The Walking Dead RPG

Spoiler:

Vous savez pas à quel point je me hais actuellement d'être aussi con. Le fait que le pantalon me colle à la jambe, et que ça soit à cause de pisse, j'dois bien admettre que c'est vraiment pas pour m'enchanter. J'vous demanderais bien ce qu'elle fout là, le truc étant que je sais. J'ai qu'à coller l'oreille contre la porte du box à côté pour entendre des gémissements douloureux, un souffle difficile, apeuré. Ce que ça implique, c'est que y'a quelqu'un là-dedans, qui a pas passé un bon moment, et qui a pas envie que ça récidive. Et alors que j'vais pour lui parler, j'avise du bruit à l'étage qui m'dit que ça va bientôt être mon tour si j'reste planté ici comme un con.

Voilà, ça fait chier. Bon, j'peux pas poireauté, j'suis pas un arbre, j'prends pas racine. J'tourne autour de moi, serre plus fort ma hachette et avise un recul dans un couloir pour y aller. Lumière éteinte, j'y vais à pas de chat, truc assez unique chez moi avec mes gros sabots pour être vraiment noté, et j'me fonds dans le noir pour pas me faire repérer. Il m'faut souffler longuement, essayer en tout cas, pour baisser mon rythme cardiaque. Mes mâchoires sont serrées, mais je suis prêt à agir si j'le dois, plus rapidement qu'il le faudra en tout cas. Les bruits de pas se rapprochent, ils dévalent les escaliers, avisent en arrivant.

Y'avait quelqu'un, ouais faut pas être trop futé pour le savoir. J'entends un grand bruit contre la tôle, les voilà qui ouvrent pour aviser la personne dedans. Une meuf, qui lâche un petit cri. S'il vous plait... pitié... Qu'est-ce que tu as entendu ? Qui est v'nu ici, la pisseuse ? Elle s'fait malmener, un peu plus, les claques pleuvent, les gémissements douloureux avec. Elle va b'lancer, et j'peux pas lui en vouloir.  Je l'ai pas vu... C'est un homme, il a glissé, c'est tout ce que je sais ! qu'elle se défend comme elle peut. Prévisible. Ils savent. A moi d'pas bouger.

It is not how you hit the mat

it's how you get up

Même si on avait l'habitude, même si on avait déjà vu bien des saloperies, je pense que le pire, le truc auquel on ne pourrait pas s'habituer, était l'odeur. Celle de pourriture, de sang coagulé et de chair qui se faisait dévorer par la moisissure, celle de l'urine et des boyaux qui se détachaient lambeau par lambeau.

J'avais pensé n'en trouver qu'un, j'étais encore naïve il fallait croire, l'état de ces rôdeurs étaient déplorables, c'était une bonne chose j'aurais dû m'en réjouir, mais l'histoire derrière ces cadavres était évidente, révoltante.
J'ai toujours détesté les mecs qui se servaient des femmes comme d'un objet, alors autant que celle que fut jadis leurs victimes deviennent leurs bourreaux, même si leurs esprits n'étaient plus là pour le comprendre, la vengeance qui sous tendait derrière ce qui allait leur tomber sur la gueule était assez jouissive. Ça me donnait la patience nécessaire pour ne pas tenter de leur trouer la cervelle tout de suite.

Ils étaient en bas, ça au moins je l'avais capté, j'en profite pour me rapprocher prudemment des rôdeuses, défaire leurs liens tout en m'assurant être en sécurité.
Elles n'avaient plus grand chose qui était susceptible de les rendre dangereuses, mais elles pouvaient bouger, vu l'état de leur corps et des muscles quasi inexistants, rongés, elles n'auraient pas la force de les submerger, cela dit la surprise pouvait faire de sacrés dégâts et avec de la chance cela permettrait à Lennox de tirer son épingle du jeu, s'il ne se faisait pas choper entre temps.

Je réussis à faire sauter le cadenas qui les retient, elles ne perdent pas de temps pour essayer de m'attraper, mais leurs mouvements sont gauches. Je n'ai pas trop de mal pour les attirer à ma suite dans le couloir, j'avise une pièce avec une porte juste avant les escaliers qui descendent. Je m'y glisse, ferme la porte le plus doucement possible. L'adrénaline se diffuse, fait battre mon cœur, je fais ce que je peux pour ne pas me faire prendre, pour ne pas faire de bruit. Il n'y avait personne là où j'étais, personne dans le couloir où qui avait pu donner l'alerte, pour une fois on avait de la veine car les bestioles les rejoindraient sans accroc.

Heureusement que les mecs en bas parlaient comme des poissonniers , leurs grosses voix attirent le groupe de rôdeuses, une proie potentiellement en vue et plus simple à croquer que celle qui a disparu derrière cette porte bien trop résistante pour leur pauvre force. Le choix est vite fait, je les entends mollement griffer le bois encore quelque seconde avant qu'un silence relatif ne s'installe.

Maintenant, fallait croiser les doigts pour que ça aide réellement Lennox plutôt que de le foutre encore plus dans la merde.

Spoiler:

J'vous jure que dans la vie y'a des positions pas confortables. Bah comparé à celle dans laquelle j'me retrouve maintenant, avoir le cul entre deux chaises me dérangerait même pas. Même si j'dois me mettre en grand-écart pour ça, j'crois que ça m'irait quand même. J'essaie d'retenir mon souffle, de faire le moins de bruit possible. J'suis fondu dans l'ombre en tentant d'pas me faire repérer, au point d'devoir ralentir mon rythme cardiaque avec ça au passage. Rien d'impressionnant quand on sait qu'notre vie est en jeu, et que j'ai aucune envie d'me faire plomber la gueule pour si peu.

Les mecs lâchent la meuf après l'avoir baffé une paire de fois supplémentaire. De grands hommes, n'est-ce pas ? On m'a largement appris qu'c'était pas bien de taper sur les nanas, surtout quand elles ont pas les moyens d'se défendre. Tout comme on lève pas la main sur un gosse, même quand il a fait une grosse connerie qui fait trop mal au portefeuille. Même si on en a très envie quand il s'agit d'faire des dessins au caillou sur la carrosserie d'la voiture. J'les entends sortir, de même, une insulte échappe a l'un d'eux : Comment ils sont sortis ?! Pas l'temps d'magouiller, ils dégainent les flingues et commencent à tirer comme il faut pour faire mal.

Je sais pas s'ils parviennent à en dégommer suffisamment, mais j'profite de ça pour m'glisser dans leur dos avec insolence. Ils m'voient pas venir, c'est donc suffisant pour canarder deux fois dans le tas. Deux coups qui touchent immédiatement. Le premier éclate une rotule dans un craquement sinistre. Le second un crâne. On a pas besoin de deux vainqueurs pour ces conneries, un seul nous crachera bien la vérité, n'est-ce pas ? Maintenant, faut juste s'occuper des zigotos qui sont venus s'mêler à tout ça, d'préférence avant que monsieur zizi panpan se fasse grailler. Valkyrie ! Que j'appelle Nova. C'est bien elle qui a fait ça ? Putain, c'est vraiment une maline.

It is not how you hit the mat

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Ça ne tarde pas à piailler en bas, des coups de feu à la volé et des cris pour agrémenter le tout. L'avantage la-dedans c'est que si on devait tirer, ça alarmerait peut-être moins les potentiels « autres ». Enfin, on pouvait toujours rêver non ?  Je mets quelque seconde à réaliser que la voix qui filtre a travers la porte est connu, qu'elle n'appartient pas à ces pourritures, je sors prudemment la tête, vérifiant d'abord si nos compères n'avaient pas des petits copains cachés dans coin.

Pour le moment c'était pas le cas.

Je prends la suite des rôdeuses, ça grognait encore en bas, elles n'étaient pas toutes mortes, mais Lennox semblait en un seul morceau, l'un dans l'autre on s'en sortait pas si mal, par contre pour la discrétion, on repassera.
Le soucis, c'est le mec à genou pas loin de lui, le cadavre de son pote gisant à côté. J'ai pas vraiment le temps de dévaler les escaliers en évitant les rôdeuses et de me jeter sur lui pour éviter qu'il ne récupère le flingue de son pote qui avait glisser à deux pas.

Le soucis de ne pas être multifonction...Si seulement Lennox avait eu le temps de le mettre K.O avant de devoir s'occuper des autres menaces.
Donc, il dégaine, je dégaine, tout le monde dégaine, c'est cool, mais là on va pas aller bien loin... D'autant qu'il n'avait pas l'air de vouloir lâcher l'affaire. Par contre niveau munition il y avait une chance sur deux qu'il soient à cour et qu'il bluff vu comme ils avaient canardé ses petites copines décharnées comme des débiles.

Ce n'est qu'a ce moment que j'avise dans le coin de mon champ de vision le corps recroquevillé, terrorisé, qui tente de fusionner avec le mur. Bordel, j'ai très envie de le buter maintenant, mais un cadavre de plus ça nous servira pas...

« Baisse cette arme mon grand qu'on puisse parler comme des adultes, peut-être que tu pourras en ressortir vivant si tu es raisonnable »


Perso, s'il préférait se recevoir une balle dans la tête, ça m'allait aussi très bien, par ce que je ne voulais que ça, là, tout de suite, ou peut-être aller lui couper les couilles, mais c'était plus fatiguant et salissant, alors autant être expéditif, même s'il ne le méritait pas vraiment.

Spoiler:

On a tout juste le temps d'liquider les morts qui restent qu'la situation bascule. L'aide de Nova est précieuse à ce sujet. Quelques détonations, ça provoque une drôle d'agitation dans certains box encore fermés, mais j'préfère pas m'y attarder, plutôt m'concentrer sur les rôdeurs qui se sont ramenés et qui peuvent pas me dévorer ma dernière cible. Sauf que l'temps de régler ce p'tit point embêtant, le mec qui s'est pris une charge dans le genou a eu l'occasion de se jeter sur son flingue.

Pour m'faire flinguer ensuite ? Rêvez pas, nous voilà donc dans une impasse mexicaine, un truc assez contraignant quand on y pense. J'ai les mâchoires serrées, un coup d'oeil pour Nova. J'sais pas comment elle veut gérer ça, est-ce que ça vaut la peine d'essayer d'lui faire cracher ses informations ? Sans doute qu'oui, pour peu qu'il sache quelque chose d'intéressant, on sera bien. Maintenant, faut juste réussir à se mettre au taff, parce que ça va nous demander un peu de diplomatie - ou à défaut de conviction - pour lui faire lâcher son arme.

Il se relève, grimace sur sa jambe blessée quand il doit prendre appui dessus. J'imagine qu'un genou en moins, c'est jamais un grand plaisir. Allez, nous oblige pas à d'voir insister, que j'l'encourage. en plus avec ta jambe en vrac, tu dois en chier, tu vas pas courir bien loin, rien qui nous empêchera d'te retrouver, j'esquisse un sourire qui doit s'voir à peine avec cette luminosité d'merde. Va chier. Bon, j'imagine qu'c'est une réponse en soi : Dommage, que j'ajoute.

La sécurité déjà retrouvé, j'appuie sur la détente pour le liquider, et tant pis pour les infos. Mais il s'jette sur le côté et on entend son cri d'douleurs alors qu'il réplique. La balle nous manque mais ricoche, et passé la distraction, le gars a pris la tangente. J'peux pas lui en vouloir, à sa place : j'aurais fait exactement la même. Merde ! Il m'faut rattraper ma lampe torche pour pouvoir aviser autour d'nous. J'sais pas si Nova a vu quelque chose ou pas. Par où il est allé ? que j'lui demande finalement. On va pouvoir l'suivre au sang, c'est la seule certitude, on peut déjà voir des goutes un peu partout.


Tu peux lancer trois dés 10 sur ta perception. Plus tu as de réussite, plus tu remontes rapidement la piste du fuyard. Si tu as plus d'une réussite, il faudra lancer un dé spécial. Si tu fais succès, il a pris la direction de son véhicule pour partir. Si tu fais échec, il est parti dans l'autre direction et cherche à attirer des rôdeurs.

It is not how you hit the mat

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Lennox tente de le raisonner, il est plus diplomate que moi, j'ai qu'une envie c'est de lui faire sauter la cervelle. Mais bon, on avait un taff à faire et il devait prendre le pas sur le reste. Je n'ose pas agir laissant les mots faire leur effets, mais ça ne servait à rien. S'il était possible de raisonner les enflures ça se saurait, je pense qu'il y avait une case en moins dans leur petite tête d'enfoiré, celle qui leur mettait un voile devant les yeux et leur permettait d'agir comme il le faisait sans jamais se rendre compte des horreurs qu'ils pouvaient semer sur leur passage, sans jamais se sentir coupable.

Ça puait tout autour de nous, ça remuait et claquait dans des box fermés, impossible de savoir ce qu'ils refermaient pour le moment. Lennox tire, je n'ai pas le temps d'ajuster ma visée pour suivre le mouvement qu'il s'est carapaté.
Pas con le type, même si c'était inutile.  

Dès que la poussière retombe, son passage se voit partout, à la terre retournée, à ses semelles qui s'étaient imprimées sur les marches qu'il avait prise pour s'enfuir, tout, de partout, criait son passage. J'affiche une moue contrariée, ce n'était jamais simple, mais en même temps, ce n'était pas ça qui rendait ce genre d’excursion intéressante, le tire au lapin était toujours divertissant.

« Il est facile à suivre, on va pouvoir le cueillir sans trop de soucis. »

Il ne pourrait pas vraiment cavaler vu l'état de son genoux, je m'engage à sa suite. Une fois dehors, il devient assez rapidement évident qu'il n'est pas parti vers l'entrée du bâtiment, mais a préféré s'enfoncer dans la forêt. D'ailleurs, même sans la piste de petit bout de pain qu'il nous laissé, on l'aurait retrouvé sans mal, il faisait un boucan d'enfer, j'ai peur un instant qu'il n'appelle des renforts, qu'on avait loupé l'équipe embusqué dans les recoins, mais non, ce n'était pas un appel à l'aide, mais plutôt une invitations au suicide.

Je jure.

« Je crois qu'il tente de rameuter toute la population cadavérique du coin, si on veut le récupérer en vie c'est maintenant. »

Pouvais-je l’émasculer après ? Ou juste lui arracher ses putains de cordes vocales qui étaient en train de beugler dans le vide ? Vraiment, je commençais à perdre patience, je m'élance à sa suite, me rapprochant de lui assez rapidement.
Fallait dire qu'être estropié ça aidait pas à courir.
Une balle dans l'épaule pour lui faire perdre l'équilibre et l'immobiliser pourrait bien être la solution pour le ramener, ha oui et un putain de bâillon.