Sujet: Revenge - Underground Mar 5 Avr 2022 - 11:16
Revenge - Underground
Si vous enfoncer dans les tunnels vous a paru une idée pertinente au tout début, les minutes qui se succèdent dans une obscurité illuminée uniquement de vos propres lampes torches pourraient vous faire regretter votre choix. Pourtant, au début, si on omet l’odeur de renfermé, de terre, d’humidité et autres joyeusetés, tout semble bien se passer, même si vous vous sentez vaguement claustrophobe à mesure que passe le temps.
Clairement, le tunnel n’a rien de naturel. Il a été construit de la main de l’homme, il y a probablement de nombreuses années de ça. Peut-être qu’en étudiant des livres d’histoire, vous pourriez découvrir que ces tunnels ont servi pour aider à passer les esclaves au Canada. Ou encore durant la prohibition. Allez savoir. Au moins, vous pouvez être à peu près sûrs que ça ne devrait pas vous tomber sur la tête dans l’immédiat. Même si vous n’avez pas la moindre idée du nombre de mètres qui vous séparent de la surface.
De temps à autre, vous arrivez à contacter vos camarades avec votre unique talkie. Malgré les crachotements, la qualité de la communication vous confirme que vous continuez à avancer dans la même direction. Vous pouvez même entendre les échanges au moment où Ruby perd son drone, ce qui vaut une grimace agacée de Joaquin, visiblement peu ravi à l’idée de devoir le remplacer.
Et la marche reprend. Le sol irrégulier vous arrache quelques grognements, les murs suintant d’humidité vous empêchent de vraiment vous appuyer dessus et la fatigue commence à prendre le pas sur votre motivation. D’autant que, à part une trappe aperçue en cours de route, vous n’avez vu aucune issue qui vous permettrait de ne pas avoir à refaire tout le chemin inverse.
Au bout de deux heures interminables, on vous annonce au-dessus qu’ils sont en vue d’une maison. De votre côté, vous êtes face à un embranchement et les pieds dans de l’eau croupie qui dégage une odeur vaguement écœurante. Reste à savoir dans quelle direction aller, les notions de nord, de sud et compagnie n’ayant plus vraiment de sens six pieds sous terre.
Informations
• Ce sujet concerne Moon, Lennox, Kira, Matias et Joaquin.
• N'oubliez pas ensuite de résumer vos actions dans vos spoilers
• Le trajet dans les tunnels a été épuisant. Lancez un dé 10 sur votre endurance pour voir dans quel état vous êtes. En cas d’échec, vous écoperez d’un malus de - 1 sur votre force et votre endurance pour toute la durée du sujet. En cas d’échec critique, le malus sera de - 2.
• Vous pouvez tous lancer un dé 10 sur votre perception afin d'obtenir potentiellement un indice sur la direction à prendre. Avisez le MJ de votre résultat pour savoir ce que cela entraîne.
• Le minimum de mot est abaissé à 200 pour favoriser le dynamisme du récit.
La marche dans des tunnels, c'est rarement une activité ludique qu'on a envie de partager en famille. J'dis ça comme ça, alors qu'y'a une gosse qui s'est pris pour mon ombre de toute évidence, et qu'a décidé de pas me lâcher la grappe sur toute la durée. Deux heures là-dessous, j'peux vous le certifier : ça rapproche pas tant qu'ça. J'avance quand même, on progresse, on a pas trop le choix là-dessus, jusqu'à arriver à un embranchement quand les autres nous annoncent être proche d'une maison. Au moins, on est toujours au même endroit.
Du bout d'ma lampe, je scrute le sol à la recherche de quelque chose, jusqu'à ce que ça me saute aux yeux, quasiment : J'ai un truc, que j'annonce. Passé l'eau croupie, y'a une trainée au sol, brune, probablement du sang qu'a séché d'puis un moment. J'pense qu'on a trainé des cadavres dans cette direction, que j'leur souffle, un peu sur les crocs à cette idée. Quand on a découvert des photos d'gamins, on peut pas s'dire que c'est autre chose qu'eux qu'on promène comme ça.
Spoiler:
endurance 5/7 perception 6/7 Lenny voit des trainées de sang sechées depuis un moment qui vont vers la gauche
Encore une fois, je ne dirais pas que ce genre de promenade m’a manqué. J’en suis presque à regretter l’hôpital rempli de morts – presque – alors que l’humidité semble s’imprégner sur chaque parcelle de mes vêtements. Je suis sûre qu’on va sentir le renfermé pendant des heures en sortant de là. Mais le bon côté, c’est qu’il n’y a justement ni morts, ni bestioles. Et que ça ne me parait pas si difficile que ça, malgré l’obscurité et le chemin irrégulier.
Je stoppe en même temps que les autres, éclairant les parois de ma lampe, avant de me focaliser sur ce que nous montre Lennox. Je dévie un peu la lumière sur le sol et je m’arrête. « Il y a des traces de pas. » Je m’approche, m’accroupis et éclaire l’embranchement de droite. « Les plus récentes vont par là. » Ou tout du moins, les traces de pas de gauche sont bien plus effacées. Je me redresse et désigne le passage. « On risque de leur tomber dessus directement en sortant si on celui de droite, mais vu le sang, va savoir ce sur quoi on va tomber de l’autre côté… » Surtout sans savoir depuis quand l’autre n’a pas été utilisé, ni même s’il y a encore une sortie, autant prendre celui qui semble avoir été pris en dernier, non ?
Spoiler:
Endurance 1/7 Perception 7/7 Moon se balade donc, et repère des traces de pas au sol, celles de gauches bien plus effacées que celles qui partent sur la droite.
Ouais, c’était vraiment une idée à la con. Au cas où j’aurais encore eu des doutes, l’odeur et cette vague impression d’évoluer dans une tombe – ou une connerie du genre – me confortent dans l’idée que j’aimerais être partout ailleurs. Okay, ptet pas partout hein, mais bref. Point positif, même si c’est long et casse-couilles, en faisant un peu gaffe où je mets les pieds, j’ai pas vraiment de soucis pour avancer. Et je me rends bien compte qu’à force de crapahuter ces derniers mois, j’suis toujours bien en forme même après deux heures sous la terre.
J’ai quand même un juron entre mes dents quand on se retrouve devant un embranchement. Mais direct, Lennox et Moon trouvent des éléments qui peuvent nous aider à faire l’bon choix. Perso, je vois que dalle. Enfin si, le sang au sol. Mon ventre se tort à la pensée alors que, sans qu’j’arrive à m’en empêcher, j’imagine ma môme se faire trainer ici. J’secoue la tête alors que j’fais quelques pas dans le tunnel de gauche, m’appuyant sur le mur sans même m’en rendre compte.
Sauf que mon arme heurte un truc, genre un anneau de métal planté dans la pierre, dans un tintement que personne pourrait rater. « Mierda… » J’ai l’impression que le bruit se répercute dans le couloir et d’entendre des cliquetis plus loin. Et même des putains de râles. Je me tourne vers les autres, la mine interrogative, sans bien savoir si c’est juste l’écho ou s’il y a vraiment des rôdeurs plus loin que je viens juste de réveiller.
Spoiler:
RC pour l’endurance. Par contre, c’est un joli 10 en perception
Sous terre, Matias a le sentiment de retenir son souffle, malgré lui. Ce n’est pas une impression d’étouffement, d’écrasement, ni même un réflexe pour ne pas respirer l’odeur putride qui emplit l’espace. Plutôt une expectative anxieuse, dans l’attente du dénouement final. De l’explication de ce mystère. Après deux heures de marche - une estimation, la notion du temps se perd dans la pénombre - la fatigue se fait sentir. Chaque pas se fait plus lourd, alors que ses chaussures sont gorgées d’eau sale. Matias n’a plus qu’une hâte : sortir d’ici, et rentrer chez lui.
Face à l’embranchement, et aux observations de Lennox et Moon, le cubain reporte quant à lui son attention sur le tunnel de droite. Il se rend rapidement compte que ce dernier a été renforcé par des étais, contrairement au couloir étudié par ses comparses. L’impression de sécurité qui s’en dégage est approximative, bien sûr, car même avec sa lampe, il ne peut voir assez loin pour s’assurer que le chemin est sûr.
Soudain, un tintement métallique le fait sursauter, et il se retourne pour chercher l’origine du bruit. C’était quoi ça, murmure-t-il. A voir la tête de Joaquin, il suppose que c’est lui, même si le menuisier ne voit pas comment. Tendant l’oreille, il s’efforce de déterminer jusqu’où l’écho se répercute, espérant estimer une distance - et peut-être, repérer une sortie.
Spoiler:
Endurance : 7/7 Perception : 4/6 Matias remarque que le tunnel de droite paraît renforcé et un poil plus sécure que celui de gauche.
Après les heures passées sous terre, il devient peut-être un peu compliqué de savoir quels bruits sont réels et lesquels sont imaginés. En tout cas, votre camarade semble avoir un peu de mal et sa paranoïa pourrait presque être contagieuse. Et, à voir le regard un peu trop écarquillé de Joaquin qui essaie tant bien que mal de capter un bruit – peut-être – inexistant, l’air commence à se faire un peu plus lourd.
Mais vous arrivez à détacher son attention du tunnel s’engouffrant vers la gauche pour emprunter l’autre. Et vous vous éloignez des traces de sang, les marques de pas au sol se faisant de plus en plus visibles. Les mètres s’enchainent toujours aussi fatigants et, au bout d’une dizaine de minutes, il vous semble apercevoir une lueur. Lennox, en tête du groupe, lève une main pour vous intimer au silence et vous éteignez rapidement vos propres lampes pour ne pas vous faire remarquer.
C’est dans un silence total que vous avancez encore, rasant les murs, jusqu’à entendre deux voix d’hommes en train d’échanger. « Putain, j’suis claqué. J’ai l’impression que le tour de garde va jamais s’finir. » Un bâillement bruyant lui répond. « Clair. J’ai hâte d’aller piquer un roupillon. Parait qu’on a du ragoût en plus, c’est la petite brune là qui l’a fait. » Un ricanement. « Ouais, au moins, elle sert enfin à quelque chose cette gamine. »
Vous entendez alors quelques bruits. Une chaise qu’on repousse, le cliquetis d’une arme. « Bon allez, j’vais faire un petit tour, voir comment se portent nos animaux de compagnie. Parait qu’on doit faire gaffe au tunnel depuis que les autres cons se sont fait démonter la gueule. J’vous jure, faut tout faire ici. » L’autre se marre et vous pouvez voir une lumière se déplacer… dans votre direction.
L’espace laissé par le tunnel ne vous permettra pas de tirer en direction de votre ennemi. Pour le mettre à terre, ce sera en combattant.
… A vous de jouer !
Informations
• Ce sujet concerne Moon, Lennox, Kira, Matias et Joaquin.
• N'oubliez pas de résumer vos actions dans vos spoilers
• Si vous souhaitez prendre le garde de vitesse : lancez un dé 10 sur votre vitesse pour voir si vous arrivez à les surprendre. En cas de réussite, vous obtenez un bonus +2 pour le premier round du combat contre votre adversaire. En cas d'échec, non seulement vous n'avez pas d'avantage mais en plus le second garde vous rejoint immédiatement. Lancez alors un dé 10 pour vous ainsi que le garde et additionnez le résultat à votre ensemble force+bonus combat+arme. Pour votre adversaire (ou vos adversaires), ce total s'élève à 6.
• Vous pouvez lancer deux « rounds » de combat par post.
• Une fois l'affrontement passé, vous pourrez lancer un dé 10 sur votre perception pour avoir d’autres indices.
• Le minimum de mot est abaissé à 200 pour favoriser le dynamisme du récit.
Les voix s'élèvent dans le tunnel, et j'fais signe aux autres d'se taire et d'se faire discret surtout. Les torches s'éteignent en même temps qu'je saisis plus fermement ma hachette. La paume autour du manche, j'écoute avec le regard sombre, et avise rapidement la situation. Ils papotent, comme si aucun danger pesait sur eux actuellement. J'sens mon coeur battre a mes tempes à l'idée d'les entendre baver ces saloperies sur des gamins, sans pouvoir m'empêcher d'y voir mes propres gosses dans l'histoire. Si j'crève, c'est p't'être c'qui leur arrivera, l'idée m'est tout simplement insupportable.
J'ai même pas un regard pour Joaquin quand l'un des gars annonce qu'il va faire un tour, pour surveiller donc, et qu'j'ai pas vraiment l'intention d'le laisser filer comme ça. J'ai les mâchoires serrées à m'en déchausser les molaires, et ais aucun mal à aviser la distance entre lui et moi. J'laisse à Joaquin l'autre sur sa chaise s'il s'y prend à temps, mais la course jusqu'au premier s'fait très rapidement. Et quand j'le plaque au sol en le saisissant dans l'dos, il a pas l'temps d'étouffer un cri que j'lui rive le visage à même le sol pour lui éclater la tête une première fois.
Son nez s'transforme en fontaine d'sang, il me dégage d'un coup d'coude mais j'encaisse dans mes côtes sans broncher alors qu'il lutte pour sa vie. Mon bras s'plante entre ses deux omoplates, il roule pour m'déloger pour de bon. On retourne sur nos appuis, il a pas la marge pour trop se défendre alors que je me montre impitoyable. Coup dans les côtes, j'lui en éclate une au passage. Mon pied vient lui fracasser le genou et le force à l'poser au sol, j'lui flanque un premier coup de hachette dans le trapèze, à la jonction de la nuque. En retirant mon arme, une gerbe d'sang suit, il s'en protège d'son bras, et j'viens la fracasse une seconde fois en lui causant une plaie profonde qui heurte jusqu'à l'os.
Mon autre poing s'plante dans sa gorge encombrée par l'hémoglobine qui s'y accumule, et j'l'empêche de partager sa douleur en l'renvoyant au sol dans la foulée. Bras armé, y'a plus grand chose pour m'empêcher d'l'abattre sans en tenir le compte et sans faire de discernement entre son visage, sa torse, son cou. La vue troublée par une noirceur qui m'vient du cœur, qui m'empêche d'voir qu'il a les côtes a l'air, ou le paysage imprenable sur c'qu'il reste de son corps mattraqué. J'm'épuise, j'en perds le suivi, jusqu'à c'que la douleur me prenne aux articulations, qu'le poids de mon arme donne l'impression d'faire une tonne. Et là encore, je continue le massacre. Parce que c'est pas suffisant.
Spoiler:
Vitesse : 3
Round 1 : 8 + 1 + 2 + 2 + 8 (21) vs 6 + 4 (10) = premier round ok Round 2 : 8 + 1 + 2 + 4 (15) vs 6 + 7 (13) = deuxième round ok