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Chaparder la belle au bois dormant

Lun 15 Fév 2021 - 20:09

Chaparder la Belle
au bois dormant

Je vole, comme un aigle Royal,
Je vole, au-dessus des Lois.
Je vole, quand j'ai faim c'est bien normal !


Si la planque d'Alessia permettait à Mihai de se reposer, la faim le tira de son hibernation pour le laisser s'aventurer dans la neige à la recherche de quelque nourriture. J'avais vraiment pas envie de sortir, d'autant plus que j'avais sûrement chopper un peu la crève à cause de ma bataille de boule de neige avec Derek. Mais j'avais pas vraiment le choix. Le jeune homme s'était habillé de pieds en cape pour sortir dans le grand froid, foulant la neige à l'aide de ses grandes bottes noires, légèrement trop grandes pour lui. Jerry m'avait fait le récit où un homme, un marin, s'était perdu dans les ères glacées de l'Arctique. Il avait fini par manger ses chaussures, ne trouvant rien d'autre à se mettre sous la dent. Il était hors de question que j'en sois réduit à ça ! L'adolescent avait donc foulé les environs. Pas de petit gibier par ce temps et il lui était impossible par ce vent de rester au bord de l'eau pour espérer attraper un poisson trop gourmand pour rester au fond de l'eau.

Soupirant, Mihai traversa quelques rues en évitant au passage quelques infectés. S'aventurant alors dans un ancien hangar près de la marina, non loin de sa propre planque, il aperçut un escalier assez étroit, escalier qu'il monta quatre à quatre avant d'éviter de justesse une poutre assez basse. C'est là qu'il tomba nez à nez avec une jeune femme. Jeune, c'était vite fait... En tout cas, elle était pas encore super vieille. Cette femme était au sol, les yeux clots. Vraisemblablement, la poutre en bois semblait avoir assomé la brune qui peut-être, ne l'avait pas vu.

L'adolescent hésita. Il n'y avait personne aux alentours, la femme était inconsciente, étendue sur le sol du premier étage de ce hangar qui ne contenait peut-être pas de vivres... Elle avait cependant quelques affaires... C'est pas la première fois que je volais, mais bon... Là il s'agissait pas de têtes à claque qui méritaient que ça... Elle ressemblait à la Belle au Bois Dormant ou une connerie du genre, étendue là... Rougissant presque, Mihai constata à quel point elle était jolie. Cependant, l'appât du gain, la pulsion de posséder ce qui appartient à autrui, celle d'acquérir de nouvelles choses, le poussa à commencer à fouille dans les poches de la jeune femme. Il tâta les poches de son manteau, se penchant sur elle pour voir qu'elle était toujours inconsciente.

J'avais eu comme un doute... Je me demandais même si elle n'était pas morte. C'est pour ça que je m'étais arrêté dans mon geste. Mihai avait alors penché la tête vers la poitrine de la jeune femme, l'oreille contre celle-ci pour voir si son coeur battait toujours. L'oreille collé entre ses seins, il sentit bien son coeur qui battait toujours paresseusement en elle. En relevant la tête pour retourner à son méfait, Mihai rencontra alors le visage de la trentenaire, qui cette fois-ci avait les yeux ouverts.

« Qu'est-ce que ?! » S'exclama Mihai en se redressant d'un seul coup, avant de se cogner la tête à son tour contre la poutre, désormais derrière lui. Il se tint tout de suite l'arrière du crâne en poussant un juron de sa langue natale. Se frottant la tête vigoureusement, il tomba presque assit à côté de la jeune femme désormais revenue à elle. « Purée... Tu m'as fait peur... Outch... » Se plaignit-il alors comme si de rien n'était, comme s'il n'avait pas eu l'intention de lui voler quoi que ce soit.

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Re: Chaparder la belle au bois dormant

Jeu 25 Fév 2021 - 11:16

Qu’est-ce que c’était que ce bordel ? Comment diable je me retrouvais avec une tête inconnu sur mes seins ? C’était nouveau ce fétichisme ou quoi ?

♦♦♦

J’étais entrée dans ce hangar pourri pour y récupérer des affaires que j’avais caché et du bois sec, je savais qu’il y avait ici des restes d’une ancienne scierie, zone de stockage déjà délaissée à l’époque et en mauvais état et s’était d’autan dégradé depuis l’apocalypse.
La plupart des objets intéressants avaient été pillés depuis longtemps, mais j’avais pris l’habitude d’y planquer des buches pour l’hiver à l’étage. Même abîmer, l’endroit avait été pensé pour que les buches restent relativement sèches et à l’abri de la l'humidité, il fallait simplement faire attention ou l’on mettait les pieds.
La poutre qui s’est décrochée du toit, je l’avais plus entendue que vu. J’avais le nez collé sur les lattes grinçantes du plancher mangé par la rouille et la vermine, elles m’avaient plus inquiété que le toit…grossière erreur.

Je ne l’avais pas prise de plein fouet, mes réflexes m’avaient certainement sauvé la mise, ça aurait été con quand même, de survivre jusque là pour se faire écraser par un plafond qui s’effondre…malgré tout, les débris étaient trop nombreux et l’un d’eux m’avait heurté la tête avec un bruit sourd et écœurant. J’avais perdu connaissance. Ce sont ces mains timides qui m’avaient fait émerger de ma léthargie, faut dire que le froid n’aidait pas à retrouver ses esprits rapidement, il rendait gourd et paresseux, quelle plaie, vraiment.

Le gamin avait pas l’air trop dangereux, mais savait-on jamais. Je l’observe, stoïque, prête à lui déboiter l’épaule au moindre mouvement suspect. Il se rend compte que je n’étais plus tout à fait dans les vapes, sursaute comme un lapin effrayé… Je soupirs.
« Je peux savoir ce que tu étais en train de faire ? » J’ai conscience que ma voix est trop dure pour le mettre à l’aise, mais après tout, il avait fourré sa tête dans ma poitrine. « C’est une bonne chose alors. »
Qu’il ait peur, cela le rendra moins enclin à faire des conneries. Mais ça ne justifiait toujours pas ce qu’il faisait. J’avise les poutres grinçantes, sent mon crane qui pulse et soupirs à nouveau. « Descendons avant de continuer cette conversation, tu n’as pas intérêt à te faire la malle sans que j’ai une explication. ».

Je réunis mes affaires, vérifie que rien ne manque, mon couteau n’était plus tout à fait à sa place la chute avait dû le dégainer, j’étais couverte de sciure... de la poussière plein le nez.
Mon humeur s’assombrissait de minute en minute. Je récupère au passage quelques buchettes que je fourre dans mon sac et commence à prendre l’escalier en gardant le petit à l’œil. De retour sur le plancher des vaches, j’attrape le petit par le col, pour l’amener en face de moi, sans douceur. Il est léger, trop. Je pince les lèvres, les gosses d’ici n’étaient pas assez nourris et s’il vagabondait seul, il ne tiendrait pas longtemps. Ce n’était pas mon problème, mais j’avais promis, dans une autre vie, de protéger les gosses comme ça. Putain de sentimentalisme.

« Maintenant tu m’expliques ce que tu faisais ici et pourquoi tu avais le nez entre mes seins. » Même si j’avais bien une idée de la chose.

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Re: Chaparder la belle au bois dormant

Jeu 25 Fév 2021 - 13:24

Chaparder la Belle
au bois dormant

Je vole, comme un aigle Royal,
Je vole, au-dessus des Lois.
Je vole, quand j'ai faim c'est bien normal !


Le fait que la jeune femme soit réveillée avait réellement fait sursauter l'adolescent, si sûr de lui d'ordinaire. Pendant une faction de seconde, il avait cru qu'il s'agissait de ses derniers instants, l'infectée prête à le croquer dès son réveil, son premier repas d'entre deux mondes. Sans façon merci ! Mihai se frotta la nuque alors que la jeune femme l'interrogeait comme une professeur d'école qui venait de prendre son élève sur le fait. Tout c'que j'détestais chez les adultes, leur regard rempli de dédain là... Mihai haussa un sourcil et répondit alors, sur un ton de défis. « Ben j'viens fouiner par ici et j'tombe sur la Belle au Bois Dormant, désolé d'être surpris hein ! »

Il acquiesça tout de même lorsqu'elle lui proposa de descendre d'ici. Si des infectés se retrouvaient regroupés en bas, ils se seraient retrouvés alors coincé à l'étage. Mihai l'observa un instant rassembler quelques buchettes. Mais quand ils se retrouvèrent sur la terre ferme, la jeune femme le prit de court en le prenant par le col. « Eh mais t'es malade bordel ! » S'exclama Mihai tandis qu'elle l'observait, un regard froid inscrit sur le visage. Mihai se débattit pour se dégager de ses mains et frotta son col pour le remettre en place. « Pas l'nez, l'oreille. T'es pas très forte en anatomie toi... »

L'adolescent arqua un sourcil et réajusta les bretelles de son sac à dos. « J'vérifiais si t'étais pas morte, histoire de savoir si j'devais t'aider ou te laisser là et te planter mon couteau dans la tempe... Et voilà comment j'suis r'mercié, franch'ment pas merci ! » Mihai se retint de lancer une insulte de son cru dans sa langue natale mais se souvint des remarques de sa mère à propos du respect d'autrui, notamment auprès des femmes. « Et va pas t'faire de film, t'es dégueu ! » Ajouta alors l'adolescent, dégoûté à l'idée d'avoir, comme elle l'avait cru, pis son nez dans la poitrine d'une fille, encore moins d'une personne de cet âge-là.

« Et puis c'est bon, tu vas pas en faire un flan, j't'ai rien volé en plus ! » Mihai leva les deux paumes en l'air pour expliciter ses propos et roula des yeux dans leurs orbites avant de regarder autour d'eux. Les leçons de moral ? Très peu pour Mihai, plus intéressé à l'idée de trouver un nouveau spot à trésors.


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Re: Chaparder la belle au bois dormant

Dim 7 Mar 2021 - 17:35

Il se débat et feule le chaton, ça serait presque mignon si tous ici n’étaient pas, potentiellement, un meurtrier sadique et psychopathe. Oui, même un gosse, mais il est attendrissant à sa façon. Ce n’est pas parce qu’il est jeune que je dois baisser ma garde, d’autant que je ne suis pas certaine qu’il n’est pas seul, même si c'était  un ado, une cohorte de petit greemlin pépiant et maladroit pouvait faire de sacrés dégâts. Il se débat et je le relâche vite, il avait de l’énergie malgré sa maigreur. Et même si je faisais la maline, je sentais mon crane pulser douloureusement et le monde tourner tout au tour de moi à chaque mouvement.

Malade ? Moi ? Hm, peut-être, mais la remarque m’arrache un sourire, après tout qui ne l’était pas devenu ?  Je ne faisais que m’adapter et me fondre dans la masse, encore devait-il s’estimer heureux que je ne décide pas de le dépouiller et de le ligoter pour l’emmener dans un de ces marchés noirs où les ventes d’humains avaient cours. « Tu n’as rien fait pour être remercié. » il ne m’avait aidé en rien, en voulant s’assurer que je n’irais pas lui arracher la carotide si j’avais passé l’arme à gauche.
Des films dégueu comme il disait je m’en faisais des centaines chaque jour qui passait depuis l’apocalypse et pas dans le sens qu’il devait imaginer, il était un chouilla plus sanglant. Il n’avait pas à le savoir cela dit, ma paranoïa latente n’avait pas à altérer mon jugement, même si elle exacerbait mon agressivité.
J’aurais presque pu commencer à culpabiliser de me montrer si rude avec un enfant, mais soyons honnête, les plus innocents pouvaient se révéler les pires. « Haha, hé bien je te remercie du compliment. » Je ne m’étais jamais considérée comme étant jolie, à vrai dire je ne m’en foutais, j’avais toujours eu d’autres chats à fouetter. Alors, recevoir ce genre de remarques était le cadet de mes soucis, d’autant qu’actuellement être jolie n’était pas exactement un atout et je n’étais pas assez intelligente pour savoir m’en servir sans y perdre des plumes. La beauté attirait l’attention des salauds aussi surement que le miel les abeilles. Si je devais me soucier de ça en moins, c’était plutôt une bonne chose, cela dit, vous savez ce qu’on dit, un trou est un trou, etcetera…
« En attendant si tu veux vérifier si quelqu’un est mort ou non. Prends son pouls ça sera plus rapide »  et moins risqué, pour peu qu’il me dise la vérité.

« Pas encore, je pense surtout que tu n’en as pas eu le temps. » je ne peux m’empêcher de sourire, de ceux qui font froid dans le dos. Ce genre de remarque n’était jamais anodine, en même temps je doutais qu’il sache se débrouiller en totale autonomie, le vol était désormais un métier comme un autre, lucratif pour qui avait la main heureuse et un bon moyen de survivre en évitant de se faire contaminer par un rodeur. Cela dit, tout dépendait de la personne qu’on tentait de voler, s’il tombait sur la mauvaise, je ne donnais pas cher de sa peau.  « Est-ce que tu es seul ? »


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Re: Chaparder la belle au bois dormant

Mer 10 Mar 2021 - 14:33

Chaparder la Belle
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Je vole, quand j'ai faim c'est bien normal !


Cette nana avait une tête à claque. Sérieusement, elle se prenait pour qui, à faire sa caïd du dimanche ? J'lui avais rien fait et se croyait tout permis parce qu'elle était plus vieille ou j'sais pas quoi. Mihai la regardait d'un air mauvais. « Tu voulais quoi, que j'appelle les pompiers ? Désolé mais au cas où t'aurais pas r'marqué, t'aurais pu crever toute seule ici ! » Un ton farouche et désinvolte que Mihai empruntait volontiers, se défendant avec force en fronçant les sourcils. Cette femme n'était qu'une rencontre sur son chemin, il aurait pu tout à fait lui prendre son arme, quelque chose dans ses poches et partir comme si de rien était. Mais il avait voulut s'assurer qu'elle était bien vivante. Son petit bois ? Rien à foutre, pensait Mihai, il n'en avait pas l'utilité.

Et voilà, j'avais encore le droit à une naze qui voulait m'apprendre la vie là, juste parce que Madame était plus vieille... Mihai haussa les sourcils quant elle lui fit sa remarque, en mentionnant la meilleure façon de voir si quelqu'un était vivant, avant de rétorquer : « En attendant, si tu veux monter à la mezzanine sans finir dans les pommes, apprend à baisser la tête... » Une provocation qui avait du sens en soi : Mihai était tout aussi grand que la jeune femme et avait, lui, fait attention en passant sa main devant, empêchant alors la poutre de rencontrer son front de plein fouet. Il secoua la tête, niant totalement son intention de voler.

Après tout, Mihai savait mentir et n'avait certainement pas l'intention de se faire passer pour une pauvre petite chose candide devant une femme si agressive et au regard si froid et hautain. Elle s'est frottée au mauvais poisson celle-là. « Nan, j'ai deux gardes du corps qui m'attendent en bas pour te péter la gueule... À ton avis ? Évidemment qu'j'suis tout seul. Et toi alors ? » Hors de question pour l'adolescent pour que la jeune femme se montre solidaire, voulant jouer les héroïnes pour voler au secour d'un pauvre petit garçon esseulé... Non merci...

« Ton p'tit bois va pourrir s'il est entassé là-dedans comme ça... J'dis ça comme ça. » Mihai ne pouvait s'empêcher d'y aller de sa petite remarque, en mettant un coup de pied dans une branche qui jonchait à ses pieds. Il haussa les sourcils d'un air de jugement, puis les épaules, pour bien lui faire comprendre que ça lui était bien égal.


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Re: Chaparder la belle au bois dormant

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