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Wojtek ~ Tu sais où je te la fous ta déontologie ?

Jeu 25 Fév 2021 - 22:30


Wojtek Dębskitell me more about you

prénom(s) : Wojtek
nom :Dębski
date de naissance :  le 15/08/1988
âge : 32 ans

ville de naissance : Cracovie, ville de son enfance.
métier : Reporter de guerre, il a bourlinguer son micro et sa caméra dans nombres de pays.
groupe : New-Eden, les grands méchants qui ne veulent que sauver l'espèce ! Enfin ça c'est ce que vous servira Wojtek.

avatar :Cole Sprouse

what i am

qualites
+ Comique            
+ Dévoué
+ Curieux
+ Talentueux
+ Diligent
defaults
- Prétentieux
- légèrement Macho ( en partie à cause de l’éducation )
- Intrépide
- Opportuniste
- Conformiste
Equipement :
C'est un civil de Walla Walla, il ne possède pas vraiment d'équipement pour survivre. Depuis son intégration au camp, il n'a pas touché une seule arme et s'en remet aux milliers de soldats prêts à défendre le camp de leur sang et si vous voulez son avis, c'est bien mieux comme ça. Le jeune homme cache un couteau de cuisine sous son matelas car on ne sait jamais mais il ne se fait pas d'illusions cela ne lui servira à rien. Puis il occupe une place de plus en plus importante dans le camps, qui viendra lui chercher des noises ?

Pour ce qui est des affaires plus communes, notre bon journaliste a réussi à garder une vieille caméra celle sorti juste avant l'épidémie qui bien qu'elle soit encombrante projette une image de très bonne qualité. Pour parfaire sa panoplie de journaliste, il a aussi gardé son vieil argentique qui par chance fonctionne toujours et une carte SD contenant une espèce de journal de bord depuis le début de l'épidémie et des extraits d'un ancien reportage sur la prospection d'or.

Enfin, il traîne sa vieille sacoche depuis des années, elle est toute rapiécée, mais possède son charme avec des innombrables feuilles et photos qu'elle contient. Elle représente pratiquement toute sa vie.
     
Details physiques :
Le polonais est une crevette pour ainsi dire, bien qu'il ne soit pas désagréable à voir et que son petit sourire de fouine en ferait tomber plus d'une, il faut dire les choses comme elles sont. Il n'est pas une montagne de muscle et il ne le sera jamais. Homme au physique fluet, l'apocalypse ne l'a pas pour autant épargner, en effet un large sillon voir une horrible trace de brûlure s'étend sur toute sa cuisse droite. Douloureux souvenir qui serait trop long à expliquer, notre bon ami polonais en reste particulièrement honteux et cela serait presque s'il ne l'avait pas caché à sa femme.

Il possède un chapelet toujours autour de son cou, la croix est en argent et le fil qui le retient est tressée d'un tissu noir et doré. Une jolie bague vient orner son annulaire, symbole de son mariage encore tout récent. Il ne s'y fait pas vraiment et bien qu'il doit la porter en public, Wojtek l'oublie souvent sur sa commode. Le polonais a l'impression d'avoir un poids sur sa main avec, le poids des responsabilités sans doute et d'un enfant à venir qui plus est.

Pour finir une discrète cicatrice orne une de ses joues, une entaille qui va de son oreille jusqu'au menton et qui depuis le temps n'est presque plus visible à moins de vraiment plisser les yeux. Cela lui ferait presque ressembler à un gros dur !

Psychologie

Il faut comprendre en premier lieu que notre ami Wojtek est un petit comique, le clown de la classe celui qui sacrifiait ses notes pour faire rire le commun des mortels. Le reporter a toujours réussi à trouver le bon mot, la bonne mimique qui arrachaient des sourires à ses semblables. C'était presque un don pour lui voir même un talent et dans cette case notre polonais préféré en coche un bon nombre. Vous l'aurez deviné Wojtek et de ce genre de personne qui réussisse pratiquement tout, il est talentueux surtout dans le choix des mots et fait preuve d'une curiosité dont tous les journalistes rêveraient sauf ceux en dictature forcément ! Tout est source d'intérêt, toute chose est intéressante à ses yeux et bien que les choses viennent à lui facilement. Il s'implique toujours beaucoup dans ses travaux, aussi diligent que son père avec ses vaches. Il décrit, filme et raconte des histoires avec un professionnalisme sans pareil.

Enfin toute cette réflexion m'attristerait presque, moi qui croyait que Wojtek serait le gars parfait, travailleur, simple et ne faisant que peu de vagues mais c'était sans compter des idées franchement peu en vogue avec son temps et une tendance presque ennuyeuse de se vanter. Forcément avec un tel talent, une vie aussi bien rondement mené. On se sent supérieur, l'orgueil monte à votre tête et avec lui sa copine la prétention se ramène de la partie. Il se sent au-dessus des autres, en partie puisqu'il s'est sorti de la misère. Qu'il a réussi à faire de «grandes études» ce qu'aucun Dębski avant lui n'étaient arrivé. C'est presque s'il en aurait oublier ses origines de prolétaires...

D'une façon plutôt marqué nous retrouvons chez notre ami polonais, un vive besoin de ne pas s'écarter de la masse. Il ne veut surtout pas être mit à part, vu comme un paria. Faire le mariole est une chose mais se distinguer de la majorité, totalement autre chose. Alors il se conforme, ne questionne pas les pratiques actuelles et les intériorise dans son comportement comme une éponge, tout pour qu'on ne le remarque pas dans le mauvais sens du terme. Notre journaliste bien qu'il ne cherche pas à sortir de la masse possède ce petit côté intrépide. Cette once de bravoure qui le fait faire des choses qu'il n'aurait jamais cru possible de son vivant, cette faculté à foncer dans les opportunitées n'est pas que bonne au contraire. Wojtek s'en fout bien de la déontologie depuis le début de l'apocalypse, il n'est plus question de rapporter l'information mais bien de survivre. Alors, il est opportuniste, trahir des compagnons de routes? Possible tant que lui survit ou bien que cela sert ses intérêts.




Story of survival

Pre-apocalypse

Il naquit au crépuscule de la grande URSS, dans une période de détente et d'espoir. Puisqu'après la seconde guerre mondiale et la tyrannie du parti. Le peuple polonais allaient enfin accéder à la démocratie, ce n'était qu'une question de temps pour beaucoup. Le pouvoir auparavant très dur laissa de plus en plus de marge jusqu'à s'effacer complètement. Ils y avaient pourtant des gens qui ne se sentaient pas concernés par ces changements, ses parents en faisaient parties.


Agriculteur de père en fils depuis des temps immémoriaux, c'est-à-peine s'ils se soucièrent de la politique communiste. D'une part car leurs terrains étaient trop petits pour être partagé entre les prolétaires et qu'ensuite, le fermier moyen ne cherche que la stabilité. Il a horreur des conflits en tout genre alors quitte à être en dictature, s'il est tranquille le fermier est content. Bien que le petit Wojtek grandit non loin de Cracovie, il ne s'intéressa pas dans un premier temps aux changements qui bousculèrent son pays. La foi et la messe étaient plus importantes que les bulletins info chez les Debski. C'est peut-être cette «privation» qui expliquera plus tard sa ferveur pour le journalisme.

Dans le «dernier fort de Dieu en Europe», le jeune homme ne trouva pas de difficulté à se faire des amis entre le catéchisme et l'école car il pris avec aisance le rôle de petit clown. Il aimait faire rire ses camarades et chose étonnante cela n'entachait pas ses notes. Le système scolaire était en pleine reconstruction et le niveau demander en campagne quasiment médiocre. Alors il ne se foula pas, c'est-à-peine s'il ouvrit un cahier chez lui avant l'université.

Personne n'était là pour le réprimander, d'une part parce que le patriarche passait sa vie aux champs et qu'ensuite personne ne pouvait rien lui dire. Ils ne pouvaient le gronder pour avoir de bonnes notes.

Avec l'adolescence vint un sentiment de supériorité, mais aussi d'audace ou d'idiotie selon les points de vues. Il fit quelques conneries dans le village, s'en prenant souvent aux exclus car ce sont des cibles faciles. Si on allait chahuter le petit Jonas qui passait son temps à lire ou bien Maria qui jouait encore à la poupée ? Il continuait de fréquenter assidûment l'église mais son comportement faisait tâche, vous savez c'est l'âge con que disaient les adultes, ça lui passera ! En un sens, ces vieux croulants n'avaient pas tort probablement puisqu'ils avaient fait pareil à leur époque.

La fin de l'adolescence marqua une rupture entre lui et ses copains, toujours plus malin que la moyenne sa réussite était certaine et le jeune polonais voyait ses amis de plus en plus galérer devant les devoirs demander. Plus par désintérêt ou dédain, il s'éloigna d'eux et Wojtek traîna moins souvent dans le centre du village. Se sentant plus malin que les autres, il commença à lire plus pour frimer qu'autre chose. La bibliothèque n'était pas très garni et il en fit très vite le tour. L'approche de sa majorité lui fit vivre une sorte de flemme, le fameux spleen de notre ami Baudelaire. Les filles du village ? Peu dignes d'intérêt. Les fêtes dans les bois ? Ils ne faisaient que se saouler et se frotter misérablement, inutile. Non pas qu'il n'aimait plus amuser la galerie, mais il ne voulait pas passer sa vie avec eux, il savait que cela ne serait pas le cas. Alors au lieu de prétendre être encore dans leur vie, il préférait en partir en douceur. En s'isolant lui-même plutôt que de subir les foudres de sa bande.

Le jeune polonais ne savait pas ce qu'il allait faire, cette avenir flou lui faisait terriblement peur. Son père qui se décida enfin à acheter un nouveau moniteur télé, cette-fois fonctionnel, n'avait pas anticipé que son fils passerait ses soirées à zapper les jeunes comme obnubiler par toutes ces images. Le monde que lui montrait la télé le fascinait, bien sûr il avait déjà voyagé mais pas plus loin que les frontières de la Pologne et il avait connaissance de ces paysages exotiques mais jamais il n'aurait cru les voir de ses propres yeux. Seul le verre le séparait de cette féerie. Il atteignit sa majorité sans organiser de fête, ermite qu'il était devenu. Puis il réussit avec brio l'examen de fin d'études et alors que ses amis partaient travailler dans les champs ou bien réparer des voitures. Lui faisait ses bagages direction Varsovie. Pourquoi la capitale du pays ? D'une part pour s'éloigner de sa campagne natale, il ne voulait pas avoir ses parents sur le dos pendant ses études mais surtout puisque seul l'université de Varsovie proposait un master à l'époque.

Wojtek connaissait ses facilités, ainsi il avait postuler pour cette université payer grâce à sa bourse. Bien que le niveau de la campagne fut médiocre, notre bon Polonais était doué, il avait de très grandes facilités pour apprendre et appliquer ce qui lui permit de payer les frais de scolarité. Puis voir ces gens, sur son poste télé, voyager aux quatre coins du pays et même du pays ça le fascinait lui qui n'avait vécu qu'au même endroit toute sa courte vie. Tout sauf la vie d'exploitant agricole et notre jeune homme savait qu'il était doué avec les mots, il les maniait comme un forgeron martèlerait sa lame. Enchaînant les cours d'amphithéâtres et les petits boulots comme livreur de pizza, Wojtek logea dans un petit appartement miteux en compagnie d'une jeune caissière qui se plaignait toujours de pas avoir pu aller à la FAC et d'un espèce d'étudiant des Beaux-Arts qui travaillait autant que sa mémé morte depuis des lustres. Il eut avec une petite marge son diplôme de journalisme avec option anglais car on lui avait dit que c'était l'avenir, qu'il en aurait besoin partout. Puis il se dirigea naturellement vers les chaînes de télé en pleine expansion à l'époque.

Le jeune homme se donna à fond pour son entretien et fit une bonne impression de part son «envie», en concurrence avec une étudiante mieux diplômée et ayant eu des meilleurs résultats, ce n'est pas que Wojtek n'avait pas les compétences ni les résultats mais il faut comprendre que cette jeune femme était presque major de sa promo ! Il manqua de justesse le poste mais la jeune femme suite à un accident domestique ne peut assumer de nouvelles responsabilités. Coup du destin, il sauta sur l'occasion et ne réfléchit pas même une seconde. Il entra dans TVP 1 en 2009, l'équivalent du TF1 français et entre d'abord dans le service s'occupant des reportages nationaux. Le journaliste bourlingua un peu partout dans le pays pour interviewer des grands-mères dans des restaurants ou bien des agriculteurs se plaignant de leur condition. Rien de très intéressant donc, on était bien loin des grandes plaines américaines ou bien des désert au Moyen-Orient. Pourtant le jeune homme s'appliqua à chacun de ses reportages, il n'avait de toute manière pas grand-chose d'autres à faire. Il pouvait faire ce qu'il voulait, son éducation restait campagnarde et il y avait comme un fossé avec un certain citadin. Qui plus est, son travail ne lui donna que de rares répits qui se terminèrent dans des toilettes publiques à recracher son dîner et sa consommation de spiritueux. Les femmes allaient et venaient dans son appartement, il n'était pas un grand romantique et pas forcément un bon partenaire. Il faut dire qu'un appartement plus en désordre et sale qu'un grenier avec des emballages qui tapissent le parquet et des feuilles qui recouvrent les murs c'est pas très charmant. Il n'avait pas vraiment d'ami dans la capital, juste des connaissances.

Au final son travail paya et le polonais se fit remarquer par la direction en mars 2010. Ils recherchaient un second reporter à l'international pour ne pas se retrouver dans la panade quand le premier prendra sa retraite. Ce qui n'allait pas tarder vu les rides qui striaient son visage. En plus, ils auront quelqu'un de moins à gérer puisque ce département est à part. L'ancien apprendra au petit jeunot et tout le monde est content dans l'histoire. Wojtek qui avait déjà fait part de ses ambitions sauta pratiquement de joie dans les couloirs de la chaîne.

Sa première couverture, superviser en grande partie par Alojzy le vieux reporter, se fit pendant le printemps arabes. Ils filmèrent les grandes manifestations en Tunisie et Égypte et le jeune homme qui n'avait pas quitté l'Europe eut beaucoup de mal à s'adapter au climat aride de ces pays si bien qu'il reçut le surnom affectif de «porcinet» en raison de son teint rouge dès qu'il sortait en extérieur. Vous voyez le cliché des touristes allemands plus roses qu'un jambon ? Wojtek était pire ! Malgré une petite frayeur à Tripoli quand il y eut un mouvement de foule monstre et une espèce de dangereuse confusion entre la population et la police, le tout se passe relativement bien et ils s'illustrèrent de par leur travail enfin celui de Wojtek. Forcément Alojzy s'en accorda un peu le crédit mais ce baptême du feu le confirma à ce poste.

On l'envoya pour couvrir l'Euromaïdan en Ukraine puis après la guerre du Donbass avec la scission des territoires à l'est en 2014. Cette fois il n'est pas chapeauté par son collègue qui se faisant vieillissant ne préfère pas faire le déplacement notamment à cause de problèmes cardio-vasculaires. Pas étonnant vu sa consommation quotidienne d'alcool. C'était un des meilleurs clients du cholestérol pour vous dire. Les mains libres, Wojtek s'appliqua aussi bien qu'un faussaire de peintures. Il travailla si bien qu'au pays, il s'attira les foudres des pro-russes. Ils lui reprochaient de prendre parti pour le gouvernement ukrainien, ne suivant que leur côté du front. Pour calmer le jeu, il prend des congés et s'envola vers Berlin où il y resta deux mois de juillet à août 2014. Après avoir squatter un hôtel miteux et fait ami-ami avec les mites mais aussi les jeunes de Berlin, la chaîne décida de le mettre au placard pour une année, il ne fait plus que des reportages de seconde zones. Il revit le début de sa carrière et cette débâcle le fit profondément remettre en question l'importance qu'il importait à la déontologie.

Courant mars 2015 on vient le voir avec un proto-reportage pour une émission équivalente à Reportages en France. Les producteurs le font enfin sortir de son placard puisqu'il est un des seuls de l'équipe a avoir un bon niveau d'anglais et ça joue beaucoup quand on sait que le sujet se passera au fin fond du Yukon. Là où les hommes n'ont pas conscience qu'il existe autre chose que des immenses forêts vierges. Le sujet, que Wojtek trouva aussitôt passionnant tournait autour des nouveaux chercheurs d'or, ces gens qui passaient leur été à écumer les fonds de rivières à la recherche de quelques grammes d'or.

Ils commencèrent à tourner fin mai et malgré un accent à tirer au couteau, le courant passe bien surtout avec une petite famille de chercheurs d'or. Le journaliste décida de centrer le reportage sur leur quotidien et la façon dont il interagisse avec les autres chercheurs dans ce milieu très fermé qu'est la prospection.

Post-apocalypse

15/10/15 - 6 P.M - Autoroute de Seattle

L'écran noir s'illumine soudain, l'habitacle d'une voiture et un coucher de soleil au loin. De la vidéo s'échappe une douce musique de country retransmise par la radio. L'objectif de la caméra balaya doucement l'habitacle passant du conducteur, un homme aux larges épaules qui même de dos laissait deviner un masque de dureté, à une femme blonde toute aussi costaude puis à deux gamins, une fille et un garçon qui sautillent joyeusement sur leur siège pour enfant. La caméra vint se focaliser sur un homme, cheveux noir profil aquilin et une silhouette qui se devinait fluette. Celui-ci tenait dans sa main une espèce de calepin griffonner de notes, la vidéo zooma peu à peu sur son visage jusqu'à qu'il ne s'en rende compte et adresse un petit sourire à l'objectif. Le jeune homme, Wojtek un journaliste polonais vint poser sa main sur le siège passager avant et demanda sur un ton professionnel :

- Tony, est-ce que vous pouvez nous expliquer la raison de notre voyage jusqu'à Seattle, pourquoi nous quittons le Yukon alors que nous allons perdre quelques jours de travail.

La caméra se braqua sur le conducteur toujours de dos qui acquiesça, les mains posées sur le volant il se permit de presque se retourner son regard passant de la caméra jusqu'au journaliste.

- C'est simple mon p'tit gars, la grosse machine. Celle qui nous sert à récolter des bouts d'or dans toute cette merde que sont les gravats, beh le tapis ne fonctionne plus. Cette vieille canaille nous a fait la comédie par le passé mais jamais comme ça. Impossible de la réparer sur place, on peut même plus la répare. Elle est foutue. Alors on va au marché industriel à Seattle pour en acheter une nouvelle parce que sans on pourra même pas finir la saison avant que tout gèlent. Nos machines, elles sont rares tu sais. On les chouchoutes tous les jours mais parfois on peut plus rien y faire alors j'suis obligé de me coltiner des réflexions sur des milliers de kilomètres, puis il partit dans un rire franc de sa voix grave.

Le reste de la petite troupe partit aussi dans un petit rire et même le polonais se joignit à la partie. Puis la vidéo coupa brusquement.

Un passage à vide, noir puis le retour de l'image. Cette-fois plus dégueulasse, un espèce de grain horrible vint en maculer toute la surface, le coin en bas à gauche indique qu'il est 20 heures et on ne distingue de la vidéo que le tableau de bord lumineux et les phares des autres voitures autour. Des dizaines de paires qui s'étendent presque jusqu'à l'horizon. La caméra essaya de faire le focus sur le pare-brise sans y parvenir, elle vint se centrer sur le journaliste qui d'un signe de la main lui indiqua de se concentrer sur le père de famille.

- Qu'est-ce qu'il se passe Tony ? demanda Wojtek en hors-champs, au travers de sa voix on pouvait presque y noter de la peur et la réponse de Tony ne pouvait que filer la frousse.

Sans quitter du regard la route, il marmonna avec son anglais mâché :

- J'savais qu'on aurait pas dû continuer sur l'autoroute, ils l'ont dit à la putain de radio. Sa tête vint fureter à droite et à gauche tandis que sa femme essayait d'appeler quelqu'un au téléphone, son visage illuminé par l'écran. J'ai l'impression qu'on va être bloqué ici toute la nuit mais je le sens pas, ils annonçaient un froid de canard et tout ce qu'ils ont raconté au journal tout à l'heure. La police a dû bloquer les accès à la ville.

- Tu veux qu'on marche dans la nuit ? Pour aller où ? lui demanda le polonais cette fois avec un ton plus familier, la caméra qui suivait la conversation donnait plus l'impression d'un de ces vlog qu'on voyait fleurir sur internet plutôt qu'un reportage d'une chaîne de télé.


L'homme rustique à la longue barbe noire se retourna et regarda d'un œil mauvais l'objectif, l'air soudain inquiet il commença à s'en prendre au cameraman grommelant méchamment :


- Pourquoi il filme encore lui, il comprend pas c'est sérieux cette histoire ? ses yeux sombres fixèrent durement la caméra avant que sa femme tentant toujours d'appeler quelqu'un n'intervienne dans la conversation. Sa main vint se poser sur son bras et elle lâcha d'une voix douce :

- Calme-toi, Tony. Il ne fait que son boulot.

L'intéressé vint souffler un coup puis se retourna s'enfonçant dans son siège, la musique diffuser dans l'habitacle s'interrompit brusquement pour laisser place à un petit jingle puis la voix assurée d'une journaliste, «Flash Info : des individus dangereux ont été repérés en périphérie de la ville, selon nos sources ils sembleraient que ces individus soient affectés par une espèce de rage. Des convoies de police ont bloqué tout accès à Seattle par l'autoroute et les autorités recommande à tous les conducteurs de rester calme et surtout dans leur voiture. La situation devrait se régler sous peu selon la porte-parole de la police». Le rustre se releva aussitôt comme piquer par l'adrénaline, il ouvrit la portière et lâcha autoritaire :

- On se casse d'ici et vite. Andrea occupe-toi des gosses, Wojtek dit lui d'arrêter ses conneries avec la caméra et de se préparer à bouger vite.

L'objectif vint interroger le journaliste et bien qu'il acquiesça pour rassurer Tony, le journaliste vint avec un air presque malin dire en polonais de ne surtout pas l'éteindre. La caméra recommença à suivre l'homme qui fit le contour du pick-up et fouiller quelque chose dans le coffre alors que les deux enfants posaient un pied à terre endormi, leur maman les prenant par la main avec une tendresse toute relative. Sans jamais couper la vidéo, il sortit avec sa grosse caméra et la vidéo afficha dans un coin le rustique canadien charger son fusil tandis que le polonais tentait de distinguer quelque chose au loin. La vidéo captura toutes ces silhouettes autour qui sortaient aussi de leur voiture. La plupart semblaient légèrement hagard, perdu. La lueur de leur téléphone et les piaillements des enfants se distinguait dans ce bordel, un fameux «c'est quand on arrive» crier au loin fit même rire nerveusement Wojtek qui se fit rappeler à l'ordre par Tony.

- Y a des champs là-bas, on va couper au travers de l'autoroute pour partir fissa. Longer l'autoroute ça serait de la connerie, dit-il en désignant des tâches informes qui convergeait presque en fil indienne dans le sens inverse de la circulation. Andrea lâche pas nos gamins, c'est facile de se perdre dans ce merdier.

Puis il se mit en marche jusqu'à la barrière séparant les deux voies, la caméra filma le reste du groupe la dépasser puis emboîta lentement, trop lentement le pas. Alors que les gamins tiraient sur le bras de leur maman et faisaient de la résistance sur l'asphalt, un bruit monstre se fit entendre au loin. Des cris, des bruits de pas voir de course qui se rapprochait d'eux comme une vague, un véritable tsunami qui allaient les engloutir. Le cameraman parvint à filmer ces dizaines, voir centaines de gens qui couraient pour on ne sait quel raison, slalomant entre les voitures poussant des valises, tenant des sacs. Des silhouettes sombres dont la caméra ne parvint à définir les traits se firent pousser par le raz-de-marée jusqu'à disparaître sous cette masse terrifiante. On entendit Tony crier et la vidéo se fit soudain flou, des flash successifs de l'asphalt, des pieds du cameraman et parfois le polonais qui courait devant lui mais surtout un souffle rauque celui de la peur.

Des silhouettes passaient devant l'objectif, l'une d'elle bouscula sur le côté le cameraman et la vidéo se pencha dangereusement. Il cria quelque chose en polonais et Wojtek se retournât juste après la vidéo se mit magiquement à montrer le ciel si calme alors que des cris résonnaient hors-champ, puis d'un coup le sol qui se rapprocha à toute vitesse et le son étouffé de douleur. Après il n'y eut plus rien, la vidéo se brouilla méchamment puis s'éteignit.

Le cameraman dans un ultime geste, débile soit-dit en passant, avait balancer la caméra dans sa direction et le polonais avait tenté de la rattraper mais n'avait pu sous le poids freiner sa chute. Par un coup de chance le boîter contenant la carte SD se brisa et expulsa celle-ci. Il la ramassa vivement et voyant son collègue à terre tenta d'aller à sa rencontre pour l'aider, mais il se fit bousculer vers l'avant et par Tony qui avait ralentit son pas pour se mettre à sa hauteur. Il se mit à courir honteusement, n'avoir pu aider Jan le rongeait déjà. Mais Sans l'intervention de Tony il serait probablement lui aussi mort fauchée par la foule.


8/08/2017 - 4 P.M - Skykomish.

La vidéo grésilla, un instant jusqu'à s'ouvrir sur un homme. Le polonais, l'air plus crasseux, plus âgé aussi semblait s'échiner à réparer quelque chose en hors-plan. Une fine moustache agrémentait son visage et des traces de poussières et même de sang séché maculaient ses joues. Sa tenue respirait la misère, il ne l'avait probablement pas lavé depuis très longtemps et un vieux bandana décolorer décorait son cou.

Son visage exprima la satisfaction après quelques secondes et il fit un petit signe de la victoire comme un enfant le ferait après avoir marqué un but dans la cour de récrée. Puis il se mit à regarder l'objectif semblant réfléchir.

- Quand Alex a réussi à me bricoler un chargeur avec des piles qu'on a récupérés ici et là, j'ai presque sauté de joie. Enfin j'allais pouvoir rallumer une caméra, visionner mes souvenirs, nos souvenirs mais maintenant que je suis devant, je ne sais plus quoi faire, commença-t-il en polonais passant sa main dans ses cheveux. Son regard se porta ailleurs et l'air avide et il se pencha pour attraper une bouteille verte, de la bière sans doute. Il l'ouvrit but une gorgée puis reprit. Car je sais pas si j'ai envie de revoir ce fameux soir d'Octobre, je sais pas si j'ai envie de me faire encore plus de mal après tout ce qu'on a vécu. Jan me manque tous les soirs, toutes les nuits j'ai l'impression d'être coupable de sa mort et tous les matins je me dis que ça aurait dû être moi le disparu. Putain il a été écrasé par la foule ! C'est moi qui lui ai dit de continuer de filmer et ce malade m'a écouté... Il est mort avant toutes ces merdes, peut-être qu'au final c'est lui le plus chanceux. Le jeune homme marqua une pause buvant comme un alcoolique sa bière, un mince filet du liquide jaune dévala sa mâchoire mais il vint l'essuyer d'un revers de main. Les yeux dans le vague il lâcha, au final j'ai survécu seulement grâce à Tony. Tony c'est un peu comme loup alpha, il pose ses grosses couilles sur la table et tout le monde se tait pis si jamais un type tente de le contredire il l'envoie direction la lune un peu comme ce truc qui passait à la télé à l'époque...Pokemon ! Bref, dit-il en se reprenant, tout ça pour dire qu'au départ je donnais peu cher de nos chances. Un redneck canadien, une mère qui n'a pas froid aux yeux, deux gamins qui piaillent plus qu'une putain de colonie d'oiseau et moi, l'étranger qui peinait à soulever dix kilos en plus d'avoir un anglais approximatif. Une belle petite troupe que personne n'aurait cru capable d'y réchapper. Les premières semaines furent les plus difficiles, affronter nos premiers connards d'outre-tombe, la faim et la soif, mais surtout ces putains d'ampoules au pied. A l'époque j'ai bien cru que je ne pourrais plus marcher de nouveau un jour. Car nous avons longer ces foutus lignes droites qui reliaient Vancoucer à Langley puis à Lynden. Bien que les routes se débouchèrent au fur à mesure des jours de marches, le chef de meute Tony ne voulait pas qu'on monte dans un tas de ferraille. Ça faisait trop de bruit qu'il disait et bien mes pieds t'emmerdaient et je t'emmerde toujours pour ça ! Au détour d'une route j'ai dû tuer ma première monstruosité, je me souviens encore de ces gargouillements presque pathétique, de sa chair nécrosé de toute part. Au début, il était tout récent, tout neuf pour ainsir dire. Tony était aux prises avec un autre alors j'ai dû m'en charger, j'ai planter mon couteau encore et encore jusqu'à que je trouve le chemin de sa tête. Franchement j'ai cru que j'allais mourir comme une merde à ce moment, son haleine de camionneur me semblait si proche...Nous allions à contre-sens des autres survivants qui cherchaient à monter au nord sauf que c'était pas une coïncidence. La famille Mac'Olyr c'est pas des finauds, ils connaissent le froid et ils savaient que rester dans la latitude de Vancouver ça nous tuerait sans électricité et donc sans chauffage. Ils m'avaient expliqué une histoire de vent polaire qui s'agrandit à l'hiver. Alors même si ça serait rude de le passer une centaines de kilomètres pouvaient suffire à survivre. Moi je les ai suivis, j'ai fais des théâtres d'opérations et j'ai filmer des gens se trucider entre eux mais jamais j'aurais été préparé à cela. Alors je les ai observés faire, j'ai appris avec eux. Les ampoules disparurent, notre matériel se diversifia et nous avons erré dans l'ancien état de Washington pendant deux ou trois ans, c'était une période confuse vous savez. Nous ne restions pas plus d'une semaine au même endroit, car c'était trop dangereux de s'installer quelque part. Vous n'imaginez pas le nombre de maisons, chalet, abri de garde forestier que ces fous d'américains ont construit. On dirait que c'est une passion chez eux.

Il prit une petite pause, finit sa bouteille puis pensif s'éloigna du canapé dans lequel il était installé. La lumière perçait au-dessus du meuble par une petite fenêtre toute poussiéreuse, le léger chant d'un oiseau se fit entendre et quelques rires en fond aussi. Il était facile de comprendre que Wojtek avait tourné en été son témoignage improvisé. Le polonais semblait retourner des piles d'objet en hors-champ puis il revint avec une trompette, plus propre que n'importe lequel de ses habits. Le placage or de l'instrument vint refléter le soleil dans un jolie effet d'optique.

- Quand je disais qu'on restaient pas au même endroit, c'est en partie faux. Il y a bien eu deux fois qui on été différentes. C'est pour ça que j'ai apporté cette trompette, elle appartenait à Helena. Une survivante à Mapple Falls, on avait un petit groupe réfugié dans le gymnase d'une école. J'étais pas trop du genre à me mettre en avant pour aller au devant du danger et elle non plus, alors il y eut de longues soirées d'été en 2016 où nous étions que tous les deux. Elle tenta de m'apprendre à jouer de la trompette, c'était une belle époque. Courte mais belle. Puis notre chef se brouilla avec un autre groupe composer des anciens flics, pompiers des alentours. Ils voulaient nos ressources contre leur protection, on auraient dit un mauvais remake de film noir et Tony décida de partir fissa comme au début de l'épidémie. Je ne pus que me résoudre à le suivre, d'une part parce que j'avais encore besoin d'apprendre de lui et d'une autre car ils étaient comme une famille de substitution. Je peux vous dire que pour quelqu'un qui commençait a avoir le mal du pays, ça faisait du bien. Puis il se tut pensif et murmura plus à lui qu'à la caméra, Cracovie me manque, ils me manquent. Puis il claqua des mains comme pour faire disparaître ce blanc et enchaîna avec un sourire malin. Une autre fois, je dirais cet hiver on est resté du côté de Prairie sauf que ceux-là, c'étaient pas des rigolos, même Tony pourrait être raffiné à côté d'eux. Ce ne fut pas un élément extérieur qui nous sépara mais simplement une broutille, entre Christine la femme de Tony et les anciens du groupe qui voulaient que leurs enfants mettent la main à la tâche pour le bien du camp. Je ne pouvais pas envoyer au charbon des enfants qui me surnommaient «Tonton Woj», ils étaient trop mignons et innocent pour. On préféra revenir aux sources plutôt que se mettre en danger pour peu de choses. Pourtant Prairie aussi était sympa. J'allais briser la glace d'un lac avec un retraité qui avait miraculeusement survécu et il m'apprenait la pêche. Enfin comme Helena il essaya car c'est franchement pas mon truc, la pêche. Trop d'attentes pour pas grand-chose en plus j'ai faillis souvent me viander en tombant dans l'eau glacée ! J'aurais été bien con si j'avais attrapé la crève pour cela.

Le Polonais inspecta l'instrument puis posant sa bouche sur l'embout se mit à faire quelques notes, au départ discordantes. Puis une petite mélodie toute timide, le jeune homme reposa l'instrument sur ses genoux et le tapota.


- Helena m'aurait égorger en entendant ça, ajouta-t-il avec un sourire espiègle, je me demande bien ce qu'il lui est advenu ça serait moche qu'elle se soit fait mordre ou pire violer après notre départ... Mais il est plus question de départ maintenant, on a trouvé une communauté à Skykomish. Je pense vraiment que c'est la bonne, on est dans une impasse sur une route paumée, personne ne nous trouvera jamais et les autres sont géniaux. Tony et James le chef originel s'entendent très bien et sont sur la même longueur d'ondes. Je le sens bien, c'est peut-être pour ça que j'ai essayé depuis Juillet de me procurer une caméra pour que cette carte SD n'ait pas une fin tragique. Si jamais quelqu'un regarde ces vidéos, je dois vous le dire. Je vais bien et l'avenir est rayonnant car les rôdeurs ne sont pas un problème par ici !

Puis il vint se lever et trifouilla à l'arrière de la caméra puis la vidéo se coupa. Une autre se lança dans la foulée beaucoup plus courte et sans aucun commentaire, l'objectif s'appliqua à faire le focus sur des enfants qui jouaient sur une route entourée de petites maisons pavillonnaires. Les gens allaient et venaient avec des outils, boîtes ou simplement discutaient. Il se dégageait de cette vision une atmosphère sereine et joyeuse.

3/02/2019 - 11 A.M - Skykomish.

La nouvelle vidéo s'ouvrit sur le même jeune homme, derrière lui il n'y avait plus ce joli soleil mais juste une étendue grise, terne et triste. Lui aussi n'avait pas l'air de respirer la joie de vivre, ses traits s'étaient affiné. Il ressemblait de plus en plus à un squelette tandis que ses yeux fatigués et injecté de sang regardait une nouvelle fois la caméra. Wojtek semblait n'avoir pas manger ni dormit depuis des semaines et celui-ci vint souffler las, sa tête entre ses mains. Ce petit manège dura quelques secondes, le temps qu'il se reprenne.


- Le camp c'est bientôt finit putain, commença l'ancien journaliste dans sa langue maternelle, deux ans que j'ai pas utiliser cette carte SD. J'espérais ne jamais avoir besoin de le faire, j'espérais que le reste de ma vie serait ici. Rien n'est éternel sauf Dieu alors j'aurais dû m'y attendre mais de cette manière ? Le froid nous a surpris, nos récoltes déjà mal en point n'ont survécu aux premières gelées et nous ne pouvions plus que compter sur les conserves. Personne n'est assez douée pour aller chasser dans les environs et combien même il arriverait à tuer une proie, ça ne serait qu'un lapin et c'est juste pas assez pour une quarantaine de gens. Chaque fois que je vois les ruines de notre potager, je me dis que j'aurais dû écouter mes parents quand ils voulaient me bourrer le crâne avec ces conneries de la ferme. Au moins j'aurais servi au lieu de voir avec impuissance nos plantes se mourir. C'est la fin car plus personne ne veut rester ici, plus personne ne veut affronter la faim et je les comprends car je veux la même chose. Des gens nous ont approché non loin d'ici, ils cherchaient à nous recruter. J'étais avec le petit groupe, j'ai vu toutes ces photos presque extraordinaires. J'ai vu la ferveur de ces gens mais surtout les chapelets autour de leur cou. Des gens croient encore en Dieu ? Ce groupe en est la preuve, s'ils sont aussi des pécheurs de Dieu alors nous ne courrons aucun risque. Nous serons en sécurité dans cette ville, nous arrêterons de survivre mais nous vivrons enfin. Le doute est le premier pas vers la mort alors je ne doute plus, je ne raterais pas ce coche, Tony et sa famille ne la rateront pas non plus. Que les autres meurent de froid et de faim mais toujours avec leur fierté, moi je pense qu'il faut accepter sa défaite et montrer patte blanche.

05/03/2021 - 10 A.M - Walla Walla

L'extrait s'ouvre sur un garage typique d'une maison américaine, les murs sont propres tout comme les outils disposer à droite et la machine peut-être une tondeuse à gauche. Un tabouret seul et disposer devant, on entend quelqu'un derrière l'engin s'affairer à quelque chose.

- Ok, ça fonctionne ! puis le polonais vint se mettre sur le tabouret. Il avait changé depuis la dernière cassette, son teint était meilleur. Il semblait en bonne santé et d'une manière générale, il avait mûrit. Il avait grandi, son regard était plus sérieux, ses expressions plus dur.

Comme à son habitude, il réfléchit un peu à ce qu'il allait dire puis se lança avec une aisance toute trouvée.

- Après Skykomish, je me suis dis que je ne referais pas de vidéos. D'une part parce que je n'avais plus le temps pour et d'une autre car elles représentaient toute mon errance depuis le début de l'épidémie, il n'y a plus grand chose à dire. Je suis arrivé à Walla Walla avec l'immense majorité du groupe, après une période d'intégration, nous nous sommes installé et depuis la vie suit son cours. Il y a tellement de gens ici, ça fait presque du bien de se fondre dans l'anonymat, de n'être plus dans un petit groupe où la moindre de vos merdes est commenté par le reste. Mais bon vous connaissez à me connaître, il ne faut jamais dire jamais avec moi. Donc me revoilà puisque je sais que ma vie pourrait être un véritable feuilleton avec tous ces extraits, je vais essayer de vous expliquez ce qui s'est passé. On nous a assigné dans le district de nouveaux arrivants pour nous enseigner les valeurs du groupe, cela ne différait pas beaucoup de la ferme quand j'étais jeune alors j'appris le pas rapidement mais des filles de notre groupe. Celles qui se portaient souvent volontaires pour faire des sorties avant de venir à Walla Walla, eh bien ces filles ne voulaient pas accepter leur nouvelle place. Une histoire d'égalité et de misogynie, un ramassis de connerie que les prêtres et les autres leur on fait oublier rapidement. Cela attira l'attention sur nous mais les autres ne faisaient pas de vagues et comme moi ils s'adaptèrent bien à leur nouvelle vie. La vie est plutôt simple par ici, entre la messe, la vie domestique et les bons de rationnement ils fait bon vivre. Je ne voulais pas rester inutile lorsque je suis arrivé ici, au lieu de devenir soldat ou fermier. Je me suis proposer, avec ce que je sais faire de mieux, mettre de la magie dans les yeux. Puis il mima malicieusement un sorcier avec sa baguette puis reprit, ils étaient presque réticent au début mais on m'alloua quand même des moyens. C'était plus que je n'aurais jamais espérer, alors je me suis mis à la tâche. Des affiches aguicheuses, à de meilleur cliché pour les étrangers jusqu'à des interview et discours diffusé sur les télévisions et haut-parleurs, vous n'imaginez pas à quel point la propagande peut être partout.

Il repartit en hors-champ et montra une affiche tout fier de lui puis il la jeta dans un coin et reprit.


- J'aime ma vie ici, j'aime ce que ces gens ont voulu porter et je suppose que ça c'est retransmit dans mon comportement. J'ai une femme, aimante et attentionnée tout ce que je n'aurais pu avoir avec d'autres comme Helena. Trop sauvage, trop indépendante pour que je puisse me reposer après de longues journées de travail. On attend un enfant, un garçon j'espère. Mon fils, j'en tremble déjà qui l'aurait cru ? Qui aurait cru que je deviendra papa. Mes enfants auront une belle vie ici, loin des rôdeurs et loin du danger. Même si les temps se font plus difficiles depuis le désastre de George, je suis confiant en l'avenir. Nous travaillons comme des forcenés au bureau pour que les gens ne perdent pas foi entre notre grand projet, à notre idéal. Il y a eu des manifestations en Décembre, je ne sais pas quoi en penser. Défendre notre patrie, la patrie de Dieu sur Terre c'est une chose mais s'en prendre à ses enfants... J'ai l'impression que c'est le pire que nous aurions pu faire. En plus je crois que les gosses de Tony étaient dans ces manifestations. Il se tut puis se leva guettant quelque chose, l'air pressé. Il passa hors-champ et lâcha en murmurant, je vais y aller sinon ma femme va me prendre pour un fou. Ces vidéos resteront notre petit secret, puis il se mit à ricaner doucement et la vidéo se coupa.


Survie

Le couple se lève très tôt le matin, entre cinq heures et six heures. Le polonais se lève toujours une quinzaine de minutes plus tard que sa compagne pour la laisser s'occuper du petit-déjeuner et ce débarbouiller dans la salle de bain. Les deux ensuite prennent le petit-déjeuner généralement en discutant de ce qu'ils vont faire dans la journée ou bien de ce qu'ils lisent tout deux en ce moment. Wojtek blagueur lui raconte souvent des anecdotes plus fantaisistes les unes que les autres sur ce lointain pays qu'était la Pologne. Après le petit-déjeuner, ils gèrent les affaires domestiques, la finance et ils arrivent même de simplement se poser dans le canapé et de profiter du calme de la mâtiné. Les deux partent ensuite quelques minutes avant 8 heures, lui se rend dans des petits bureaux aménagé pour sa toute petite équipe de la propagande. Le matin est généralement réservé à la paperasse et la recherche d'idée, les listes de matériel et ceux dont ils ont besoin. Les rendez-vous et événements prévu pour plus tard et bien sûr la recherche de slogan et de personne à interviewer. L'après-midi consiste généralement à rencontrer des gens, produire de petites émissions ou des films pour montrer la vie dans le camp. Du fait d'une équipe très restreinte, l'ancien journaliste met souvent la main à la patte et portent successivement la caméra, le micro ou le pot de colle pour les affiches de propagande. C'est un acharner du travail et il rentre souvent pile au repas du soir. Celui-ci plus léger que le midi ( car ils rentrent aussi le midi pour profiter un peu de sa femme ) se termine rapidement et le couple se posent dans le salon souvent pour jouer à des jeux de sociétés ou lire. Puis ils vont se coucher généralement tôt, entre vingt-deux heures et vingt-trois donc. Le jeune homme ne demande que peu de compte à sa femme pour ce qui concerne la vie domestique. Il n'en parle que le matin avant le travail, le reste du temps. Ils profitent tous les deux. Enfin Wojtek n'a qu'un jour de repos, le Dimanche le jour du Seigneur.

time to met the devil

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Re: Wojtek ~ Tu sais où je te la fous ta déontologie ?

Jeu 25 Fév 2021 - 23:12

Rebienvenuuuue !



Us against them
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Tori H. Watanabe-Hayworth
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Inglorious Fuckers
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Re: Wojtek ~ Tu sais où je te la fous ta déontologie ?

Jeu 25 Fév 2021 - 23:13

Re bienvenue a toi!!!
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Re: Wojtek ~ Tu sais où je te la fous ta déontologie ?

Ven 26 Fév 2021 - 0:02

R'bienvenue :smile34:
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Re: Wojtek ~ Tu sais où je te la fous ta déontologie ?

Ven 26 Fév 2021 - 0:12

Cole Sprouse drama
Re-bienvenue !!!  Wojtek ~ Tu sais où je te la fous ta déontologie ?  96638743


Semper Fidelis


I am an American, fighting in the forces which guard my country and our way of life. I am prepared to give my life in their defense.
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KoalaVolant
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Re: Wojtek ~ Tu sais où je te la fous ta déontologie ?

Ven 26 Fév 2021 - 0:25

Rebienvenue ! Wojtek ~ Tu sais où je te la fous ta déontologie ?  1342238320
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Re: Wojtek ~ Tu sais où je te la fous ta déontologie ?

Ven 26 Fév 2021 - 7:51

Rebienvenue Wojtek !!! cheers
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Re: Wojtek ~ Tu sais où je te la fous ta déontologie ?

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