Sujet: Doctor Dean at your service Mar 12 Avr 2022 - 23:52
Je profite de mon après-midi sans clients pour faire un petit peu de ménage dans mon bureau. On secoue le tapis dehors, on remet le rembourrage des coussins en place. Serpillère, aspirateur, nouvelles fleurs dans les vases. Ah ! Je suis satisfaite. Ça sent bon, c’est joli, c’est parfait. Je me rassois finalement à mon bureau et allume l’une des petites bougies parfumées que m’a ramenées ma moitié la veille. Je relis rapidement l’étiquette, curieuse de voir si le parfum sera encore plus agréable une fois la mèche allumée.
- Acajou riche et intense, chêne sombre et lavande givrée… hmmm. Où vont-ils chercher ces noms ? Ridicule.
L’odeur par contre elle, est vraiment agréable. Ça embaume tout le wagon qui me sert de cabinet. Je ferme les yeux un petit instant pour apprécier et c’est quelques coups à la porte qui me font sursauter.
- Oui ?
C’est Roméo qui ouvre et qui me dit que j’ai un client. Je lui fais simplement un signe de tête pour qu’il s’en occupe. Pas d’arme dans mon wagon. Ça ne prend qu’une petite minute et un jeune homme entre. Avant que la porte du wagon ne se referme derrière lui. Je me lève et allume une lampe supplémentaire pour que ce soit moins tamisé, avant de me présenter.
- Docteur Dean, enchantée de faire votre connaissance. Vous pouvez vous asseoir. Je lui pointe mon canapé hors de prix, alors que je vais chercher une carafe d’eau fraiche et un verre.
Je dépose le tout devant lui sur la table de salon, avant de m’installer dans mon fauteuil de cuir, de l’autre côté. Attrapant mon calepin sur la petite table juste à côté, je m’installe confortablement avant de lui adresser un sourire que je veux rassurant.
Il est beau gosse. Franchement ! Si tous mes patients pouvaient lui ressembler, j’éprouverais encore plus d’intérêt à mon job. Pour l’instant, je vais essayer de garder mes petites pensées salaces dans leurs coins.
- Qu’est-ce qui vous amène ici aujourd’hui ? Un proche qui a besoin d’aide ? Vous souhaitez simplement voir ce que je pourrais faire pour vous en particulier ? Possible que vous ne sachez pas trop également. Sentez-vous bien à l’aise d’être honnête. Mon ton est doux, professionnel, sans jugement. Ceux-là je les garde pour moi quand je suis en fonction.
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CASIER DE SURVIVANT
Sujet: Re: Doctor Dean at your service Lun 18 Avr 2022 - 23:45
Rafaël avait fini par céder aux différentes recommandations qu’on lui avait faites, et par aller voir une spécialiste. Serait-il vraiment plus facile de lui parler qu’à des gens qu’il côtoyait au quotidien ? Peut-être pas. Mais peut-être avait-elle aussi des clés pour l’aider à passer au-delà de ça. Si tant est qu’il se confierait à elle. Il y allait plein de bonne volonté, mais il n’avait aucune idée de la façon dont ça se passerait. Comment s’y prendrait-elle ? Le questionnerait-elle ? Devrait-elle, voudrait-elle, le laisser parler et dire ce qu’il avait sur le cœur ? C’était un terrain inconnu pour lui, et il n’était pas certain de vouloir tout ramener à la surface. Ou même de le pouvoir et de réussir à le supporter. Il avait l’impression d’aller plutôt bien, depuis. D’être passé à autre chose, au moins un peu. Si c’était réellement le cas, il n’avait rien à craindre, n’est-ce pas ? Il lui avait fallu un peu de temps pour se décider, après qu’ils les aient rencontrés et aient découvert l’existence de leur train, avec Joachim, Isalín , Juliet et Tomeo. Après qu’ils les aient ramenés chez eux, pour soigner le docteur Dean – devait-il l’appeler comme ça ? - et sa sœur, ainsi qu’un jeune homme qui faisait parti de leur groupe.
Mais toujours était-il que, maintenant qu’il était là, il hésitait encore. Trop, peut-être. Sûrement, même, alors que quelqu’un venait à sa rencontre et ne lui laissait pas vraiment le choix de se présenter. Il n’avait que son bâton sur lui, n’étant pas loin et normalement pas en danger et n’étant de toute façon pas particulièrement à l’aise avec les armes à feu, mais le laisser à quelqu’un d’autre lui déplaisait. Le laisser loin de ses yeux, surtout, même s’il ne pourrait pas en faire grand-chose et qu’il pourrait en faire refaire un, éventuellement. Inspirant, il s’efforça de sourire au docteur – puisqu’elle avait éclairci ce point. Elle était en très mauvais état quand ils l’avaient ramenée chez eux, ce n’était pas étonnant qu’elle ne remette pas son visage. « Je vous remercie. » De le recevoir, de l’inviter à s’installer, d’apporter de quoi se rafraîchir, aussi.
Il fronça les sourcils, en la voyant prendre un carnet. Ça se passait vraiment comme dans son imagination ? Devrait-il finir par s’allonger ? Secouant légèrement la tête, il finit par chercher comment prendre la parole mais, là encore, elle prenait les devants. « Je suppose que vu le monde dans lequel on vit, tous nos proches ont besoin d’aide, non ? » Ou peut-être pas. C’était une tentative d’humour, mais pour laquelle le ton ne suivait pas. « On m’a… conseillé de parler. Mais je ne sais pas vraiment quoi vous dire. Que je supporte mal l’enfermement ? Je… j’étais, je suis, gitan, et j’ai longtemps eu une vie nomade. Ce qui n’est plus vraiment le cas, depuis quelques temps, un peu plus d’un an. Mais c’est compliqué. Je… » Devait-il déclarer de but en blanc avoir été enfermé dans des souterrains pour y mourir, et voir l’un des coupables tous les jours ? Ça lui semblait bien difficile. « Je ne me souviens pas avoir été mal à l’aise dans des espaces clos, mais j’ai la sensation d’étouffer et de ne pas savoir respirer. » C’était déjà un bon début, non ?
Sujet: Re: Doctor Dean at your service Mar 19 Avr 2022 - 16:49
Je l’écoute alors qu’il commence par me remercier, puis faire un petit trait d’humour.
- Ça je ne vais pas vous contredire. J’ai un petit rire bref, mais chaleureux.
Je commence à noter rapidement ce que mon nouveau patient m’explique. Je pensais qu’il serait plus bref, mais il va droit au but en me parlant d’étouffement, d’espace clos, de son mode de vie nomade d’avant qui a changé drastiquement depuis une année. Mon stylo glisse aisément sur la page de papier, mais mon regard s’en détache un instant pour revenir à cet inconnu qui me semble familier. J’ai quelques pertes de mémoire depuis ma commotion. Pire encore, j’étais tellement dans les vapes quand on m’a amené pour me soigner, que je ne pourrais sans doute pas reconnaitre ceux qui m’ont aidé. Peut-être en fait-il partie, d’où ce sentiment de familiarité. Ça m’agace de ne pas avoir retrouvé pleinement mes moyens, mais il faut du temps, d’après les gens…
- Je vois. Nous allons donc partir sur ce point. Sentez-vous à l’aise de juste… parler. Nous ne sommes pas obligés non plus directement de partir en psychanalyse. Je plaisante un peu pour le détendre.
Les patients qui ne savent pas par où commencer, c’est récuré. Il faut leur laisser le temps d’être en confiance et pour ça, il faut les laisser parler, comme ça vient.
- Vous pouvez m’appelez Docteur ou Billie. Me tutoyer ou me vouvoyer, selon votre préférence. Comment vous appelez-vous ? Et quel âge avez-vous ? Voilà, commençons par la base. Comment est la vie de gitan ? En quoi ça consiste en fait, d’être gitan ?
Il a toute mon attention. Ça semble être une fierté de se déclarer ainsi pour lui, du moins c’est ce que je suppose vu la façon dont il s’est apposé l’étiquette un peu plus tôt. Nous allons donc commencer par ceci. Je veux en savoir plus, voir quand ses yeux s’illuminent ou quand ils deviennent mornes. Ce qui le touche, à quoi il tient, ce qui l’attriste… Ce qui pourra me donner des pistes.
Je doute qu’il soit simplement claustrophobe. Il y a plus à gratter sous ce vernis. Du moins, je l’espère sinon ce sera moins excitant.
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CASIER DE SURVIVANT
Sujet: Re: Doctor Dean at your service Sam 21 Mai 2022 - 19:40
Il haussa légèrement les épaules, alors qu’elle se laissait aller à rire, souriant un peu malgré lui. Se décrispant aussi un peu, même s’il essayait de paraître serein. « Je me demanderai si vous étiez un charlatan ou si vous cherchiez à m’embobiner, si vous prétendiez le contraire ! » Le ton se voulait léger et, surtout, indiquait que Rafaël n’en pensait pas un mot. Il ne serait probablement pas là si c’était le cas, d’ailleurs. Même s’il lui était difficile de s’imaginer se laisser aller et confier ses vrais troubles. Principalement parce qu’il savait aussi ne pas pouvoir confier qu’il y avait des dissensions, ou qu’il y avait eu si l’on en croyait la vie à l’intérieur du camp actuellement, au sein même de Fort Nisqually. Ils avaient certes conclu un accord avec le groupe de la psychiatre, mais tout n’était pas bon à confier.
« Moi qui pensais que vous alliez vouloir m’ouvrir le cerveau pour vérifier ce qui n’allait pas chez moi… » S’il voulait plaisanter à nouveau et en retour, c’était plus difficile, cette fois, son ton s’était fait moins léger. Pas qu’il croit qu’elle allait lui ouvrir le cerveau, mais que quelque chose n’allait pas chez lui, en revanche… « Mais je note. Je peux vous raconter que j’ai mangé de l’avoine en bouillie au petit déjeuner, donc ? » Ça aurait pu être vrai. Mais ça n’avait rien de nécessaire à dire. En revanche, peut-être qu’en parlant de tout et de rien, ce qu’il devait lui dire sortirait ? Il n’avait pas vraiment eu de mal à se confier à Ludwig, mais ils se connaissaient. Pas à Cassidy non plus, même s’ils se connaissaient moins. Billie face à lui était une inconnue, ou presque.
« Rafaël. Je vous ai vue, avec votre sœur et votre groupe, quand vous avez été attaqués par beaucoup de rôdeurs. Pour être honnête, je ne connaissais pas votre existence avant ça. » Mais Joachim, Isalin, Juliet et Tomeo non plus. Au final, les liens entre leurs deux groupes étaient nés de cette rencontre. « J’ai 24 ans. Et vous ? Si ma question ne vous semble pas déplacée, je sais que les femmes aiment garder le mystère sur leurs âges. » Elle lui avait dit qu’ils pouvaient juste parler, non ? « Être un gitan ? C’est… appartenir à une communauté soudée, qui ne vous laissera jamais tomber. Qui vous soutiendra, et vous défendra, si vous avez le moindre problème. » Il chassa de ses pensées le souvenir de son aventure à l’université, et de son frère qui lui avait tourné le dos. C’était différent. Et Tiago l’aimait plus que tout, et surtout, de l’eau avait coulé sous les ponts. Quelques longues secondes s’écoulèrent, avant qu’il reprenne la parole. « C’était surtout la liberté. Aller où on le souhaitait, ne pas être attaché à un lieu précis, mais avoir cette connexion plus forte que tout. N’avoir aucune limite, et pouvoir être tout ce que je voulais. » Il l’avait toujours cru, du moins, malgré les soufflantes, malgré les rebuffades quand il s’imposait et gênait les gens. Il lui avait fallu du temps pour trouver sa place, tout n’avait pas toujours été simple, mais il avait pu essayer jusqu’à ce que ça soit le cas. Et il avait Tiago, il avait sa sœur, sa mère, ses oncles, ses tantes – de sang ou non. Maintenant… C’était différent. « Tu viens de Seattle ? C’est pour ça que tu es ici, maintenant ? Ou tu étais ailleurs, quand tout ça a éclaté ? » Les deux étaient possibles.
Sujet: Re: Doctor Dean at your service Mer 1 Juin 2022 - 16:35
Moi, un charlatan. Un grand sourire vient fendre mon visage. Certes, je me joue des gens, mais niveau boulot, je suis l’une des meilleures. Pas besoin de feindre quoi que ce soit, je suis juste douée dans ce que je fais. Je note qu’il utilise l’humour pour se détendre, un réflexe plus courant qu’on ne pourrait le penser.
- Non, rien ne peut se faire sans l’accord du patient, je ne lis pas les pensées. Je ne suis pas neurochirurgienne non plus. Donc, votre cerveau est sauf ! Je vais me caler sur lui, il se sentira plus à l’aise en un rien de temps. Je ris donc doucement après ma petite plaisanterie. Tout à fait. Vous me parlez de ce qui vous chante. Ça peut être plus sérieux ou plus léger.
Ça devient toujours sérieux, soyons honnêtes ici. Le temps qu’il me fasse un minimum confiance et hop, ça chiale ou ça râle. Je l’observe un instant quand il me dit qu’il nous a vu avec ma sœur lors de notre arrivée à Tacoma. C’est donc pourquoi son visage m’était familier. Ça me surprend d’avoir oublié un beau gosse comme ça, mais ça me revient doucement.
- Toutes mes excuses si je ne vous ai pas immédiatement reconnu, j’ai de petites pertes de mémoire depuis ma commotion. Les souvenirs me reviennent doucement. Je ne suis pas légume, tant mieux !
Finalement, il me donne les infos qui m’importent pour l’instant, afin de créer sa fiche de patient. Rafael, 24 ans et gitan.
- J’ai 33 ans. Déjà, j’ai envie de soupirer, mais… ça va. Je sais ce que je vaux et de quoi j’ai l’air. J’aimerais arrêter le temps, mais je vieillis bien donc ça va tout de même.
Je prends quelques notes évidemment lorsqu’il m’explique ce que c’est d’être un gitan. Ce que j’en retiens ? Liberté, pas d’attache, vie nomadique. Bon, il semble y avoir une certaine loyauté chez ces gens aussi, le sentiment d’appartenance à une communauté tout ça. Je commence déjà à avoir quelques doutes sur ce qui l’amène ici. Le choix des mots qu’il emploie, la signification de ceux-ci. Être qui il voulait. Où il voulait.
Il va un peu trop rapidement au but et doit s’en rendre compte, parce qu’il me pose des questions sur moi maintenant. Si ça peut le mettre en confiance et à l’aise.
- Oui, nous vivions dans une gare à Seattle et… les choses ont mal tourné avec New Eden. Nous avons fui en emportant le plus de réfugiés possible avec nous. Depuis, nous tentons de réhabiliter les rails pour fuir au sud. New Eden nous poursuivra tôt ou tard, un train c’est difficile à cacher, mais les avantages font que nous ne sommes pas prêts à l’abandonner. Je passe au tutoiement puisqu’il en a fait de même. Et toi ? Tu es chez The Haven depuis longtemps ou c’est récent ?
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CASIER DE SURVIVANT
Sujet: Re: Doctor Dean at your service Mar 21 Juin 2022 - 8:54
Un léger sourire, sincère mais peu puissant, lui échappa. « Je serai presque déçu. Vu le monde dans lequel nous nous trouvons, ce ne serait pas si surprenant. » Et il devait de toute façon admettre croire au destin, et croire à la capacité de certaines personnes – exceptionnelles – de pouvoir entrevoir ce qui les attendait. Alors pourquoi pas quelqu’un qui lisait dans les pensées ? « Si un jour vous arrivez à lire dans les pensées des autres, j’espère que vous m’apprendrez ! » C’était une simple boutade, en réalité. Savoir ce qui se transmet dans les autres esprits pourrait bien le rendre tout à fait fou : il ne l’était pas, pour le moment, et espérait ne jamais l’être. Mais peut-être qu’aux yeux de la femme face à lui, c’était ce qu’il était ? Il n’était pas certain de vouloir poser la question. « Dans ce cas, sachez que je m’imagine qu’il s’agit de mets plus attirants. Comme de la tarte aux pommes, ou une viennoiserie sucrée et délicieuse, accompagnée d’un chocolat riche et sucré, comme nous pouvions en avoir auparavant. » Quand il ne s’agissait pas de la cuisine d’Olivia, du moins.
Il balaya ses excuses d’un geste rapide de la main. « Il n’y a pas de mal, vous n’étiez pas vraiment en état de voir et retenir mon visage. » S’il se souvenait bien, elle était déjà peu alerte, quand il avait rejoint la tête du train. « Vous ne les faîtes pas. » Une bonne chose, non ? Jamais en tout cas il n’aurait parié qu’elle avait presque dix ans de plus que lui. Même s’il avait un air plus juvénile qu’elle. Ça avait toujours été le cas au final, bien que ça s’estompe légèrement, alors qu’il mûrissait – et qu’il laissait légèrement pousser sa barbe, qui le vieillissait.
« Ils font beaucoup de ravages… Vous essayez de les arrêter ? » Ils pouvaient simplement lutter pour leur survie et chercher à ne pas être visible de leurs radars. Le gitan ne pourrait pas les blâmer, si tel était le cas. « Combien de temps ça vous a pris, de réaménager cette portion de rails ? » Il lui jeta un bref coup d’oeil, perdu dans ses pensées auparavant. « Vous pourriez obtenir de la main d’oeuvre, en proposant en contrepartie quelques trajets qui correspondent à vos projets, si nécessaire. » Ça aurait au moins le mérite de leur permettre de se déplacer plus loin plus rapidement. En priant pour qu’ils ne les prennent pas de cours ou à revers. Ils devaient avoir plus d’hommes capables qu’eux.
Son arrivée à The Haven était toujours floue, dans sa tête. Principalement parce qu’il était inconscient. Même s’il se souvenait parfaitement de la période, et des mois d’angoisse qui avaient suivis parce qu’il croyait son frère en mauvaise posture et peut-être même mort. Même s’il se refusait à l’accepter. Une grimace déforma son visage malgré lui. « Il y a un peu plus d’un an… Mais j’étais pas vraiment en mesure de savoir qu’on m’y amenait, j’avais été frappé et laissé comme ça. » Il avait été chanceux d’avoir été récupéré, mais s’il y repensait, rien n’avait été tranquille et calme comme il se l’était imaginé en rejoignant un camp comme ça. Il avait vécu plus de mésaventures depuis que lorsqu’il était sur les routes avec son frère. Tiago lui avait dit que sa volonté d’aider les autres lui nuirait mais le gitan n’était pas prêt à l’accepter.
Sujet: Re: Doctor Dean at your service Lun 11 Juil 2022 - 17:29
- Promis ! C’est répondu du tac-o-tac avec un sourire.
Bien entendu, si j’avais ce genre de capacité, jamais je ne le partagerais avec quiconque d’autre que ma sœur, mais comme ça n’arrivera jamais d’avoir ce genre de pouvoir, je peux bien être « sympa » avec mon patient.
- Vrai que c’est appétissant tout ça. Il faut dire que pratiquement tout bat aisément la bouillie d’avoine.
Oh, mais ce que je donnerais pour des viennoiseries ! Ou un bon chocolat noir avec un verre de porto. M’enfin, je redescends rapidement sur terre, je ne suis pas ici pour rêvasser. Au contraire, je suis ici pour bosser et ça va passer par ce joli bout d’homme. Charmant qui plus est, alors qu’il excuse ma perte de mémoire, tout en me passant un compliment sur mon âge. Si nous n’étions pas en consultation, je me serais fait un grand plaisir de rebondir là-dessus et d’être un peu plus entreprenante. Je suis bien des choses, mais jamais je ne déroge à mon professionnalisme lorsque je bosse.
- C’est très gentil, merci. Je lui offre au moins un sourire franc. J’aime qu’on me complimente, je suis bien vaniteuse il faut dire. Ce n’est que musique à mes oreilles.
On discute un peu des New Eden à Seattle et de notre fuite. De papoter comme ça d’autre chose que de lui-même semble le dérider un petit peu, donc je lui laisse encore un petit sursis avant d’entrer dans le vif du sujet avec des questions plus précises.
- Nous ne sommes pas de taille à lutter face à face. Nous ne sommes pas des combattants. Nous essayons d’aider néanmoins les gens à fuir. En vrai, ils nous ont bien pourri notre business et notre terrain de jeu, mais on est pas assez cons pour les attaquer directement en gros. Plusieurs mois. Ce serait génial d’avoir un peu de main-d’œuvre oui. Je pense que ça pourrait être pratique pour tout le monde les déplacements en train. Nous avons justement des wagons passagers.
C’est bien, il propose ce que nous avions en tête. J’imagine que ce groupe sera open à nous aider en échange de quelque chose du coup, mais je réfléchirai à ça après la consultation. Rafael vient de me donner les informations que j’attendais, quelque chose pour creuse plus naturellement la raison de sa présence ici.
- Ça n’a pas dû être facile pour vous ? Non seulement l’attaque que vous avez subie, mais de vous installez quelque part de façon plus… sédentaire. Une simple constatation qui lui permettra de développer un petit peu je l’espère.