Au moins, Anton était aussi direct qu'elle sur la question. Pas de fioriture, pas de dialogues qui traînaient en longueur. Juste la vérité brute, et classique. Tiquant néanmoins à cette histoire de se tourner autour, reprenant à son égard. Attends. Parce que tu me tournais autour ? Elle lui plaisait plus que pour un soir ? Mais déjà, il annonce une autre information qui retire malgré tout un poids de ses épaules concernant ce risque de grossesse. Hochant la tête, se remémorant cette histoire d'irradiation dont ils avaient discuté le soir de son arrivée. Bon, ça nous enlève un souci du quotidien, c'est pas plus mal. Une grossesse imprévue maintenant n'aurait pas été envisageable de toute manière.

Pinçant un court instant les lèvres avant de se détendre un peu, alors qu'il s'approchait d'elle, relevant le regard pour soutenir le sien. Face à son air grave et sérieux, elle ne put s'empêcher de sourire brièvement devant cet aveu qu'il lui faisait enfin, lâchant un rire bref concernant ses prouesses au lit. J'te retourne le compliment... Même si j'pense que tu t'en es rendu compte par toi même la dernière fois non ? Ca avait été assez surprenant, à dire vrai. De se sentir aussi à l'aise et en phase avec quelqu'un, dès la première fois. Dès la première nuit, tout s'était enchaîné avec une facilité déconcertante, qu'elle n'avait pas connu avec les autres. Pas même Norman. Et son air grave et sérieux l'incita à faire de même, alors qu'elle venait brièvement prendre ses mains dans les siennes.

Je peux rien te promettre. C'est la guerre. commence t-elle, cherchant les bons mots. Et en même temps, j'avais besoin de réfléchir. Tu sais, par rapport à Rick. Et à ce serrement de coeur qu'elle avait pu ressentir, quand il l'avait froidement laissé partir. Sans doute que sa phrase avait été prophétique, en assurant qu'ils ne se reverraient pas. Et sans doute qu'ils n'étaient pas fait pour être ensemble, finalement. En quelques mois à peine, Anton et elle avaient crée ce lien fort, malgré cette relation fantôme qui pesait sur ses épaules. Elle était tombée dans le piège de cette relation avec une aisance surprenante, sans même le réaliser. Ses lèvres s'ouvrant à nouveau pour reprendre la parole, réalisant que ça faisait sans doute trop longtemps qu'elle ne savait plus évoquer ce qu'elle pouvait avoir sur le coeur.

Tu me plais aussi. Depuis longtemps déjà, malgré ton côté tête de con. finit-elle enfin par admettre, relevant à nouveau les yeux dans sa direction. Et après ce qu'il s'est passé à la boucherie, j'refuse d'avoir des regrets te concernant. Qu'importait qu'il se rappelle ou non les propos qu'elle avait pu dire la-bas. Pour l'heure, elle n'oubliait pas la peur qui lui avait serré le ventre. Esquissant enfin un sourire presque timide au vu de la situation, l'attirant vers elle pour venir s'adosser a l'arbre dans son dos avant de reprendre. Donc... Si tu veux réellement tenter une histoire avec une fille qui est plus qu'une cicatrice ambulante, et qui à un léger problème de pyromanie voir de mauvaise foi... Elle ne peut s'empêcher de rire légèrement à cette idée, reprenant. Sache que j'en ai très envie.

Ne restait qu'à savoir, s'il fallait désormais rester caché, ou vivre leur vie.

  

It does not matter what kind of vibe you get of a person. Cause nine times out of ten, the face they’re showing you is not the real one

Lex n’y alla pas par quatre chemins, au contraire, adoptant le même schéma que lui, Anton lâcha un sourire et manqua de rire, là il devait avouer, c’était la meilleure putain de nouvelle depuis au moins six mois. Ils allaient certainement faire le meilleure pire couple du monde. A voir combien de temps ils pouvaient durer, surtout que maintenant un grand nombres de questions se posaient sur ce qu’il devait dire ou non à Lex vis-à-vis de son passé.

Mais ça serait pour plus tard : « Si tu as pris une décision vis-à-vis de Rick,  alors on se laisse une chance. Je peux composer avec ta mauvaise foi et ta pyromanie. » C’est pas comme si foutre le feu c’était une chose qu’il aimait pas faire, même si lui c’était plutôt les brûlures chimiques et l’huile. Mais il leva le doigt pour signaler un point : Mais il faut que je te parle d’un truc. » Il laissa planer le doute pendant une seconde : « J’crois que t’as pas compris une chose Lex. Les cicatrices c’est putains de sexy. Tu as cité un jeu vidéo, moi j’vais citer Shrek, « tu seras belle aux yeux de ton aimés. » Voilà ! » L’air très sérieux, il continua :

« T’es pas une petite chose fragile, t’es quelqu’un qui a vécu, qui a combattu, ça te file un charme de taré d’avoir ces cicatrices. » Ouais, sexy et sauvage, pile dans le gout d’Anton, il voulait voir ces cicatrices, il voulait les explorer, comme une fresque dans la vie de Lex, racontant plus que toutes les choses qu’elle pourrait jamais dire de vive voix. C’était inscrit et si ça pouvait patiner avec le temps, ça serait toujours là.

La voix chaude, il lui dit : « Faut pas en avoir honte, il faut les porter fièrement. J’sais que c’est pas évident mais en vrai, c’est encore le meilleure moyen de traiter avec. » Il conclus sa tirade en passant une main sur les fesses de Lex et en l’attirant vers lui avec fermeté, de l’autre main, il lui attrapa la mâchoire pour lui déposer un baiser sur les lèvres, il n’y avait plus aucune raison de se priver.

ANTON DONOVAN

La violence à votre service

KoalaVolant

Avait-elle pris sa décision ? C'était étrange, de se dire que pour une fois, elle était intimement persuadée de savoir ou aller. Lui offrant un sourire sincère, avant de reprendre. C'est con, mais après la chute du motel, du merchants et même malgré cet hiver de merde.. J'ai l'impression d'avoir vraiment trouvé ma place.

Cette place qu'elle n'avait jamais su trouver depuis le lycée, préférant rester seule sur les routes malgré la solitude constante. Ni même, aux côtés de qui que ce soit. Les Exilés l'avaient accueillis dans le pire moment possible, et Yulia le lui avait dit. Elle faisait désormais partie de cette famille. Tenter une histoire avec Anton en paraissait presque la suite logique, au vu du lien qu'ils avaient crée doucement mais sûrement, depuis cette première approche en plein combat quand le Merchants avait volé en éclat. Fronçant les sourcils alors qu'il annonce vouloir lui parler de quelque chose, quoi qu'un peu méfiante avant de se détendre rapidement quand il évoque ses cicatrices. Ne pouvant s'empêcher de rire nerveusement à cette idée, secouant doucement la tête. Si ça te rend dingue à ce point, je peux m'en faire une autre si tu veux. qu'elle propose sur le ton de l'humour, quand il insiste pour dire qu'elle devrait les porter fièrement. Tu m'apprendras... qu'elle lui propose dans un souffle amusé. Si chez lui, ces marques de son passé l'attiraient volontiers, il n'y avait bien que chez elle qu'elle les voyaient comme des marques disgracieuses, souvenirs de ses échecs passés. Pas une seule n'était un souvenir positif, et chaque nouveau reflet dans le miroir la ramenait instantanément à ces vieux démons.

Mais là, tout de suite, elle n'en avait que faire en réalité. Se laissant volontiers attirée contre lui, se mordant un court instant la lèvre avec une lueur amusée dans le regard quand il vient se saisir d'elle pour l'embrasser. Prolongeant l'instant en venant glisser ses bras autour de son cou avec la même passion qui les avaient animé quelques jours plus tôt, avec cette sensation accrue que sa place était bel et bien ici. Malgré toutes les horreurs qu'ils avaient essuyé au cours de l'hiver, l'instant avait une promesse de jour meilleurs, auxquels pour une fois, elle avait sincèrement envie de croire.
Et sans doute que l'absence de tout contact ces derniers jours ne les aidaient en rien à rester sage, alors qu'elle s'amusait à revenir effleurer sa peau sous son haut, avant d'entendre un raclement de gorge non loin qui lui fit tourner brièvement la tête, stoppant un bref instant le baiser.

Loin d'moi l'idée de casser le moment, mais j'crois qu'on à un fan. murmure la brune dans son cou, alors qu'ils tournent la tête d'un même mouvement pour aviser la silhouette de Valérian qui les observe avec un sourire beaucoup trop grand pour quelqu'un qui aurait un avis neutre sur la question. Ca ne l'empêche pas d'étouffer un rire au vu de la situation, secouant doucement la tête avant de tirer l'ancien flic vers elle, loin du regard trop curieux du grec.

Quelque chose me dit que si on bouge pas, il va rester là jusqu'à ce que je t'arrache tes fringues, alors suis moi sans discuter. qu'elle propose en connaissant d'avance la réponse, ne pouvant s'empêcher de faire un bref signe de la main à Valérian par pur souci de provocation avant de quitter son champ de vision en compagnie du brun.

  

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