Benjamin avait l’impression d’être passé sous un camion tellement son corps était endolori. En réalité le moindre mouvement qu’il faisait était devenu un véritable supplice pour le Marines. Son bras gauche le faisait en tout cas souffrir le martyr. Ses côtes cassées, qui l’obligeaient à respirer par saccades en plus de lui faire un mal de chien, l’empêchaient quant à elles de pouvoir se mouvoir comme il l’aurait souhaité. Quant à son poignet fracturé le soldat ne pouvait quasiment plus le bouger sans ressentir une vive douleur à chaque fois qu’il le sollicitait. Le militaire était donc en piteux état et quasiment dans l’incapacité de se battre.

Mais il était toujours conscient et bien déterminé à vouloir se remettre sur ses jambes pour continuer à en découdre avec son adversaire. Le jeune homme était d’ailleurs sur le point de se relever lorsque la massue de son adversaire s’abattit sur son crâne. Un craquement sinistre résonna alors dans l’église juste avant que le Marines, impuissant et désormais complétement déconnecté de la réalité à cause du choc violent qu'il venait de recevoir sur la tête, ne s’écroule au sol. Benjamin ferma en tout cas immédiatement après les yeux et sombra ensuite dans un profond sommeil alors qu'un léger filet de sang s'écoulait quant à lui de son crâne.

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Lorsque Benjamin rouvrit les yeux, il était allongé à l’arrière d’un de leurs camions. A ses côtés il y avait un homme, sans doute un médecin, qu’il ne connaissait pas et qui lui demandait comment il se sentait après le coup qu’il avait reçu sur le crâne. A moitié hébété le Marines lui répondit alors difficilement à cause de ses côtes cassées : - « Ça va … » Le jeune homme avala alors un calmant pour soulager ses douleurs releva ensuite la tête pour voir qui d’autre était à l’intérieur de ce camion et s’endormit ensuite quelques secondes plus tard parce qu’il était extrêmement fatigué.

Benjamin demanda en tout cas aussitôt des nouvelles de Noah lorsqu’il se réveilla. De Noah et également de Jacob, Ray, de l’épouse du Général et aussi de l’évêque même si celui-ci était vraiment désagréable. Le jeune homme remercia ensuite Noah lorsqu’il apprit que c’était grâce à lui qu’il était encore en vie. Le nombre de victimes civiles lui laissa par contre un goût amer dans la bouche. Notamment parce qu’il était censé en sauver le plus grand nombre et que la majorité d'entre eux avait péris lors de l'attaque ennemie. Celui-ci apprécia en tout cas grandement les félicitations de ses supérieurs, ainsi que la remise d’une médaille pour avoir sauvé l’évêque.

Notamment parce que cette distinction lui permettrait de pouvoir continuer à évoluer hiérarchiquement. Le soldat était en tout cas impatient de pouvoir rentrer à Walla Walla. Pour y voir sa famille bien entendu et également pour raconter à ses frères d’armes restés à leur QG tout ce qu’il avait vu, là-bas à Glenwood.

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