Sujet: We're all on the same side Mer 18 Mai 2022 - 0:56
Base Navale de Kitsap
Avril 2022
Nous les survivants d’aujourd’hui, sommes et seront les derniers à avoir connu ce monde que nos enfants appelleront ‘’le monde d’avant’’ Ce monde où la vie n’était pas sans risque, mais qui en comptaient beaucoup moins. Il est encore trop tôt pour aborder le sujet d’avoir des enfants avec Byeol, même si ce projet compte pour moi. Je peux comprendre que certaines femmes refusent le fait de faire des gosses avec tout ce qui peut nous arriver de nos jours.
Ce qui pourrait m’attrister d’un côté c’est que mes parents ne pourront jamais rencontrer leurs petits-enfants. Ils les verront probablement de là où ils sont, tout comme ces défunts proches avec qui j’ai vécu des histoires différentes. Je suis en paix avec moi-même depuis quelques temps, les pensées sombres n’envahissent plus mon esprit qui a longtemps été tourmenté par cette souffrance intérieure.
Evelyn et Byeol ainsi que le tout ce qui est lié à The Haven me redonnent goût à la vie. Je ne suis arrivé qu’à Kitsap depuis quelques jours, je croise tout un tas de différentes personnes avec qui la tension peut rapidement monter ou non. Je ne dirais pas que j’ai un avis penchant vers le négatif sur les survivants présent sur Kitsap mais je n’ai pas rencontré que des personnes agréables si je souhaite rester poli.
Je suis encore allongé dans la tente que je partage avec Byeol. Elle s’est levée avant moi, cette fois. D’ailleurs je suis tellement perdu dans mes pensées que je réalise que Byeol m’appelait depuis quelques secondes. ‘’Felix Wilkerson, veuillez sortir immédiatement de cette tante, vous êtes encerclé.
Vous n’avez aucune chance de fuir !’’ D’ailleurs elle a l'air de ne pas avoir perdu son sens de l’humour. Elle ne me laisse à peine le temps de me relever qu’elle ouvre la tente pour y passer sa tête.
‘’Si tu ne veux pas que ce soit moi qui te fasse sortir de la tente, tu as intérêt à vite te bouger mon grand’’ Je ne peux m’empêcher de me moquer gentiment d’elle en lâchant un petit rire. ‘’Aller … ce n’est pas drôle’’ Dit-elle en ayant une moue de mécontentement.
‘’Ok, j’arrive mon cœur’’ Je me lève puis je sors rapidement de notre tente commune. Je constate vite que le soleil est bien présent ce matin. Tout en me préparant je continue à discuter avec Byeol ‘’J’ai une info qui pourrait te plaire’’ Je fronce les sourcils, intrigué parce qu’elle pourrait m’apprendre.
‘’J’ai croisée Teresa dans le coin récemment. Quand tu peux passes la voir, je suis sûre qu’elle sera contente de discuter avec toi’’ J’avoue que je ne m’attendais pas à ce genre d’infos. ‘’Oh c’est cool, je n’hésiterais pas’’ Une blonde vient interpeller Byeol ‘’Salut’’ dit-elle à ma moitié, pleine d’enthousiasme. Elle s’est déjà faites une nouvelle copine ? ‘’Salut Phoebe, je te présente Felix mon mec.
Je lève ma main pour la saluer de là où je suis. ‘’Enchantée’’ dit-elle timidement les joues rouges comme une tomate. Ce qui me rappelle un jour à The Store avec … Alaska. ‘’Bon, mon cœur je te laisse je vais aller courir avec Phoebe, passe le bonjour à Teresa de ma part’’
Les deux demoiselles s’en vont de leur côté. Que ce soit à Kitsap ou ailleurs, les journées sont globalement bien chargées. Après m’être préparé, je fais un peu le tour de la zone en espérant trouver Teresa. Ce qui ne me pris pas trop de temps étonnement.
‘’Bonjour, Teresa désolé de vous déranger. Byeol m’a dit que vous êtes dans le coin. J'aimerais passer un peu de temps avec vous. Si cela ne vous pose pas de problème. Au fait Byeol vous passe le bonjour. Elle est partie courir avec une copine à elle’’ Teresa est une personne les plus sympathiques du camp, c’est toujours plaisant de discuter avec elle. J’ai l’impression que peu de survivants sont désagréables du côté de Fort Nisqually.
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Sujet: Re: We're all on the same side Jeu 9 Juin 2022 - 17:22
Ça faisait déjà quelques semaines que Teresa était arrivée à Kitsap. Après avoir pris ses marques avec son fils, elle avait commencé à faire ce pour quoi elle était là : du commerce soupoudré de diplomatie. Prendre la température ici et là, discuter de ce qui pouvait être échangé avec qui.. Bref, parler, surtout. Et ça tombait bien, Tesa adorait parler. Alejandro s'était rapidement acclimaté et la cubaine avait même réussi à trouver quelques personnes ravies de s'occuper de lui quand elle avait à faire. Elle n'avait pas encore eu l'occasion jusque là de s'investir dans les travaux et expéditions en tout genre organisées depuis son arrivée, même si elle n'avait pas fait une croix sur l'idée de se rendre utile pour autant.
Depuis quelques jours, elle avait vu arriver quelques autres membres de The Haven, notamment Byeol, et son compagnon. La cubaine avait très vite accroché avec la jeune femme, et rapidement, elle avait commencé à lui donner quelques premières notions de couture. Une passion autant qu'un boulot qu'elle aimait partager à qui le souhaitait... D'ailleurs elle n'avait pris que le strict nécessaire pour venir à Kitsap, et elle ne manquait pas de râler pour elle-même quand une vraie machine à coudre venait à lui manquer.
En ce début de journée pas si moche, ni si chaud que ça -un temps correct en somme-, la brune s'était posée dans un coin avec sa besace aussi usée que renforcée, son fils occupé à jouer à ses côtés avec quelques jouets de son âge. Vestiges d'une époque où l'insouciance des enfants était aussi normale qu'encouragée. Quelques feuilles volantes en vrac sur ses jambes croisées en tailleur, elle regroupait ses notes des derniers jours avec une concentration appliquée, qu'elle quitta pourtant sans mal à l'approche du jeune homme, avant même qu'il ne s'adresse à elle. Un sourire vint se poser sur ses lèvres alors qu'elle l'accueillait d'un geste de la main.
- Felix !
Ses mots ne firent qu'accentuer le sourire de la couturière, qui lui fit signe de s'asseoir s'il le souhaitait.
- On va commencer par le commencement : Tu vas arrêter de me vouvoyer. Ça me fait me sentir vieille. Une moue faussement sévère accompagna sa phrase, avant qu'elle ne reprenne avec bonne humeur. Installe-toi ! Si ça te dérange pas que je finisse ça rapidement en discutant.. Bon en même temps elle ne lui laissait pas vraiment le choix, replongeant le nez dans ses papiers. C'est vrai que j'ai passé pas mal de temps avec Byeol mais qu'on a pas tellement eu l'occasion de se croiser, tous les deux. Vous avez pu vous installer confortablement ici ? Tu sais jusqu'à quand vous comptez rester ? Pendant qu'elle parlait, Alejandro se redressa maladroitement sur ses jambes, s'accrochant à sa mère pour venir scruter Felix en tenant à lui d'une main, pas farouche.
Sujet: Re: We're all on the same side Dim 31 Juil 2022 - 13:13
Ce que je dis fait visiblement sourire Teresa. Je ne sais pas si je dois bien ou mal le prendre. Ce n’est pas toujours facile, d’avoir cette part de sensibilité en moi. Selon les propos de la personne en face, je peux être plus ou moins rapidement vexé. Elle me fait signe de m’asseoir.
Rester debout, n’est pas toujours agréable sur une longue durée, effectivement. Elle ajoute que pour commencer je devrais arrêter de la vouvoyer, elle se sent vieille tout à coup. J’ai comme une impression de déjà-vu, c’est normal on m’a déjà fait la même remarque.
‘’Au temps pour moi … C’est une vieille habitude’’ dis-je en levant mes mains vers le ciel pour ensuite les laisser tomber. Elle insiste pour que je m’assieds, ce que je n’hésite pas à faire, ce serait peut-être mieux pour mon confort. Elle a l’air de s’occuper de divers papiers, et elle me le fait remarquer.
Ça me rappelle un peu, l’époque où j’avais des devoirs à faire … Également les cours, à l’école primaire … Le collège et le lycée. C’était une époque chargée en termes de travail, mais cela ne me déplaisait pas pour autant.
Teresa m’affirme qu’elle a passée beaucoup de temps avec Byeol, néanmoins nous n’avions pas à eu trop d’occasions de nous croiser, tous les deux. Comme pour Tucker, Byeol le connaissait mais moi quasiment pas avant de le rencontrer récemment. Elle me demande si nous avons bien pu nous installer ici et enchaine en me demandant jusqu’à quand nous comptons rester. Ce à quoi je réponds avec un léger sourire
‘’Oui, avec notre petite tente. Nous sommes arrivés le 11 avril, donc nous sommes ici depuis peu. On compte rester pendant au moins 3 semaines, voir peut-être un bon mois. J’imagine qu’on aura suffisamment aidés, sur cette période-là’’ Je ne m’étais jamais autant éloigné de Fort Nisqually, et sur une autant grosse période
Depuis que j’ai intégré le camp. Ce n’est pas plus mal, du moment que je suis productif et que je me rende utile pour ma communauté et éventuellement d’autres. M’en éloigner n’est pas comme une trahison, puisque réhabiliter cette base fait partie du projet de The Haven. Alors, ce n’est que bénéfique … en soit. Partir ailleurs, pour rencontre de nouvelles têtes venant d’autres horizons, ça permet d’apprendre des choses que j’ignorais. ‘’Et toi tu comptes rester ici, sur une longue période ?’’
Spoiler:
Je m'excuse également pour l'énorme retard pris
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Sujet: Re: We're all on the same side Mar 23 Aoû 2022 - 9:47
Une vieille habitude de vouvoyer les gens ? C'était plutôt l'inverse pour Teresa. Elle tutoyait facilement, pas par manque de respect mais par excès de sympathie envers ses pairs. Une habitude d'avant l'invasion, je suppose..? Qu'est-ce que tu faisais dans la vie ? Enfin, si ça vient bien de là. Après tout les marottes se prenaient souvent sur les lieux de travail -ou d'études-, puisque c'est là que chacun passait le plus de temps.. Avant.
Une fois le jeune homme assis, elle revint à ses notes, arrivant presque à la fin de son tri, ce qui ne l'empêchait en rien d'écouter Felix, relevant un regard bienveillant sur lui à intervalle régulier. Il ne semblait pas aussi bavard que la cubaine, peut-être un peu réservé, du moins à ses yeux.
- Chacun dans sa tente... On perd un peu de notre confort comparé au Fort, heureusement que ce n'est que temporaire. D'autant plus avec son fils âgé d'un an et demi tout juste. Même si elle avait trouvé quelques personnes pour s'en occuper ponctuellement, les structures de Nisqually lui manquaient cruellement quand elle devait travailler avec Alejandro dans les pattes. Par chance il était un enfant calme quoique forcément demandeur d'attention. S'il tenait cette seconde caractéristique de son père à n'en pas douter, difficile de savoir d'où venait son caractère posé, avec une mère frôlant l'hyperactivité et un père chef de faction un peu excentrique. Elle soupira brièvement. C'est déjà une belle période oui ! Je vais encore rester plusieurs semaines, sinon plusieurs mois ici, pour ma part.. Autant je suis heureuse de voir de nouvelles têtes, autant la maison et les membres de The Haven me manquent, pour être honnête. Tout va bien au Fort ? J'veux dire. Rien n'a explosé, brûlé ? Tout le monde est en bonne santé ?
Finalement, elle rangea sa paperasse soigneusement dans sa besace élimée, et s'intéressa pleinement à son cadet, qu'Alejandro avait définitivement adopté, tapotant joyeusement sur ses jambes pour attirer son attention.
- Comment tu as rencontré Byeol ? Je me souviens pas de votre intégration au camp, pour être honnête.
Il y avait beaucoup de nouvelles têtes, mine de rien, et Teresa avait passé de longs mois creux durant lesquels elle n'avait pas vraiment suivi ce qui se passait au campement.
Sujet: Re: We're all on the same side Mar 30 Aoû 2022 - 19:18
Teresa se demande et me demande si mon habitude de vouvoiement constant vient d’avant la fin du monde que l’on peut désormais appeler l’ancien monde. J’ai été élevé ainsi, apprenant qu’il ne faille pas tutoyer tout le monde mais au contraire plutôt privilégier le vouvoiement, au risque de passer pour une personne malpolie.
Depuis j’applique cette règle, pour chaque personne, de tout âge. Même si dans la logique des choses, ce n’est pas utile. Mais, pour l’instant j’ai dû mal à me défaire de cette habitude, bien qu’on me fasse trop souvent la remarque … Peut-être pas assez pour que cela suffise à faire en sorte que je l’arrête complètement.
‘’Oui, en effet. Mes parents m’ont appris qu’il faut plutôt vouvoyer tout le monde que de tutoyer n’importe qui. J’applique cette règle depuis très longtemps, donc oui bien avant l’épidémie’’ Elle m’a aussi demandée ce que je faisais dans la vie à l’époque, eh bien c’est tout simple …
Comme les autres jeunes de mon âge, j’étais lycéen ou d’autres plus âgés étaient eux, étudiants dans divers domaines d’études. ‘’J’étais lycéen, à Olympia. Je travaillais suffisamment pour avoir de bons résultats. Et j’aspirais à devenir pompier par la suite, prendre des risques pour sauver des vies …
Je voyais ça comme mon vrai but dans la vie. Je voulais faire partie de ces personnes, qui pouvaient mourir du jour au lendemain mais dont on se souviendrait pour leurs actes de courage’’ Parler de tout cela arrive encore à m’émouvoir bien que cela ne soit lointain et que ce le sera encore plus avec les années.
Je n’ai pas de problèmes à évoquer ces années, qui étaient meilleures que celles que j’ai passé avant d’arriver à Fort Nisqually. ‘’Effectivement, c’est sûr que de dormir dans une tente sur le long terme peut vite donner un sentiment d’inconfort. Mais je me dis que je suis là pour bosser un maximum et que peu importe si dormir dans cette tente devient rapidement inconfortable …
Ce qui compte c’est que j’ai pu apporter mon aide ici, que mon objectif que je m’étais fixé soit réalisé’’ Il y a toujours des points négatifs à tout, j’arrive à supporter les contraintes de mes expéditions auprès des morts. Teresa affirme que la durée que je lui ai donnée est bien oui. J’affiche un sourire amical à sa réponse. J’apprends également qu’elle compte rester possiblement des mois, c’est un beau projet. Qui demande pas mal d’énergie et de patience.
Elle s’exprime sur le fait qu’elle est ravie de voir de nouvelles têtes mais que d’un côté les membres de notre communauté lui manquent. La survivante me demande si tout va bien à Fort Nisqually, si rien n’a brûlé ou explosé, si tout le monde est en bonne santé.
‘’Tu as ducourage et de la patience pour rester sur une si longue période’’ Je lui réponds en parlant en parlant de la durée à laquelle elle compte rester dans le coin. ‘’Si je n’avais pas Byeol avec moi ça aurait été difficile. Mes expéditions auprès des morts ne sont pas aussi longues’’ que je continue à dire en passant une main derrière ma nuque avant de répondre à son inquiétude sur ce qu’il se passe au fort.
‘’Pour le moment, rien de grave ne s’est produit. Je croise les doigts, en espérant qu’il n’y ait pas eu de catastrophes à mon retour. Tout le monde va bien, à ma connaissance’’ Finis-je de dire souriant légèrement. Son fils cherche à attrirer mon attention, ce qui me fait presque rire.
‘’Ça va petit bonhomme, tu ne t’ennuies pas trop ici ? Tu prends bien soin de ta maman ? ’’ Dit-je en plaisantant amicalement. ‘’Je suis sûr que tu te feras quelques copains’’ Je l’espère en tout cas, en temps d’apocalypse c’est plus compliqué mais au moins il a sa mère pour veiller sur lui. Teresa me demande comment j’ai rencontré Byeol, elle n’a pas le souvenir de mon intégration au camp.
‘’Ça arrive. C’était une matinée de décembre, je me rendais à la grande salle. Tout le monde venait manger et je cherchais une place … C’est là que j’ai vu Byeol seule, assisse à une table. J’ai pris mon courage à deux mains et je lui ai demandé si je pouvais m’asseoir à sa table.
Ce à quoi elle a répondu oui, timidement. Pendant le repas nous nous échangions des regards par-ci par-là, j’avais l’impression qu’il y avait un coup de foudre mutuel. J’ai dû faire le premier pas, et tout s’est ensuite fait progressivement’’ J’en ai des étoiles dans les yeux. ''Je suis arrivé à Fort Nisqually en novembre dernier, j’ai eu la chance d’obtenir un rendez-vous avec Cora et Raina pour un entretien. Et Byeol est arrivée en mars, Mars 2020. Elle avait tout perdu un peu comme moi, à ce moment-là. Mais j’ai eu la chance d’avoir pu retrouver ma sœur … '' Dis-je lui expliquant comment je suis arrivé ici et en évoquant la date d'arrivée de Byeol.
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La brune étira un léger sourire aux premières réponses de son cadet. Elle avait quitté le carcan familial à dix-huit ans, et perdu tout contact avec eux un an plus tard lorsqu'elle avait été enceinte de son premier enfant. Mais lui.. Lui était encore si jeune. Il n'avait surement pas eu l'occasion de s'émanciper autrement que par la force de l'invasion.
- Je vois... C'est tout à ton honneur. Moi j'ai tendance à tutoyer tout le monde, mais ça date de bien avant tout ça. Il poursuivit sur ses études, ses aspirations fauchées en plein vol. Il semblait affecté par ces aveux, et Teresa tendit brièvement la main pour la poser sur le bras du jeune homme en un silencieux soutien. Aujourd'hui tu peux toujours sauver des vies... Bon, mourir en héros est effectivement compromis, a priori. Forcément, quand on vit dans le chaos, les livres d'histoire et les journaux ne sont plus une priorité. Alors les héros, c'est un peu obsolète.
Quand il évoqua l'inconfort des lieux, elle ne put s'empêcher de rire doucement. Je t'assure, avec un enfant en bas âge dans les pattes, le manque de confort devient vite.. embarrassant. Rien n'est facile, rien ne coule de source. Il faut toujours trouver des astuces, tout donner pour lui au risque de dormir par terre si ça lui permet, à lui, de passer une nuit correcte. Elle couve son fils d'un regard d'une tendresse infinie. Mais je raisonne comme toi. Je suis là pour une mission précise, alors.. quoi qu'il arrive, je resterai le temps qu'il fait. Et puis Alejandro ne se rend pas compte de tout ça, lui. .. Pas encore, autant en profiter, no ?
‘’Tu as ducourage et de la patience pour rester sur une si longue période’’ Elle aimait sortir du Fort, déjà à l'époque du No Man's Land, elle partait plusieurs jours, parfois même une ou deux semaines le temps de passer ses accords, gérer le troc, trouver ce qu'elle cherchait. Et puis flâner dans le petit hangar dédié. Dans les rues attenantes, débarrassée des rôdeurs. Retrouver ses amis, faire de nouvelles rencontres. Rester enfermée n'était pas fait pour elle. Ça ne me pèse pas, tu sais ? J'aime ça. Nisqually est un refuge sûr, un lieu où je retrouve mes amis, ma famille de coeur. Et puis un lieu où je sais qu'on prendra soin de mon fils si je venais à mourir.. Mais j'aime ma liberté. Rester trop longtemps là-bas.. je finis comme une lionne en cage. Elle inclina la tête sur le côté. Toi tu n'es pas encore beaucoup sorti, no es cierto ? Elle leva doucement les mains. Rassure-toi, ce n'est pas un reproche. Nullement. Chacun son caractère, et heureusement !
Un sourire étira les cicatrice qui lui sciaient le visage, des lèvres au milieu des joues. Pas de catastrophe, ça me va ! J'ai des nouvelles régulières mais ça ne m'empêche pas de m'inquiéter malgré moi. Si elle savait qu'une tempête allait s'abattre sur la région quelques jours plus tard...
‘’Ça va petit bonhomme, tu ne t’ennuies pas trop ici ? Tu prends bien soin de ta maman ? ’’ Quelques mots incompréhensibles lui répondirent, et avec eux un nouveau rire de Tesa. Il a assez de nourrices pour l'occuper quand il en a marre de moi -dont la merveilleuse Byeol-, et autant de copains de jeu, t'en fais pas pour lui. Par contre pour ce qui est de prendre soin de moi.. va falloir lui dire comment faire, à ce petit diable. Mais je savais en quoi je m'engageait quand j'ai su que j'étais enceinte. J'ai eu un fils, il y a.. plusieurs années. Sa voix se fit plus triste, presque étranglée, et elle secoua la tête en replaquant son air avenant sur le visage.
Elle écouta le récit de la rencontre entre Felix et sa dulcinée, un petit air mi-attendri mi-nostalgique sur les traits. C'est une jolie histoire.. Je n'ai jamais connu le coup de foudre. J'ai eu plusieurs compagnons et compagnes, mais depuis l'invasion, aucune relation n'a duré. A croire que je n'ai pas de chance, ou que je suis invivable, au choix. Elle eut une mine amusée. Avec son caractère bien trempé, elle n'était certainement pas la femme la plus facile à vivre, certes, mais elle avait surtout joué de malchance.
- Ta soeur ? Evelyn, c'est ça..? Je ne la connais pas vraiment non plus. Il serait temps que je renoue des relations avec nos habitants, moi.
Smile, cry, laugh or scream. But live, as long as you can.
Sujet: Re: We're all on the same side Jeu 22 Sep 2022 - 18:52
Nous n’avons pas tous cette chance d’avoir un proche encore en vie. En particulier une personne que nous avons connu avant le virus. Tout se rarifie, que ce soit le nombre d’être vivants ou le reste. Néanmoins à Fort Nisqually j’ai la possibilité de pouvoir côtoyer une petite partie des survivants. Et des survivants qui ont encore gardés leur part d’humanité. Après d’un côté c’est logique en soit que la communauté préfère se préserver des personnes hostiles. Que deviendrait la communauté s’il arrivait que certains venaient à lui nuire, ou allaient jusqu’à se débarrasser de ceux qui la contrôleraient ?
‘’Chacun s’adresse à une personne de la façon qu'il souhaite, tout à fait. C’est sûr que de vouvoyer une personne jeune peut paraitre étrange et vexant pour certaines personnes. Mais je tâcherai d’effacer cette ancienne habitude’’ Dis-je en me massant la nuque, convaincu que je finirai bien par arrêter pour de bon de vouvoyer absolument tout le monde. Teresa me soutient à la suite de mon récit sur mon passé en posant une main sur mon bras.
Si je souffrais d’autisme, je pense que je n’aurais pas apprécié. Enfin il me semble que les personnes qui en souffrent rencontrent des difficultés avec le contact physique. Moi je n’ai pas vraiment de problèmes avec cela. Teresa m’évoque le fait que je puisse toujours sauver des vies, bien que mourir en héros a moins d’importance. Puisque personne ou peu de personnes seraient au courant et que l’information ne serait pas diffusée sur les médias comme à l’époque. ‘’Absolument, en éloignant les rôdeurs hors du camp avec mes compagnons bergers.
Les rôdeurs représentent une véritable menace pour notre camp, même si je pense que les humains le sont tout autant’’ Je lui réponds en lui donnant un exemple sur le fait de sauver des vies et m’exprimant en ce qui concerne la dangerosité des rôdeurs et des humains. Le regard planté dans le paysage, croisant quelques survivants. L'amie de Byeol m’affirme que de devoir survivre avec un enfant en bas âge, n’est pas de tout repos.
Qu’il faille trouver des solutions pour que son fils vive dans un meilleur confort possible. Je souris naturellement, écoutant ce qu’elle me dit. Elle m’avoue qu’elle a le même raisonnement que moi au sujet de l’inconfort et de l’objectif d’aider à l’avancement de la base navale de Kitsap. Finissant par dire que son fils ne réalise pas tout cela, alors autant en profiter pas vrai ? Elle a bien raison, son fils a une mère forte, prête à tout pour lui au vu de ce qu’elle m’a dit.
‘’J’imagine qu’être parent ne doit pas être de tout repos, encore plus en cette période apocalyptique. Les parents sont extrêmement courageux, élever un enfant aujourd’hui doit demander énormément de vigilance. J’espère que je serai un père à la hauteur, quand le moment que je le devienne viendra. Bosser ici et t'occuper de ton fils doit être épuisant. J'admire les pères comme les mères.’’ Dis-je me confiant à la mère de l’enfant. Ce sera une grande étape dans ma vie d’adulte. Un passage important de ma vie, qui fera de moi davantage un homme. Enfin surtout le parcours que j’aurai avec Byeol et mon ou mes enfants.
Ils apprendront qu’ils pourront compter sur leurs parents et que leur père fait son possible pour qu’ils puissent s’épanouir. Certes, je ne serai pas toujours là, la présence auprès des morts m’oblige à être parfois loin du camp. Teresa m’affirme que de quitter le camp ne pèse pas sur sa conscience, m’expliquant par la suite que ce lieu est un véritable refuge.
Que cet endroit représente tant de choses pour elle mais qu’elle a besoin d’être libre malgré tout. ‘’Je comprends, ce camp et les personnes que j’aime sont tout ce qui réussit à me donner une raison de vivre, un espoir. Comme toi j’ai besoin de changer de lieu, mais je ne pourrais pas m’en éloigner trop longtemps. Depuis la fin de l’ancien monde, je m’attache beaucoup plus aux personnes et me méfie autant des survivants également.
J’ai de nombreuses fois eu affaire à des survivants hostiles. Trop de fois pour croire qu’en dehors du camp il y ait beaucoup de personnes comme nous, qui ont un bon fond’’ Dis-je continuant de me confier à Teresa sur un ton sérieux. Je mets un peu mon côté méfiant de côté avec les membres de la communauté, puisque pour moi … S’ils sont là-bas c’est dans le but de contribuer au bon fonctionnement de Fort Nisqually. En dehors, des murs … De l’honnêteté, de la confiance tout est moins sûr.
La couturière me demande si je suis un peu sorti, depuis que je suis arrivé j’imagine. Celle-ci essaie de me rassurer en m’affirmant que ce n’est pas un reproche, que chacun a son caractère. Essayant de me rappeler si je sortais beaucoup, une moue incertaine se dévoile sur mon visage. ‘’À part pour mes expéditions auprès des rôdeurs et quelques moments occasionnels de rencontre avec des survivants déjà affiliés au camp.
Ou potentiellement au moment des rendez-vous … Pas tant que cela.’’ Qui dit sortir dit prise de risques, alors mieux vaut que je sorte quand c’est nécessaire. Et de toute façon, personne ne me laisserait sortir sans autorisation et mission précise en tête. Limiter les sorties, est une bonne chose en soit. Le fait de devoir rester au sein du camp, quand il le faut ne me pose aucun problème. Je le vis bien, franchement. Tout ce qui me maintient en vie se trouve là-bas, ce qui n’est pas 100% vrai puisque Byeol est à Kitsap avec moi.
‘’Je te comprends, à ta place je m’inquiéterais. Des drames peuvent se produire sans qu’on ne s’y attend, mais pour le moment il n’y a rien à signaler’’ dis-je en plaçant mes mains face à Teresa et en les éloignant du côté opposé, pour appuyer mon propos sur la sécurité du camp. Fort Nisqually et ses survivants sont assez solides pour survivre à tout sorte d’événement dramatique, je pense. Je souris au petit qui me parle de manière peu compréhensible mais ce qui donne un côté mignon et drôle. Sa phrase sur le fait qu’il a des nourrices au cas où, il en aurait marre de sa présence me fait un peu rire, ce que je fais sans honte mais avec bienveillance.
Byeol est évoquée, j’en rougis suffisamment, au point où ça ne passerait pas inaperçu. Cette femme est l’amour de ma vie, j’ai réussi à oublier ce spectre appelé Tess. Byeol quant à elle me comble de bonheur, nous ne dépendons pas de l’autre. Chacun a ses propres objectifs quotidiens, on ne passe pas nos journées ensemble. Mais notre amour reste mutuel et concret. La trentenaire me dit qu’elle devrait apprendre à son fils à s’occuper d’elle. Il est encore jeune pour être autonome, c’est certain. Elle commence à parler d’un fils, avant de s’arrêter net.
Sa voix est accompagnée d’un brin de tristesse. Je comprends à cet instant, que ce sujet est sensible, qu’elle a dû mal à l’évoquer … Qu’elle ne veut pas l’évoquer alors je me contente de passer à autre chose, comme n’importe qui de censé ferait. Teresa me répond que mon histoire avec Byeol est jolie. En retour je lui souris. J’apprends qu’elle n’avait pas seulement des compagnons, ce qui me surprend, dans le bon sens.
Je veux dire, ce n’est pas tous les jours qu’on parle vaguement ou ouvertement de son attirance pour différents sexes. Ce qui me pousse, un tantinet à parler de … De mon questionnement sur mon hétérosexualité … Parce que j’ai bien l’impression que les hommes aussi m’attirent. Cependant je ne jamais réussi à me l’avouer. Apprendre aussi que ses relations n’ont pas durer, m’attriste.
Je n'ai eu que deux relations amoureuses dans ma vie. Mon visage prend une expression désolée, ‘’C’est dommage … J’espère que tu trouveras la bonne personne un jour. Je ne suis sorti qu’avec deux femmes dans ma vie, une certaine Tess que je m’efforçais d’oublier à l’époque, après qu’elle m’a abandonné. Puis il y a eu Byeol mais tu connais déjà l’histoire. J’ai un doute sur le fait que je sois hétéro aussi, mais je n’en ai pas vraiment parlé à qui que ce soit.
Je ne sais pas comment le prendrait Byeol même si elle sait à quel point je l’aime’’ Au vu de son caractère bien trempé et de son impulsivité comment pourrais-je me douter de sa réaction si elle l’apprenait. Après peut-être qu’elle trouverait ça cool d’une certaine façon. Au cas où je lui expliquerais que même si les hommes sont ma tasse de thé, je n’irai pas voir ailleurs pour autant. Une autre personne que j’aime est évoquée.
Ma sœur, que Teresa aimerait de ce que j’ai compris apprendre à connaitre. ‘’Oui, en effet. C’est normal, je ne connaissais pas Alicia avant de connaitre Brian. Je ne connais toujours pas la moitié des membres du camp’’ Dis-je avec un petit rire.
‘’Chacun apprend à son rythme à connaitre les autres. Me faire des amis là-bas m’a pris un peu de temps, mais je suis comblé aujourd’hui’’ L’un des premiers jeunes que j’ai appris à connaitre a été Brian, qui est un bon gars. Un jeune passionné par ce qu’il fait et qu’on aimerait croiser souvent. ‘’Je me demandais, le prénom Teresa n’a pas l’air très commun. Tu viens d’où ? Enfin si ce n’est pas indiscret mais j’aime apprendre de nouvelles choses’’ Finis-je par demander à la trentenaire les yeux pleins de curiosité.
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Ça faisait déjà quelques semaines que Teresa était arrivée à Kitsap. Après avoir pris ses marques avec son fils, elle avait commencé à faire ce pour quoi elle était là : du commerce soupoudré de diplomatie. Prendre la température ici et là, discuter de ce qui pouvait être échangé avec qui.. Bref, parler, surtout. Et ça tombait bien, Tesa adorait parler. 