The Walking Dead RPG

L’heure était enfin venue. Les dessins sur le papier, les plans et les idées allaient peut-être finalement se concrétiser et devenir bien plus palpables que ce que son imagination lui laissait entrevoir. Bien-sûr, Aamir savait pertinemment que Rome ne s’était pas faite en un jour mais la simple idée de passer finalement à la vitesse supérieure n’était pas pour lui déplaire. Thaïs et lui avaient longuement réfléchi et avaient passé de nombreuses heures à démêler le possible du chimérique. Peut-être s’était-il autant investi dans cette affaire pour noyer son esprit d’informations autres que les disparations, toujours était-il que le jour J était arrivé.  

L’indien fermait la marche, écoutant presque religieusement les dires de la militaire, analysant aussi inconsciemment la réaction des uns et des autres à la découverte de cette future cage flottante et surtout itinérante. Et, toujours sans s’en rendre compte, Aamir se questionnait. Il se demandait, curieux, ce que les autres pensaient de ce projet. S’ils viendraient assister à des combats ici, peut-être même y participer. Entre eux ou contre des rôdeurs.  Il se demandait, aussi, si ce genre de divertissement plairait toujours finalement, après la chute de Seattle. Ils n’en étaient, certes, pas encore là mais les interrogations elles, étaient bien là.  

En tout cas, l’idée d’abattre les cloisons semblait plaire. Aamir en aurait presque esquissé un sourire. Il leur laissait volontiers ce plaisir.

- Je vais venir avec toi, mieux vaut deux paires d’yeux... Non pas que je doute des tiens dit-il à Sebastian J’irais voir le moteur après

Spoiler:

Quiet people have the loudest minds

Par déformation professionnelle, Matias ne peut s’empêcher de regarder autour de lui, observant le bateau sur lequel ils sont en train de monter. Sous leurs pieds, les planches du pont craquent un peu, la peinture est écaillée et outre les travaux, c’est surtout d’un bon nettoyage dont cette péniche a besoin. Mentalement, le cubain énumère les tâches à réaliser, tout en gardant un œil sur Ana. Ils n’ont pris encore aucune décision, et n’en ont parlé à personne. Hors de question, cependant, qu’elle prenne des risques ici.

Thaïs les réunit tous autour d’elle, expliquant le projet de leur petit groupe, auquel ils apportent leur concours. Lorsqu’elle les interroge, le quarantenaire retient un sourire et lève la main. Moi, j’en ai une. On peut s’assurer que ces deux-là – il désigne sa sœur et sa compagne du menton – s’installent dans un coin avec un cocktail et ne bougent pas ? Son ton indique clairement qu’il plaisante et rien ne laisse soupçonner les raisons de son inquiétude. Pourtant, le regard qu’il échange avec Ana est sans équivoque : il la supplie de faire attention.

Les uns après les autres, tous se positionnent sur un poste de travail. Chad lui lance un regard, attendant visiblement ses ordres. Avant qu’il ne puisse suggérer quoi que ce soit à l’élagueur, une jeune femme se plante à ses côtés, un sourire gourmand aux lèvres. Retenant un rire, Matias décide de ne pas s’en mêler et de laisser faire. Chad est assez grand pour se débrouiller tout seul, après tout. Lançant un coup d’œil aux deux hommes qui se sont portés volontaires pour l’inspection de la coque, le menuisier hoche la tête à son tour. Je serais sur la coque également. Un regard échangé avec Thaïs confirme son assertion. Cela fait partie du plan depuis le début : en tant que constructeur nautique, il était convenu qu’il s’occupe des questions d’étanchéité, de flottabilité de la péniche.

Spoiler:

november rain ☩

DAYS, GONE BY, COME BACK AS THE MORNING LIGHT. A COLOURLESS DEMISE RISES AND THE ONLY SHELTER I USED TO KNOW, IS GONE LOST OUT OF SIGHT.

Quelques points sont soulevés et la militaire s'efforce de répondre à toutes les questions. Elle se tourne vers Ana-Lucia : « On a un peu de matériel nous aussi. » Pas grand chose : une masse, des pelles... D'ailleurs, Julian propose déjà quelques paires de gants en plus. Pour les meubles dont il parle, elle hoche la tête : « On garde ceux en bon état, ça peut toujours servir ! » Certains ont pris l'humidité, ils ne seront pas réutilisables.

A l'interrogation de Chad, Thaïs grimace. « C'est une bonne question, si vous avez des idées... » Elle hausse les épaules. « Ce ne sera probablement pas une vraie piscine mais des cloisons renforcées... L'idée, c'est surtout que les combats se passent en contrebas pour que le public soit en sécurité en haut, comme dans la précédente cage. » Après, difficile de faire rentrer une vraie piscine à l'intérieur, des cloisons semblent plus adaptées. En entendant son commentaire sur les toilettes, elle ne peut s'empêcher d'esquisser un sourire : « Donc tu es volontaire pour les vider ? Super ! » Un point de moins à s'occuper !

Elle se tourne vers Demetra : « Pour les cages à rôdeurs, on va aller se servir au zoo dans quelques temps pour avoir de vrais cages. Par contre, il faut trouver un système pour pouvoir ouvrir facilement les portes côté cage, et donc casser les murs de ce côté là aussi. » Elle peut s'en occuper du coup !

La brune se tourne vers Mathias et fronce légèrement les sourcils. « Juste ces deux-là ou tout ton groupe ? » plaisante à moitié Thaïs. Non mais ils ne sont pas montés sur le bateau pour faire une croisière et boire des cocktails ! Ils ont été payé pour tra-vai-ller ! Mais après, s'il tient à ce que les deux femmes ne bossent pas, libre à elles ! Il a surement de bonnes raisons pour cela. La militaire hoche ensuite la tête lorsqu'il croise son regard, oui c'est ce qu'ils avaient convenu dès le départ. Au vu de son ancien métier, Mathias doit surtout s'assurer de la bonne flottaison du bateau.

« Au boulot du coup ! » lance-t-elle, enthousiaste à l'idée de voir enfin les travaux démarrer.

Why so serious ?

You see, in their last moments people show you who they really are

J’entends mon frère demander à ce qu’on ne travaille pas Ana et moi… Je me sens tellement en trop. J’aurais peut-être pas dû venir en fait. Inutile comme toujours. Puis, ce qu’ajouter Thaïs… Je me sens tellement coupable de donner cette mauvaise impression pour notre groupe. Je m’écarte un peu, ça sert à rien que je reste dans leurs pattes. Je vais… je peux pas passer le balai tout de suite ça sert à rien. Je pourrai quand ils auront détruit des sections des murs. Je peux… ah ! Je vais ramasser les morceaux de cloisons tiens. Je les enlèverai de leurs pattes comme ça ils pourront vraiment se concentrer à détruire.

Je suis donc Ana et la dénommée Demetra pour les cloisons, non sans me munir de la brouette qu’on a apportée avec nous.

- Je vais vous aider, les filles. Que je leur lance timidement, ayant peur qu’on me dise non.

In a fucked up wonderland of my own

Spoiler:

Tu adorerais ça, j'en suis certaine, glisse-t-elle d'un ton presque complice à Sebastian. S'emparant des protections, l'hispanique a un regard pour les autres avant de le planter sur Matias qui fait de l'humour. Elle souffle par le nez, amusée certes, mais fermement décidé à contribuer. Tu nous feras un massage des épaules quand on en aura terminé, lui suggère-t-elle dans la foulée en se moquant un peu de lui. Quoiqu'elle ne soit probablement pas contre le massage, tout bien réfléchi !

De toute façon le temps se mettre au travail et de commencer ce qu'ils sont venus faire, Ana se ménage comme elle peut. La masse en main lui permet de faire de la casse : Au moins, ça défoule, glisse-t-elle à sa voisine - Demetra de ce qu'elle a compris - pour commencer sa besogne. Rien de compliqué ici. Tiens prend ça, je vais commencer à déblayer un petit peu pour qu'on y voit plus clair, lui glisse-t-elle en lui rendant sa masse. Le temps de saisir une pelle, bazarder les gravats dans un coin, proche des seaux qui serviront à les transporter dehors.

C'est un coup à se tordre la cheville, grogne l'hispanique. Tiens, ajoute-t-elle à l'égard d'Hazel pour lui demander un peu d'aide. Le temps de faire son office, la voilà qui revient aider et en profite aussi pour ouvrir l'un des hublots. La fumée du plâtre n'est pas agréable, ni pour les poumons, ni pour les yeux. Aussi se protègent-elles avec des marques qui ne sont pas totalement fait pour ça, mais qui les aident néanmoins. Il y a mieux, mais il y a pire aussi. Tu sais que les cheveux blancs t'iraient à merveille ? glisse-t-elle à sa belle soeur avec un sourire amusé.

Go ahead

Make my day

Je rigole a la pique d’Ana Lucia avant de lui glisser, avec un sourire en coin :

« Tant que c’est pas pour me demander une pension alimentaire, tout va bien. »

J’avance vers Aarmir et Mathias avec nonchalance :


« Messieurs, laissons a ces dames les joies du gros œuvres le temps que nous fassions notre inspections, je propose que nous aillions les relever des que nous aurons fini. »

Puis, d’un bon pas, j’ouvre la marche. La joie des formations de génie civil est aussi de savoir s’adapter a toute construction et matériaux, sans compter mon expertise de chef d’entreprise dans le BTP. J’ai bon espoir d’être utile pour cette mission sans trop connaitre les compétences des deux autres hommes.

« Puis je vous demander ce que vous faisiez avant ? Juste pour savoir si nous avons des compétences complémentaires. »

HRP: