L'adhésion ? Je fronce légèrement les sourcils. Je ne suis pas sûr de comprendre. Mais lorsqu'elle masse la zone, indiquant au passage ce que je dois faire pour que ca ne soit plus le cas, je pense comprendre. Masser ma peau pour la laisser moins tirailler à l'effort. Je lui indique donc finalement ce que je voulais dire. Je garde l'épisode des Scarecrow parce qu'Isha à bien dit que cette information ne devait pas sortir. Un certain silence et je ne vois rien sur le visage de Faith. Et j'ignore réellement si c'est une bonne chose ou non. Son silence est pourtant bien. Moins angoissant qu'on ne pourrait croire. Je me redresse pour remontre le pantalon et me rasseoir.
- Je ne sais pas vraiment... Je suis pas un soldat, pas bagarreur. Je suppose que j'étais le plus simple à attraper..
J'aimerai savoir pourquoi moi. Je ne dis pas. Je suis content que Mason et Min-Oh soient sorti de tout ça. Mais pourquoi est ce qu'ils ont décidés que j'étais plus à même d'être gardé ?
- Isha et James. Mais je faisais tout pour tout le monde. Pendant la dérive, Isha a dit que j'étais libre. Mais je sais pas si.. Plus d'une fois, il m'a testé pour voir si je ne tenterais pas quelque chose.
Alors, je ne suis pas convaincu que ce soit vraiment le cas. Je ne sais pas si je suis vraiment libre ou pas. Si j'essaye de m'en aller, qu'est ce qui se passera ? J'avale une gorgée de tisane.
- Quand les miliciens sont tous sur une autre zone, ils piochent dans les civils. Je voulais sortir du camp alors j'ai dit oui. Tout le monde me croit mort.
Ils m'ont bien traités par la suite. J'agite donc la tête de droite à gauche. Je baisse les yeux sur la tasse avant d'ajouter.
- Pas récemment, non. Rien a été aussi douloureux que les jours de tortures. Le reste du temps, c'était surtout les corvées. Ils ne m'ont rien fait de mal après..
Isha s'asurait de mon bon traitement. Et tant que je ne tentais rien, que je faisais ce que l'on me disait, on ne m'embêtait pas. Pour la perte de poids, je ne mange pas autant qu'à New Eden, ca ne me surprend pas.
You must be truly desperate to come to me for help. What makes you think you can trust me?
Possible que ce soit le cas, oui. Faith avise le brun sans mot dire, le laissant continuer en évoquant être l'esclave de James et Isha, fronçant les sourcils à cette idée sans pour autant émettre le moindre commentaire, se contentant plutôt d'écouter cette évocation de liberté qui à au moins le mérite de régler un premier problème. Est-ce qu'il t'as forcé à faire d'autres choses, depuis ta liberté rendue ? Un avis extérieur pourrait peut-être aider après tout.
Et au moins, son explication expliquait sa présence. Peut-être un manque de soldats, sans doute. Et pourquoi tu voulais sortir du camp ? Nourri, logé, blanchi. Sans doute y'a t-il une pointe de sarcasme dans sa voix, il est vrai. Quoi qu'elle ne lui soit pas spécialement adressée à l'instant précis. Mais New Eden avait fait bien trop de saccages, pour qu'elle ne parvienne à rester parfaitement impassible sur la question. Tu avais de la famille la-bas ? s'enquit néanmoins la brune d'une voix plus douce, hochant la tête à cette aveu sur son mode de vie. Plus de torture, du moins en dehors que les corvées imposées. D'accord. Donc, je suppose que la plaie à ta cuisse fait partie des dites tortures ?
Question rhétorique, assurément. Mais histoire d'être sûre jusqu'au bout.
Tu es en sécurité ici. Et de toute manière, la pneumonie ne te permettra pas de les approcher de trop près, tant que je ne suis pas sûre que tu n'es pas infecté. souligne finalement la brune en venant poser une main sur le dossier de sa chaise pour se relever en grimaçant légèrement quand sa propre cicatrice la lance. Pestant en silence, avant de reprendre à son attention.
Est-ce que ... Tu as peur d'eux ? S'il avait vécu des tortures après tout ... Ou bien s'était-il déjà jeté dans une espèce de syndrôme de Stockholm exacerbé ? Posant ses yeux noirs sur sa silhouette avant de saisir une trousse pour en sortir un anti douleur, le lui tendant suivi d'un autre comprimé.
Je vais rester avec toi cette nuit. Tu as besoin de dormir avant toute chose, et en annihilant la douleur, ça devrait se faire plus rapidement. Même s'il ne s'agissait pas de comprimés complets. Les pneumonies des autres avaient détruit ses stocks en quelques jours à peine, sans pouvoir lui laisser espérer sauver les plus atteints. Avisant la boîte vide sans mot dire, préférant plutôt se tourner vers Evan. Et je serai la seule, à avoir accès à cette pièce.
J'agite la tête de droite à gauche. Rien n'a été demandé, c'est une certitude. Mais je crois qu'indirectement, les habitudes ont la vie dure. C'est une certitude. La question revient souvent quand j'indique avoir été d'accord pour sortir. Pourquoi faire si je suis bien logé, si j'ai un toit sur la tête et de la nourriture. Je ne sens pas tant le sarcasme alors que je l'utilise beaucoup. Mais pas sur ce coup là.
- Parce que je ne voulais pas rester. Je sais ce qui se passe à l'extérieur avec New Eden. On était pas mieux à l'intérieur. Je voulais m'en aller, c'est tout ! Mais je pensais pas que je me ferais kidnapper non plus une fois à l'extérieur.
Dis-je, une pointe de détresse dans la voix. La seule chose que je voulais, c'était m'en aller. Mais je savais au fond qu'aller à Providence n'allait pas me permettre de vraiment sortir mais c'était un bol d'air frais. Et sur le moment, ça avait été plus qu'agréable. Avant le kidnapping. La voix plus douce de Faith me calme et je pousse finalement un soupire.
- Non... ils sont tous morts avant que je parvienne au camp... Il y a que moi.
Evidemment, je ne parle pas d'Elijah. S'il compte énormément pour moi, il n'est pas de ma famille à proprement parlée. Alors non, je suis tout seul, c'est un fait. Je hoche alors la tête quand elle devine aisément que la cicatrice à ma cuisse est un résultat des tortures. James n'y ait pas allé de main morte, c'est une certitude. Mais je me dis que j'aurai pu subir bien plus. La quarantaine... Je dois dire que ça me plait. Je pourrais dormir un peu. Longtemps. Je repose finalement la tasse vide, frottant mon visage avec lenteur.
- Bien sûr que j'ai peur d'eux. James et Lee. Ils ont des gueules d'ange mais ce sont des types de la pire espèce. Ils sont toujours fourrés ensemble. Isha est moins... Je n'ai pas peur d'Isha. Du moins, pas quand c'est pas moi la cible.
Parce que le voir découper des personnes... Ouais, là, il me fait flipper. Mais plus maintenant. Je ne le vois pas comme quelqu'un de méchant. Et c'est peut-être là le problème ? Je ne sais pas si je dois me sentir différemment face à lui. Je regarde ses mains alors qu'elle me tend un comprimé. Je les avale sans attendre. De toute façon, ça ne peut pas être pire. Mais si je peux dormir, je ne me plaindrais pas.
- Merci. Qu'est ce que tu m'as donné ?
You must be truly desperate to come to me for help. What makes you think you can trust me?
Je n'ai pas entendu de bons commentaires sur New Eden, si ça peut te rassurer. Et ils sont certainement tué les trois quarts de ma patientèle, en récupérant le centre-ville. soupire la brune, lui offrant un regard entendu. Ca à dû te faire un choc, de retrouver l'extérieur dans ces conditions... concède t-elle sans hésiter, lui offrant un regard compatissant. Pas de familles vivante, donc. Plus personne qui pourrait l'attendre ou que ce soit. Elle voyait bien le tableau, pour le connaître à la perfection. Père, mère, jumeau, mari. Ex. Son regard se perd un instant avec cette envie de se laisser sangloter dans un coin, fermant les yeux pour rester impassible et relever son regard sur Evan. James et Lee, donc.
Ils ne t'approcheront pas. Lee est de toute manière en quarantaine également. promet la brune avec douceur, lui offrant un sourire rassurant à cette idée. Quand à Isha... Elle laissait Elena prendre le relais dessus. Le poussant avec douceur pour l'inciter à s'allonger, alors qu'il s'intriguait de ce qu'elle avait pu lui donner tandis qu'elle le débarrassait de sa tasse vide. Anti douleur et décontractant musculaire. Tu vas t'endormir d'ici peu, alors ... Reste allongé. qu'elle lui conseille, venant poser une main presque maternelle sur son front en s'assurant qu'il ne panique pas à l'idée. Ton corps est épuisé. Si tu tires trop, il va lâcher. Alors, endors toi tranquillement. Je reste là, de toute manière. Promet la brune, venant ramener un drap sur lui plutôt que la couverture de survie avant que Chiara ne l'interpelle, n'abandonnant son patient qu'une courte minute pour rencontrer le dénommé Lee. Fils d'Aaron, par dessus le marché. Et autant gueule d'ange qu'on venait de lui vendre.
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Quelques s'étaient écoulées tout au plus, alors qu'elle fumait à la fenêtre, avisant la nuit tomber sur la mer. Fermant à nouveau les yeux pour ne pas se laisser aller aux larmes, tournant brièvement la tête en entendant du mouvement dans son dos, signe annonciateur qu'Evan émergeait de plusieurs longues heures de sommeil. Avisant la faible lueur de la bougie pour qu'il puisse reconnaître sa silhouette, lui tendant un verre d'eau pour inciter son corps à s'hydrater après un séjour prolongé dans l'eau de mer.
Tout le monde est couché, mais je t'ai mis une assiette de côté. souffle la brune en lui tendant un mélange de poisson grillé et de quelques légumes en conserve récupérés du domaine, revenant se laisser tomber sur la chaise face à lui en soupirant. Tirant nerveusement sur sa cigarette, reprenant dans un sourire sans réelle joie. Bien dormi ? Il avait de toute manière encore plusieurs heures avant l'aube. Quand à elle ? Elle prendrait le temps de se reposer d'ici quelques jours, sans doute.
Personne n'a entendu de bonne chose de New Eden. Je ne peux pas dire le contraire. Mais vu de l'intérieur, ce n'est pas mieux si l'on ne suit pas l'avis général de ceux qui ont les armes pour nous mettre à terre. C'est une évidence que je n'ai même pas besoin de lui donner, je suppose. Mais elle a raison. Revoir Seattle à été un peu compliqué. Beaucoup de chose ont changés et j'aurai été aveugle si je n'avais pas remarqué tout ça.
- Je ne sais pas ce qui est le plus choquant. L'extérieur ou ce que New Eden peut faire subir aux gens..
Les restes de certaines zones me donnaient presque des cauchemars. Ses personnes accrochés à des croix, cette odeur de cendre. Ses râles infernaux qu'Isha avait refusé d'arrêter malgré ma demande. James et Lee n'approcheront pas et je ne peux qu'hocher la tête, rassuré malgré tout. L'annonce de la quarantaine ne me surprends d'ailleurs pas plus que ça. Il n'avait pas l'air d'aller très bien. Aucun de nous, d'ailleurs. Même si j'ai déjà avalé ce qu'elle m'a donné, je demande tout de même de quoi qu'il s'agit. Anti-douleur, décontractant musculaire. Dormir des heures correctement me semble presque être un rêve mais je suppose que les médicaments vont aider. Comme elle le laisse sous entendre. Je m'installe correctement sur le lit et hoche alors la tête avec lenteur.
- Merci Faith.
Je me tourne finalement, tirant le drap jusqu'à mes épaules. Ce n'est même pas tant pour le froid qu'une façon dont d'être le plus confortable possible. Mon sommeil ne tarde pas à me rattraper et je sombre dans un sommeil plus que reposant.
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Les heures sont passées d'une vitesse phénoménale et alors que je bouge pour me remettre sur le dos, j'ouvre une première fois les yeux. Sur une silhouette au dessus de moi et j'ai un mouvement de recule rapide, collant mon dos à la tête de lit. Putain, j'ai rêvé... Hein ? J'ai rêvé, c'est sûr. Je cligne plusieurs fois des yeux, tournant la tête vers Faith et son verre d'eau.
- J'ai vu quelqu'un au dessus de moi...
Que je murmure. Je ne pense pas que les médicaments aient cet effet ? J'ai rêvé. Je glisse la main sur mes yeux pour frotter ceux-ci. J'avale plusieurs gorgées d'eau jusqu'à vider totalement le verre. Et ça me fait du bien. Je me redresse finalement pour m'asseoir correctement. Je regarde dehors et le soleil s'est couché depuis un moment. Mon estomac grogne finalement à la vue de l'assiette et je lui adresse finalement un sourire en guise de remerciement. Mon regard s'attarde sur la brune, elle a l'air fatiguée. C'est le moins que l'on puisse dire.
- Mieux que depuis un moment, merci.. Tu n'as pas dormi ? Du tout ? Tu dois être fatiguée... La journée à du être difficile pour toi aussi.
You must be truly desperate to come to me for help. What makes you think you can trust me?
New Eden. Bien pire, que ce que l'extérieur pouvait amener. Mais elle n'en souffle mot, se contentant d'un bref hochement de tête pour le laisser dormir, jusqu'à son court réveil qui lui arrache un éclat amusé dans le regard. Sans doute un fantôme, selon les autres. Ils sont persuadés que l'infirmerie est hantée. soupire la brune, secouant doucement la tête à sa question sitôt qu'il termine l'eau tendue.
Ca va. qu'elle se contente d'assurer fermement sans chercher à le laisser discuter. Je suis plus productive de nuit, de toute manière. qu'elle assure avec un haussement d'épaule, venant poser une main contre ses points. S'ils avaient cessé de la tirailler plus que de raison, il n'empêchait. La gêne n'en restait pas moins présente, signe qu'elle allait devoir les retirer. Quand à la fatigue, ou à la journée ... Honnêtement ? Ce n'est pas la pire de la semaine, crois-moi. Je dormirai plus tard. Dans un ou deux jours, peut-être ?
Et l'idée lui arrache une grimace, avant de venir poser une main sur le front de son patient.
Au moins ce repos forcé t'as fait reprendre en température. qu'elle opine d'un air satisfait. C'est plutôt positif, de fait. Tu devrais déjà sentir une nette différence d'ici demain matin. qu'elle assure, récupérant finalement l'assiette mise de côté pour la lui tendre. Allez, manges maintenant. A nouveau, ce n'est pas une question, alors qu'elle se détourne brièvement pour aviser sa cicatrice. Venant rapidement poser deux doigts sur le noeud final des points, grimaçant. A cet endroit, les retirer serait laborieux, si on ne l'aidait pas un peu. Si tu n'es pas trop fatigué ... Tu peux me rendre un service ? Lui tendant la lampe torche, relevant finalement son haut en récupérant une paire de ciseaux chirurgicaux. J'en aurai pas pour longtemps, de toute manière. qu'elle promet, histoire de ne pas le laisser affamé trop longtemps.
Je dois les enlever depuis quelques jours déjà, mais le manque de temps ne m'as pas aidé à me poser pour le faire. soupire la brune, en se doutant que la suture lui laisserait une balafre qui ne partirait jamais. Tant pis, elle n'était plus à ça près de toute manière.
Elle a l’air exténuée. Mais elle ne semble pas vouloir en discuter plus que ça. De toute évidence, elle doit faire parti des gens qui préfère avoir une allure forte que de laisser la moindre faiblesse se faire voir. Mais qui suis-je pour juger ? Je ne la connais pas. Je ne connaissais même pas le groupe en arrivant ici, encore moins ce qu’ils ont traversés.
- Certes… mais il suffit d’une gouttre pour que le verre déborde.
Que j’ajoute simplement. Je me sens un peu mieux. Moins fatigué déjà, c’est une certitude. Je ne bronche pas quand sa main glisse sur mon front. J’ai moins froid, c’est aussi un bon point. Je ne pensais pas d’ailleurs que c’était si simple de s’endormir sur la terre ferme après des semaines passés endormis sur les mouvements intempestifs de l’eau. Si je n’ai pas le mal de mer, je suis toujours aussi surpris de changement entre les deux sensations.
- Je me sens déjà mieux. Pas de là à courir un marathon mais mieux.
Visiblement, me nourrir n’est pas un choix de ma part alors qu’elle me glisse l’assiette entre les mains. Et j’ai faim, clairement. Je plie mes jambes en tailleur pour reposer l’assiette sur l’une de mes cuisses et commencer à manger, tranquillement. Un court silence puis qu’elle réclame mon aide. Je lève les yeux sur la cicatrice plus que fraiche qu’elle arbore. Reposant mon assiette sur le côté, je bouge finalement pour reposer mes pieds au sol. Je récupère la lampe électrique. Des semaines auparavants, j’aurai pu être complétement dégouté par la cicatrice récente. Mais maintenant, ça va. Comme la peur du sang qui semble s’être un peu amoindrit depuis quelques temps.
- Est-ce que je peux te demander comment tu t’es fait ça ? Je dois juste pointer la lampe ?
Dis-je en dirigeant le faisceau lumineux sur la cicatrice en question. Je demande silencieusement si elle préfère que je maintienne aussi le t-shirt. Je glisse la main sur le côté pour le maintenir suffisamment surélevé pour qu’elle puisse s’occuper de ses points de suture.
- Est-ce que vous avez eu des dégâts suite à la tempête ?
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