The Walking Dead RPG

Aamir revient avec des nouvelles intrigantes : à l’intérieur de la cabane, il a trouvé deux cadavres avec le crâne explosé et un gosse, visiblement en état de choc selon Daniel. Demetra ne veut pas le laisser sur place. Thaïs les écoute, les uns après les autres. Ses pensées fourmillent dans son esprit. Bordel, ils auraient dû continuer leur chemin, ils ont déjà assez de bouches à nourrir au château pour se coltiner un gosse en plus. Évidemment, elle ne dit rien à voix haute et fait mine de paraitre intéressée. Elle laisse échapper un soupir et répond : « C'est bon, on y va. » La militaire sent que si elle laisse le gamin là-bas, elle en entendra parler longtemps.

Par contre, elle ne croit pas vraiment à la version où le gosse a tué les deux hommes dedans. Pourquoi rester et être en état de choc dans ce cas ? S'il est assez malin pour tuer deux adultes à bout portant, il ne devrait pas resté cloitré dans ce taudis. « Ils se sont peut-être fait attaqués. » Autour d'eux, elle ne repère rien d'autres, aucun indice. « Que ferait un gosse seul, perdu au milieu de rien ? » Cette version ne tient pas la route.

La militaire ne croit pas non plus à un piège. « Personne ne pouvait se douter qu'on passerait par là. » Et il n'y avait pas âme qui vive autour. Demetra propose de faire diversion pour les morts, ce que Thaïs refuse. « Non, ils ne sont que 6, on peut s'en occuper. » Ils étaient 4 tout de même, autant tous les éliminer et attirer le gosse dehors après.

Thaïs s'approche et en la voyant, les morts se détournent de la cabane pour venir vers elle. Le premier rôdeur ne lui pose aucun soucis. Elle l'élimine proprement d'un coup de couteau dans le crâne, et essuie la lame sur les vêtements du mort. Le second est plus costaud. Le rôdeur la repousse violemment et elle manque de tomber au sol. Rapidement, elle fait un croche-pied au cadavre qui tombe au sol.

Spoiler:

Je croise les bras contre mon buste, bien décidé à rester sur mes positions, et même à devenir le mec le plus casse-couille du pays s'ils refusent qu'on essaie au moins d'aider le mioche. J'en ai assez sur ma conscience perso, j'ai pas envie en prime d'avoir un autre trauma et de voir son fantôme me hanter la nuit, hein. Donc ouais, c'est peut-être un peu égoïste, mais je m'en fiche.

Heureusement, la décision est finalement tranchée.

Alors occupons-nous en, je lâche en sortant ma mâchette de son étui en cuir, à ma ceinture.

C'est mon nouveau jouet, c'est fort pratique, et il me faut pas plus d'une demi-seconde pour abattre le rôdeur que Thaïs a fait tomber d'un croche-pied efficace. Le sang gicle, je me relève déjà, renvoyant la lame sur un autre qui approche. Mais le coup ne fait pas mouche, et je ne parviens qu'à éventrer la bestiole. Le contenu de son estomac lui tombe sur les pieds, et avec ça, l'odeur pestilentielle qui va bien avec.

Je refoule un haut le cœur , mais mon attention se porte à l'intérieur de la cabane.

Je vais aller chercher le gosse. Mieux vaut pas perdre de temps, okay ?

J'arrive, je le chope, je repars, et bim ! On saute dans la voiture et on dégage.

Spoiler:

"Runnin', runnin', runnin' through the dark,
Watch me run a little more ▵"

L’indien ne se formalisait pas de la façon dont Dany lui attrapait le bras. Chacun gérait l’absence des uns à sa propre manière. Ce qui l’irritait, en revanche, c’était les échanges qui suivirent. Pourquoi les Gentle Bastards voulaient toujours sauver la veuve et l’orphelin ? Ils ne pouvaient pas toujours aider tous les survivants esseulés qu’ils croisaient. D’abord les moineaux, puis cet homme sur la péniche et maintenant, voilà qu’ils voulaient entrer dans cette cabane où des rôdeurs bloquaient l’entrée et qu’un garçon armé se tenait il y a quelques instants au-dessus de deux cadavres. Enfant ou pas, il pouvait représenter un danger et surtout, ce n’était pas réellement leurs affaires. Ce n’était pas compliqué pourtant, avant l’Apocalypse, de passer son chemin ou de fermer les yeux après avoir zyeuté, poussé par la curiosité malsaine propre à l’Homme.  

Aamir haussa les épaules, visiblement las. Mais il se devait d’écouter les ordres de Thaïs. Alors il se saisit de sa machette et, à l’instar des autres, s’occupa d’un premier zombie. La lame épaisse s’enfonça dans le crâne de la bête qui s’écroula. Il se retourna brièvement vers Dany.

- Fais ce que tu veux. Mais fais-le vite lâcha-t-il avant d’ajouter plus bas Et fais attention surtout

Puis un deuxième rôdeur s’avança vers lui mais le temps que le chauffeur ne porte son attention sur lui, il était déjà bien trop proche. Sa machette s’enfonça un peu au hasard, visant maladroitement le cou de la charogne qui continua de claquer des dents dans l’idée de manger indien ce midi.

Spoiler:

J’crois que j’entends du grabuge dehors. Mais j’commence à sérieusement tourner de l’oeil, alors tout devient flou et les sons se mélangent. La main plaquée sur mon ventre est couverte de sang, et j’ai de moins en moins d’force pour faire pression contre la blessure.

Y’a que l’angoisse d’être dévoré vivant qui m’pousse à lutter. J’préfère encore partir en douceur parce que j’aurai perdu trop d’sang.

Blafard, mon regard se relève vers la fenêtre mal barricadée, et le rôdeur qui m’a repéré. J’peux pas bouger, parce que ça cogne sur la porte dans mon dos. J’ai pas la force de m’relever, t’façons. J’déglutis quand le bras du cadavre explose la vitre, et j’me sens franchement fébrile en voyant qu’il rentre la tête entre les planches dont les clous se détachent peu à peu du cadre en bois.

Alors pas l’choix, j’arme le fusil, du mieux que possible, même si ça fait mal et que c’est putain de lourd. J’vise et tire, le recul me plaque en arrière et m'arrache un grincement douloureux. Ca fait que lui arracher une partie de la joue, l’reste passe le carreau et c’est à c’moment là que j’vois passer une autre silhouette derrière. Encore un mort, probablement.

Dé:

• don't try me •
x moodboard x

Thaïs a raison, la probabilité d’un piège, mais d’opportunité dans un coin aussi paumé reste maigre, maintenant, je ne crois pas au coïncidence et la survie m’a appris a être méfiante. Ils ne sont que 6, mais j’ai toujours peur que le gosse nous tire dessus ou qu’il y en ait d’autres que nous n’ayons pas vu.

Je sens bien que la décision ne plait pas forcement a Aamir et Thaïs, mais, de ce que je vois, Dani ne laissera jamais un enfant, même potentiellement tueur, en détresse Pour ma part, j’aurais obtempéré s’ils avaient dit de passer notre route, mais ça me soulage quand même qu’on s’assure que le gosse ait le champ libre. Je n’ose pas dire à Aamir de sourire un coup, je sens bien qu’il n’est pas d’humeur.

La différence entre nous et les animaux, c’est qu’on est encore doué d’empathie et d’entraide. Je sors mes bolas, en fait tourné habilement une sur mon coté puis, d’un geste souple, je me tourne pour que le leste atteigne en pleine tête un mort qui s’écroule, la boite crânienne explosée.  Tout en renouvelant l’opération je dis à l’émotif qui semble déterminé :

« Fais attention Dan que le petit ne tire pas dans le… »

Je ne finis pas phrase ou mon geste, il y a une détonation, et je ressens une douleur fulgurante au nouveau du plexus qui me coupe le souffle. Je ne comprends pas tout de suite que je viens de me faire tirer en plein ventre alors que je suis presque poussée sur quelques pas pour m’écrouler a la renverse, sonnée. Ma cotte de mailles m’a évitée la perforation mais pas le choc et c’est l’équivalent d’un sacré coup que je viens de me prendre.

Spoiler:

Dany élimine le rôdeur qu'elle a fait tomber, mais quand il veut s'en prendre à un autre mort, il ne fait que lui fendre le ventre. Le contenu de son estomac se répand au sol, beurk. Elle l'évite de justesse. Il ne manquerait plus que ses magnifiques chaussures soient couvertes de substances ragoutantes. La militaire a juste à tendre le bras pour lui percer le crâne avec sa lame. « Vas-y ! » lui répond-elle en l'accompagnant. S'il se sent de parler au gosse, ce n'est pas elle qui va l'en empêcher.

C'est à ce moment-là qu'elle voit Demetra reculer précipitamment, touchée. Thaïs fronce les sourcils et pose une main sur son épaule. « ça va ? » Elle respire, les plombs ont visiblement touché la protection qu'elle portait. Rassurée, la militaire lance alors à voix haute. « Hé gamin, on est là pour te sauver la vie. Ne nous tire pas dessus ! » Attiré par sa voix, le dernier mort quitte la porte qu'il était en train de dégonder et vient vers elle. La brune l'attrape par le col et tout en évitant ses dents, elle lui transperce la boîte crânienne. La charogne tombe au sol dans un bruit sourd. Ils sont débarrassés pour le moment, mais ils ne vont pas de voir trainer sur place. Elle se doute que les détonations ont dû attirer d'autres rôdeurs.

Thaïs fait alors signe à Daniel de s'avancer. « Il parait que tu es blessé, on peut t'aider ! » continue-t-elle à voix haute. Pour le reste, elle laisse les talents de Dany opérer, pas forcément à l'aise dans les grands discours.

Spoiler:

Aamir se débattait pour récupérer la machette vainement enfoncée dans la gorge de la charogne. Cette dernière continuait de claquer sa mâchoire décharnée. Le claquement des dents noirâtres résonnait dans les oreilles de l’indien qui grimaçait légèrement d’être si proche de cette odeur putride. Et, à l’instant où la lame s’extirpa finalement de la chair en putréfaction, le rôdeur s’étala au sol, le crâne explosé.  

Il fallut au chauffeur une courte seconde avant de comprendre que ceci était l’œuvre de Demetra. Il lui adressa un signe de tête en guise de remerciement, sans pour autant la gratifier d’un sourire. Mais bien vite, ses yeux s’ouvrirent en grand, visiblement surpris en entendant la détonation.  

- Dem! s’exclama-t-il par réflexe

Il s’avança vers elle, à l’instar de Thaïs.

- J’vous l’avais dit que ça valait pas le coup putain, c’est un taré le gamin  

Mais les Bastards ne semblaient pas vouloir changer d’avis.  

- On peut aussi se barrer et te laisser là! s’exclama-t-il lui aussi à voix haute non sans jeter un regard vers la militaire P’tit con ajouta-t-il à voix basse, pour la forme