait beau les connaître, ça ne l’empêchait pas d’essayer de prouver à Frances qu’il pouvait supporter cet entraînement acharné. Il était là pour prouver que ce temps qu’elle lui accordait valait la peine, il était là aussi pour se prouver qu’il était encore capable de se défendre et défendre les siens, aussi. Mais peut-être qu’effectivement, il tirait un peu sur la corde et l’afro-américaine n’était pas vraiment dupe.

Ensemble, ils avancent, cassant rapidement la vitre de son crochet pour aller activer la poignée de l’intérieur pour entrer dans le centre commercial. Celui-ci n’avait plus été visité depuis longtemps et les rôdeurs piégés à l’intérieur étaient un peu ralentis par le manque de nourriture et de stimulis. Mais l’été était là pour leur donner la vigueur qui leur manquait quand ils s'apercevront de leur présence. Combien les repère ? Le chilien grogne : « Un peu trop à mon goût… une dizaine. » Analyse-t-il, suffisamment rapidement pour qu’ils se mettent en garde et que Frances réceptionne deux morts sur leur droite.

Et si ces deux premiers ne sont qu’un amuse-bouche, le chilien en repère rapidement deux autres qui arrivent, la gueule ouverte, l’un de ses orbites vide. Lisandro prend les devants pour venir planter sa lame dans le crâne du rôdeur et le repousser en arrière. Stimulé par la facilité de son attaque, le croque-mort fait une erreur en ne surveillant pas son flanc gauche. Il a juste le temps de voir le mort surgir et de redresser son bras manquant que les dents du mort se referment sur sa prothèse. Devant la force du mort, il tombe à la renverse et perd son arme qu’il ne parvient pas à récupérer. « Frances ! » Appelle-t-il, alors qu’il parvient difficilement à garder le mort en respect grâce à sa prothèse.

N'avait-elle pas parlé de limites, quelques instants avant ?

Spoiler:

And I know this is the truth, 'cause I've been staring at my death so many times. These scary monsters roaming in the halls, I wish I could just block the doors and stay in bed until the clock will chime. I felt like I won, but I wasn't done. The nightmare repeats itself every time

❝If I had to lose you, I’d probably lose myself.❞

Une dizaine de morts. Bon, ils pouvaient faire avec. Y a t-il le choix de toute façon ?

Si Frances s'en sort sans trop de mal avec les deux premiers putrides débarqués, le chaos provoqué en les confrontant a de quoi raviver la flamme morbide des autres cadavres présents. La Dame grimace quand elle perçoit de l'ombre s'accumuler au sol à peine éclairé par la vitre brisée, et se prépare rapidement à accueillir ses prochains adversaires. L'œil concentré sur ceux-ci, elle ne perçoit le danger véritable que trop tard, lorsque Lisandro l'apostrophe au moment même où les dents d'un décharné s'éclatent sur sa prothèse. Aussitôt, l'adrénaline prend le dessus. Tournant le dos aux morts derrière elle, la militaire secoue sa lance, qu'elle soulève et s'écrie par le même temps : « Baisse ta tête ! » En harmonie avec le mouvement du chilien, Frances vise et tire, son arme jetée avec vigueur contre la cible désignée qui est éjectée en arrière, transperçant son crâne avant que ses dents ne croquent à de la chair fraîche.

Bien qu'animée par son action, O'Connell n'a toutefois pas le temps de récupérer sa lance fétiche. La Dame se retrouve acculée quand deux nouveaux rôdeurs surgissent par-dessus les rayons étalés, une main la saisissant à la cheville et une autre à la ceinture. En grognant, l'afro-américaine se débat, mais ne parvient pas à saisir son poignard, bloqué par les mouvements des décharnés. Par réflexe, elle saisit un produit d'entretien qui crève sec sous l'assaut claquant des morts, du vinaigre s'écoulant sur elle et ses petits compagnons tandis qu'elle s'échine envers son partenaire : « Un coup de main par ici ?! » Sans mauvais jeu de mots, hein.

Dés pour le fun:

(c) semper eadem

Baisse la tête ! Le chilien ne se le fait pas dire deux fois quand il aperçoit la lance de son amie, envoyée droit vers lui et le rôdeur. « Madre Dios… » Qu’il jure entre ses dents alors qu’il se débarrasse du corps devenu inerte, en secouant sa prothèse pour le faire lâcher sans y toucher. Mais le combat n’est pas terminé, il en reste encore une demi-douzaine malgré le tour de force de la militaire. D’ailleurs celle-ci l’appelle en renfort ; un coup de main, vraiment ?

Est-ce que c’est le jeu de mot qui l’anime où les mâchoires qui claquent un peu trop près de son amie, mais le chilien donne tout sur un coup magistral donné à l’arrière du crâne du rôdeur le plus proche. Celui-ci lâche prise et par son intervention, un autre décharné arrive par derrière en essayant de lui mordre l’épaule. Un coup sec du coude le repousse juste assez pour éviter l’accident.

Lisandro y va en force brute pour venir trépaner le mort, mais celui-ci résiste. Sa lame glisse de son crâne un peu gluant jusqu’à venir se figer dans son cou, dans un coup inutile mais qui lui permet néanmoins de le repousser suffisamment pour s’offrir un répit. Pas très long cependant ; à ce rythme, ils allaient finir encerclé. Derrière lui, il peut entendre Frances se débattre avec un énième rôdeur une fois fait, il arrache la lance de la Dame pour la lui rendre: « Dos à dos, on les termine. » Dit-il, avec la rage au ventre.

Spoiler:

And I know this is the truth, 'cause I've been staring at my death so many times. These scary monsters roaming in the halls, I wish I could just block the doors and stay in bed until the clock will chime. I felt like I won, but I wasn't done. The nightmare repeats itself every time

❝If I had to lose you, I’d probably lose myself.❞

Bon, le nettoyage de la zone devient de plus en plus chaotique. Frances serre les dents, et se débat un peu plus, aux prises avec un décharné qui gratte désagréablement sa ceinture. Lorsque son partenaire lui redonne sa lance, c'est avec un rictus revanchard qu'elle achève le rôdeur trop attaché à elle. D'un coup de genou agacé, la militaire dégage le corps inerte de son chemin, se remettant en position avec Lisandro, dos à lui et prête, toujours, à en découdre avec les morts restants.

Moins d'une demi-douzaine, pour deux survivants aguerris, ça ne devrait pas représenter grand chose. Une grimace déforme pourtant de brèves secondes son visage, alors que son talon glisse sur le sol couvert du vinaigre renversé un peu plus tôt. Ses narines chatouillées par le produit, O'Connell remarque qu'elle n'est pas la seule à perdre pied, dès lors que deux nouveaux morts supplémentaires s'étalent et se mettent à ramper furieusement vers le duo. Flûte, la présence de chaire fraîche dans le magasin les a décidément bien réveillés. Son épaule cognant celle du chilien, elle grommelle, en raffermissant sa prise sur sa lance, n'ayant pas d'autres choix que de charger son allié de son propre poids : « Soutiens-moi, ça patine de mon côté. » Il faut qu'elle reste appuyée contre lui pour éviter d'imiter les putrides et terminer comme une vulgaire proie par terre. « Allez, deux de chaque côté, on se les fait. » Il n'y a plus le temps de jouer les timorés, ils se sont assez amusés.

Dés pour le fun:

(c) semper eadem

Qui aurait pu prédire qu’une demi-douzaine de morts leur mènerait autant la vie dure ? Vu leur dynamisme, il ne s’agissait pas des morts d’il y a sept ans, ils étaient bien trop vivaces pour ça. D’autres survivants avaient dû finir ici - pour s’abriter, pour piller - mais vu l’énergie avec laquelle ils se jetaient sur eux ; leur mort ne remontait pas à plus de quelques mois. Encore heureux que dans le lot, il n’y avait aucun Super-Rôdeur vu à quel point les deux complices patinaient - littéralement vu le sol glissant - face à eux.

Plus que quatre. On se les fait. C’est avec hargne qu’elle gronde, c’est avec hargne que le croquemort se jette sur le cadavre qui lui fait face. Moins vif que les autres, le chilien n’a aucun mal à s’en débarrasser, perforant le crâne du mort en moins de temps qu’il faut dire, juste avant de se faire ramasser par l’autre cadavre qui, toutes dents dehors, le renverse au sol sans ménagement - le vinaigre étalé au sol aidant, évidemment. Lisandro en perd son arme alors que le mort rampe vers lui. Il en est tenu aux coups de pieds pour dévier la mâchoire mortelle qui vient… néanmoins le mordre au mollet, en plein sur sa protection de cuir - heureusement. Son arme hors de portée, il ne peut qu’appeler son amie à l’aide. « Frances ! »

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❝If I had to lose you, I’d probably lose myself.❞

La situation en conditions réelles devient déplaisante, aux yeux de la militaire, qui se lasse de ces morts acharnés. L'équilibre rendu précaire par cette marre de vinaigre, la Dame grogne, finalement aussi affamée que les cadavres d'en finir avec ceux ici présents. Armée de sa fidèle lance, c'est son manche qui vient frapper le haut du crâne d'un rôdeur agenouillé, cherchant à se redresser en claquant des dents, et qu'elle rabaisse aussitôt par terre en un assaut vif et brutal. Sa lame aiguisée vient ensuite s'enfoncer dans ses restes sans douceur, et pour un peu, Frances prendrait plaisir à continuer à creuser les méandres de son cerveau rapiécé.

Mais elle a mieux à faire. Quand la voix du chilien résonne par derrière, elle se retourne aussitôt. Ses iris se posent sur son compagnon à terre, en proie avec les mâchoires d'un énième putride avide de viande fraîche. En manquant à nouveau de glisser, O'Connell ne se fait pas prier. C'est d'un coup de pied qu'elle envoie valdinguer l'infecté, pour libérer Lisandro, usant ensuite de ses deux mains pour planter d'un coup sec sa lance dans sa tête, avant qu'il ne rampe à nouveau vers le duo. Le souffle un peu court, l'afro-américaine revient vers le chilien et lui tend la main. Ses prunelles accrochent les siennes quelques instants alors qu'elle l'aide à se relever, avant de désigner la dernière source de râlement d'un coup de menton, par-dessus son épaule : « A toi l'honneur. » Pour la peine, elle incline sa lance vers Sedillo, l'invitant à s'en saisir pour mettre un terme à ce combat, une bonne fois pour toutes. Finissons-en.

Dés pour le fun:

(c) semper eadem

En grande difficulté, le chilien grogne autant que son cœur s’agite sous l’effet de la peur et de l’adrénaline. La première fois, il n’avait pas eu le temps de voir la morsure venir. Mais cette fois-ci, il voyait très bien le mort tenter de percer ses protections de cuir pour atteindre la chaire. Il ne s’en faut que de peu pour que l’irréparable se produise avant que Frances n’envoie le mort valser férocement, avant de planter sa lance dans son crâne.

Lisandro n’attend pas son reste pour récupérer son arme, avant qu’elle ne vienne l’aider pour se relever. Son regard s’accroche au sien une seconde - soulagé - avant que le dernier mort ne râle dans leur direction. A toi l’honneur, qu’elle lui souffle, en lui donnant sa lance pour le coup de grâce. Un bref hochement de tête et l’homme se retourne vers le mort en sursis. Le chilien ne chipote pas, fonçant sur le rôdeur avec la lance de Frances pour venir l'empaler brutalement dessus. Trop bas, mais suffisamment bien pour rester hors de portée des mâchoires qui claquent mortellement vers lui. Le mort résiste, lourd de son ancien gabarit d’homme qu’on aurait dit - fut un temps - en surpoids, mais Lisandro ne traîne pas à venir enfoncer son couteau de survie dans son crâne pour l’éteindre définitivement de ce qui restait de vie.

Et là, il souffle. « Puta madre… » Lisandro se retourne vers Frances qui l’avait emmené ici pour éprouver son entraînement. « Merci… J’ai cru que… » Qu’il lui souffle. A-t-il vraiment besoin de continuer sa phrase ? « J’imagine… Qu’on continue ? » Ils pouvaient bien explorer cette zone, puisqu’ils venaient de la dégager.

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❝If I had to lose you, I’d probably lose myself.❞