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Please, do not feed the walkers!

Sam 13 Mar 2021 - 22:41

« J’crois vraiment qu’il y aura rien, Zelda... Ça fait plus d’cinq ans ! »

Elles ont quitté Coupeville et ont entamé la longue route censée les ramener à Seattle il y a maintenant quelques jours après avoir réalisé que rester sur le lieu de leur naufrage ne leur apporterait rien... Elles s’attendaient à ce qu’on envoie quelqu’un les chercher, à ce que June lance une expédition pour partir à leur recherche... mais faut croire que nourrir son espoir n’apporte rien de plus que des cauchemars et de la déception.

L’américaine donne un coup de pied dans l’une des cannettes qui jonche le trottoir qu’elles piétinent depuis quelques minutes, les bras étirés et les doigts qui caressent le papier sec et abîmé de cette vieille carte de Seattle qu’elles ont déchiré sur un abribus sans vraiment faire attention, mettant ainsi une croix sur une grande partie des zones de la ville qui les intéressent. « Ah, et puis merde, hein... » soupire-t-elle en laissant le bout de papier suivre la petite rafale de vent qu’elles se prennent en pleine figure, réalisant qu’elles s’en sortiront peut-être mieux sans une carte qui ne leur sert de toute évidence à rien...

Elles sont censées aller au zoo. Une idée de destination que les deux adolescentes ont accueillies les bras grands ouverts en se disant qu’elles pourraient peut-être apercevoir deux, trois animaux et ce même si l’endroit est censé être désert. L’un des panneaux publicitaires sur lesquels elles ont posé leurs yeux en mettant les pieds dans la ville en faisait la publicité, et celui-ci se trouvant sur leur chemin... il fallait qu’elles y passent. Puis c’est quoi un simple détour sur un trajet qui leur prendra encore plusieurs jours ? « J’aimerais bien voir un panda roux... ou un suricate, t’sais c’que c’est ? Les p’tites bêtes toutes mignonnes qui s’lèvent sur leurs pattes et qui sourient comme des mongoles ! » qu’elle lui dit avec le sourire qui lui monte jusqu’aux oreilles. Elle est excitée, Kassandra. Elle a hyper hâte, en fait. Elle adore les animaux, son chien lui manque atrocement... Et même s’il y a de grandes chances qu’il n’y ait plus la moindre trace d’un seul animal, peut-être que ceux qui ne sont pas vraiment « chassables » y trainent encore ? Ouais. Elle rêve...

Elle finit par s’approcher d’elle et par entourer son épaule de son bras. La blonde pose sa tête sur l’épaule de sa meilleure amie, une énième façon de lui montrer de l’affection mais aussi de canaliser cette énergie qu’elle a en elle... Elle arpente les rues avec de plus en plus de confiance en elle, d’imprudence même, parfois. C’est normal de vouloir sautiller alors qu’il y a un rôdeur qui a un panneau routier coincé dans l’abdomen sur le trottoir d’en face ? « T’sais que par rapport à ce que tu m’as offert, j’te fais vraiment des cadeaux nazes, hein... ? » Elle lui a offert une babiole pour son anniversaire : un bouquet de fleurs dont elle ne connait même pas la variété fraichement cueilli le matin-même, ainsi qu’un bracelet « de l’amitié » (cocasse, n’est-ce pas ?), volé sur l’un des stands qui longeaient la plage sur laquelle elles se sont échouées. Elle compte les jours qui passent en dessinant de petits bâtons très fins sur son bras gauche. Le 10 mars... une date qu’elle aurait aimé vivre différemment, un anniversaire qu’elle aurait aimé fêter chez elles. Mais elles rattraperont ça !

Puis la façade du zoo de Woodland Park se dessine sous leurs yeux à la prochaine rue qu’elles traversent... « Oh, putain ! » C’est un peu défoncé, il manque quelques lettres sur le panneau d’entrée... mais elles y sont. Sa tignasse quitte son épaule, puis elle prend un peu d’avance par rapport à sa meilleure amie, contrôlée par l’impatience de voir un ours qu’elle ne verra qu’en photo. Puis elle revient à la raison avant de se faufiler dans le sas d'entrée et de faire tourner le tourniquet.

« Je sais, je sais ! J’ai oublié ! » se défend-elle sous le regard désapprobateur de Zelda en attrapant le pistolet qu’elle a calé au niveau de sa taille. Elle prend un peu trop ses aises à l'extérieur que c'en est peut-être flippant. C’est sombre, c’est même un peu lugubre. Ça pue un peu, même... ça doit peut-être dire qu’il y a toujours des bestioles en vie, non ? « C’est normal qu’ça schlingue autant... ? C'est toi ? »

Elle fait fonctionner ses narines et renifle très fort l'épaule de sa camarade. Elle pue, ouais, mais pas autant qu'cette odeur fécale qui habite le couloir de nature qu'elles empruntent. Elles se marrent, Kassandra rend la situation plus drôle qu'elle devrait l'être et baisse leur garde à toutes les deux. Les deux filles se marrent jusqu'à ce qu'un grognement se fasse entendre dans leur dos.

Leur premier réflexe : se retourner. Le rôdeur est plus proche d'elles qu'il ne devrait l'être. Il marche... plutôt vite. Kassidy marche à reculons, le bout de son arme dirigé vers le crâne du monstre qui les attaque. Elles reculent, elle se demande si elle devrait tirer ou vite se saisir de son couteau pour régler ça de façon plus silencieuse...


Puis un son métallique retentit. Zelda se vautre en arrière et se retrouve tirée par une corde, les pieds en l'air et la tête à l'envers sous les yeux de l'apprentie pilote qui... ne comprend absolument rien à ce qui lui arrive mais qui panique. Le coup de feu retentit et lui met un coup aux tympans, le rôdeur s'écrase.

« Zelda ! »

Elle s'approche de l'australienne pour lui filer un coup de main... mais la corde est bien trop haute pour qu'elle l'atteigne, et Zelda est à une telle hauteur qu'elles pourraient toutes les deux jouer la célèbre scène du baiser de Spider-Man... mais c'est pas l'moment. « Qu'est-ce que t'as f... Faut t'descendre de là ! »
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Re: Please, do not feed the walkers!

Dim 14 Mar 2021 - 1:22

« C'que t'es défaitiste... »
Elle y croit, Zelda ! Elles dégoteront forcément quelque chose que les autres n'ont pas trouvé au cours des années précédentes. Il suffit de bien regarder, de fouiller correctement. L'adolescente tente un ollie mais le skate s'élève à peine. Elle, par contre, elle manque de se tordre la cheville en se réceptionnant en catastrophe. Elle pousse un juron agacé. Un jour, elle y arrivera ! Pour l'instant elle trouve un peu de réconfort à l'idée qu'elle ne s'est toujours pas brisée un os...

La voici qui suit du regard leur carte, celle que sa compagne vient de lâcher et qui s'éloigne maintenant en voltigeant. « On s'en remet au hasard ? » La réponse semble évidente et cette perspective ne l'embête guère. Cela fait maintenant presque trois semaines qu'elles ont quitté Colville. Si elles l'ont fait, c'est parce qu'elles ont compris que personne ne viendrait à leur secours. Alors June ne leur en voudra pas si elles prennent le temps de flâner un peu. Elle serait d'ailleurs mal avisée de leur reprocher quoi que ce soit alors que de toute évidence elle était prête à les abandonner à leur sort.

Seulement cette indépendance a un prix : elles ont perdu du poids, les deux adolescentes. Leurs vêtements sales souffrent peu à peu de l'usure. Et puis il faut bien reconnaître qu'elles puent. La veille, dans les bras de l'américaine, Zelda a rêvé d'une simple douche chaude. Ce qui a rendu le réveil un brin difficile. Fort heureusement elles se dirigent vers le zoo et cette destination semble emplie de promesses. Elles y verront peut-être des animaux. Ou alors, à défaut, des cadavres d'animaux. Ca changera un peu de leur quotidien empli d'humains décharnés. Un peu, seulement. Parce que la mort reste toujours le thème principale de la pièce qui se joue en ce moment-même à la surface du monde.

« Un panda roux ? J'savais même pas qu'ça existait, ça ! » s'étonne-t-elle quand son amie lui expose ses attentes. Pour elle ces animaux étaient noirs et blancs. De son côté l'australienne rêve de voir des kangourous ou des koalas. Des animaux qui, tout comme elle, se situent bien loin de leur terre natale. « Par contre les suricates, j'signe direct ! » Car oui, elle voit ce que c'est. À peu près, en tout cas. « Même s'ils sourient comme Maddie ! » C'est triste à dire mais même la secrétaire lui manque un peu. Cela dit elle n'ira jamais jusqu'à l'avouer. Il y a des limites qu'on ne peut décemment pas dépasser !

La cadette pousse du pied le skate et enroule son bras autours de sa compagne lorsque cette dernière vient poser sa tête sur son épaule. Elle n'a pas l'air satisfaite des cadeaux qu'elle lui a faits pour son anniversaire. Car oui, il y a trois jours, Zelda fêtait ses seize printemps. Et pour célébrer ça elle a eu droit à un bracelet d'amitié. Une babiole. Mais une babiole qui représente tellement...

Cela dit elle ne peut pas nier que ces fleurs cueillies par son amie, elle ne sait pas trop quoi en faire. Pour l'instant elle les a enfoncées dans ce sac à dos récupéré en chemin. « Tu pourrais m'offrir un cul d'rôdeur fossilisé que j'trouverais toujours ça trop cool ! Vraiment ! » Parce qu'elle le sait bien, l'australienne, que c'est l'intention qui compte. Et que sont les meilleures d'entre elles qui animaient Kassy. Elle rapproche le demi-coeur de son bracelet pour l'associer à celui de sa petite copine. Le symbole est éloquent. « C'était une bonne idée ! J't'assure ! » Ce que ces bijou en toque incarnent est bien plus précieux que tout l'or, que toutes les pierres précieuses qui parsèment le monde. Le baiser qu'elle dépose sur la tempe de sa camarade vient conclure avec délicatesse cet aparté.

Elles y parviennent enfin, à ce zoo qui nourrit leur impatience. Le temps et les éléments ont mis à mal sa façade. Zelda l'observe et Kassy se dirige déjà vers le sas. L'australienne se promet de dégoter une laisse. Parce qu'à chaque fois que l'américaine s'éloigne, les craintes l'inondent. Ce regard désapprobateur qu'elle lance à l'intéressée n'a pas vocation à l'embêter. Ce n'est que le fruit de son inquiétude. Son aînée finit par se saisir de son flingue et elle, elle se sent obligée de lâcher un « C'est important... » attentionné. Peut-être pour justifier, un peu, ce côté mère poule.

Et les voici frappées par l'odeur qui règne dans ces lieux. Odeur que Kassy lui attribue bien vite. Un peu trop vite. Elle lève les yeux au ciel quand l'intéressée la renifle et lâche un petit soupir dans la foulée : « Tu sais que j'suis pas la seule chose qui schlingue dans une ville remplie d'cadavres, hein ?! » maugrée-t-elle. « Mais j'suis ravie d'savoir que j'sens la merde ! » Elles trouveront peut-être un petit point d'eau pour se baigner.

À défaut elles découvrent un rôdeur et Zelda, elle, le moyen de se prendre les pieds dans ce qui semble de toute évidence être un piège. Surprise, elle lâche son arme au sol. Sans trop comprendre comment ni pourquoi le sens du monde s'inverse. Et c'est un peu surprise qu'elle découvre le visage de son amie sous un angle inédit. Il y a un coup de feu et la menace du mort est écartée. Si les rôdeurs des alentours ignoraient leur présence, elles peuvent maintenant faire une croix sur leur tranquillité. Sans parler du fait que celui qui a posé ce piège ne devrait pas tarder à rappliquer dans la foulée... « Ouais, c'est moi ! » assure-t-elle quand sa camarade prononce son nom sur un ton de panique. Un peu d'humour n'a jamais tué personne. Même si pour le coup, là, Zelda n'a pas vraiment envie de rire.

« T'arrives à voir où s'trouve le point d'attache d'la corde ? » Il lui suffirait sans doute de le couper. Mais les secondes s'égrainent trop vite et le temps, c'est un luxe sur lequel elles ne peuvent déjà plus se reposer. « Kassy... » souffle-t-elle. « Kassy ! » insiste-t-elle, cette fois un peu plus fort. Pour capter le regard de sa camarade. « On a déjà parlé d'tout ça... Va t'planquer ! » Elle doit se mettre à l'abri. Il n'est pas question d'abandon, juste de bon sens. Si l'américaine veut vraiment l'aider, il ne faut pas qu'elle se fasse aussi capturer. « Vite ! » Elle pourra alors surprendre la ou les personnes qui ne tarderont pas à venir relever le piège. Pas le temps de niaiser !
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Re: Please, do not feed the walkers!

Dim 14 Mar 2021 - 14:05

Un autre jour, une autre galère. C'est ce que je découvrirai très vite en réalité. Je ne sais même pas pourquoi je ne pars pas du principe que tout va toujours mal tourné, parce que faut pas se mentir, c'est généralement le cas. En tout cas, j'avais décidé de profiter du fait qu'il faisait un peu moins froid ces derniers jours pour découvrir les environs du nouveau camp des Expendables, mais surtout, aller poser quelques pièges dans l'ancien zoo. Étant donné la panthère qui s'était échappée et qui avait survécu pas mal de temps, mettant les vivants en péril... Peut-être que je pourrais y trouver d'autres créatures qui valaient le coup d'être chassées.

Je n'avais pas vraiment prévenu qui que ce soit de mes intentions, pas même Ava qui aurait voulu m'accompagner et qui aurait ruiné le principe de la chasse. Et dans le fond, je suis pas certaine que ce soit son délire. Pour ce qui est des adultes... J'essayais de limiter mes contacts avec eux ces derniers temps, je m'étais un peu trop brulée les ailes. "J'espère que les serpents se seront pas libérés... Ou les araignées..." dis-je pour moi-même avant de me mettre à frissonner. S'il y avait bien des saloperies qui avaient pu survivre sans problème, c'était ces bestioles.

J'avais fais un peu de repérage les derniers temps, histoire de savoir où je mettais les pieds. Enfin, j'étais pas rentrée dans le zoo, mais j'avais fais le tour, observé un peu le tout. Y avait quelques infectés, rien d'insurmontable ou d'inévitable non plus. Par contre, j'avais repéré une ancienne tour, certainement dédiée à ce que des singes y gravissent. C'était de là que m'était venu l'idée des pièges. Je pourrais très bien m'installer en haut, en ayant une bonne vu du zoo, mettre des pièges en place qui aurait une ficelle me prévenant s'ils se déclenchaient ! Et c'est exactement ce que j'ai appliqué aux premières lueurs de l'aube.

J'en avais installés quatre en tout, à égal distance de mon poste de guet improvisé. Bon, c'était pas la folie, juste des cordes qui pendaient la proie à l'envers si celle-ci posait le pied dessus. En bref, y avait vraiment que les morts ou les animaux qui pouvaient se faire attraper par un truc aussi basique et stupide. Une heure... Deux... Putain qu'est-ce que c'e... La ficelle qui était rattachée au piège prêt de l'entrée c'était tendue soudainement, pile quand j'allais me plaindre, une drôle de blague. Je me pressais de descendre sans pour autant louper de prises, mon sac sur les épaules, mon fusil l'accompagnant, comme d'habitude. Mes pieds touchaient le sol et je me dirigeais en courant vers le piège.

Si c'était bien un animal il risquait de se libérer si je prenais trop mon temps. Une fois arrivée plus proche, je décrochais mon fusil pour garder le piège en visée afin d'abattre un potentiel fauve, couteau dans ma main qui tenait l'avant du fusil. J'avançais plus doucement après avoir entendu un coup de feu, je me déplaçais simplement avec prudence. Au détour de mon couvert, je pointais mon arme vers la proie pendouillant de la corde, levant un sourcil d'interrogation. "Quoi ?"

La scène était surprenante. Un infecté étalé au sol, un trou dans le crâne, une fille pendue la tête à l'envers, son arme trainant au sol. Si c'était elle qui l'avait abattue, soit elle visait vachement bien à l'envers ou elle avait une chance importante. Je soupirais en m'avançant, glissant mon couteau dans ma ceinture et mon fusil sur mon épaule pendant mon déplacement. "Sans déconner,  t'es aveugle ou quoi ?! Je veux dire c'est pas comme si c'était une corde blanche en plein milieu de nul part !" soulignai-je exaspérée par la situation qui me forcerait à remettre à piège en place, si ce n'est de fuir après le coup de feu qui pourrait attirer d'autres malades.

"Me dis pas que tu t'es évanouie ?! Fais chier..."
dis-je en voyant au loin des silhouettes errer parmi la végétation. Je me dirigeais rapidement vers l'attache qui était dans un coin de la pièce. "Eh, écoute ma voix l'idiote ! Reste réveillée, je te sauverais pas de finir en bouffe si tu dors !" Je posais la main sur le mécanisme pour relâcher l'inconnue, ça la ferait certainement s'éclater au sol dans une chute peu délicate, mais je pense qu'elle préfèrerait ça que de se faire grignoter comme un kebab. Au moment où je décrochais la corde, la retenant tant bien que mal, une main se posa sur mon épaule, fermement... Trop fermement. J'ai sursauté, lâchant violemment la corde avec ce qui semblait être une ado au bout.

Je me retournais vivement, surprise, inquiète, posant la main sur mon couteau de chasse.
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Re: Please, do not feed the walkers!

Dim 14 Mar 2021 - 18:03

« J’ai tendance à oublier ça, aussi... J’crois qu’c’est d’ta faute. »

Parce que là-dehors, à ses côtés, elle se sent tellement en sécurité ! Le jour du naufrage, elle parcourait la plage les mains tremblantes et la peur au ventre... aujourd’hui, c’est comme si la ville était son terrain de jeu et que les quelques rôdeurs qu’elles rencontraient étaient de simples insectes qu’elles piétinaient sans regret à chaque croisement... Est-ce que c’est normal, est-ce que c’est une bonne chose ou une mauvaise chose que ce grand malheur ait su l’aider à surpasser des traumatismes qu’elle pensait voir collés à sa peau à vie... ? Elle n’y pense pas, elle n’y réfléchit pas... elle apprécie juste le fait d’enfin pouvoir arrêter de vivre constamment dans la peur que chaque rencontre puisse être la dernière. Elle s’équipe quand même de son arme. « Puis bon, faut avouer qu’avec des bras pareils, j’peux que m’sentir en sécurité, hein... » désigne-t-elle ceux de l’australienne sur le coup de l’humour en les pointant du menton... Elle prend tout ça à la rigolade, échangeant ainsi les rôles qu’elles connaissent habituellement au sein de Fort Ward, quand Kassandra est la plus réfléchie et Zelda la plus imprudente des deux.

Elles font leur entrée dans l’enceinte du zoo... et le portrait qu’elle s’était imaginé de l’endroit n’est pas bien différent de celui qui se dessine sous ses yeux. Les belles vitrines, les enclos plein d’animaux que la foule cherche à voir déconner en échange de nourriture normalement interdite. Les souvenirs qu’elle s’est faits au zoo alors qu’elle était encore bien petite ne ressemblent en rien à cet endroit qui s’approche davantage du film d’horreur qu’à un rêve de petite fille. Puis l’odeur qui émane de l’endroit est... récalcitrante. Le genre de trucs dont tu peux pas te débarrasser en bouchant ton nez... et elle essaie pourtant de le faire, Kassandra. Elle se couvre même les narines avec le bout de son haut à moitié arraché... mais ça n’a guère d’intérêt. L’adolescente est bien consciente que l’odeur n’émane ni d’elle-même, ni de sa meilleure amie... mais elle préfère se servir de l’occasion pour en rire, même si elle a l’impression d’aggraver sa nausée à chaque fois qu’elle ouvre la bouche. « C’est pas bien grave, hein... j’y suis habituée à ton odeur d’putois. » qu’elle lui dit en lui filant un petit coup de coude. Faut pas qu’elle s’énerve, Zelda... Elle finit par se permettre de se renifler elle-même, le bras bien levé... et c’est vrai qu’elle sent tout autant que l’australienne, si ce n’est plus. « J’crois qu’on aurait dû rester au phare rien qu’pour ça. La mer me manque. » L’eau y était gelée mais leur donnait au moins l’impression de se laver correctement et de garder un semblant d’hygiène.

Pas d’animaux à l’horizon, mais un rôdeur qui donne du fil à retordre à Kassandra avant que celle-ci ne décide de l’abattre, sous pression, en voyant sa rose se faire tirer par un genre de corde relié à un... mécanisme ? Un piège, de toute évidence. Elles marchent sur les pas d’un autre qui a certainement pensé que chasser dans un ancien zoo serait l’idée miracle qui lui permettrait de se nourrir. « Ça va ?! » Elle se rue sur elle sans vraiment penser aux conséquences de son coup de feu, surprise de découvrir la blonde sous cet angle... à l’envers, les pieds au plafond et la tête qui pendouille.

« Je... j’sais pas... » Un point d’attache ? Elle regarde autour d’elle, elle lève les yeux pour voir l’attache dans laquelle sont enroulées ses deux jambes. Le câble est... long, va jusqu’à l’autre coin de la pièce. Elle aperçoit le mécanisme, mais Zelda l’interrompt. « J’peux t’détacher, tais-toi ! » Elle est déterminée à la faire descendre de là, même si la victime cherche plus à la protéger qu’autre chose. Aller se planquer, se cacher, la laisser à la merci de l’enfoiré qui a posé ce piège et qui risque de la découper en mille morceaux... non merci ! « Hein ? Mais jamais d’la vie, j’vais... » Elle s’emmêle elle-même les pinceaux et ne paye pas vraiment attention aux remarques de cette dernière, préférant ainsi se diriger directement vers l’attache, la solution à leur problème. « Laisse-moi faire. »

Si quelqu’un était dans les environs, ça s’saurait ! Le coup de feu, le piège déclenché... elles seraient déjà dans la merde. Elle n’en fait qu’à sa tête, la fille Taylor. Elle s’approche de l’appareil pour essayer de l’inverser, puis... des bruits de pas. Elle sursaute sur le coup, se tourne vers celle qui l’avait prévenue et se rue derrière l’un des buissons de l’espace vert où elle se met à plat ventre.

Sa tension qui augmente et quelques gouttes de sueur qui viennent nuancer ces odeurs corporelles dont elle n’arrive pas à se débarrasser, une voix aigue vient raisonner contre ses tympans sans qu’elle n’ait réellement l’occasion de comprendre ce qui se raconte. Une gamine ? Elle rampe à plat ventre dans l’herbe humide jusqu’à pouvoir observer discrètement la scène... Le couteau qu’elle range à sa ceinture, le fusil qu’elle a sur l’épaule... comment est-ce qu’une mioche peut être mieux équipée qu’eux ? Et en meilleur état, surtout ? Physiquement, elle n’a pas l’air de rencontrer les mêmes problèmes de garde-robe qu’elles... c’est injurieux.

Elle se prépare, s’efforce de rester calme depuis sa cachette improvisée. Si elle a le moindre geste suspect, elle choisira de bondir sur elle ou d’appuyer sur la gâchette de son arme qu’elle a prise en main. C’est typiquement le genre d’évènement qu’elle voulait éviter, l’genre de situation où le destin de sa meilleure amie ne tient qu’à un fil... celui de ses décisions à elle.

Kassandra aperçoit une fenêtre d’action lorsque la petite blonde décide de s’approcher du mécanisme, certainement pour la faire descendre. Kassidy quitte son buisson pour se glisser dans le plus grand des silences derrière elle, créant ainsi la surprise lorsque sa main sale vient subitement se poser sur son épaule. « Tu fais pas un pas d’plus, compris ? » Son ton se veut plus sérieux et sa voix plus dure. Elle cherche à montrer qu’elle est déterminée alors qu’elle a les pétoches et qu’elle est à deux doigts de perdre le contrôle de ses sphincters et de retourner à l’état de nouveau-né...

La gamine se retourne avec rapidité, faisant sursauter l’adolescente qui n’hésite pas à lui faire un croche-pied et à violemment la pousser de ses deux mains jusqu’à la faire s’écrouler sur le dos, son couteau gisant sur l’herbe alors que son fusil vient claquer contre son épaule. « T-Tu bouges surtout pas, ou j’hésiterai pas, hein ! » qu’elle la menace, gardant son arme bien en évidence. Elle ne tirera pas. Elle aimerait éviter, en fait. Parce que faire du mal, c’est pas son hobby. Encore moins lorsqu’il s’agit d’une enfant qui n’a pas l’air d’avoir plus de... douze ans ?

« Zelda ? » Elle tourne un peu la tête pour regarder l’australienne qu’on a libéré et qui s’est ramassée sur l’herbe, à quelques pas de là. « Eh, Zelda ? » Elle mêle les regards en direction de Zelda et de l’enfant... ne pas trop regarder ailleurs, on sait jamais ! « J’ai b’soin de toi, là ! » Elle l’appelle, paniquée, finalement sans lâcher la gamine du regard... Elle s’approche d’elle et pose faiblement le pied sur son bras droit, comme pour l’empêcher de faire quelque chose de stupide. « T... T’es toute seule ? Y a des gens avec toi, ou pas ? » C'est une question importante. La plus importante, peut-être. Elle essaie de gérer autant qu'elle peut en attendant que celle qui est sonnée ne daigne la rejoindre... si elle le fait. « T'as autre chose sur toi... une arme, un truc qui pourrait nous faire du mal ? » lui demande-t-elle vivement, se penchant un peu sur elle dans l'espoir de la débarrasser de son fusil et de veiller à ce que la situation ne dégénère pas sur un malentendu...
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Re: Please, do not feed the walkers!

Dim 14 Mar 2021 - 19:06

« T'es une putain d'tête de mule !  »
Le ton est plus cassant qu'elle l'aurait souhaité. Mais la réprobation qu'il charrie est bien réelle. Et bien sûr, suspendue dans les airs et immobilisée comme elle l'est, Zelda ne peut pas faire grand chose pour forcer son amie à obtempérer. « Ca va bien aller !! » Même si elle ne peut pas vraiment l'affirmer. Et puis Kassy, de toute façon, ne semble pas décidée à collaborer.

L'australienne fait alors jouer ses abdominaux pour tenter de se redresser et d'atteindre le nœud qui s'est refermé autours de sa cheville. Un exercice bien plus compliqué que ce qu'elle escomptait. Elle abandonne. Si elle a peur ? Bien sûr ! Mais elle éprouve aussi de la reconnaissance envers cette amante qui se met elle-même en danger pour lui venir en aide. C'est ça, l'amitié. Ou l'amour. Le vrai ! Pas celui qu'on achète ou qu'on accorde à la légère ! Si Zelda se sent privilégiée, c'est tout simplement parce qu'elle l'est vraiment.

Les efforts cumulés des deux filles ne parviennent toutefois pas à venir à bout de la corde et bientôt, des pas annoncent l'arrivée d'une tierce personne. Des pas réguliers. Qui ne sont pas accompagnés par des grognements. C'est pour cette raison que l'australienne se permet de jouer à la morte. Elle fait simplement de son mieux pour se détendre et donner l'illusion qu'elle s'est évanouie.

Une voix féminine et jeune ne tarde guère à s'élever. Zelda imaginait plutôt un punk au timbre cassé. Quelque part, bien sûr, ça la rassure. Mais pas assez pour réagir. Parce que les enfants et les adolescents ont la main aussi sûre, sinon plus, que les adultes qu'ils sont forcés d'imiter. Ce n'est que lorsque d'autres pas suivent et annoncent que la fille s'éloigne qu'elle ouvre un oeil. Une gamine ! Elle s'est laissée piéger par une gamine ! L'ego en prend un sacré coup, là ! Et l'australienne n'est pas loin de lâcher un reniflement de dédain.

La suite ? Elle chute, s'éclate au sol et se retrouve sonnée tandis que Kassy, de son côté, engage les hostilités avec la gamine. Elle suit les événements du regard, fait de son mieux pour se redresser et chasser les vertiges provoqués par la gravité et cette règle qui stipule que tout ce qui est suspendu en l'air finira tôt ou tard par s'éclater sur la Terre...

C'est son compagne qui prend l'avantage sur l'enfant. Elle la tient en joue et Zelda lève le pouce pour lui témoigner sa satisfaction. L'air entre à nouveau dans ses poumons. Elle inspire une grande bouffée d'oxygène et se redresse, un peu tremblante. « J'ai juste l'impression d'avoir flirté avec un quarante tonnes mais sinon ça baigne, ouais ! » résume-t-elle pour soulager l'inquiétude de son amie. Elle découvre un filet de sang prenant source à l'endroit où son crâne à heurté ce qui doit vraisemblablement être un petit caillou. « Bien joué ! » L'adolescente pose un regard mauvais sur cette gamine qui a eu l'audace de la capturer. Bien malgré elle, cela dit, si elle se fie aux propos qu'elle a tenus quelques instants plus tôt.

Elle se penche, récupère son flingue et avance en titubant à moitié vers l'indélicate. Son pied fuse et percute son visage. Dans la foulée, emportée par un élan relatif, elle manque elle-même de tomber une nouvelle fois au sol. À défaut, elle pointe son arme sur l'inconnue. « Tu la veux où, ta bastos ? » Au milieu de la tronche ou en plein coeur ? Zelda n'est pas un exemple de tempérance. Loin de là. Et pourtant si elle arme le chien de son revolver, elle n'appuie toujours pas sur la détente. Parce que finalement, abattre une gamine de sang froid ça n'a rien de bien facile.

Elle échange un regard avec Kassy. « On devrait la zigouiller, non ? » Oui, c'est sûrement ce qu'elles devraient faire pour éviter de prendre des risques qu'elle juge bien inutiles. Mais d'un autre côté cette fille ne s'en est pas prise directement à elles. Tout ça, ça ressemble presque à un véritable accident. « Bon allez, j'nous en débarrasse ! » Et puis elle continue à espérer que Kassy ou même cette cible parviendra à la dissuader. Dans l'intervalle, la pression de son doigt sur la détente s'accentue lentement.

Les rôdeurs ne tarderont pas à les rejoindre. Elle en devine déjà certains à travers la végétation. Elles doivent agir.
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Re: Please, do not feed the walkers!

Dim 14 Mar 2021 - 19:33


La corde m'avait glissé des mains, mes les brulant légèrement au passage. Un peu plus loin, j'entendais déjà le corps de l'adolescente s'écraser lourdement au sol, si j'avais pu j'aurais essayé d'être plus délicate... Histoire qu'elle se tape pas le crâne ou une autre merde du genre. Enfin, la main qui s'était posée violement sur mon épaule, que j'avais potentiellement assimilé à un mort, cette main appartenait en réalité à une deuxième ado. Définitivement, j'arrêtais pas d'en croiser en ce moment. Est-ce qu'au final on a été tant que ça à survivre par divers moyens ? J'avais à peine le temps de me dire qu'elle était en piètre état qu'elle m'agrippait pour me plaquer au sol. J'ai bien tenté de résister, mais rien n'y faisait.

Je me retrouvais plaquée au sol, mon sac me servant à peine de coussin d’arrêt, faut dire que les trucs que je me trimballait étaient pas forcément mou. Mon fusil claqua violemment contre mon épaule, j'acceptais la douleur, c'était pas pire que les billes en plastique qu'Anton s'était amusé à nous lâcher dessus. Mon couteau avait glissé au loin et la première des deux filles me menaçait, j'avais l'impression que ces mains tremblaient un peu, ou bien c'était mon regard après la chute, j'en sais trop rien. J'étais dans la merde. Soit elle décidait de tirer, soit elle le faisait involontairement.

C'est la fin... La proie s'était relevée, au moins ça voulait dire qu'elle allait bien.. Par contre, elle était pas heureuse. Les deux s'appelaient, discutait, cherchait à se réconforter, mon regard restait figé sur le canon. Un deuxième outil mortel se pointa vers moi, c'était donc ça que ressentait les animaux avant de se faire abattre. Au moins, eux ils n'avaient pas conscience de ce qui allait arriver. J'avais voulu empêcher quiconque de toucher à mon arme, plutôt pour sa valeur sentimentale, mais j'avais fini par me résigner, je n'en aurais pas besoin dans l’errance, elles en auraient certainement besoin vu leur états.

"Je la veux où ? Pourquoi me demander si tu es déterminée à m'abattre ?"
répondais-je spontanément. Il était vrai que ce n'était pas la meilleure des réparties, mais après tout, à quoi bon. Au final, comme je l'avais pensé, mon seul héritage aura été de fabriquer quelques balles, d'abandonner des amis derrière moi. Au pire des cas, ils ne pleureront pas trop longtemps, c'est pas comme si c'était inhabituel. Mes yeux glissaient vers l'horizon, regardant quelques pieds avancer péniblement vers nous. J'aurais du dire à Ava où j'allais. Qu'elle ne parte pas à ma recherche et qu'elle se fasse blesser bêtement... avec un peu de chance, Alex l'en empêchera.

"Si tu veux tirer fais-le. Évite le cœur, si tu sais où il se trouve. Ça traversera mon sac, j'ai de la bouffe, de l'eau et des fringues dedans, vous en avez cruellement besoin, ce serait con de les trouer." ajoutai-je blasée. Je n'avais pas la force de me relever, je pouvais très bien en mordre une, l'autre me finirait. Après tout, si elle voulait se défouler, je ne pouvais qu'être une poupée de chiffon, il est dommage qu'on ne leur est rien appris d'autres, si seulement quelqu'un les éduquaient.

"Y a des morts qui arrivent, une dizaine, peut-être plus"
Je tendais péniblement ma main vers les buissons qui bougeaient, dont sortaient quelques bras ou jambes se frayant un vague chemin. "Tu peux aussi me tirer dans la jambe et me laisser aux morts, mais je pourrais très bien vous tirer dessus. Et vu comme ton amie tremble, j'ai plus de chance de toucher." Je reposais doucement ma tête que j'avais légèrement relevée après que l'ingénue m'est frappé. J'avais presque ignoré la douleur qui battait dans ma joue. "Une réaction bien décevante face à quelqu'un qui t'aide, tire." finissais-je en la regardant droit dans les yeux.

"Dolce morte, sto arrivando mamma." J'étais en paix avec le fait de mourir un jour, je fermais juste les yeux.
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Re: Please, do not feed the walkers!

Lun 15 Mar 2021 - 16:11

« ... Zelda, putain ! »

La main tremblante, elle fait de son mieux pour l’avoir bien en joue et pouvoir bien réagir si jamais la gamine qu’elle maintient au sol s’avérer essayer de faire quelque chose de bien stupide. Elle la regarde avec de grands yeux, des yeux qui percent certainement la carapace qu’elle essaie de se créer derrière des airs de fille dure et violente... La vérité, c’est qu’elle est surtout effrayée. Braquer quelqu’un, c’est déjà quelque chose de très important... alors en plus une gamine, elles ont touché le gros lot. De tout son cœur, Kassandra espère que la mioche ne tentera rien d’idiot et les laissera toutes les deux faire leur tour sans qu’il n’y ait la moindre balle tirée, ni le moindre blessé.

Au loin, Zelda se relève enfin sur ses deux jambes après une chute qui lui laissera peut-être de légères séquelles, des petits bleus dont elles s’occuperont toutes les deux à base de bibous babiques et de pommade, si elles en trouvent un jour. Les secondes sont longues. Peut-être parce que le temps s’est arrêté pour la faire culpabiliser davantage de s’en prendre à une enfant qu’on pourrait penser sans défense mais qui a l’air de s’en sortir mieux que les deux adolescentes qui, en plus de porter des fringues en lambeaux, crèvent la dalle et n’ont pas ce gros fusil qu’elle porte à l’épaule !

Les compliments de l’australienne ne la font pas sourire. Elle s’en vantera plus tard si tout se déroule de la bonne façon, si elles s’en sortent indemnes et sans avoir retiré la vie d’une pauvre ‘’innocente’’... Kassandra sent une paire de frissons le long de sa nuque en voyant enfin sa meilleure amie apparaitre dans son champ de vision, titubant mais en vie... et surtout déterminée à gérer ça d’une main de fer dont Kass n’est pas équipée.

« Zel... » Elle en perd le fil de ses mots lorsque le pied de cette dernière percute le visage pale de la petite blondasse. L’adolescente détourne le regard pile avant que le talon de cette dernière ne vienne atterrir dans le visage de l’autre. Réagir... ? À quoi bon ? Elle se dit que ce n’était pas vraiment nécessaire, mais ne se sent pas en position de la contredire sur les raisons qui l’ont poussée à lui mettre ce coup certainement mérité. C’est pas elle qui s’est retrouvée pendue, après tout.

Et c’est à partir de ce moment que Zelda prend le relais et que Kassandra décide de prendre un peu de recul. Elle laisse le champ libre à la plus jeune, recule de quelques pas tout en gardant leur victime bien en joue. L’australienne a comme projet de la zigouiller, Kassandra n’en a pas envie... mais ça n’a rien de bien surprenant. « Elle... Elle a rien fait d’mal, du moins consciemment. On a juste marché dans ses pièges de merde. » Des pièges installés au mauvais endroit, des pièges pas assez visibles aux yeux du commun des mortels... mais des installations d’abord réservées aux animaux. « Par contre, faudra m’expliquer l’intérêt d’mettre des pièges pareils dans un zoo qu’est vide depuis plus d’cinq ans, hein... parce qu’à part attraper des gens, tu risques pas d’attraper grand-chose. » s’adresse-t-elle à l’italienne, décidant d’ignorer la principale raison de leur venue qui consistait quand même à voir des animaux...

Zelda la menace, la gamine... joue avec le feu, la défiant presque d’appuyer sur cette gâchette d’un ton blasé, inondant l’américaine de beaucoup de surprise... Avoir confiance en soi est une chose, se comporter comme une petite suicidaire en est une autre. Alors forcément, elle se sent obligée d’y réagir... prononçant ainsi des mots qu’elle ne pensait jamais avoir à dire un jour. « T-Tu veux pas arrêter d’la provoquer, toi ? On t’pointe avec deux armes... tu peux pas, j’en sais rien, pleurer, nous supplier d’pas le faire ? T’as l’air d’avoir à peine onze ans... J’sais pas, arrête de t’comporter comme une Rambo des bacs à sable parce que j’te promets qu’elle s’en fout qu’ça ricoche dans ton bras, dans ton sac ou sur le gazon. »

Instaurer un climat de peur, c’est censé être obligatoire dans ce genre de situations... mais que faire si la victime semble à peine en être affectée ? Puis pourquoi est-ce qu'elle a l'air d'avoir peur de rien alors qu'à son âge, elle était super terrifiée par le moindre truc. C'est affligeant.

L’australienne est déterminée à lui prendre la vie... ce que Kassandra laisse d’abord couler, fortement sous tension, avant de poser la main sur le canon de son arme. « Nan... Nan, arrête, on peut pas faire ça, Z. » Elle essaie de l’en dissuader du regard, tout en continuant de maintenir la gamine par terre. Mille raisons pourraient les empêcher de s’en débarrasser. Son âge, la nature de leur conflit, mais aussi toutes les denrées qu’elle doit avoir dans le fond de son sac qu’elles pourraient certainement marchander sans devoir user de la violence... bien qu’il soit peut-être trop tard pour ça.

La jeune fille les ramène à la raison en leur rappelant qu’une horde est sur le point de s’annoncer, juste derrière elles. Kassandra jette un rapide coup d’œil par-dessus son épaule et décide qu’il est temps de bouger. C’est la seule chose à faire pour ne pas se faire bouffer. « Tu vas tirer sur personne... Surtout pas sans fusil. » conclut-elle finalement en tirant d’un coup sec sur le fusil qu’elle fait glisser le long de son bras jusqu’à l’avoir en sa possession... un fusil qui fait bien son poids, même pour elle.

Est-ce qu’elles ont eu raison de l’aborder de cette façon, de la braquer pour un incident qu’aucune d’entre elles n’ont vraiment demandé ? Kassandra suit les règles qui ont été établies par leur groupe, mais surtout les enseignements qu’elle a dû suivre comme de nombreux adolescents à Fort Ward... « Si t’étais un minimum lucide, tu saurais que n’importe quel être humain est une menace. Qu'il fasse 1,30m ou pas... J’sais vraiment pas d’où tu sors, mais j’ai l’impression qu’un second coup d’pied te rendrait les idées claires... »

C’est surtout pas une invitation lancée à Zelda pour lui en remettre un, absolument pas. Elle s’assure même que l’idée ne traverse pas l’esprit de l’adolescente avant de finalement aider la plus jeune à se relever, tirant sur le tissu de son haut pour la remettre debout. « On va bouger, et tu vas surtout nous montrer où t’as foutu tes autres pièges pour pas qu’on s’les prenne dans les pattes, d’accord ? »

Zelda et Kassandra discutent à base de regards. Kassandra continue de tenir et de braquer leur otage tout en lui laissant l'honneur d'annoncer le chemin qu'elles empruntent. Pas question de se reprendre l'un de ces foutus pièges alors qu'elles ont des rôdeurs au cul... « Allez, on s'magne, on a pas l'temps ! »
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Re: Please, do not feed the walkers!

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